- CarabasVénérable
Je trouve ça courageux.
- Spoiler:
- Leclochard, je crois que Lyp est un homme.
- Reine MargotDemi-dieu
oui, il a vraiment fallu que tu changes ta façon de faire cours et que tu ne te fasses plus bordéliser pour revenir...
Moi je préfère faire des trucs hydrauliques plutôt que d'apprendre dans la douleur à ne plus se faire bordéliser: je n'attends pas d'un métier qu'il soit passionnant mais qu'il me fasse gagner ma vie sans me mener à la dépression, point.
Quant aux chefs, ils sont suffisamment chiants quand on a des soucis avec les élèves pour qu'en avoir ailleurs soit pire. les chefs, on peut les ignorer relativement et faire son boulot, les élèves on doit s'y intéresser.
J'ai médité sur le pourquoi de mes soucis (je n'en ai vraiment que depuis 2 ans, avant c'était ponctuel): depuis le début, je n'ai pas vraiment envie d'être là, face à une classe. j'aime ma matière mais les mômes s'en fichent. Etre prof c'est comme tu dis s'intéresser aux boulets et moi j'en suis incapable, ils ne m'intéressent pas, je fais la police nécessaire et point. Evidemment ça ne marche pas car les élèves voient ma distance face à eux et n'aiment pas qu'on soit indifférent. Mais je sais que je ne reviendrai pas car je ne pourrai pas forcer un intérêt qui n'existe pas au départ.
Moi je préfère faire des trucs hydrauliques plutôt que d'apprendre dans la douleur à ne plus se faire bordéliser: je n'attends pas d'un métier qu'il soit passionnant mais qu'il me fasse gagner ma vie sans me mener à la dépression, point.
Quant aux chefs, ils sont suffisamment chiants quand on a des soucis avec les élèves pour qu'en avoir ailleurs soit pire. les chefs, on peut les ignorer relativement et faire son boulot, les élèves on doit s'y intéresser.
J'ai médité sur le pourquoi de mes soucis (je n'en ai vraiment que depuis 2 ans, avant c'était ponctuel): depuis le début, je n'ai pas vraiment envie d'être là, face à une classe. j'aime ma matière mais les mômes s'en fichent. Etre prof c'est comme tu dis s'intéresser aux boulets et moi j'en suis incapable, ils ne m'intéressent pas, je fais la police nécessaire et point. Evidemment ça ne marche pas car les élèves voient ma distance face à eux et n'aiment pas qu'on soit indifférent. Mais je sais que je ne reviendrai pas car je ne pourrai pas forcer un intérêt qui n'existe pas au départ.
- LeclochardEmpereur
lyp a écrit:Chargé d'étude dans un bureau d'étude... dossiers "Lois sur l'Eau", "Tracé de zones inondables", "Schéma d'épuration des eaux pluviales". Ce sont a priori des sujets intéressants, mais le travail au quotidien y est aussi absurde et dévoyé que dans l'EN et même dans n'importe quelle grosse boîte. Je me suis dis que de base, la souffrance au travail est la même partout (en 5 ans, 3 arrêts dépressions dans mon équipe de 5 personnes). Au moins à l'EN il y a des postes partout, et nos chefs on ne les voit que tous les 5 ans.
Bref, puisque c'est la même merde partout, j'y suis retourné à l'EN (Parce qu'il y a plus de postes près de chez moi, parceque on est son propre chef). Bref, re-bordélisation puis apprentissage dans la douleur...
Quant aux principes ? Ben on les connaît tous plus ou moins et on les applique tous plus ou moins bien... heu en vrac... être entièrement avec eux en cours mais ne plus du tout penser à eux hors cours ; bien dormir ; se rendre compte que plus de la moitié des problèmes viennent du prof et de son vécu de la classe ; avoir très peu de règles mais très bien les tenir ; toujours menacer avant de sanctionner mais ne jamais tarder ensuite ; toujours demander poliment (expliquer) avant de menacer ; s'intéresser au boulet pour pas qu'il décroche définitivement de ton cours et devienne ton ennemi ; un élève qui n'est pas en activité est un élève qui se fait chier et un élève qui se fait chier c'est le début du bordel ; faire un cours qui a du sens pour l'élève (pas besoin d efaire compliqué, juste que l'élève comprenne d'où il part et où il va, sinon il fera pas le truc et ça nous ramène au point précédent) ; faire un cours qui a du sens pour soi-même, comme ça même si ça se passe mal je les emmerde parceque je suis content de mon cours (bien sûr, des fois ça se passe mal ET je suis pas content de mon cours, là c'est la grosse déprime)...
bref, douloureusement épuisant, mais bien plus exigeant intellectuellement que de faire des modèles hydrauliques et de remplir des tableurs excell... d'où une estime de soi à la hausse...
Tes règles me rappellent le jeune prof qui était devenu un modèle suite à un passage sur M6. Tant mieux, si ça t'a réussi.
Je trouve ton témoignage intéressant car il montre le pire boulot, ce n'est pas celui qui fait souffrir physiquement mais celui qui pèse moralement parce qu'il n'a pas de sens ou que les supérieurs sont trop pressants.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Carabas a écrit:Je trouve ça courageux.
- Spoiler:
Leclochard, je crois que Lyp est un homme.
Ah bon ? Pardon...
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CarabasVénérable
Oui, enfin quand j'étais élève, j'ai eu plein de profs "indifférents" et on leur foutait la paix, hein.Reine Margot a écrit:J'ai médité sur le pourquoi de mes soucis (je n'en ai vraiment que depuis 2 ans, avant c'était ponctuel): depuis le début, je n'ai pas vraiment envie d'être là, face à une classe. j'aime ma matière mais les mômes s'en fichent. Etre prof c'est comme tu dis s'intéresser aux boulets et moi j'en suis incapable, ils ne m'intéressent pas, je fais la police nécessaire et point. Evidemment ça ne marche pas car les élèves voient ma distance face à eux et n'aiment pas qu'on soit indifférent. Mais je sais que je ne reviendrai pas car je ne pourrai pas forcer un intérêt qui n'existe pas au départ.
Il y a surtout un problème d'éducation. Mes parents m'ont élevée en me faisant comprendre que je n'étais pas le centre du monde, tout simplement. Il y a franchement des élèves à qui j'ai envie de le rappeler. D'ailleurs, je le fais, parfois.
Bref, je ne suis pas sûre que ceci explique les problèmes de discipline.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- lypNiveau 4
Leclochard a écrit: le pire boulot, ce n'est pas celui qui fait souffrir physiquement mais celui qui pèse moralement parce qu'il n'a pas de sens ou que les supérieurs sont trop pressants.
Le pire boulot c'est celui qui t'épuise et auquel tu ne trouve aucun sens. Alors il faut d'urgence ou partir ou lui trouver un sens.
- Reine MargotDemi-dieu
Très honnêtement, j'ai fait le tour, je réprimande, punis, ne laisse pas passer, mais le souci ce sont les conflits permanents. Sans doute est-ce une question d'éducation et de société, mais je crois que les profs qui passent le mieux avec les élèves d'aujourd'hui sont ceux qui se soucient d'entretenir une bonne relation avec eux. Je ne vois pas d'autre explication en ce qui me concerne, alors que je réfléchis depuis des années à la question.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
lyp a écrit:Leclochard a écrit: le pire boulot, ce n'est pas celui qui fait souffrir physiquement mais celui qui pèse moralement parce qu'il n'a pas de sens ou que les supérieurs sont trop pressants.
Le pire boulot c'est celui qui t'épuise et auquel tu ne trouve aucun sens. Alors il faut d'urgence ou partir ou lui trouver un sens.
j'y ai réfléchi et c'est pour ça que je suis restée dans l'EN: étant dans la fonction publique je contribue au service public d'éducation. Les tâches administratives et de gestion ont une visée pratique assez claire, on voit ce qu'on fait quand on gère un établissement ou qu'on s'occupe des notes d'une fac.
- CarabasVénérable
Peut-être...
cela dit, j'ai une copine qui s'en sort bien et qui est particulièrement indifférente. Il est vrai que certains élèves , voire des collègues (!!!), lui ont reproché sa "froideur". mais ça marche quand même.
Je ne suis pas sûre que ce soit une explication "suffisante".
Mais bon, vu que je ne sais pas ce qui a cloché chez moi non plus, je ne suis pas plus avancée. C'est ça qui est étrange : quand je me compare avec les autres profs, je ne vois vraiment pas ce qui fait que moi j'avais le bordel et pas eux. Je ne les trouve ni plus sympas, ni plus intéressants, ni plus carrés, ni plus cultivés, ni plus organisés, ni plus sévères, ni plus bosseurs, ni plus cools, ni plus indulgents... non, vraiment, je ne vois pas. Je dois être aveugle.
cela dit, j'ai une copine qui s'en sort bien et qui est particulièrement indifférente. Il est vrai que certains élèves , voire des collègues (!!!), lui ont reproché sa "froideur". mais ça marche quand même.
Je ne suis pas sûre que ce soit une explication "suffisante".
Mais bon, vu que je ne sais pas ce qui a cloché chez moi non plus, je ne suis pas plus avancée. C'est ça qui est étrange : quand je me compare avec les autres profs, je ne vois vraiment pas ce qui fait que moi j'avais le bordel et pas eux. Je ne les trouve ni plus sympas, ni plus intéressants, ni plus carrés, ni plus cultivés, ni plus organisés, ni plus sévères, ni plus bosseurs, ni plus cools, ni plus indulgents... non, vraiment, je ne vois pas. Je dois être aveugle.
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- Reine MargotDemi-dieu
oui enfin quand je parle d'indifférence c'est plus que ça, je m'ennuie profondément en classe, même si je fais consciencieusement ce que j'ai à faire (cours + police)
et puis chacun est différent, a une relation différente aux élèves, il n'y a pas une seule façon d'être "indifférent". Moi finalement la vraie raison à la limite peu importe, maintenant je sais que je n'étais pas faite pour l'éducatif, point.
et puis chacun est différent, a une relation différente aux élèves, il n'y a pas une seule façon d'être "indifférent". Moi finalement la vraie raison à la limite peu importe, maintenant je sais que je n'étais pas faite pour l'éducatif, point.
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- simone du bavoirNiveau 6
La confiance en soi....
- CarabasVénérable
En effet, j'en suis fort dépourvue, mais je connais des profs qui manquent aussi de confiance en eux sans que ça leur porte préjudice...simone du bavoir a écrit:La confiance en soi....
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- Reine MargotDemi-dieu
oui, la confiance en soi. Certains arrivent très bien à masquer un éventuel manque à ce niveau, d'autres c'est écrit sur leur tête. De toute façon comme je disais, quand ça ne passe pas malgré moultes tentatives d'amélioration et auto-critique, rien ne sert de s'acharner.
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- lypNiveau 4
C'est ça. Quand je me lèves, mon objectif c'est d'avoir zéro conflit. Réprimander et punir le moins possible. Pour ça il faut avoir été clair sur ses exigences, les avoir rappelée régulièrement, poliment. Pour ça il faut être de bonne humeur. Il faut être content de retrouver la classe (qu'en fait on n'est a priori pas du tout content de retrouver, et ça je le travaille : au lever je pense à la poignée d'élèves (même s'il y en a que 2 !) qui sont contents de me voir et que je suis content de voir). Evidemment, je pète les plombs souvent, je prends les carnets, je colle, etc... bon tant pis,ça arrive et c'est normal. Mais quand une heure se passe bien, ça rachète, et le soir il vaut mieux penser à celles-là qu'à celles qui se sont mal passées.Reine Margot a écrit:Très honnêtement, j'ai fait le tour, je réprimande, punis, ne laisse pas passer, mais le souci ce sont les conflits permanents. Sans doute est-ce une question d'éducation et de société, mais je crois que les profs qui passent le mieux avec les élèves d'aujourd'hui sont ceux qui se soucient d'entretenir une bonne relation avec eux. Je ne vois pas d'autre explication en ce qui me concerne, alors que je réfléchis depuis des années à la question.
- Reine MargotDemi-dieu
c'est vrai. Mais à un moment, je pense qu'on ne peut pas non plus toujours se forcer. Pendant des années je me suis cachée à moi-même que je n'aimais pas ce métier, et il est arrivé un moment où je n'ai plus pu faire semblant, y compris devant les classes. c'est à ce moment que les difficultés ont commencé. le faire semblant a des limites, vous avez sans doute dû trouver dans ce métier le sens dont vous avez besoin et finalement l'aimer pour que ça marche.
Moi je ne veux plus faire semblant, ça m'a pris toute mon énergie...
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- EmeraldiaÉrudit
D'accord mais il y a des heures ou des endroits où c'est très loin de suffir, ça ne marche pas du tout même...Aujourd'hui, je suis partie au conflit avec une classe parce qu'ils st tjs ds un état pas possible le jeudi, super énervés, ils ne m'entendent plus, st à dix à parler en même temps, à faire n'importe quoi...Dc là, c'est gueulante, puis prise de bec avec un qui ne tolère pas qu'on lui dise de sortir ses affaires et de se taire...lyp a écrit:C'est ça. Quand je me lèves, mon objectif c'est d'avoir zéro conflit. Réprimander et punir le moins possible. Pour ça il faut avoir été clair sur ses exigences, les avoir rappelée régulièrement, poliment. Pour ça il faut être de bonne humeur. Il faut être content de retrouver la classe (qu'en fait on n'est a priori pas du tout content de retrouver, et ça je le travaille : au lever je pense à la poignée d'élèves (même s'il y en a que 2 !) qui sont contents de me voir et que je suis content de voir). Evidemment, je pète les plombs souvent, je prends les carnets, je colle, etc... bon tant pis,ça arrive et c'est normal. Mais quand une heure se passe bien, ça rachète, et le soir il vaut mieux penser à celles-là qu'à celles qui se sont mal passées.Reine Margot a écrit:Très honnêtement, j'ai fait le tour, je réprimande, punis, ne laisse pas passer, mais le souci ce sont les conflits permanents. Sans doute est-ce une question d'éducation et de société, mais je crois que les profs qui passent le mieux avec les élèves d'aujourd'hui sont ceux qui se soucient d'entretenir une bonne relation avec eux. Je ne vois pas d'autre explication en ce qui me concerne, alors que je réfléchis depuis des années à la question.
Il ft avoir un foutu caractère et déployer bcp d'énergie pour ça au lieu de faire cours souvent et je comprends q certains en aient assez... Comme j'ai rappelé à ces élèves aujourd'hui : "je ne suis pas là pour dresser les élèves mais pour faire cours !"
- Reine MargotDemi-dieu
en parlant de sens, je n'arrive pas à en voir dans le fait d'éviter à tout prix les conflits avec les élèves. J'ai bien sûr été obligée d'en venir là, mais au fond je suis persuadée que c'est une mauvaise direction que prend l'école quand les professeurs craignent leurs élèves (cf platon... ) au point d'éviter les conflits à tout prix. c'est aussi parce que ce n'est pas ma conception de l'éducation en général et du métier de prof en particulier que je suis partie.
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- EmeraldiaÉrudit
Pour moi le conflit fait partie de la vie...Etre tjs hystérique ne marche pas mais aucune colère qd ils dépassent les bornes, c'est vain. Ils attendent des limites. Qd j'ai commencé à enseigner, j'étais calme et ils me disaient : "ben on continue puisq vous ne dites rien" (alors q je disais mais calmement)...Dc aujourd'hui, je théâtralise volontiers la colère.Reine Margot a écrit:en parlant de sens, je n'arrive pas à en voir dans le fait d'éviter à tout prix les conflits avec les élèves. J'ai bien sûr été obligée d'en venir là, mais au fond je suis persuadée que c'est une mauvaise direction que prend l'école quand les professeurs craignent leurs élèves (cf platon... ) au point d'éviter les conflits à tout prix. c'est aussi parce que ce n'est pas ma conception de l'éducation en général et du métier de prof en particulier que je suis partie.
- Reine MargotDemi-dieu
oui. après chacun est différent, il y en a qui fonctionnent à la colère froide, d'autres qui montrent plus.
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- InvitéInvité
Faire la discipline, je ne supporte vraiment plus du tout. J'ai tout essayé et on m'a reproché tout et son contraire (trop dure, trop rigide; trop laxiste) et ça n'a jamais rien changé au prof que j'étais. Cette année, qui fut celle du départ, je n'ai strictement rien fait niveau discipline ou sanction, les élèves faisaient ce qu'ils voulaient, bossaient quand ils voulaient et le pire, c'est qu'au niveau résultats, ça n'a rien changé. Je n'ai servi à rien.
pendant 5 ans, j'ai tout consigné dans des blogs et le jour où je serai tentée de revenir, faudra surtout pas que j'oublie de les relire pour me rappeler l'enfer que c'était. Et surtout: que je ne suis pas faite pour ça. Vulgariser, oui; enseigner: non.
pendant 5 ans, j'ai tout consigné dans des blogs et le jour où je serai tentée de revenir, faudra surtout pas que j'oublie de les relire pour me rappeler l'enfer que c'était. Et surtout: que je ne suis pas faite pour ça. Vulgariser, oui; enseigner: non.
- Invité14Expert
J'espère que Mlle Betty n'enseigne pas le français car elle a encore besoin de cours.Son vocabulaire me semble très inadaptée pour une enseignante.
C'est beau d'être enthousiaste ( normal quand on débute ) mais elle aura sans doute, elle aussi des soucis avec ses classes qui la feront douter.
C'est beau d'être enthousiaste ( normal quand on débute ) mais elle aura sans doute, elle aussi des soucis avec ses classes qui la feront douter.
- simone du bavoirNiveau 6
Je m'ennuie aussi. Je n'aime pas répéter toujours la même chose. Quand une année est terminée, J'ai tjs eu l'impression d'être "punie" en réalisant que j'allais devoir recommencer le même niveau l'année prochaine. La grammaire, la conjugaison et l'orthographe m'ennuient au plus haut point. Je pense que mes problèmes de discipline venaient bcp du fait que j'avais l'impression de perdre mon temps en classe et que j'attendais avec impatience la fin de la journée (comme les élèves). En fait, les seuls trucs qui m'ont éclaté, c'est d'organiser des voyages scolaires et des sorties scolaires et les élèves ont tjs été super reconnaissants, ça a svt amélioré mes relations avec les classes. Donc j'imagine que moi non plus, je n'aime pas ce métier. mais tous les autres me paraissent tout aussi ennuyeux. On fait la même chose tous les jours, dans tous les métiers.oui enfin quand je parle d'indifférence c'est plus que ça, je m'ennuie profondément en classe, même si je fais consciencieusement ce que j'ai à faire (cours + police)
- leyadeEsprit sacré
Carabas a écrit:En effet, j'en suis fort dépourvue, mais je connais des profs qui manquent aussi de confiance en eux sans que ça leur porte préjudice...simone du bavoir a écrit:La confiance en soi....
ça peut paraitre con à dire, mais j'en avais très peu au départ, et à force de devoir "affronter" les élèves, devoir leur tenir tête, ça m'en a forgé.
Simplement, tout est une question de nombre de difficultés à affronter: à se faire bousiller ses cours, saper au jour le jour, ça bousille le moral, ça mine, mais par exemple, la :censure: qui m'a traitée de "grosse p*te" en plein cours, ça ne m'a pas détruit, au contraire : tous les autres élèves étaient choqués et l'ont huée, je suis allée jusqu'au bout des démarches pour la faire virer alors que le chef s'y opposait, j'ai tout déballé devant les parents d'élèves pour faire pression, ça a fini par faire dégager cette :censure: , et j'en suis sortie ragaillardie, après je n'ai plus du tout été impressionnée par un mouflet!
et sur un autre point, je suis d'accord aussi, c'est vrai que le relationnel aux élèves compte, même et surtout si ce n'est pas le but de notre métier, qui est de transmettre des savoirs, j'ai remarqué que les classes ou s'est instauré un bon rapport relationnel "acceptent" beaucoup mieux la délivrance de connaissances.
(sans être démago, parce que la on tombe dans l'excès inverse et de graves problèmes, une "bonne relation" fait mieux "passer la pilule" du boulot : exemple simple : je donne toujours 3 ex de grammaire. Une classe qui me tape le b*rdel, je gueule : "bon, sortez vos agendas, vous allez faire 3 exos!!!" > c'est le bronx. Une classe que j'ai amadouée : "bon, allez, c'est l'heure de l'agenda, comme vous avez bien suivi, je ne vous donne que 3 exos, promo du jour!" Et le plus étonnant, c'est que ça marche! ils me remercient!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- menerveOracle
leyade oui c'est un art de faire passer la même chose pour que ce soit bien pris par les élèves... Il ne faut jamais dire "vous êtes nuls pour vous punir on fera un nouveau contrôle" " mais "c'est vrai que c'était très difficile, on va réviser ensemble et je vous donne une chance de vous améliorer en refaisant un contrôle".
Je viens de me taper une heure passée à téléphoner aux parents...au lieu de dire "je râle car votre gamin n'a pas rendus les bouquins du cdi" je dis "Mme je vous appelle pour vous signaler que x n'a pas rendu les livres et je préfère vous prévenir pour vous éviter d'avoir à les rembourser...si vous pouviez faire en sorte que je les récupère le plus vite possible..."
Je viens de me taper une heure passée à téléphoner aux parents...au lieu de dire "je râle car votre gamin n'a pas rendus les bouquins du cdi" je dis "Mme je vous appelle pour vous signaler que x n'a pas rendu les livres et je préfère vous prévenir pour vous éviter d'avoir à les rembourser...si vous pouviez faire en sorte que je les récupère le plus vite possible..."
- lypNiveau 4
simone du bavoir a écrit: Donc j'imagine que moi non plus, je n'aime pas ce métier. mais tous les autres me paraissent tout aussi ennuyeux. On fait la même chose tous les jours, dans tous les métiers.
...ce que je me dis aussi, de base tout les métiers sont pareillement ennuyeux. Aujourd'hui mon but dans la vie professionnel c'est chercher ce qu'il peut y avoir de pas ennuyeux pour moi dans le métier dans lequel je suis tombé, puis quand je trouve un truc" pas ennuyeux", je tire sur la ficelle, et ça vient tout doucement. Dans le cas présent c'est le relationnel avec les élèves.
Sinon, se reconvertir, pour ceux qui ne l'ont encore jamais fait, c'est évidemment une démarche très intéressante. Ca soulage, ça réveille, ça rajeunit... et au final on est toujours plus riche d'avoir connu plusieurs métiers. Et rien n'est irréversible.
- Reine MargotDemi-dieu
bon, alors comme c'est le relationnel avec les élèves qui m'ennuie (alors que j'aime préparer les cours et bosser pour eux), je fais bien de partir et je ne reviendrai pas!!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Si vous arrivez à vous reconvertir, quelle sera votre première réaction ?
- [poste au Royaume-Uni] Si vous voulez vous reconvertir en prof de Lego
- Pour quelle(s) raison(s) souhaite(ri)ez-vous vous reconvertir ?
- Prof, elle se reconvertit en "coach en hypnose ericksonienne" pour les profs qui veulent se reconvertir...
- Si vous n'aviez-pas été profs, quel métier auriez-vous souhaité exercer?
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