Page 2 sur 2 • 1, 2
- kayah974Niveau 5
Bah, oui c'est vrai ça,merci!mflo a écrit:Va voir aussi la progression d'Akwabon pour les alphas sur rue des instits.
- ZaubetteExpert
mflo a écrit:Va voir aussi la progression d'Akwabon pour les alphas sur rue des instits.
Voilà c'est fait. Merciiiiiiiii de l'info!!
_________________
Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- doublecasquetteEnchanteur
Alors, l'accueil du matin, en classe, qui déborde sur l'horaire officiel de classe...
Je suis de plus en plus loin de trouver cela judicieux. Il y a même des jours de grande déprime où je me demande si une partie non négligeable de nos problèmes de gestion du "devenir élève" ne vient pas de là.
Les intentions étaient (et sont toujours) bonnes : il s'agissait d'accompagner en douceur le tout petit qui quitte pour la première fois le giron familial en laissant le représentant de sa famille entrer dans son nouveau lieu de vie, y rester un moment, dialoguer avec ses nouveaux responsables tout en lui permettant d'explorer et d'apprivoiser peu à peu ce nouveau lieu et ses co-locataires...
Rien que de très louable, donc, pour les deux premières semaines de la (Toute) Petite Section, mais, en revanche, beaucoup de trop d'idées fausses et de bâtons dans les roues de l'autonomisation pour les (quatre) trois années d'École Maternelle à venir (et même d'École Élémentaire, dans les écoles qui, comme la mienne, reçoivent des élèves de deux à onze ans).
1) Les idées fausses :
- Les horaires de l'école sont élastiques, quand j'arrive avec mon enfant, ils sont tous en train de jouer, la maîtresse ne s'occupe que d'un ou deux d'entre eux, la classe n'a pas commencé : je ne suis pas tenu(e) d'arriver avant 8 h 30 (9 h).
- Il n'est pas nécessaire que je mette mon enfant très régulièrement à l'école puisque, s'il a manqué, la maîtresse le prend seul, le matin en arrivant, pour lui faire rattraper son travail pendant que les autres élèves s'occupent gentiment.
- Le matin, quand j'arrive à l'école, ma maman (mon papa) m'accompagnent jusque dans la classe, ils y restent un moment (je n'ai absolument pas conscience de la durée, donc je ne peux pas juger), les parents de mes copains aussi, il n'y a donc aucune raison que cela ne dure pas aussi longtemps que je voudrais.
- Dans la classe, le plus important, c'est de choisir individuellement son activité et de l'abandonner si finalement, elle ne nous convient pas. La preuve, c'est ce qu'on y fait en premier le matin.
- La maîtresse est là pour s'occuper de nous, chacun individuellement, puisque c'est ce qu'elle fait aussi en premier le matin : nous sommes des "individus incomparables" auxquels elle doit s'adapter constamment.
2) La prise d'autonomie :
Encore une idée de vieille barbe...
En 1976/1977, j'étais "décharge de directeur" dans une "usine à bébés" de douze classes, tous les matins, dans une classe de Petite Section de 43 élèves (une vingtaine de "deux ans" et une vingtaine de "trois ans").
L'accueil se faisait dans la cour, scindée en deux, d'un côté les MS et GS, de l'autre les PS. Les mamans lâchaient leurs petits au portail, habillés de pied en cap en plein hiver. Deux maîtresses et deux ATSEM s'y tenaient, surveillant les éventuels essais de sortie, accueillant dans leurs bras les tout-petits qui ne lâchaient pas volontiers leur mère. L'une d'entre elles portaient ensuite l'enfant à l'une de ses collègues qui surveillait ces dix minutes de récréation dans la cour et accueillait par ailleurs ceux des élèves qui venaient lui raconter un truc un machin qui ne pouvait attendre l'entrée en classe.
À neuf heures, les collègues "de portail" fermaient l'accès à l'école et les retardataires, s'il y en avait, n'avaient plus qu'à sonner pour que la directrice, déchargée tous les matins par moi-même, en personne, vienne leur ouvrir (il faut dire que c'était très, très rare, vue l'amabilité de l'accueil de la mère Tape-Dur).
S'il pleuvait ou faisait très mauvais temps, l'accueil se faisait de la même manière dans la salle de motricité, quatre personnes à la porte d'entrée réceptionnant les enfants et, là, beaucoup moins marrant, tous les gamins assis sur les petits bancs, habillés de pied en cap, avec interdiction de bouger, jusqu'à ce que sonnent neuf heures...
À neuf heures, chaque maîtresse récupérait son rang de bambins, aidée par une ATSEM pour les classes de PS, chez qui les quinze à vingt premières minutes de classe étaient consacrées à un atelier interdisciplinaire de "S'approprier le langage - échanger, s'exprimer", de "Devenir élève - respecter les règles de la vie commune ; écouter, aider, coopérer - demander de l'aide - éprouver de la confiance en soi - contrôler ses émotions - exécuter en autonomie des tâches simples", de "Agir et s'exprimer avec son corps - adapter ses déplacements à des contraintes variées dans la sous-discipline 'jeux d'adresse, maîtrise du geste, maîtrise du maniement d'objets et de matériel' " et de "Découvrir le monde - objets - matière - vivant - formes et grandeurs - quantités et nombres". Cet atelier interdisciplinaire avait lieu dans le vestiaire attenant à la classe où les quarante bambins apprenaient, avec l'aide de l'instit et de l'ATSEM à échanger et s'exprimer, tout en ôtant de plus en plus seuls leurs vêtements qu'ils suspendaient de même à leur propre porte-manteau avant de reconstituer un rang à peu près correct et silencieux, direction les petits bancs du "coin-langage" pour l'activité suivante.
L'air de rien, cela évitait ce que je vois maintenant quotidiennement dans mon école :
- des parents d'élèves d'Élémentaire qui arrivent chargés des cartables en suivant leurs petits rois qui avancent les mains dans les poches vers un vestiaire où ils n'ont pas besoin d'aller puisque l'accueil a lieu dans la cour ;
- des élèves de MS qui, en fin d'année, chaque matin, obligent encore leur mère à rester dans la cour à leur tenir la main ou à les regarder jouer et qui exigent bisous sur bisous lorsque la maîtresse tape dans les mains pour qu'ils viennent se mettre en rang (bizarrement, dès qu'ils sont en GS, ça leur passe, comme par miracle... on verra l'an prochain où la GS sera rattachée à la classe mat' si ça continue) ;
- des enfants qui, en GS, ne savent pas encore suspendre un blouson, des gants, un bonnet et une écharpe à un porte-manteau et dont les vêtements traînent par terre au milieu du couloir
Dernière précision parce que j'ai été mal comprise sur EDP lorsque j'ai exposé ceci : je ne suis absolument pas contre les jeux libres en classe à l'école maternelle, loin de là. Ils développent l'imaginaire, les cinq sens, la réflexion individuelle ou collective, permettent de s'exercer au choix, de se confronter aux autres, d'apprendre à coopérer, à partager, à s'organiser.
Je trouve simplement qu'ils sont très mal placés en début de journée au moment où le groupe devrait se former et où les enfants devraient apprendre à agir ensemble, instit compris. Je les réserverais quant à moi, à la fin de la première moitié de demi-journée, juste avant la récréation, quand les enfants ont agi de manière "contrôlée" soit en groupe-classe, soit en individuel pendant les ateliers dirigés, et qu'ils ont besoin d'un sas de décompression tout en s'exerçant au relationnel en autonomie.
Je suis de plus en plus loin de trouver cela judicieux. Il y a même des jours de grande déprime où je me demande si une partie non négligeable de nos problèmes de gestion du "devenir élève" ne vient pas de là.
Les intentions étaient (et sont toujours) bonnes : il s'agissait d'accompagner en douceur le tout petit qui quitte pour la première fois le giron familial en laissant le représentant de sa famille entrer dans son nouveau lieu de vie, y rester un moment, dialoguer avec ses nouveaux responsables tout en lui permettant d'explorer et d'apprivoiser peu à peu ce nouveau lieu et ses co-locataires...
Rien que de très louable, donc, pour les deux premières semaines de la (Toute) Petite Section, mais, en revanche, beaucoup de trop d'idées fausses et de bâtons dans les roues de l'autonomisation pour les (quatre) trois années d'École Maternelle à venir (et même d'École Élémentaire, dans les écoles qui, comme la mienne, reçoivent des élèves de deux à onze ans).
1) Les idées fausses :
- Les horaires de l'école sont élastiques, quand j'arrive avec mon enfant, ils sont tous en train de jouer, la maîtresse ne s'occupe que d'un ou deux d'entre eux, la classe n'a pas commencé : je ne suis pas tenu(e) d'arriver avant 8 h 30 (9 h).
- Il n'est pas nécessaire que je mette mon enfant très régulièrement à l'école puisque, s'il a manqué, la maîtresse le prend seul, le matin en arrivant, pour lui faire rattraper son travail pendant que les autres élèves s'occupent gentiment.
- Le matin, quand j'arrive à l'école, ma maman (mon papa) m'accompagnent jusque dans la classe, ils y restent un moment (je n'ai absolument pas conscience de la durée, donc je ne peux pas juger), les parents de mes copains aussi, il n'y a donc aucune raison que cela ne dure pas aussi longtemps que je voudrais.
- Dans la classe, le plus important, c'est de choisir individuellement son activité et de l'abandonner si finalement, elle ne nous convient pas. La preuve, c'est ce qu'on y fait en premier le matin.
- La maîtresse est là pour s'occuper de nous, chacun individuellement, puisque c'est ce qu'elle fait aussi en premier le matin : nous sommes des "individus incomparables" auxquels elle doit s'adapter constamment.
2) La prise d'autonomie :
Encore une idée de vieille barbe...
En 1976/1977, j'étais "décharge de directeur" dans une "usine à bébés" de douze classes, tous les matins, dans une classe de Petite Section de 43 élèves (une vingtaine de "deux ans" et une vingtaine de "trois ans").
L'accueil se faisait dans la cour, scindée en deux, d'un côté les MS et GS, de l'autre les PS. Les mamans lâchaient leurs petits au portail, habillés de pied en cap en plein hiver. Deux maîtresses et deux ATSEM s'y tenaient, surveillant les éventuels essais de sortie, accueillant dans leurs bras les tout-petits qui ne lâchaient pas volontiers leur mère. L'une d'entre elles portaient ensuite l'enfant à l'une de ses collègues qui surveillait ces dix minutes de récréation dans la cour et accueillait par ailleurs ceux des élèves qui venaient lui raconter un truc un machin qui ne pouvait attendre l'entrée en classe.
À neuf heures, les collègues "de portail" fermaient l'accès à l'école et les retardataires, s'il y en avait, n'avaient plus qu'à sonner pour que la directrice, déchargée tous les matins par moi-même, en personne, vienne leur ouvrir (il faut dire que c'était très, très rare, vue l'amabilité de l'accueil de la mère Tape-Dur).
S'il pleuvait ou faisait très mauvais temps, l'accueil se faisait de la même manière dans la salle de motricité, quatre personnes à la porte d'entrée réceptionnant les enfants et, là, beaucoup moins marrant, tous les gamins assis sur les petits bancs, habillés de pied en cap, avec interdiction de bouger, jusqu'à ce que sonnent neuf heures...
À neuf heures, chaque maîtresse récupérait son rang de bambins, aidée par une ATSEM pour les classes de PS, chez qui les quinze à vingt premières minutes de classe étaient consacrées à un atelier interdisciplinaire de "S'approprier le langage - échanger, s'exprimer", de "Devenir élève - respecter les règles de la vie commune ; écouter, aider, coopérer - demander de l'aide - éprouver de la confiance en soi - contrôler ses émotions - exécuter en autonomie des tâches simples", de "Agir et s'exprimer avec son corps - adapter ses déplacements à des contraintes variées dans la sous-discipline 'jeux d'adresse, maîtrise du geste, maîtrise du maniement d'objets et de matériel' " et de "Découvrir le monde - objets - matière - vivant - formes et grandeurs - quantités et nombres". Cet atelier interdisciplinaire avait lieu dans le vestiaire attenant à la classe où les quarante bambins apprenaient, avec l'aide de l'instit et de l'ATSEM à échanger et s'exprimer, tout en ôtant de plus en plus seuls leurs vêtements qu'ils suspendaient de même à leur propre porte-manteau avant de reconstituer un rang à peu près correct et silencieux, direction les petits bancs du "coin-langage" pour l'activité suivante.
L'air de rien, cela évitait ce que je vois maintenant quotidiennement dans mon école :
- des parents d'élèves d'Élémentaire qui arrivent chargés des cartables en suivant leurs petits rois qui avancent les mains dans les poches vers un vestiaire où ils n'ont pas besoin d'aller puisque l'accueil a lieu dans la cour ;
- des élèves de MS qui, en fin d'année, chaque matin, obligent encore leur mère à rester dans la cour à leur tenir la main ou à les regarder jouer et qui exigent bisous sur bisous lorsque la maîtresse tape dans les mains pour qu'ils viennent se mettre en rang (bizarrement, dès qu'ils sont en GS, ça leur passe, comme par miracle... on verra l'an prochain où la GS sera rattachée à la classe mat' si ça continue) ;
- des enfants qui, en GS, ne savent pas encore suspendre un blouson, des gants, un bonnet et une écharpe à un porte-manteau et dont les vêtements traînent par terre au milieu du couloir
Dernière précision parce que j'ai été mal comprise sur EDP lorsque j'ai exposé ceci : je ne suis absolument pas contre les jeux libres en classe à l'école maternelle, loin de là. Ils développent l'imaginaire, les cinq sens, la réflexion individuelle ou collective, permettent de s'exercer au choix, de se confronter aux autres, d'apprendre à coopérer, à partager, à s'organiser.
Je trouve simplement qu'ils sont très mal placés en début de journée au moment où le groupe devrait se former et où les enfants devraient apprendre à agir ensemble, instit compris. Je les réserverais quant à moi, à la fin de la première moitié de demi-journée, juste avant la récréation, quand les enfants ont agi de manière "contrôlée" soit en groupe-classe, soit en individuel pendant les ateliers dirigés, et qu'ils ont besoin d'un sas de décompression tout en s'exerçant au relationnel en autonomie.
- VolubilysGrand sage
Ca fait envie, ce que tu racontes Double-casquette. J'ai bien envie d'essayer en septembre. (les parents vont hurler!)
Dans ma classe le jeu libre est réservé à la fin de matinée et la fin d'après-midi, autrement ils doivent se reporter aux affiches d'activité au fond de la classe (ça regimbe parfois : "j'ai pas envie!" auquel je réplique "ici, c'est l'école, ce n'est pas toi qui décides!")
Dans ma classe le jeu libre est réservé à la fin de matinée et la fin d'après-midi, autrement ils doivent se reporter aux affiches d'activité au fond de la classe (ça regimbe parfois : "j'ai pas envie!" auquel je réplique "ici, c'est l'école, ce n'est pas toi qui décides!")
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LysimaqueHabitué du forum
Je n'ai jamais proposé de jeux libres au moment de l'accueil. sauf le tout premier jour. Les enfants qui arrivent viennent directement s'asseoir au coin regroupement. Certains en profitent pour me raconter leurs petites histoires, me montrer un livre ou un dessin, d'autres finissent de se réveiller. Ils savent qu'à ce moment là je suis vraiment disponible pour les accueillir et les écouter. Ce moment ne m'a jamais paru trop long. Dix minutes, c'est ça passe vite.
Dès neuf heures tapantes, je commence par un moment de langage/ découverte du monde. N'ayant pas eu l'occasion de s'exciter dans les coins jeux, les enfants sont plus attentifs, plus disposés à écouter.
C'est vraiment un des meilleurs moment de la journée.
Dès neuf heures tapantes, je commence par un moment de langage/ découverte du monde. N'ayant pas eu l'occasion de s'exciter dans les coins jeux, les enfants sont plus attentifs, plus disposés à écouter.
C'est vraiment un des meilleurs moment de la journée.
- VolubilysGrand sage
Aujourd'hui, mes affreux ont été punis lors de l'accueil (fin d'après-midi de mardi épouvantable), pas de jeu autorisé, ils sont restés assis à leur place en silence à attendre 9h.
Ben quel calme!
Et après ils étaient plus zen lors du regroupement.
Faut que je trouve comment transformer la "punition" en rituel du matin...
Ben quel calme!
Et après ils étaient plus zen lors du regroupement.
Faut que je trouve comment transformer la "punition" en rituel du matin...
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum