Quels poèmes de Verlaine dans une séquence sur A. Rimbaud?

J'ai étudié avec mes 4° "Sensation", "Ma Bohème", "Enfance" et "Le Dormeur du val". J'aimerais maintenant choisir quelques poèmes de Verlaine pour finir la séquence. Je pense spontanément à "Il pleure dans mon coeur", "Chanson d'automne" et "Sagesse". En choisiriez-vous un autre? Si oui, lequel? Et pourquoi?

J'ai testé L'Heure exquise, mais parce qu'il ouvrait ma séquence"Carpe Diem". Pas de rapport avec Rimbaud. N'a-t-il pas écrit un poème sur Rimbaud ?

Je ne connais pas ce poème, je vais aller voir! Merci Bellaciao.

Amaliah a écrit:Je ne connais pas ce poème, je vais aller voir! Merci Bellaciao.

En fait, j'ai fait écrire aux élèves d'abord un poème (pour un concours) dans lequel ils devaient inclure à l'endroit où ils voulaient "C'est l'heure exquise" puis je le leur ai fait étudier. Curieusement cette "accroche" a vraiment donné la tonalité "Carpe diem" et cela a joué dans le fait que la séquence leur ait plu. Le poème a été adapté en chant lyrique par Erik Satie.
C'est une bonne idée de rapprocher Rimbaud et Verlaine dans une même séquence.

Edit : Je ne sais pas si tu parles de L'Heure exquise ou du poème sur Rimbaud. Il existe aussi un autre poème qui commence par "Tu as bien fait, Rimbaud". De mémoire, je crois qu'il est de Roubaud. Je peux essayer de retrouver les références.

je trouve que colloque sentimental, sous une apparence lapidaire et épurée, est en fait très riche.

( )

Il me semble que le recueil La bonne chanson a été écrit pendant sa liaison avec Rimbaud.

Un des textes :

J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,

Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;

Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
A penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,

Et qu'il vous suffirait d'un geste.
D'une parole ou d'un clin d'oeil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.

Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,
Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !


Paul Verlaine

bellaciao a écrit:

Amaliah a écrit:Je ne connais pas ce poème, je vais aller voir! Merci Bellaciao.

En fait, j'ai fait écrire aux élèves d'abord un poème (pour un concours) dans lequel ils devaient inclure à l'endroit où ils voulaient "C'est l'heure exquise" puis je le leur ai fait étudier. Curieusement cette "accroche" a vraiment donné la tonalité "Carpe diem" et cela a joué dans le fait que la séquence leur ait plu. Le poème a été adapté en chant lyrique par Erik Satie.
C'est une bonne idée de rapprocher Rimbaud et Verlaine dans une même séquence.

Edit : Je ne sais pas si tu parles de L'Heure exquise ou du poème sur Rimbaud. Il existe aussi un autre poème qui commence par "Tu as bien fait, Rimbaud". De mémoire, je crois qu'il est de Roubaud. Je peux essayer de retrouver les références.

Ah oui, je vois le texte "Tu as bien fait de partir, Rimbaud" dont tu parles, je dois l'avoir, je vais le retrouver. Je ne savais pas que le poème que tu as évoqué avait été adapté en chant lyrique par Satie (que j'aime beaucoup). Merci donc!

Rose a écrit:je trouve que colloque sentimental, sous une apparence lapidaire et épurée, est en fait très riche.

Oui, c'est vrai, pourquoi pas?

Mufab a écrit:( )

Il me semble que le recueil La bonne chanson a été écrit pendant sa liaison avec Rimbaud.

Un des textes :

J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,

Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;

Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
A penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,

Et qu'il vous suffirait d'un geste.
D'une parole ou d'un clin d'oeil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.

Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,
Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !


Paul Verlaine

C'est moi qui devrais avoir honte... parce que je ne connais pas ce texte. Merci Mufab.