Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- JohnMédiateur
+1Provence a écrit:Matjofé a écrit:
Il est là le début de réponse. Plus personne ne lit d'histoire aux enfants... Les femmes sont parties au travail, les hommes n'ont pas partagé la tâche... N'en déplaise aux féministes, il n'y a pas que du bon dans le travail des femmes... Il aurait aussi fallu qu'un équilibre soit envisagé dans le partage des tâches de la maison. Les enfants en sont le premier dommage collatéral! Les enfants ne lisent pas et n'apprennent pas leurs leçons, tout simplement parce qu'il n'y a personne pour leur suggérer, les motiver, les accompagner, les aider...
Tu crois vraiment que les mères ont toujours lu des livres à leurs enfants? Que leur travail les empêcheraient de continuer à le faire?
Le travail des femmes ne date pas d'hier. Ma mère travaillait; mes grand-mères travaillaient; mes arrière-grand-mères travaillaient. Ça n'a empêché personne de lire, bien au contraire...
- ProvenceEnchanteur
Horreur et malédiction! Merci de bien vouloir lire "empêcherait" dans mon message.
- doublecasquetteEnchanteur
aposiopèse a écrit:Mico c'est l'ours ou le frère de Milène ? mes souvenirs sont flous, mais j'adorais ce livre, j'étais pressée d'apprendre à lire pour avancer dans les chapitres :lol:
Mico, c'est l'ours. Le frère, c'est Bruno. C'est avec ce livre que je me dépêche de rattraper un élève qui est arrivé dans ma classe à la fin mars et qui n'avait pas vraiment vu où sa maîtresse de CP voulait en venir dans son ancienne école.
Il y a aussi Capi, le chien, Mimi, le chat et Coco, l'âne, ainsi que Simone, la copine de Milène.
- DhaiphiGrand sage
doublecasquette a écrit:qui n'avait pas vraiment vu où sa maîtresse de CP voulait en venir dans son ancienne école.
Alleluia, alleluia, la méthode qui rend la vue aux aveugles. :lol:
I was blind, but now I see (John Newton in Amazing Grace).
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- SapotilleEmpereur
doublecasquette a écrit:aposiopèse a écrit:Mico c'est l'ours ou le frère de Milène ? mes souvenirs sont flous, mais j'adorais ce livre, j'étais pressée d'apprendre à lire pour avancer dans les chapitres :lol:
Mico, c'est l'ours. Le frère, c'est Bruno. C'est avec ce livre que je me dépêche de rattraper un élève qui est arrivé dans ma classe à la fin mars et qui n'avait pas vraiment vu où sa maîtresse de CP voulait en venir dans son ancienne école.
Il y a aussi Capi, le chien, Mimi, le chat et Coco, l'âne, ainsi que Simone, la copine de Milène.
Cela m'amuse de découvrir que ce livre a encore des adeptes !!!
Je l'ai ressorti pour le soutien parce que j'ai tant d'exercices tout prêts que je ne voyais pas l'intérêt de me casser la tête à inventer autre chose ...
Et cela plait bien aux enfants de maintenant...
Alors pourquoi s'en priver ???
- RikkiMonarque
Bon, elles vont finir par me rendre curieuse, avec leur Mico...
Si en plus ça rend la vue aux aveugles et ça fait le repassage, j'achète !
Si en plus ça rend la vue aux aveugles et ça fait le repassage, j'achète !
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- lene75Prophète
Provence a écrit:Le travail des femmes ne date pas d'hier. Ma mère travaillait; mes grand-mères travaillaient; mes arrière-grand-mères travaillaient. Ça n'a empêché personne de lire, bien au contraire...
C'est devenu un problème depuis qu'on n'apprend plus à lire, rédiger, etc., à l'école et que c'est donc aux parents de le faire, du moins à ceux qui le peuvent... Plus on diminue les exigence à l'école, plus on transfère sur la sphère familiale et plus on accroît les inégalités.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- SapotilleEmpereur
Malheureusement, c'est exactement ce qui se passe pour un grand nombre d'enfants...lene75 a écrit:
C'est devenu un problème depuis qu'on n'apprend plus à lire, rédiger, etc., à l'école et que c'est donc aux parents de le faire, du moins à ceux qui le peuvent... Plus on diminue les exigence à l'école, plus on transfère sur la sphère familiale et plus on accroît les inégalités.
Et faire partie d'un milieu privilégié, ce n'est pas forcément avoir une famille disposant de plus d'argent, mais plutôt avoir un membre de la famille qui prend les choses en main...
Il se vend 100 000 exemplaires de méthodes Boscher chaque année et le plus grand nombre se trouve dans les rayons des grandes surfaces .
- DhaiphiGrand sage
Sapotille a écrit:
Et faire partie d'un milieu privilégié, ce n'est pas forcément avoir une famille disposant de plus d'argent, mais plutôt avoir un membre de la famille qui prend les choses en main...
Nous sommes dans une société qui donne à penser que l'on trouve obligatoirement le bonheur à travers la richesse. [Tsai Ming-liang]
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- FantômetteHabitué du forum
Il n'y a pas qu'en France...Les ressemblances avec ce qui se passe chez nous sont troublantes.
Par Kim Brooks, écrivain, professeur d'anglais à l'Université de Chicago
> aux Etats-Unis (article en anglais sur http://www.salon.com/life/feature/2011/05/10/death_to_high_school_english)
Traduction:
> MORT DE L'ANGLAIS AU LYCEE
>
>
> Mes étudiants ne comprennent pas à quoi servent les virgules et encore moins
> comment écrire une dissertation.
>
> Ne serait-il pas temps de repenser comment nous enseignons?
>
>
> Comme beaucoup de lycéens dépressifs, créatifs, extrêmement paresseux, je
> fus sauvée par les leçons d'anglais. Je me débattais en math et n'avais
> aucun intérêt pour le sport. Les sciences? Je trouvais intéressant mais il
> fallait étudier. J'étais élève dans une école moyenne, au centre de la
> Virginie, dans les années 90, autant dire qu'il n'y avait pas grand choix de
> sujets spéciaux pour contenter ma sensibilité artistique, pas d'histoire de
> l'art, d'études Afro-Américaines, de cours de chinois ou de portugais. Je
> vivais pour l'anglais, pour la lecture. Adolescente, je me sentais tellement
> différente, "bancale" [awak] et les premières oeuvres littéraires que j'ai
> lu, ces premières découvertes de Joyce, de Keats, de Sylvia Plath et de
> Fitzgerald, furent une révélation.
>
> Sans eux, je serais certainement tombée dans la drogue dure, ou, pire, dans
> les romans de quai de gare pour adolescents qu'affectionnaient tant mes
> camarades.
>
>
> Donc, je ne peux nier que j'ai une dette envers les traditionnels cours
> d'anglais du lycée, ces cours qui m'ont appris d'abord à lire de la
> littérature, à écrire sur ce sujet, à en parler, à en réciter des passages
> et à l'aimer.
>
> Mes professeurs d'anglais étaient pour la plupart d'une vive intelligence,
> des femmes sincères qui aimaient les livres et qui voulaient aider les
> autres à apprendre à les aimer. Rien, me semblait-il à cette époque,
> n'aurait pu faire de meilleures leçons. C'est seulement maintenant, une
> décade et demie plus tard, aprés sept années d'enseignement de rédaction
> anglaise à l'université, que je commence à envisager que parler des oeuvres
> classiques puissent être un gachis total de temps pour le lycéen moyen,
> voulant aller à l'université mais qui n'est pas particulièrement doué en
> lettres, ni intéressé par la littérature.
>
> Je commence à me demander si le cours type d'anglais au lycée, avec son
> curriculum divisé entre des tests standardisés de préparation et la lecture
> de textes littéraires, doit occuper une place centrale dans la création
> d'une génération d'étudiants qui, tout simplement, ne peuvent pas écrire.
>
>
> Pour des années maintemant, enseignant la rédaction dans des universités
> d'état, des universités privées et des universités municipales, je suis
> perplexe devant les étudiants sortis diplomés du cycle secondaire avec des
> déficits choquants. Souvent, je suis assise à mon bureau, avec une pile de
> copies de 2 ou 3 pages devant moi, et je me sens émue, au point d'être
> physiquement paralysée par toutes les choses qu'ils (les élèves) ne savent
> pas faire lorsqu'on en vient à la communication écrite en anglais, par tous
> les apprentissages basiques qu'ils vont devoir maîtriser pour avoir une
> chance de réussir n'importe quel cursus universitaire.
>
> J'épluche les marques noires sur les pages jusqu'à ce que ma vision se
> brouille, classant et triant les compétences que je vais devoir leurs
> enseigner en 14 courtes semaines:
>
> Comment être certaine que leurs phrases contiennent un sujet, et un verbe?
>
> Comment organiser leurs paragraphes autour d'une idée?
>
> Comment écrire une bonne introduction ou même tout simplement une
> introduction?
>
> Ils ne savent pas comment ébaucher ou organiser un écrit avant de commencer.
>
> Ils ne savent pas comment le modifier ou le reviser lorsqu'ils l'ont fini.
>
> Ils plagient, souvent par inadvertance, et je me retrouve, au moins pour un
> moment, soulagée par ces phrases - ou paragraphes - , délivrée de leur quasi
> incompréhensible prose me donnant la migraine.
>
> Parfois, au milieu de mes corrections, je pleure. Pas de réelles larmes,
> mais un sanglot plus spontané, guttural, souvent assez fort et inquiétant
> pour alerter mon mari ou mes enfants.
>
> C'est tellement horrible tout ce qu'ils ont à apprendre en si peu de temps.
> Il semble qu'il est déjà trop tard, avant même que nous commencions.
>
>
> Donc, récemment, j'ai commencé à demander à mes élèves:
>
> Qu'avez vous fait exactement en anglais au lycée?
>
> Que je leur demande en groupe ou individuellement, que je demande à mes
> meilleurs étudiants ou aux pires, les réponses que j'obtiens sont loin de me
> rassurer.
>
> Je dois ajouter ici que mes élèves viennent d'horizons trés différents,
> depuis des écoles privées très chères jusqu'aux lycées normaux en passant
> par des pensions étrangères ou des écoles militaires.
>
> Mais, en dépit de cette diversité, les réponses obtenues sur leur
> préparation en littérature anglaise, sont bizarrement similaires.
>
> Ceux qui ne se sont pas spécialisés en littérature anglaise [the honors or
> A.P.] se souviennent difficilement d'avoir écrit ou lu quoique ce soit. Ils
> parlent de présentations orales et d'avoir lu des revues, le tout évalué
> selon une grande checklist sans grand sens pour eux. Ils ont fait des
> sketches, jouer des scénes de romans ou de pièces dont ils ne peuvent se
> souvenir des titres. Une étudiante a passé un mois de classe d'anglais en
> premier année de lycée à produire de courtes videos digitales du procés de
> "La Lettre de Scarlet"
>
> "Chouette", ai-je répondu à cette étudiante, une fille qui n'aurait pas pu
> écrire une référence ou corriger l'ordre d'une phrase, même si sa vie en
> dépendait.
>
> Quand à ceux qui ont fait un peu plus d'anglais, leurs souvenirs étaient un
> tout petit peu moins mémoralisants. Ils m'ont dit avoir lu Shakespeare,
> normalement "Romeo and Juliet," parfois"Macbeth." Ils ont lu "Catcher in the
> Rye" ou "Huck Finn," "The Sound and the Fury," un peu Melville ou Hardy. Ils
> ont lu ces oeuvres et en ont parlé en groupe-classe ou en groupes plus
> petits, et ils ont écrit un essai sur le sujet, reçu une note et sont passés
> à une autre oeuvre majeure.
>
> Cette exposition à ces oeuvres les a-t-elle changés, ou stimulés, cela les
> a-t-il poussés à lire plus ou d'une manière plus critique, ou bien cela
> a-t-il fait d'eux de meilleurs rédacteurs?
>
> Occasionellement, je suppose.
>
> En général, ils se souviennent de s'être évertués à comprendre ces
> classiques, ce à quoi ils ont finalement à peu prés réussi. Ces étudiants,
> sachant qu'ils ne se spécialiseraient pas en anglais, pensaient que c'était
> sans importance.
>
> Ils ne passent pas beaucoup de temps à se poser la question maintenant non
> plus, parce que, jetés dans le chaudron des cours de l'université, ils ont
> d'autres chats à fouetter.
>
> Ils ont des professeurs dans chaque domaine et dans chaque matière qui leurs
> disent qu'ils vont échouer si il n'apprennent pas à écrire un essai soigné,
> compréhensible, grammaticalement corect et , marginallement, organisé.
>
>
> Est-ce réellement essentiel pour ces étudiants de lire Faulkner? La plupart
> d'entre eux, franchement, semblant déjà peiner avec la "vieille" prose
> contemporaine, le niveau d'écriture que l'on trouve, disons, dans le
> New-Yorker.
>
> Ne s'en sortiraient-ils pas mieux ou au moins ne seraient-ils mieux préparés
> pour le genre de travail demandé dans les universités qu'ils choisissent
> (pré-professionnelles un point c'est tout), en apprenant à étayer une
> argumentation ou à utiliser une virgule?
>
>
> J'ai soulevé ces questions avec Mark Onuscheck, président du département
> d'anglais à Evanston Township High School, une grande école d'une banlieue
> prospère ayant une grande diversité d'élèves et une excellente réputation.
> Une école dont sont issus pas mal de mes étudiants. Je lui ai demandé ce
> qu'une école comme la sienne enseigne ou essaye d'enseigner aux enfants en
> ce qui concerne l'écrit, et sa première réponse m'a, immédiatement, fait me
> ronger les ongles. Il a parlé processus, élèves travaillant ensemble et
> partageant leur vue avec leurs pairs, dossiers de documents écrits et
> écriture informelle.
>
> "Mais l'écriture dont ils vont avoir besoin à l'université ne sera pas
> informelle.'" Ai-je dit. "Et ils ne seront pas corrigés par leurs pairs mais
> par leurs professeurs". Donc, que faites-vous pour qu'ils acquièrent les
> bases nécéssaires en rédaction et en recherche? Sans parler du style et de
> la grammaire?
>
> Pratiquement instantanément, son ton glissa de celui du pédagogue conciliant
> à quelque chose de plus honnête.
>
> Il éclata de rire. "C'est très difficile d'avoir des professeurs qui
> enseignent ce genre de chose, spécialement la grammaire". Nous avons
> tellement besoin de stimuler les élèves. L'emphase est mise sur leur
> enthousiasme et sur leur participation active. Quand on commence à parler
> grammaire, c'est comme leur demander de manger des légumes, et personne ne
> s'y risque! Ils préfèrent les discussions en classe, ce qui est sympa mais,
> à un certain niveau, c'est juste du vent.
>
> Et, bien sur, il y a un problème logistique, le challenge pratiquement
> insurmontable des ratios professeur-élèves, misérables ratios qui vont le
> devenir plus encore à la lumière des coupes claires de professeurs prenant
> place dans tout le pays. Dans cette école, chaque professeur d'anglais
> enseigne 5 classes d'anglais, chaqu'une ayant, approximativement, 25 élèves.
> Un rêve, si on compare avec ce à quoi doivent faire face les professeurs,
> disont, des lycées publics de Chicago.
>
> Mais, cela veut tout de même dire, qu'un devoir de 3 pages se transformera
> en 375 pages de prose d'élèves à lire, critiquer et évaluer. A cette pensée,
> une froide et obscure angoisse rampa jusqu'à mon coeur. Du coup, mon propre
> fardeau: deux sections de composition, 15 élèves par classe, me sembla
> ridiculement léger. Et encore, pour la plupart de mes collègues ces chiffres
> semblent écrasant. L'un d'eux m'a platement dit: "J'enseigne quatre
> chapîtres de littérature avant de donner un essai, sinon c'est trop de
> travail".
>
>
> Et n'oublions pas qu'un professuer d'université gagne 80 000 $ par an, a
> deux mois de vacances en été et la possibilité de prendre des congés
> sabbatiques de temps à autres. Si on compare, avec les professeurs de lycée,
> débordés, qui, eux, sont dans les tranchées, c'est difficile de les
> condanmer pour ne pas enseigner la dissertation ce qui, sans impliquer un
> travail physique exténuant ou des séances de flagellations publiques, reste
> un travail hardu et écrasant.
>
> Souvent cela demande un effort maximum pour un (paiement en) retour minimum,
> une attention pour les détails qui donne des maux de tête, des brouettes de
> notes, des révisions aprés des révisions, sans parler des réunions avec des
> élèves en pleur. Qui ne préfèrerait pas parler de livres, ou d'histoires ou
> de poèmes?
>
> Le problème étant que le difficile travail à faire ne disparait pas.
> Demandez à n'importe quel professeur de lettres à l'université.
>
>
> J'ai fini par me demander si cela valait le coup. Les étudiants ont ils
> vraiment besoin apprendre à rédiger?
>
>
> J'ai posé la question à une autre amie, Amelia Shapiro, longtemps professeur
> d'anglais qui dirige maintenant l'équipe de support pédagogique à
> l'université de Hawaii.
>
> "Je déteste cette putain de question" me répondit-elle "Je l'entends tout le
> temps et je la déteste." Personne ne pose cette question à propos du calcul
> mais qui utilise le calcul dans les maths et la géométrie? Si la question
> doit être posée sur la rédaction, elle doit être posée sur tous les autres
> sujets. Même les élèves qui n'iront pas à l'université ont besoin de savoir
> comment écrire. Nous avons tous reçu des courriels ou des lettres types qui
> nous ont permis de juger les gens sur la base de leur capacité à rédiger. Ce
> n'est pas un essai mais c'est tout de même de la communication et bien des
> gens y échouent complètement d'une manière signifiante.
>
> Quand je lui ai demandé pourquoi, à son avis, il y a une si grande
> résistance à donner priorité à cet enseignement,
>
> à ses nombreuses applications, à le recouper avec les compétences de
> critique et d'analyse, (bref), à enseigner les compétences basiques de
> communication, elle a hésité un moment, puis elle répondit en trois mots:
> "It's not fun." " Ce n'est pas chouette".
>
> Vrai, mais, enseigner (et en locurrence apprendre) n'est pas toujours
> "sympa" non plus.
>
> Changer les couches sales de mon gamin n'est pas"sympa".
>
> Trainer mon gros cul sur un tapis de course n'est pas "sympa".
>
> Aider ma grand-mère à "réparer" son ordinateur n'est pas "sympa".
>
> Quelquefois, nous ne faisons pas les choses parce qu'elles sont "sympa" mais
> parce qu'elles sont importantes.
>
>
>
> Chaque année, il y a un moment du semestre, où je décide de ne plus jamais
> enseigner la rédaction, que c'est trop bougrement frustrant, que je ferais
> mieux de me consacrer a mes romans, ou de prendre le temps de lire mes
> écrivains favorits, des écrivains qui semblent écrire tellement facilement,
> d'une manière si fluide. Un moment où je pense que la vie est trop courte;
> que je ferais mieux de passer du temps avec ma famille, de regarder la télé
> ou même de ne faire absolument rien plutôt que d'enseigner la rédaction.
> C'est à ce moment, où je préfererais m'arracher les molaires avec une paire
> de cisailles plutôt que de noter une copie de plus, qu'un étudiant va venir
> dans mon bureau ou m'attraper à la sortie d'un cours, non pour me dire que
> j'ai changé sa vie ou lui ai provoqué une vocation d'écrivain majeur
> anglais, mais pour me remercier, et me dire qu'il a l'impression que, grâce
> à mes cours, bien que cela soit minime, son écriture a progressé. Ou une
> autre qu'elle sait maintenant ce dont elle a besoin pour l'améliorer ou
> qu'au moins sa vision de son futur est meilleure, qu'elle est plus confiante
> ou plus efficace lorsqu'elle écrit, et je leur réponds que quelque soit la
> difficulté, ils doivent continuer parce que des progrès lents mais continus
> font partis des choses qui comptent dans la vie, et que nous sommes
> chanceux, c'est tout -- et alors je me dis la même chose.
Par Kim Brooks, écrivain, professeur d'anglais à l'Université de Chicago
> aux Etats-Unis (article en anglais sur http://www.salon.com/life/feature/2011/05/10/death_to_high_school_english)
Traduction:
> MORT DE L'ANGLAIS AU LYCEE
>
>
> Mes étudiants ne comprennent pas à quoi servent les virgules et encore moins
> comment écrire une dissertation.
>
> Ne serait-il pas temps de repenser comment nous enseignons?
>
>
> Comme beaucoup de lycéens dépressifs, créatifs, extrêmement paresseux, je
> fus sauvée par les leçons d'anglais. Je me débattais en math et n'avais
> aucun intérêt pour le sport. Les sciences? Je trouvais intéressant mais il
> fallait étudier. J'étais élève dans une école moyenne, au centre de la
> Virginie, dans les années 90, autant dire qu'il n'y avait pas grand choix de
> sujets spéciaux pour contenter ma sensibilité artistique, pas d'histoire de
> l'art, d'études Afro-Américaines, de cours de chinois ou de portugais. Je
> vivais pour l'anglais, pour la lecture. Adolescente, je me sentais tellement
> différente, "bancale" [awak] et les premières oeuvres littéraires que j'ai
> lu, ces premières découvertes de Joyce, de Keats, de Sylvia Plath et de
> Fitzgerald, furent une révélation.
>
> Sans eux, je serais certainement tombée dans la drogue dure, ou, pire, dans
> les romans de quai de gare pour adolescents qu'affectionnaient tant mes
> camarades.
>
>
> Donc, je ne peux nier que j'ai une dette envers les traditionnels cours
> d'anglais du lycée, ces cours qui m'ont appris d'abord à lire de la
> littérature, à écrire sur ce sujet, à en parler, à en réciter des passages
> et à l'aimer.
>
> Mes professeurs d'anglais étaient pour la plupart d'une vive intelligence,
> des femmes sincères qui aimaient les livres et qui voulaient aider les
> autres à apprendre à les aimer. Rien, me semblait-il à cette époque,
> n'aurait pu faire de meilleures leçons. C'est seulement maintenant, une
> décade et demie plus tard, aprés sept années d'enseignement de rédaction
> anglaise à l'université, que je commence à envisager que parler des oeuvres
> classiques puissent être un gachis total de temps pour le lycéen moyen,
> voulant aller à l'université mais qui n'est pas particulièrement doué en
> lettres, ni intéressé par la littérature.
>
> Je commence à me demander si le cours type d'anglais au lycée, avec son
> curriculum divisé entre des tests standardisés de préparation et la lecture
> de textes littéraires, doit occuper une place centrale dans la création
> d'une génération d'étudiants qui, tout simplement, ne peuvent pas écrire.
>
>
> Pour des années maintemant, enseignant la rédaction dans des universités
> d'état, des universités privées et des universités municipales, je suis
> perplexe devant les étudiants sortis diplomés du cycle secondaire avec des
> déficits choquants. Souvent, je suis assise à mon bureau, avec une pile de
> copies de 2 ou 3 pages devant moi, et je me sens émue, au point d'être
> physiquement paralysée par toutes les choses qu'ils (les élèves) ne savent
> pas faire lorsqu'on en vient à la communication écrite en anglais, par tous
> les apprentissages basiques qu'ils vont devoir maîtriser pour avoir une
> chance de réussir n'importe quel cursus universitaire.
>
> J'épluche les marques noires sur les pages jusqu'à ce que ma vision se
> brouille, classant et triant les compétences que je vais devoir leurs
> enseigner en 14 courtes semaines:
>
> Comment être certaine que leurs phrases contiennent un sujet, et un verbe?
>
> Comment organiser leurs paragraphes autour d'une idée?
>
> Comment écrire une bonne introduction ou même tout simplement une
> introduction?
>
> Ils ne savent pas comment ébaucher ou organiser un écrit avant de commencer.
>
> Ils ne savent pas comment le modifier ou le reviser lorsqu'ils l'ont fini.
>
> Ils plagient, souvent par inadvertance, et je me retrouve, au moins pour un
> moment, soulagée par ces phrases - ou paragraphes - , délivrée de leur quasi
> incompréhensible prose me donnant la migraine.
>
> Parfois, au milieu de mes corrections, je pleure. Pas de réelles larmes,
> mais un sanglot plus spontané, guttural, souvent assez fort et inquiétant
> pour alerter mon mari ou mes enfants.
>
> C'est tellement horrible tout ce qu'ils ont à apprendre en si peu de temps.
> Il semble qu'il est déjà trop tard, avant même que nous commencions.
>
>
> Donc, récemment, j'ai commencé à demander à mes élèves:
>
> Qu'avez vous fait exactement en anglais au lycée?
>
> Que je leur demande en groupe ou individuellement, que je demande à mes
> meilleurs étudiants ou aux pires, les réponses que j'obtiens sont loin de me
> rassurer.
>
> Je dois ajouter ici que mes élèves viennent d'horizons trés différents,
> depuis des écoles privées très chères jusqu'aux lycées normaux en passant
> par des pensions étrangères ou des écoles militaires.
>
> Mais, en dépit de cette diversité, les réponses obtenues sur leur
> préparation en littérature anglaise, sont bizarrement similaires.
>
> Ceux qui ne se sont pas spécialisés en littérature anglaise [the honors or
> A.P.] se souviennent difficilement d'avoir écrit ou lu quoique ce soit. Ils
> parlent de présentations orales et d'avoir lu des revues, le tout évalué
> selon une grande checklist sans grand sens pour eux. Ils ont fait des
> sketches, jouer des scénes de romans ou de pièces dont ils ne peuvent se
> souvenir des titres. Une étudiante a passé un mois de classe d'anglais en
> premier année de lycée à produire de courtes videos digitales du procés de
> "La Lettre de Scarlet"
>
> "Chouette", ai-je répondu à cette étudiante, une fille qui n'aurait pas pu
> écrire une référence ou corriger l'ordre d'une phrase, même si sa vie en
> dépendait.
>
> Quand à ceux qui ont fait un peu plus d'anglais, leurs souvenirs étaient un
> tout petit peu moins mémoralisants. Ils m'ont dit avoir lu Shakespeare,
> normalement "Romeo and Juliet," parfois"Macbeth." Ils ont lu "Catcher in the
> Rye" ou "Huck Finn," "The Sound and the Fury," un peu Melville ou Hardy. Ils
> ont lu ces oeuvres et en ont parlé en groupe-classe ou en groupes plus
> petits, et ils ont écrit un essai sur le sujet, reçu une note et sont passés
> à une autre oeuvre majeure.
>
> Cette exposition à ces oeuvres les a-t-elle changés, ou stimulés, cela les
> a-t-il poussés à lire plus ou d'une manière plus critique, ou bien cela
> a-t-il fait d'eux de meilleurs rédacteurs?
>
> Occasionellement, je suppose.
>
> En général, ils se souviennent de s'être évertués à comprendre ces
> classiques, ce à quoi ils ont finalement à peu prés réussi. Ces étudiants,
> sachant qu'ils ne se spécialiseraient pas en anglais, pensaient que c'était
> sans importance.
>
> Ils ne passent pas beaucoup de temps à se poser la question maintenant non
> plus, parce que, jetés dans le chaudron des cours de l'université, ils ont
> d'autres chats à fouetter.
>
> Ils ont des professeurs dans chaque domaine et dans chaque matière qui leurs
> disent qu'ils vont échouer si il n'apprennent pas à écrire un essai soigné,
> compréhensible, grammaticalement corect et , marginallement, organisé.
>
>
> Est-ce réellement essentiel pour ces étudiants de lire Faulkner? La plupart
> d'entre eux, franchement, semblant déjà peiner avec la "vieille" prose
> contemporaine, le niveau d'écriture que l'on trouve, disons, dans le
> New-Yorker.
>
> Ne s'en sortiraient-ils pas mieux ou au moins ne seraient-ils mieux préparés
> pour le genre de travail demandé dans les universités qu'ils choisissent
> (pré-professionnelles un point c'est tout), en apprenant à étayer une
> argumentation ou à utiliser une virgule?
>
>
> J'ai soulevé ces questions avec Mark Onuscheck, président du département
> d'anglais à Evanston Township High School, une grande école d'une banlieue
> prospère ayant une grande diversité d'élèves et une excellente réputation.
> Une école dont sont issus pas mal de mes étudiants. Je lui ai demandé ce
> qu'une école comme la sienne enseigne ou essaye d'enseigner aux enfants en
> ce qui concerne l'écrit, et sa première réponse m'a, immédiatement, fait me
> ronger les ongles. Il a parlé processus, élèves travaillant ensemble et
> partageant leur vue avec leurs pairs, dossiers de documents écrits et
> écriture informelle.
>
> "Mais l'écriture dont ils vont avoir besoin à l'université ne sera pas
> informelle.'" Ai-je dit. "Et ils ne seront pas corrigés par leurs pairs mais
> par leurs professeurs". Donc, que faites-vous pour qu'ils acquièrent les
> bases nécéssaires en rédaction et en recherche? Sans parler du style et de
> la grammaire?
>
> Pratiquement instantanément, son ton glissa de celui du pédagogue conciliant
> à quelque chose de plus honnête.
>
> Il éclata de rire. "C'est très difficile d'avoir des professeurs qui
> enseignent ce genre de chose, spécialement la grammaire". Nous avons
> tellement besoin de stimuler les élèves. L'emphase est mise sur leur
> enthousiasme et sur leur participation active. Quand on commence à parler
> grammaire, c'est comme leur demander de manger des légumes, et personne ne
> s'y risque! Ils préfèrent les discussions en classe, ce qui est sympa mais,
> à un certain niveau, c'est juste du vent.
>
> Et, bien sur, il y a un problème logistique, le challenge pratiquement
> insurmontable des ratios professeur-élèves, misérables ratios qui vont le
> devenir plus encore à la lumière des coupes claires de professeurs prenant
> place dans tout le pays. Dans cette école, chaque professeur d'anglais
> enseigne 5 classes d'anglais, chaqu'une ayant, approximativement, 25 élèves.
> Un rêve, si on compare avec ce à quoi doivent faire face les professeurs,
> disont, des lycées publics de Chicago.
>
> Mais, cela veut tout de même dire, qu'un devoir de 3 pages se transformera
> en 375 pages de prose d'élèves à lire, critiquer et évaluer. A cette pensée,
> une froide et obscure angoisse rampa jusqu'à mon coeur. Du coup, mon propre
> fardeau: deux sections de composition, 15 élèves par classe, me sembla
> ridiculement léger. Et encore, pour la plupart de mes collègues ces chiffres
> semblent écrasant. L'un d'eux m'a platement dit: "J'enseigne quatre
> chapîtres de littérature avant de donner un essai, sinon c'est trop de
> travail".
>
>
> Et n'oublions pas qu'un professuer d'université gagne 80 000 $ par an, a
> deux mois de vacances en été et la possibilité de prendre des congés
> sabbatiques de temps à autres. Si on compare, avec les professeurs de lycée,
> débordés, qui, eux, sont dans les tranchées, c'est difficile de les
> condanmer pour ne pas enseigner la dissertation ce qui, sans impliquer un
> travail physique exténuant ou des séances de flagellations publiques, reste
> un travail hardu et écrasant.
>
> Souvent cela demande un effort maximum pour un (paiement en) retour minimum,
> une attention pour les détails qui donne des maux de tête, des brouettes de
> notes, des révisions aprés des révisions, sans parler des réunions avec des
> élèves en pleur. Qui ne préfèrerait pas parler de livres, ou d'histoires ou
> de poèmes?
>
> Le problème étant que le difficile travail à faire ne disparait pas.
> Demandez à n'importe quel professeur de lettres à l'université.
>
>
> J'ai fini par me demander si cela valait le coup. Les étudiants ont ils
> vraiment besoin apprendre à rédiger?
>
>
> J'ai posé la question à une autre amie, Amelia Shapiro, longtemps professeur
> d'anglais qui dirige maintenant l'équipe de support pédagogique à
> l'université de Hawaii.
>
> "Je déteste cette putain de question" me répondit-elle "Je l'entends tout le
> temps et je la déteste." Personne ne pose cette question à propos du calcul
> mais qui utilise le calcul dans les maths et la géométrie? Si la question
> doit être posée sur la rédaction, elle doit être posée sur tous les autres
> sujets. Même les élèves qui n'iront pas à l'université ont besoin de savoir
> comment écrire. Nous avons tous reçu des courriels ou des lettres types qui
> nous ont permis de juger les gens sur la base de leur capacité à rédiger. Ce
> n'est pas un essai mais c'est tout de même de la communication et bien des
> gens y échouent complètement d'une manière signifiante.
>
> Quand je lui ai demandé pourquoi, à son avis, il y a une si grande
> résistance à donner priorité à cet enseignement,
>
> à ses nombreuses applications, à le recouper avec les compétences de
> critique et d'analyse, (bref), à enseigner les compétences basiques de
> communication, elle a hésité un moment, puis elle répondit en trois mots:
> "It's not fun." " Ce n'est pas chouette".
>
> Vrai, mais, enseigner (et en locurrence apprendre) n'est pas toujours
> "sympa" non plus.
>
> Changer les couches sales de mon gamin n'est pas"sympa".
>
> Trainer mon gros cul sur un tapis de course n'est pas "sympa".
>
> Aider ma grand-mère à "réparer" son ordinateur n'est pas "sympa".
>
> Quelquefois, nous ne faisons pas les choses parce qu'elles sont "sympa" mais
> parce qu'elles sont importantes.
>
>
>
> Chaque année, il y a un moment du semestre, où je décide de ne plus jamais
> enseigner la rédaction, que c'est trop bougrement frustrant, que je ferais
> mieux de me consacrer a mes romans, ou de prendre le temps de lire mes
> écrivains favorits, des écrivains qui semblent écrire tellement facilement,
> d'une manière si fluide. Un moment où je pense que la vie est trop courte;
> que je ferais mieux de passer du temps avec ma famille, de regarder la télé
> ou même de ne faire absolument rien plutôt que d'enseigner la rédaction.
> C'est à ce moment, où je préfererais m'arracher les molaires avec une paire
> de cisailles plutôt que de noter une copie de plus, qu'un étudiant va venir
> dans mon bureau ou m'attraper à la sortie d'un cours, non pour me dire que
> j'ai changé sa vie ou lui ai provoqué une vocation d'écrivain majeur
> anglais, mais pour me remercier, et me dire qu'il a l'impression que, grâce
> à mes cours, bien que cela soit minime, son écriture a progressé. Ou une
> autre qu'elle sait maintenant ce dont elle a besoin pour l'améliorer ou
> qu'au moins sa vision de son futur est meilleure, qu'elle est plus confiante
> ou plus efficace lorsqu'elle écrit, et je leur réponds que quelque soit la
> difficulté, ils doivent continuer parce que des progrès lents mais continus
> font partis des choses qui comptent dans la vie, et que nous sommes
> chanceux, c'est tout -- et alors je me dis la même chose.
- CarabasVénérable
Très intéressant, cet article.
Et déprimant, aussi.
Ah, le coup de "ce n'est pas sympa!"
La vieille réac que je suis leur dis souvent que quand ils se lèveront pour aller au boulot (s'ils ont la chance d'en avoir un), ce sera moins fun que d'aller en cours. Et qu'ils ne pourront pas se permettre d'arriver en retard, de lambiner et d'envoyer chier leur boss.
Et déprimant, aussi.
Ah, le coup de "ce n'est pas sympa!"
La vieille réac que je suis leur dis souvent que quand ils se lèveront pour aller au boulot (s'ils ont la chance d'en avoir un), ce sera moins fun que d'aller en cours. Et qu'ils ne pourront pas se permettre d'arriver en retard, de lambiner et d'envoyer chier leur boss.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- FinrodExpert
Nous avons tellement besoin de stimuler les élèves. L'emphase est mise sur leur enthousiasme et sur leur participation active. Quand on commence à parler grammaire, c'est comme leur demander de manger des légumes, et personne ne s'y risque! Ils préfèrent les discussions en classe, ce qui est sympa mais, à un certain niveau, c'est juste du vent.
Cette démission là fait très peur.
C'est ce qui se passe en ce moment dans mon lycée, tout le monde va passer de 2nd en 1ère parce que le redoublement aussi, c'est comme les légumes.
En 1ère STG et ES, on finit par accepter l'absence totale de travail des élèves, souvent feignants et au dessus du niveau ridicule d'exigence.
Ils sont là, tous mollassons, ils ont pas envi de sortir leur affaires, pas envi d'écrire, de travailler, et dés qu'on se retourne, ils tentent de crier ou de lancer des choses.
Il n'y a rien à faire. Je m'entend bien avec eux, je leur ai parlé. Hé ben le travail... c'est inutile pour eux. Les choses vont de soi.
Comment un enfant qui a toujours été caressé dans le sens du poil peut s'imaginer que ce n'est pas naturel ? Un juste ordre des choses.
Ils sont seuls, inconscients et abandonnés par lâcheté.
En tout, cas, sympa la traduction, j'avais pas eu le courage de finir l'article en anglais.
- DhaiphiGrand sage
Finrod a écrit:En tout, cas, sympa la traduction, j'avais pas eu le courage de finir l'article en anglais.
C'est parce que, cher Finrod, vous comme moi, n’avons pas bénéficié de 1h30 d'Anglais dès le CP ! :lol:
Encore une belle fumisterie, 1h30 de perdue par semaine qui ne peut être consacrée à Lire, Écrire et Compter.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- DuplayExpert
Dhaiphi a écrit:Finrod a écrit:En tout, cas, sympa la traduction, j'avais pas eu le courage de finir l'article en anglais.
C'est parce que, cher Finrod, vous comme moi, n’avons pas bénéficié de 1h30 d'Anglais dès le CP ! :lol:
Encore une belle fumisterie, 1h30 de perdue par semaine qui ne peut être consacrée à Lire, Écrire et Compter.
Tu as raison, Dhaiphi !
Que peut-on espérer d'individus qui n'ont pas appris dès leur tendre enfance à annoner iélo, blou, gouine, braoune, ouaillete ?
- Spoiler:
- RIEN !
- RikkiMonarque
Je dois dire qu'hier, quand on a fait "visite de l'école" avec les futurs parents de CP, j'ai dit que je n'avais jamais mis un orteil de l'année en salle informatique avec mes élèves, que je ne considérais pas ça comme une priorité, et que même si j'étais très bonne anglophone je n'enseignais pas l'anglais au-dessous du CE2.
Les parents ont eu l'air d'apprécier, j'ai même entendu au fond de la salle des "Ah, c'est bien ça, ils perdent pas trop de temps dans cette école".
Les parents ont eu l'air d'apprécier, j'ai même entendu au fond de la salle des "Ah, c'est bien ça, ils perdent pas trop de temps dans cette école".
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- DuplayExpert
Rikki a écrit:Je dois dire qu'hier, quand on a fait "visite de l'école" avec les futurs parents de CP, j'ai dit que je n'avais jamais mis un orteil de l'année en salle informatique avec mes élèves, que je ne considérais pas ça comme une priorité, et que même si j'étais très bonne anglophone je n'enseignais pas l'anglais au-dessous du CE2.
Les parents ont eu l'air d'apprécier, j'ai même entendu au fond de la salle des "Ah, c'est bien ça, ils perdent pas trop de temps dans cette école".
Ouate ?
Iou donte asque zeu tchildreune tou plaie ouise zeu maousse ?
Ouate eu pythie ! Itse eu chème !
- RikkiMonarque
Non, mais je leur passe "La chèvre de Monsieur Seguin" lu par Fernandel, dans une langue tout aussi étrangère !
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- DuplayExpert
Rikki a écrit:Non, mais je leur passe "La chèvre de Monsieur Seguin" lu par Fernandel, dans une langue tout aussi étrangère !
A goat ?
Mais c'est pas du tout pratique pour faire de l'info ! C'est super-encombrant, et puis ç'a des poils beaucoup trop longs, ça peut abîmer l'ordi !
Il est clair que, dans ce cas-là, tu ne peux pas échapper à la littérature. Mais est-ce que tu réalises que tes élèves risquent de finir leur année avec une certaine culture ? C'est très grave, Rikki. Il faudra quand même songer à interroger tes pratiques professionnelles un de ces jours...
- RikkiMonarque
"La chèvre de Monsieur Seguin" en Oralbum, ça serait mieux ?
"C'est une chèvre, elle s'appelle Blanquette. Elle est attachée avec une corde, mais bon, elle aime pas trop ça, Blanquette, être attachée".
C'est un bon début ?
"C'est une chèvre, elle s'appelle Blanquette. Elle est attachée avec une corde, mais bon, elle aime pas trop ça, Blanquette, être attachée".
C'est un bon début ?
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- LysimaqueHabitué du forum
Pas du tout, c'est encore trop bien écrit.
Non! c'est comme ça qu'il faut faire :
"Y a une chèvre. La chèvre , elle est attachée avec une corde. La chèvre, elle aime pas trop ça, être attachée. "
Non! c'est comme ça qu'il faut faire :
"Y a une chèvre. La chèvre , elle est attachée avec une corde. La chèvre, elle aime pas trop ça, être attachée. "
- RikkiMonarque
Lysimaque a écrit:Pas du tout, c'est encore trop bien écrit.
Non! c'est comme ça qu'il faut faire :
"Y a une chèvre. La chèvre , elle est attachée avec une corde. La chèvre, elle aime pas trop ça, être attachée. "
Je faisais le niveau CP, hein ! Niveau 4 ! Ca, c'est le niveau grande section, à mon avis !
En PS - niveau 1 :
"Y'a une chèvre. Elle fait bêêêêê, bêêêêê. Pourquoi elle fait bêêêê, la chèvre ? Parce que y'a une corde à son cou. Aïe aïe aïe, ça fait bobo, la corde."
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- LysimaqueHabitué du forum
En version ch'ti ça pourrait donner :
"Y a eun' maguette dins un gardin.
Eul maguette,. Elle peut nin s'in aller, elle est rtenu par eune corde.
Eul maguette, elle aime nin êt' attaché. Elle voudro bin s'in aller."
"Y a eun' maguette dins un gardin.
Eul maguette,. Elle peut nin s'in aller, elle est rtenu par eune corde.
Eul maguette, elle aime nin êt' attaché. Elle voudro bin s'in aller."
- doublecasquetteEnchanteur
Mowgli a écrit:Rikki a écrit:Je dois dire qu'hier, quand on a fait "visite de l'école" avec les futurs parents de CP, j'ai dit que je n'avais jamais mis un orteil de l'année en salle informatique avec mes élèves, que je ne considérais pas ça comme une priorité, et que même si j'étais très bonne anglophone je n'enseignais pas l'anglais au-dessous du CE2.
Les parents ont eu l'air d'apprécier, j'ai même entendu au fond de la salle des "Ah, c'est bien ça, ils perdent pas trop de temps dans cette école".
Ouate ?
Iou donte asque zeu tchildreune tou plaie ouise zeu maousse ?
Ouate eu pythie ! Itse eu chème !
J'adore ton anglais, Mowgli ! Encore deux ou trois messages comme celui-ci et je sens que j'aurai mon habilitation !
Ce qui est relativement dommage, d'ailleurs, parce que je dis la même chose que Rikki à mes parents d'élèves.
- User5899Demi-dieu
En T L, ça devrait plaire, ça Enfin... Quand ils auront cherché "sé koi un'corde".Rikki a écrit:Lysimaque a écrit:Pas du tout, c'est encore trop bien écrit.
Non! c'est comme ça qu'il faut faire :
"Y a une chèvre. La chèvre , elle est attachée avec une corde. La chèvre, elle aime pas trop ça, être attachée. "
Je faisais le niveau CP, hein ! Niveau 4 ! Ca, c'est le niveau grande section, à mon avis !
En PS - niveau 1 :
"Y'a une chèvre. Elle fait bêêêêê, bêêêêê. Pourquoi elle fait bêêêê, la chèvre ? Parce que y'a une corde à son cou. Aïe aïe aïe, ça fait bobo, la corde."
- DuplayExpert
Cinq iou, dabol cape !!! :abk:
:malmaisbien:
:malmaisbien:
- RikkiMonarque
Cripure a écrit:En T L, ça devrait plaire, ça Enfin... Quand ils auront cherché "sé koi un'corde".Rikki a écrit:Lysimaque a écrit:Pas du tout, c'est encore trop bien écrit.
Non! c'est comme ça qu'il faut faire :
"Y a une chèvre. La chèvre , elle est attachée avec une corde. La chèvre, elle aime pas trop ça, être attachée. "
Je faisais le niveau CP, hein ! Niveau 4 ! Ca, c'est le niveau grande section, à mon avis !
En PS - niveau 1 :
"Y'a une chèvre. Elle fait bêêêêê, bêêêêê. Pourquoi elle fait bêêêê, la chèvre ? Parce que y'a une corde à son cou. Aïe aïe aïe, ça fait bobo, la corde."
Je peux te faire "Tous les matins du monde", si tu veux, en Oralbum !
"Y'a deux filles. Elles s'embêtent, leur papa il est pas rigolo et puis elles ont pas de maman, snif. Alors, voilà, y'a un gentil monsieur, il arrive. Le monsieur, il joue de la musique." (je ne me rappelle plus bien, ce truc me tombe des mains, mais je crois que globalement, c'est ça l'histoire).
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum