Demander un conseil de discipline

lectiole a écrit:Le soutien que je reçois est que l'élève est changé de classe pour être mis dans une classe où c'est la même équipe enseignante sauf moi puisque je ne le supporte pas et qu'il ne me supporte pas. C'est ce que j'ai lu.
Il m'a insultée. Ce n'est pas une question de "supporter". On se fait insulter à plusieurs reprises par un même élève, on ne supporte forcement pas de se faire insulter et que rien ne se passe.
Quand le CDE me l'a amené à la fin d'un de mes cours, il n'y a pas eu d'excuses mais insolence envers le CDE qui a dit qu'il le noterait. Un rapport du CDE au CDE ?
Il est 3:18 du matin. Je ne parviens pas à dormir et je ne pense pas aller enseigner aujourd'hui.
Certes je n'aurai plus cet élève. Mais je me sens désavouée. Je suis dans l'incompréhension totale. Il m'a insultée : on le change de classe. Pas de conseil de discipline mais un changement de classe pour qu'il ne m'ait plus comme enseignante.
Ou sinon on laisse la situation comme elle est.

Le ministre est insulté, le ministère porte plainte. Un personnel du ministère est insulté, passez votre chemin.

lectiole a écrit:À chaque fois, depuis le début de la 6e, le CDE nous répond : il relève de l'ULiS.
Oui, mais il n'y est pas.
Normal ! Il est sur liste d'attente, très loin sur la liste d'attente...
Donc il est là, il ne fout rien, il a voulu étrangler un élève, a volé un téléphone portable jeté dans un container à côté du collège, a commis des vols dans les casiers, menacé une élève de viol, etc.
Oui, mais il faut être bienveillant avec lui. Il relève d'ULIS.
Oui, mais il n'y est pas.
Etc.
Et ça dure.
Et là, il ne changera finalement pas de classe.
Bienveillance !

Ça c’est un CD et aussi une IP. Ulis ou pas Ulis.

J'ai demandé le conseil de discipline par écrit, mais ça ne repose que sur une suspicion.
Parce que je n'ai pas vu le doigt d'honneur vu que ce sont des élèves qui me l'ont rapporté.
L'élève est remonté devant ma porte et n'a pas nié être à cet endroit où il n'avait pas à se trouver. Mais il nie le doigt d'honneur que ses camarades de classe ont vu.
:|
Du coup : rien.
Et pour les insultes que j'avais entendues, il y avait eu des exclusions de quelques jours à chaque fois.

Pour l'élève menacée, elle a été absente quelques jours car elle n'osait plus revenir puis elle est revenue. On a eu pour consigne de les séparer en classe.
L'an dernier, chaque jour ou presque, il envoyait des petits papiers en classe qu'un autre élève me ramenait invariablement. Je lisais et c'était tout le temps pour aller casser la g... de X à la récré, mais les autres élèves me ramenaient le papier à chaque fois :| et on l'a donc séparé de X cette année, chacun dans une classe. C'était comme une habitude, à force.

lectiole a écrit:J'ai demandé le conseil de discipline par écrit, mais ça ne repose que sur une suspicion.
Parce que je n'ai pas vu le doigt d'honneur vu que ce sont des élèves qui me l'ont rapporté.
L'élève est remonté devant ma porte et n'a pas nié être à cet endroit où il n'avait pas à se trouver. Mais il nie le doigt d'honneur que ses camarades de classe ont vu.
:|
Du coup : rien.
Et pour les insultes que j'avais entendues, il y avait eu des exclusions de quelques jours à chaque fois.

Pour l'élève menacée, elle a été absente quelques jours car elle n'osait plus revenir puis elle est revenue. On a eu pour consigne de les séparer en classe.
L'an dernier, chaque jour ou presque, il envoyait des petits papiers en classe qu'un autre élève me ramenait invariablement. Je lisais et c'était tout le temps pour aller casser la g... de X à la récré, mais les autres élèves me ramenaient le papier à chaque fois :| et on l'a donc séparé de X cette année, chacun dans une classe. C'était comme une habitude, à force.

Et les parents de cette élève ont laissé couler ?

De fait...
S'ils avaient été plus vindicatifs, on n'en serait peut-être plus là maintenant, car il est à nouveau dans la classe (youpi !).
:|
Ça donne une ambiance la classe + moi d'un côté / lui de l'autre.

Pour l'instant.

Donc il relève de l'ULIS, on doit tout laisser passer ? Il y a une ULIS dans ton établissement ? Parce que les CDE des établissement où il y a une ULIS, en général ne tolèrent pas plus les débordements des élèves d'ULIS que ceux des autres élèves. Tu imagines carte blanche donné à 11 élèves de faire ce qu'ils veulent dans l'établissement parce qu'ils sont en ULIS ? Insulter, menacer, frapper, mais aussi atteintes d'ordre sexuel ? Ils diraient quoi les parents des gamins qui doivent subir tout cela ? Et les autres gamins qui verraient que d'autres ont le droit de tout faire ?

Et donc dans la logique de ton chef, les coordos d'ULIS, ils doivent tout accepter aussi dans leur classe parce que ce sont des ULIS ?
Et dans les établissement médico-éducatifs, il n'y pas de règlement à respecter non plus ? Pffff...

Bienveillance, d'accord. On prend le temps d'expliquer et réexpliquer, d'accord. Laxisme, non. Et si l'élève ne comprend toujours pas, un ou deux jours d'exclusion remettent bien les pendules à l'heure. Soudain, quand on atteint cette limite, les règles sont respectées...

Ton chef ne rend pas service à l'élève en le laissant croire qu'il peut tout faire. S'il se sent en totale impunité, pourquoi se priver.

Dans mon collège, insultes répétées, menaces, violences ou incitation à la haine c'est plusieurs jours d'exclusion, ULIS ou pas.

Je n’aurais pas mieux dit qu’Albertine123
Le règlement intérieur s’applique à tous sans distinction et encore heureux !
L’impression que j’ai c’est surtout que ton CDE Lectiole n’a pas envie de s’embêter à convoquer un CD parce que oui c’est vraiment un énorme travail en amont et qu’il faut être hyper vigilant pour ne pas risquer le vice de procédure qui peut arriver très vite même aux plus chevronnés. Par exemple si on exclut temporairement un élève plutôt que de prendre une mesure conservatoire avant le CD le rectorat retoquera à coup sûr.

Il a déjà été exclu une semaine entière cette année.
Et il a eu une semaine où il était seul face à un enseignant, puis un autre, mais pas toujours. Je l'ai eu en classe entière comme d'habitude pour avoir répondu trop tard.
En fait, avec tous les rapports qui s'accumulent, on fait en sorte qu'il vienne. Quand il est là, quel que soit le cours, il ne suit pas. En EPS, lors d'une sortie, il a trouvé un ballon qu'il n'a pas voulu lâcher, n'a pas traversé sur les passages piétons, a joué à faire tomber les tickets des horodateurs... et est revenu avec son ballon dans le cours suivant. Ça donne une idée.
Pour lui faire enlever sa casquette, c'est problématique aussi. Le même attachement que pour le gros ballon bleu.

Quel scandale tout ce que tu rapportes Lectiole. Cela me rappelle étonnamment la situation d'un de mes élèves cette année, dans une moindre mesure mais tout de même. Il est à peu près admis que l'on attend qu'il tue quelqu'un pour se décider à prendre des mesures coercitives de bon sens ( mais on nous répond "pathologie", " il est comme ça "...)
Je crois davantage en l'action collective( refus de toute l'équipe pédagogique de prendre la classe) qu'en un épuisement lié à une demande réitérée d'un conseil de discipline qui n'a jamais lieu tant que le pire du pire n'est pas arrivé .
Reste à savoir si tes collègues seraient solidaires d'une action ponctuelle mais forte de refus de prendre la classe tant que cet élève y sévit encore dans ces conditions.
Bon courage à toi .