Savez-vous comment on devient AVS ?

Voilà, tout est dans le titre : j'ai une copine qui serait intéressée par ce métier, et qui ne sait pas quelles démarches il faut faire.
(désolée si mon message n'est pas au bon endroit, je ne savais pas très bien où le mettre ).

Je ne sais pas : chez moi, on n'a que des EVS (emploi de vie scolaire), non formées, qui font fonction d'AVS (auxiliaires de vie scolaire), qui ont un minimum de formation.

C'est la politique du "toujours moins"...

J'en parlais justement avec l'AVS d'un de mes élèves récemment. Il n'y a pas de concours. Il faut juste le niveau BAC. Elle a juste postulé (auprès de qui? je ne sais pas) et après un entretien, elle s'est retrouvé AVS en collège sans aucune formation. Sa 1ère formation, elle l'a eu un an après avoir commencé.

Merci beaucoup pour vos réponses !!
J'ai eu des informations auprès d'une autre copine qui est AVS depuis un an et qui avait déjà été EVS auparavant ; la première fois elle s'était adressée à la MDPH, et la deuxième fois elle s'était inscrite sur le site internet de l'Education Nationale.

Nasopi a écrit:Merci beaucoup pour vos réponses !!
J'ai eu des informations auprès d'une autre copine qui est AVS depuis un an et qui avait déjà été EVS auparavant ; la première fois elle s'était adressée à la MDPH, et la deuxième fois elle s'était inscrite sur le site internet de l'Education Nationale.

Je te mets ce lien vers le site de Daniel Calin, qui fait référence dans l'Education Nationale pour tout ce qui touche au handicap :
http://dcalin.fr/avs.html

Tu devrais pouvoir y trouver des pistes.

Cela dit, je ne sais pas quel est le niveau d'études de ta copine ni ses motivations, mais ce n'est pas un projet professionnel que je conseillerais à quelqu'un de mon entourage : même si les AVS sont un tout petit moins mal lotis que les EVS, ils n'en sont pas moins purement et simplement exploités de manière éhontée pour exercer un métier difficile et précaire. Il est clair que les pouvoirs publics ne prennent absolument pas la mesure des besoins dans ce domaine et de l'importance de ce type d'emploi.

Si ta copine souhaite travailler dans le domaine du handicap sur le long terme, il me semble que d'autres voies seraient moins aléatoires : enseignant spécialisé, éducateur spécialisé...

Oui, Mowgli, je sais bien que c'est un métier scandaleusement précaire ...
Ma copine cherche surtout un métier dont les horaires puissent correspondre à peu près à ceux de son fils autiste (9h-16h). Elle avait arrêté de travailler quand elle avait appris son handicap, il y a de cela plusieurs années.
Je la trouve courageuse de vouloir re-travailler, car son fils ne dort jamais plus de 4 ou 5 heures par nuit, et du coup elle non plus ; mais elle n'en peut plus de rester chez elle !
Merci en tout cas pour le lien vers le site.

Nasopi a écrit:Oui, Mowgli, je sais bien que c'est un métier scandaleusement précaire ...
Ma copine cherche surtout un métier dont les horaires puissent correspondre à peu près à ceux de son fils autiste (9h-16h). Elle avait arrêté de travailler quand elle avait appris son handicap, il y a de cela plusieurs années.

Euh...c'est la grosse galère niveau horaire pour l'AVS de mon collège. Son EDT a dû changer une bonne dizaine de fois depuis le début de l'année. Elle est l'AVS de plusieurs enfants dont certains ont reçu leur notification en cours d'année ce qui l'a obligée à s'adapter.
Son EDT change d'ailleurs encore à partir de demain car un des gamins qu'elle suit (et qui a pété les plombs) n'a eu l'autorisation de rester au collège qu'à condition qu'il y ait toujours quelqu'un près de lui pour le surveiller.

Oh, là, là... Bon, je vais le lui dire.

Le fait que ton amie ait un enfant autiste lui apporte vraisemblablement des compétences qui peuvent être utiles pour exercer l'emploi d'AVS.

En même temps, d'après ce que tu écris, il semble qu'elle ait besoin de "souffler" un peu en dehors de la maison pour trouver son équilibre, ce qui ne peut être que bénéfique pour elle et son enfant (et son conjoint si elle en a un).

Or justement, si l'idée est de se "ressourcer" en exerçant une activité professionnelle à l'extérieur, raison de plus pour ne pas s'embarquer dans un mauvais plan ! Et peut-être même chercher quelque chose étranger au handicap...

Les AVS accompagnent des enfants/élèves de profils vraiment différents. Dans mon collège, l'avs suit une élève de 3ème sourde et un 6ème épileptique. Elle n'a pas eu de formation particulière... ce qui explique aussi qu'on trouve "un peu de tout" en avs. La "mienne" est charmante, super sympa mais elle fait 10 fautes par ligne et envoie des sms en cours...

lulucastagnette a écrit:Les AVS accompagnent des enfants/élèves de profils vraiment différents. Dans mon collège, l'avs suit une élève de 3ème sourde et un 6ème épileptique. Elle n'a pas eu de formation particulière... ce qui explique aussi qu'on trouve "un peu de tout" en avs. La "mienne" est charmante, super sympa mais elle fait 10 fautes par ligne et envoie des sms en cours...

Effectivement! Celle qu'on a cette année est très bien mais celle de l'année dernière... Ma collègue d'anglais avait dû exclure l'AVS du cours l'an dernier. Elle riait et encourageait les conneries du gamin dont elle avait la charge.

Oui, ça je sais bien, il y a vraiment de tout chez les AVS (bon, elle, elle est bien :lol:).
Mowgli, disons que l'aspect provisoire ne la gêne pas trop pour le moment vu qu'elle n'est pas sûre de tenir le coup ; c'est plus un essai qu'autre chose.

L'EVS que j'ai le vendredi (oui, oui, c'est très structurant pour le gamin, j'ai une AVS lundi - mardi - jeudi et une autre le vendredi — sachant qu'elles travaillent toutes les deux à plein temps, bien sûr, donc ce n'est pas pour les arranger elles) veut faire des études pour devenir éducatrice spécialisée.

Si on veut travailler avec des enfants handicapés, ça peut être un moyen effectivement de tester.

En école primaire (maternelle + élémentaire), les horaires sont fixes, c'est sûrement plus confortable que dans le secondaire. Par contre, les handicaps peuvent être "pires" : il y a une sorte d'écrémage petit à petit qui fait que les gamins les plus en déshérence dans l'institution sont orientés à chaque palier. Certains enfants ne vont jamais en élémentaire, d'autres jamais au collège... en maternelle, on a tout le monde, y compris des cas très, très, très lourds, qui peuvent être durs à vivre pour quelqu'un déjà confronté à l'autisme au quotidien.

Oui, mes enfants font partie de ces cas très très très lourds qui ne sont jamais allés en élémentaire :lol: .
Son fils est un cas encore plus lourd, et je pense que ce sera plus facile pour elle de travailler avec des enfants très handicapés qu'avec des enfants au handicap léger : ce sera une façon pour elle de se dire qu'elle n'est pas seule (alors que si elle est AVS d'un cas léger, elle pourra se dire : "Quoi, ce gamin-là a une AVS, alors que le mien qui est bien plus handicapé n'en a jamais eu ?").
Par contre, un autre problème se pose : il m'avait semblé entendre qu'une AVS ne devait pas avoir de proche handicapé, pour éviter les relations "non professionnelles" avec les parents (là, c'est sûr que si elle s'occupe d'un enfant comme le sien, elle sera tentée d'aller vers les parents et de lier amitié avec eux).

Nasopi a écrit:Oui, mes enfants font partie de ces cas très très très lourds qui ne sont jamais allés en élémentaire :lol: .
Son fils est un cas encore plus lourd, et je pense que ce sera plus facile pour elle de travailler avec des enfants très handicapés qu'avec des enfants au handicap léger : ce sera une façon pour elle de se dire qu'elle n'est pas seule (alors que si elle est AVS d'un cas léger, elle pourra se dire : "Quoi, ce gamin-là a une AVS, alors que le mien qui est bien plus handicapé n'en a jamais eu ?").
Par contre, un autre problème se pose : il m'avait semblé entendre qu'une AVS ne devait pas avoir de proche handicapé, pour éviter les relations "non professionnelles" avec les parents (là, c'est sûr que si elle s'occupe d'un enfant comme le sien, elle sera tentée d'aller vers les parents et de lier amitié avec eux).

Franchement je trouve la situation pas claire du tout. Je ne supporterais pas que l'AVS de mon fils dépasse ses fonctions, fasse une sorte de transfert ou de comparaison, prenne contact avec moi en dehors de ses affectations.
Il me paraît dangereux de se replonger dans le handicap alors qu'elle cherche justement à sortir et à souffler. Il me semble plus sain de couper avec sa situation qu'elle pourrait amalgamer.
J'ai eu l'année dernière un élève de première autiste en plein l'année de diagnostic de mon fils. ET bien j'ai trouve difficile de retrouver en classe des problématiques que je gérais à la maison....

Oui, je me demande si ce n'est pas pour ce genre de problème qu'il est interdit aux AVS d'avoir un proche handicapé, Sicrette .
L'année où ma fille se faisait diagnostiquer, il y avait un élève autiste dans le collège, et sa maman (qui était une collègue) m'avait demandé de l'accueillir dans ma classe l'année d'après ; j'avais refusé, j'avais trop peur de l'amalgame entre la maison et le collège.
Pour le cas de cette amie, ça fait des années qu'elle ne vit que par, pour et à travers le handicap ; je crois que, pour le moment en tout cas, elle n'arrive pas à s'en détacher. Elle n'est pas prête à faire un métier où il ne soit pas du tout question de handicap ; c'est déjà, pour elle, un pas énorme que de travailler.