- MufabGrand Maître
(...) j'en ai fait, des conneries! En réalité, j'aurais même pu avoir un casier judiciaire, c'est vous dire.
Mais moi aussi ! Et jen'ai pas eu la même éducation que toi, apparemment (parce que les fessées reçues, et ben je peux les compter sur les doigts d'une main. Allez, je me souviens de 2..., pas plus.)
Je pense aussi que la personnalité de chaque enfant joue pour une grande part dans les réponses éducatives à lui apporter. Mes 2 filles sont totalement opposées, et pourtant aucune différence ne semble avoir été consciemment faite; et l'une cherche souvent l'attention et la confrontation, quand l'autre préfére vivre sa vie dans le strict respect des règles, afin qu'on lui fiche la paix.
- MufabGrand Maître
J'ai une élève qui correspond exactement à ce que tu décris. De plus, ses parents sont divorcés, et quand elle est chez son père, qui est sévère, ce n'est plus la même : elle est sage (on a toujours le calme le vendredi et le lundi qui entourent son week-end chez son père). Voyant cela, je trouve qu'un enfant souffre plus du laxisme que de l'autorité.
Le divorce des parents est souvent une cause supplémentaire de mal-être et de recherche de contact avec l'enseignant, c'est flagrant. Et d'autant plus, comme tu le dis, s'il n'y a pas de cohérence éducative dans son environnement familial.
Et c'est parfois sur nous que repose cette responsabilité de proposer un cadre absolument indéfectible à ces enfants. Dur-dur des fois.
- Invité31Sage
Kiwi: non mais évidemment, là dans un cas extrême comme ça, évidemment que je réagirais plus fortement moi aussi! Insulter un adulte, non mais et puis quoi ? Là c'est sûr que j'aurais été aussi agacée que toi (non, pas agacée, hors de moi plutôt). Une bonne engueulée au minimum et des excuses... et c'est sûr que dans ce contexte je n'irais pas blâmer celui qui lui mettrait une claque... je crois même que si j'étais la mère, oui, ce serait parti tout seul
A mes yeux, ne pas réagir plus que ce que tu le décris à cette attitude, c'est de la non éducation.
Ici aussi j'ai deux modèles: une très très sage, une vraiment pas facile. C'est sûr que c'est bien plus facile avec l'aînée ! Pour autant je pense qu'il y a mieux que la fessée... Je suis humblement en quête, moi aussi, d'autres façons de faire. Certaines marchent bien, d'autres non. (A la rigueur, on pourrait ouvrir un autre fil sur ce sujet, pour partager nos astuces de parents, échanger sur nos difficultés).
Encore une fois je ne jette pas la pierre aux parents qui craquent, ça m'arrive aussi. C'est tellement difficile, d'être parent.
A mes yeux, ne pas réagir plus que ce que tu le décris à cette attitude, c'est de la non éducation.
Ici aussi j'ai deux modèles: une très très sage, une vraiment pas facile. C'est sûr que c'est bien plus facile avec l'aînée ! Pour autant je pense qu'il y a mieux que la fessée... Je suis humblement en quête, moi aussi, d'autres façons de faire. Certaines marchent bien, d'autres non. (A la rigueur, on pourrait ouvrir un autre fil sur ce sujet, pour partager nos astuces de parents, échanger sur nos difficultés).
Encore une fois je ne jette pas la pierre aux parents qui craquent, ça m'arrive aussi. C'est tellement difficile, d'être parent.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
je pense qu'on est beaucoup à préférer toute autre solution ferme aux claques/fessées ; mais ce qui me gêne dans cette croisade bien pensante contre les châtiments corporels, c'est que des parents en usant de façon relativement cohérente et limitée pourraient être stigmatisés voire sanctionnés par la loi. Et le parallèle avec ce qui se passe à l'école fait peur.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Invité31Sage
Rikki a écrit:
Le problème, c'est effectivement ce discours "béni oui-oui", et cette culpabilité qu'on fait subir aux jeunes parents qui se sentent mal d'avoir collé une fessée. Oui, bien sûr, des mots durs sont bien pires qu'une fessée !
Je pense qu'une des pires choses pour un enfant, c'est l'indifférence froide. Et l'ironie méchante.
Je la ressens, cette culpabilité, quand il m'arrive de mettre une fessée. Je ne sais pas si elle vient du discours ambiant car j'entends plutôt le discours contraire, "la fessée c'est bien", "sans fessée? mais tu es laxiste!" etc ou de la détresse que je perçois alors de mon enfant. Je trouve ça bas, comme geste, en fait.
Je suis tout à fait d'accord pour dire que les mots peuvent marquer beaucoup plus. Ça, c'est sûr. Ma mère m'a collé des fessées (que j'avais cherchées, en plus :lol: ) elles ne m'ont pas marquée. Les mots de mon père, en revanche, m'ont marquée autant que ses coups (qui n'avaient rien de commun avec les fessées de ma mère).
Pour autant, je ne le craignais pas. Je me suis mise à le détester. Et du coup, je faisais des bêtises, des vraies. Une spirale dans laquelle je vois certains de mes élèves tomber eux aussi.
- Reine MargotDemi-dieu
freche a écrit:Reine Margot a écrit:bien sûr qu'on ne donne pas une fessée au 1er problème mais quand les sanctions préventives n'ont pas marché:
- tu mets l'enfant dans sa chambre et il en sort quand même pour narguer
- il est au coin mais se ballade pour provoquer
- Il se sauve en courant quand tu fais une remarque orale...
(vu chez des enfants autour de moi)
on fait quoi? heureusement que la fessée existe...
Je pense que si les enfants en sont là, c'est qu'il y a eu un problème éducatif avant. Et ce n'est pas dû à l'absence de fessée, mais à l'absence de cohérence ou de cadre.
oui, et si nos élèves sont agités en cours 'cest que le mauvais prof n'a pas su les intéresser...je suis désolée mais les enfants sont tous différents, et avec certains les méthodes préconisées pour éviter la fessée ne sufisent pas car il continuent à tester. IL y a des parents qui posent clairement un cadre et pourtant on voit qu'avec un de leurs enfants ça marche très bien (calme, etc) et un autre c'est le bazar -enfant plus difficile-
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
une bonne chronique à lire sur le site du Monde : "fessée, une loi en forme de piège"
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Reine MargotDemi-dieu
Rikki a écrit:Bien sûr qu'il y a des gamins qui comprennent sans fessées, et d'autres qui vont à l'affrontement physique. J'ai bien vu avec les miens : deux qui acceptaient les sanctions "gentilles" et les explications, une qui allait au contact.
C'était une petite fille très physique, qui avait absolument besoin de cette limite physique, je ne sais pas pourquoi. Elle hurlait d'ailleurs une fois qu'on lui mettait une fessée, et on avait l'impression qu'elle déchargeait l'énergie de la journée. Je me souviens même l'avoir emmenée au parc jusqu'à point d'heure dans l'espoir qu'elle décharge ce "trop-plein" autrement : rien à faire ! Et puis, un jour, c'est passé tout seul.
Le problème, c'est effectivement ce discours "béni oui-oui", et cette culpabilité qu'on fait subir aux jeunes parents qui se sentent mal d'avoir collé une fessée. Oui, bien sûr, des mots durs sont bien pires qu'une fessée !
Je pense qu'une des pires choses pour un enfant, c'est l'indifférence froide. Et l'ironie méchante.
+1000 il ne s'agit pas de dire que la fessée est "bien" ou que seuls les enfants en ayant reçu sont bien élevés, mais de dire qu'il faut cesser de vouloir l'interdire lorsque certains enfants en ont BESOIN (Kiwi l'explique très bien quand elle dit qu'elle aurait été en colère de ne pas 'lavoir reçue) et au fond la réclament.
- Reine MargotDemi-dieu
Melody Nelson a écrit:Rikki a écrit:
Le problème, c'est effectivement ce discours "béni oui-oui", et cette culpabilité qu'on fait subir aux jeunes parents qui se sentent mal d'avoir collé une fessée. Oui, bien sûr, des mots durs sont bien pires qu'une fessée !
Je pense qu'une des pires choses pour un enfant, c'est l'indifférence froide. Et l'ironie méchante.
Je la ressens, cette culpabilité, quand il m'arrive de mettre une fessée. Je ne sais pas si elle vient du discours ambiant car j'entends plutôt le discours contraire, "la fessée c'est bien", "sans fessée? mais tu es laxiste!" etc ou de la détresse que je perçois alors de mon enfant. Je trouve ça bas, comme geste, en fait.
Je suis tout à fait d'accord pour dire que les mots peuvent marquer beaucoup plus. Ça, c'est sûr. Ma mère m'a collé des fessées (que j'avais cherchées, en plus :lol: ) elles ne m'ont pas marquée. Les mots de mon père, en revanche, m'ont marquée autant que ses coups (qui n'avaient rien de commun avec les fessées de ma mère).
Pour autant, je ne le craignais pas. Je me suis mise à le détester. Et du coup, je faisais des bêtises, des vraies. Une spirale dans laquelle je vois certains de mes élèves tomber eux aussi.
oui parce que là c'est la fessée donnée pour un oui ou pour un non et pas dans l'intérêt de l'enfant...
- Invité31Sage
Je ne peux pas croire qu'un enfant puisse avoir "besoin" d'une fessée. Pourtant ma deuxième est dure et la fessée, oui, ça "marche", de ce que j'en ai vu quand il m'est arrivé de lui en mettre (moi ou son père, ce dernier ne l'ayant fait que deux fois: une fois où elle l'avait mordu à la cuisse, enragée par une frustration, une autre où pour se venger d'une interdiction elle a crayonné mon bureau en long et en large...) : je pourrais me dire qu'elle en a "besoin" au fond mais je ne crois pas qu'on puisse avoir "besoin" d'une fessée.
L'enfant attend et a besoin d'une réaction de l'adulte, oui.
Il me semble que c'est nous, adultes, qui mettons nos mots sur tout cela.
L'enfant attend et a besoin d'une réaction de l'adulte, oui.
Il me semble que c'est nous, adultes, qui mettons nos mots sur tout cela.
- MufabGrand Maître
Pour autant, je ne le craignais pas. Je me suis mise à le détester. Et du coup, je faisais des bêtises, des vraies. Une spirale dans laquelle je vois certains de mes élèves tomber eux aussi.
Exact, je constate cela aussi, très tôt dans l'enfance : il s'agit d'une identité qu'on leur a fait endosser, à force de persuasion, et dont ils ne peuvent se sortir que par une restauration à 2 niveaux :
- celle des parents, qui ont souvent besoin de reprendre confiance en eux dans leur rôle éducatif, duquel ils ont démissioné, croyant que...
- et celle de l'enfant, afin de l'identifier à autre chose qu'à du négatif. Bref en faisant fonctionner à plein l'effet pygmalion dans l'autre sens.
C'est ce que j'essaie de faire avec les mini-caïds de ma classe : leur montrer enfin en quoi ils sont (intellectuellement, pas affectivement) intéressants.
J'essaie. C'est long.
- Reine MargotDemi-dieu
pour les enfants qui dérangent tout le monde et les parents qui ne disent rien, j'ai un bel exemple: la semaine dernière, je faisais la queue pour acheter une glace, il y avait une gamine de 6-7 ans devant moi avec sa mère. La gamine me regarde fixement et dit tout haut "pourquoi elle a des boutons la dame? " (référence à mes grains de beauté) sa mère, un peu gênée "mais non voyons, c'est des grains de beauté", et me regarde l'air de dire "excusez-la", et la gamine continue "si si c'est des boutons" et s'agite de plus en plus, la mère "oh la la tu es énervée", sans s'agacer le moins du monde.
J'aurais été la mère la gamine aurait pris une gueulante...
J'aurais été la mère la gamine aurait pris une gueulante...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MufabGrand Maître
Je suis hors-sujet, comme d'hab. Exuses, et je sors.
- Reine MargotDemi-dieu
Melody Nelson a écrit:Je ne peux pas croire qu'un enfant puisse avoir "besoin" d'une fessée. Pourtant ma deuxième est dure et la fessée, oui, ça "marche", ce que j'en ai vu quand il m'est arrivé de lui en mettre (moi ou son père, ce dernier ne l'ayant fait que deux fois: une fois où elle l'avait mordu à la cuisse, enragée par une frustration, une autre où pour se venger d'une interdiction elle a crayonné mon bureau en long et en large...) : je pourrais me dire qu'elle en a "besoin" au fond mais je ne crois pas qu'on puisse avoir "besoin" d'une fessée.
L'enfant attend et a besoin d'une réaction de l'adulte, oui.
Il me semble que c'est nous, adultes, qui mettons nos mots sur tout cela.
je reprenais ce que disait Rikki sur les enfants qui cherchent la confrontation physique, je pense que c'est vrai.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Invité31Sage
Mufab a écrit:Je suis hors-sujet, comme d'hab. Exuses, et je sors.
Pourquoi ?
- Invité31Sage
Reine Margot a écrit:Melody Nelson a écrit:Je ne peux pas croire qu'un enfant puisse avoir "besoin" d'une fessée. Pourtant ma deuxième est dure et la fessée, oui, ça "marche", ce que j'en ai vu quand il m'est arrivé de lui en mettre (moi ou son père, ce dernier ne l'ayant fait que deux fois: une fois où elle l'avait mordu à la cuisse, enragée par une frustration, une autre où pour se venger d'une interdiction elle a crayonné mon bureau en long et en large...) : je pourrais me dire qu'elle en a "besoin" au fond mais je ne crois pas qu'on puisse avoir "besoin" d'une fessée.
L'enfant attend et a besoin d'une réaction de l'adulte, oui.
Il me semble que c'est nous, adultes, qui mettons nos mots sur tout cela.
je reprenais ce que disait Rikki sur les enfants qui cherchent la confrontation physique, je pense que c'est vrai.
J'avais bien compris
Je ne sais pas. Parfois je me dis ça aussi sur ma fille (qui a quand même reçu au total quatre fessées alors qu'elle n'a que trois ans) mais intellectuellement, ça ne tient pas, je trouve.
C'est une idée à laquelle je ne puis croire.
D'ailleurs, on arrive quand même à des résultats avec elle, en maintenant le cap, en étant ferme sur nos règles, sans passer par la fessée.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne pense pas que les enfants en aient besoin. Qu'ils cherchent les limites, oui, mais un enfant est plus sécurisé si tu es resté calme et l'a collé dans sa chambre que si tu lui mets une fessée (à mon avis).
Ma mère a parfois été très violente, elle ne se contrôlait pas et ça m'a marquée (et je suis fière de ne pas être devenue comme elle même si je la comprends mieux aujourd'hui dans la mesure où je pense qu'elle a été très seule, peu épaulée par mon père). Je pense que parfois je la cherchais mais il y avait aussi de ma part une forme de fascination parce que je voyais bien qu'elle n'était pas équilibrée, qu'elle pouvait se transformer en une sorte de sorcière haineuse. Mais c'est assez triste, je pense que c'était aussi toute sa frustration qui resurgissait, et sa relation avec nous n'était pas saine (et pas seulement du fait des châtiments corporels).
Seul cas où je n'ai ressenti aucune culpabilité, c'est si l'enfant se met en danger (se précipite dans la rue sans attendre, veut traverser, fait l'andouille mains levées sur un jeu en hauteur ou autre). D'autant que là la claque est beaucoup moins violente que ce qui l'attend si tu ne mets pas de limites.
Le problème c'est qu'avec ce type de châtiments chez certains parents c'est vite l'escalade.
Mais je pense que mêler la loi à ça ne fera qu'envenimer les choses.
Ma mère a parfois été très violente, elle ne se contrôlait pas et ça m'a marquée (et je suis fière de ne pas être devenue comme elle même si je la comprends mieux aujourd'hui dans la mesure où je pense qu'elle a été très seule, peu épaulée par mon père). Je pense que parfois je la cherchais mais il y avait aussi de ma part une forme de fascination parce que je voyais bien qu'elle n'était pas équilibrée, qu'elle pouvait se transformer en une sorte de sorcière haineuse. Mais c'est assez triste, je pense que c'était aussi toute sa frustration qui resurgissait, et sa relation avec nous n'était pas saine (et pas seulement du fait des châtiments corporels).
Seul cas où je n'ai ressenti aucune culpabilité, c'est si l'enfant se met en danger (se précipite dans la rue sans attendre, veut traverser, fait l'andouille mains levées sur un jeu en hauteur ou autre). D'autant que là la claque est beaucoup moins violente que ce qui l'attend si tu ne mets pas de limites.
Le problème c'est qu'avec ce type de châtiments chez certains parents c'est vite l'escalade.
Mais je pense que mêler la loi à ça ne fera qu'envenimer les choses.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Reine MargotDemi-dieu
Aliceinwonderland a écrit:Je ne pense pas que les enfants en aient besoin. Qu'ils cherchent les limites, oui, mais un enfant est plus sécurisé si tu es resté calme et l'a collé dans sa chambre que si tu lui mets une fessée (à mon avis).
.
le problème c'est que si tu le mets dans sa chambre et qu'il continue, que fait-on, comme disait Celeborn. la fessée ce n'est pas forcément donné sous le coup de la colère, ça peut être parce que les autres sanctions non-violentes n'ont pas marché.
- MufabGrand Maître
Melody Nelson a écrit:Mufab a écrit:Je suis hors-sujet, comme d'hab. Exuses, et je sors.
Pourquoi ?
Parce que je n'arrive pas à me prononcer pour ou contre la fessée ou la gifle : en tant que geste et que défouloir, elle me répugne, c'est évident. En tant que moyen d'éviter ce que je rencontre dans ma classe, pourquoi pas. Même s'il y en a d'autres, plus pensés, je vois juste des conséquences désastreuses au laxisme, (aux expressions du type "Bah, c'est un enfant, laisse !") qui semble au départ plus confortable, mais qui lui est un vrai piège.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Reine Margot a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Je ne pense pas que les
enfants en aient besoin. Qu'ils cherchent les limites, oui, mais un
enfant est plus sécurisé si tu es resté calme et l'a collé dans sa
chambre que si tu lui mets une fessée (à mon avis).
.
le
problème c'est que si tu le mets dans sa chambre et qu'il continue, que
fait-on, comme disait Celeborn. la fessée ce n'est pas forcément donné
sous le coup de la colère, ça peut être parce que les autres sanctions
non-violentes n'ont pas marché.
Je ne sais pas. J'ai peut-être eu de la chance avec les miens. Malgré tout quand tu laisses un enfant dans sa chambre, que tu continues à refuser fermement de céder à ses caprices tu es plus cohérent que si tu le frappes. Dans la rue tu es bien obligée de lui coller une tape sur les fesses pour qu'il donne la main (s'il fait sa tête de lard), à l'intérieur tu peux fermer la porte, attendre qu'il se calme. Sur ce plan d'ailleurs je trouve que l'émission Super Nanny était pas mal du tout, on voyait bien que les parents étaient souvent dans le tout ou rien, oscillant entre le parent dépassé permissif et le "je craque et je frappe". Elle leur apprenait justement à se faire obéir autrement.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Invité31Sage
Mufab: Ça c'est sûr que c'est un piège...
J'ai renoncé à inviter certains amis chez nous parce qu'ils laissaient leurs enfants courir et hurler autour de nous pendant que nous parlions. Si nous disions quelque chose: "Laisse, ce sont des enfants" (Euh, ce n'est pas parce que ce sont des gamins que je dois accepter de me laisser pourrir la vie) Mais il leur arrive pourtant plus fréquemment qu'à nous de mettre des fessées. Le vrai problème n'est-il pas, au fond, un déficit d'éducation ? Laquelle, encore une fois, ne passe pas nécessairement par la fessée ou la claque. J'ai le sentiment (en tant qu'enseignante, cette fois) que beaucoup de parents ont du mal avec l'exercice de l'autorité, ayant en quelque sorte peur peut-être de perdre l'amour de leur enfant, de ne pas lui plaire... En même temps, lesdits enfants sont parfois bien plus seuls et bien plus livrés à eux-mêmes que les enfants des générations précédentes, du fait de l'éclatement géographique des familles, avec les grands-parents loin, les parents divorcés, etc.
Concernant tes élèves, j'ai pu faire la même observation dans ma classe.
Alice, entièrement d'accord avec toi, et notamment sur l'écueil relevé dans l'émission Super nanny: je pense aussi que le "tout ou rien" est incohérent et perturbe profondément les enfants. Je crois même que le vrai problème est là.
Sur la proposition de loi, je n'ai aucun avis, je ne sais pas. Je ne crois pas que ce soit le bon moment en tout cas, ni que cela règle le fond du problème, mais c'est bien de soulever ce dernier il me semble.
Reine Margot (ça me fait bizarre parce que mon mari travaille en ce moment même avec ton avatar :lol!: et que mes filles mangent des lapins de Pâques cadeaux de sa part, mais passons) on peut aussi choisir de laisser l'enfant vivre la conséquence de ses actes: "Tu ne cesses de crier, nous ne pouvons aller au parc. Tant pis pour toi." etc, etc. "Je n'ai pas envie de jouer avec toi car je suis trop fatigué parce que tu as crié tout à l'heure". Pousser une gueulante (sans hurler des choses méchantes non plus) histoire de se défouler soi-même peut-être :lol:. S'isoler soi-même et trouver un moyen d'évacuer sa propre colère. Laisser le conjoint, quand il y en a un et s'il est là, prendre le relais, ect.
Dans tous les cas reparler plus tard et au calme de tout ça avec l'enfant me paraît la meilleure solution.
J'ai renoncé à inviter certains amis chez nous parce qu'ils laissaient leurs enfants courir et hurler autour de nous pendant que nous parlions. Si nous disions quelque chose: "Laisse, ce sont des enfants" (Euh, ce n'est pas parce que ce sont des gamins que je dois accepter de me laisser pourrir la vie) Mais il leur arrive pourtant plus fréquemment qu'à nous de mettre des fessées. Le vrai problème n'est-il pas, au fond, un déficit d'éducation ? Laquelle, encore une fois, ne passe pas nécessairement par la fessée ou la claque. J'ai le sentiment (en tant qu'enseignante, cette fois) que beaucoup de parents ont du mal avec l'exercice de l'autorité, ayant en quelque sorte peur peut-être de perdre l'amour de leur enfant, de ne pas lui plaire... En même temps, lesdits enfants sont parfois bien plus seuls et bien plus livrés à eux-mêmes que les enfants des générations précédentes, du fait de l'éclatement géographique des familles, avec les grands-parents loin, les parents divorcés, etc.
Concernant tes élèves, j'ai pu faire la même observation dans ma classe.
Alice, entièrement d'accord avec toi, et notamment sur l'écueil relevé dans l'émission Super nanny: je pense aussi que le "tout ou rien" est incohérent et perturbe profondément les enfants. Je crois même que le vrai problème est là.
Sur la proposition de loi, je n'ai aucun avis, je ne sais pas. Je ne crois pas que ce soit le bon moment en tout cas, ni que cela règle le fond du problème, mais c'est bien de soulever ce dernier il me semble.
Reine Margot (ça me fait bizarre parce que mon mari travaille en ce moment même avec ton avatar :lol!: et que mes filles mangent des lapins de Pâques cadeaux de sa part, mais passons) on peut aussi choisir de laisser l'enfant vivre la conséquence de ses actes: "Tu ne cesses de crier, nous ne pouvons aller au parc. Tant pis pour toi." etc, etc. "Je n'ai pas envie de jouer avec toi car je suis trop fatigué parce que tu as crié tout à l'heure". Pousser une gueulante (sans hurler des choses méchantes non plus) histoire de se défouler soi-même peut-être :lol:. S'isoler soi-même et trouver un moyen d'évacuer sa propre colère. Laisser le conjoint, quand il y en a un et s'il est là, prendre le relais, ect.
Dans tous les cas reparler plus tard et au calme de tout ça avec l'enfant me paraît la meilleure solution.
- kiwiGuide spirituel
Personnellement, je n'ai pas dit que de ne pas mettre de fessée est mal et que c'est laxiste. Une bonne éducation c'est quoi? C'est une éducation qui fonctionne : on a posé des limites, l'enfant les respecte.
Là où l'on diverge, c'est sur les moyens à employer qui à mon sens, dépendent du caractère de l'enfant. Pourquoi diaboliser la fessée? Je ne parle pas d'en mettre pour un oui ou pour un non. Pourquoi mettre une claque quand un gamin n'a rien fait de mal et n'a pas transgressé la règle fixée? Seulement parfois, face à des enfants difficiles et bien ça peut marcher. Je dis bien ça PEUT. Et oui, moi j'en avais besoin, sincèrement. Pour reprendre ma petite cousine : si, elle reçoit une éducation, basée sur ce que les anti-fessées préconisent, à savoir : on discute avec l'enfant, on le punit en le mettant au coin ou en l'isolant. Voilà ce que ça a donné dans son cas. J'étais franchement sidérée de voir ce qu'elle était devenue cette gosse.
Là où l'on diverge, c'est sur les moyens à employer qui à mon sens, dépendent du caractère de l'enfant. Pourquoi diaboliser la fessée? Je ne parle pas d'en mettre pour un oui ou pour un non. Pourquoi mettre une claque quand un gamin n'a rien fait de mal et n'a pas transgressé la règle fixée? Seulement parfois, face à des enfants difficiles et bien ça peut marcher. Je dis bien ça PEUT. Et oui, moi j'en avais besoin, sincèrement. Pour reprendre ma petite cousine : si, elle reçoit une éducation, basée sur ce que les anti-fessées préconisent, à savoir : on discute avec l'enfant, on le punit en le mettant au coin ou en l'isolant. Voilà ce que ça a donné dans son cas. J'étais franchement sidérée de voir ce qu'elle était devenue cette gosse.
- InvitéInvité
(Moralité : ne jamais dire "Ta gueule !" et autres grossièretés à un bébé.
- MalagaModérateur
Lornet a écrit:
(Moralité : ne jamais dire "Ta gueule !" et autres grossièretés à un bébé.
Cet "épisode" de Super Nanny était plus que surréaliste! Je n'aimerais pas avoir ces chers bambins en cours :shock:
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Reine MargotDemi-dieu
Melody Nelson a écrit:[Reine Margot (ça me fait bizarre parce que mon mari travaille en ce moment même avec ton avatar :lol!: et que mes filles mangent des lapins de Pâques cadeaux de sa part, mais passons) on peut aussi choisir de laisser l'enfant vivre la conséquence de ses actes: "Tu ne cesses de crier, nous ne pouvons aller au parc. Tant pis pour toi." etc, etc. "Je n'ai pas envie de jouer avec toi car je suis trop fatigué parce que tu as crié tout à l'heure". Pousser une gueulante (sans hurler des choses méchantes non plus) histoire de se défouler soi-même peut-être :lol:. S'isoler soi-même et trouver un moyen d'évacuer sa propre colère. Laisser le conjoint, quand il y en a un et s'il est là, prendre le relais, ect.
Dans tous les cas reparler plus tard et au calme de tout ça avec l'enfant me paraît la meilleure solution.
on est bien d'accord qu'on préfère éviter la fessée si on peut. mais si ce que tu décris ne marche pas, que l'enfant continue parce qu'être mis dans sa chambre ne suffit pas?
- papillonbleuEsprit éclairé
Quand je me faisais mettre une raclée par mon beau-père, j'avais du mal à saisir la dimension "éducative" de son geste...
Dans mon école (catholique et non mixte), on nous scotchait la bouche et on nous faisait marcher à croupetons dans le couloir, mains sur la tête.
En cas de travail mal fait, on se prenait des coups de règles sur les doigts et des cahiers roulés dans la figure... même qu'un jour, la maîtresse a frappé tellement fort qu'elle a éclaté la lèvre d'une élève... Efficace pour mater les élèves les plus dures. Moi, ça m'a juste terrorisée.
Ni ma mère ni mon père ne m'ont jamais frappée. En revanche, j'ai eu droit au "coin" et aux privations.
Dans mon école (catholique et non mixte), on nous scotchait la bouche et on nous faisait marcher à croupetons dans le couloir, mains sur la tête.
En cas de travail mal fait, on se prenait des coups de règles sur les doigts et des cahiers roulés dans la figure... même qu'un jour, la maîtresse a frappé tellement fort qu'elle a éclaté la lèvre d'une élève... Efficace pour mater les élèves les plus dures. Moi, ça m'a juste terrorisée.
Ni ma mère ni mon père ne m'ont jamais frappée. En revanche, j'ai eu droit au "coin" et aux privations.
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