- GEPNiveau 1
Bonjour,
Le 7 avril nous avons lancé l'Observatoire de la souffrance des professeurs, pour briser la loi du silence.
Pour que la souffrance de ces enseignants soit entendue, l’observatoire propose à chacun d’écrire à son député afin de faire connaître ce qu’il se passe dans les classes.
Les nouveaux témoignages qui arrivent seront mis en ligne bientôt. Nous veillons à l'anonymat.
Qu'en pensez-vous ?
Eric Galland
(edit:) responsable des relations parents-professeurs de SOS Éducation
Le 7 avril nous avons lancé l'Observatoire de la souffrance des professeurs, pour briser la loi du silence.
Pour que la souffrance de ces enseignants soit entendue, l’observatoire propose à chacun d’écrire à son député afin de faire connaître ce qu’il se passe dans les classes.
Les nouveaux témoignages qui arrivent seront mis en ligne bientôt. Nous veillons à l'anonymat.
Qu'en pensez-vous ?
Eric Galland
(edit:) responsable des relations parents-professeurs de SOS Éducation
- nhebbekNiveau 10
Et qu'est-ce qu'il en fera le député? Des clopinettes...
- GEPNiveau 1
Les députés sont sensibles à ce genre de choses. Nous avons déjà testé ce genre d'approche avec un autre site.
Ce que nous avons aussi constaté, c'est qu'il faut sans cesse les "stimuler".
Un député, qui nous avait répondu favorablement au sujet de la violence à l'école, a finalement cru que le problème était réglé car les deux écoles qu'il venait de visiter "n'avaient pas de problème".
Si personne ne leur parle du terrain - ou pire, si on leur montre une fausse apparence - ils ne feront jamais rien.
Ce que nous avons aussi constaté, c'est qu'il faut sans cesse les "stimuler".
Un député, qui nous avait répondu favorablement au sujet de la violence à l'école, a finalement cru que le problème était réglé car les deux écoles qu'il venait de visiter "n'avaient pas de problème".
Si personne ne leur parle du terrain - ou pire, si on leur montre une fausse apparence - ils ne feront jamais rien.
- JohnMédiateur
Bonne initiative.
Mutualisons les bonnes idées :
1300 messages, vus en tout 50 000 fois. Parlez-en aussi à votre député. J'espère qu'il comprendra.
https://www.neoprofs.org/t21051-liste-des-incivilites-au-quotidien
https://www.neoprofs.org/t30495-liste-des-incivilites-au-quotidien-tome-ii
Mutualisons les bonnes idées :
1300 messages, vus en tout 50 000 fois. Parlez-en aussi à votre député. J'espère qu'il comprendra.
https://www.neoprofs.org/t21051-liste-des-incivilites-au-quotidien
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- Reine MargotDemi-dieu
concrètement, qu'attendez-vous du député? qu'il appuie un projet de loi? lequel?
- GEPNiveau 1
Merci John ! Oui, il faut faire du bruit.
Madame la Marquise : le but n'est pas forcément législatif. Nous voulons mettre la souffrance des professeurs sur la place publique. Le pire dans cette souffrance, c'est l'indifférence généralisée. Il n'y a qu'un autre prof pour l'entendre - et encore...
Pour que les politiques prennent conscience qu'il faut se battre pour le respect du professeur, son autorité, se battre pour son droit à faire cours : il faut faire du bruit. En parler à temps et à contre-temps.
Madame la Marquise : le but n'est pas forcément législatif. Nous voulons mettre la souffrance des professeurs sur la place publique. Le pire dans cette souffrance, c'est l'indifférence généralisée. Il n'y a qu'un autre prof pour l'entendre - et encore...
Pour que les politiques prennent conscience qu'il faut se battre pour le respect du professeur, son autorité, se battre pour son droit à faire cours : il faut faire du bruit. En parler à temps et à contre-temps.
- Reine MargotDemi-dieu
je comprends votre démarche; néanmoins le député vous demandera certainement ce que vous attendez de lui...mais pourquoi pas.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ZeldaHabitué du forum
En tout cas le site est très bien réalisé.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Je pense que s'adresser à nos députés est la seule chose qui puisse encore marcher, et pas seulement pour la souffrance des professeurs (je pense aussi à la charge de travail qui s'alourdit, et toutes ces choses dont il est question régulièrement ici et ailleurs).
Pourquoi ?
Parce que les députés sont nos représentants (contrairement aux IA, recteurs, chefs d'établissements, ministres, etc.) et que c'est leur boulot. Et qu'à mon avis, ils doivent être contents qu'on se souvienne que c'est leur rôle, de transmettre la parole de leurs électeurs, et de faire évoluer les lois en fonction.
Cela a marché pour les heures de vie de classe qui n'étaient pas payées et qui devraient l'être (députés alertés, question au gouvernement, réponse du gouvernement).
Je pense donc que c'est l'action la plus propre à être entendue, bien qu'elle soit discrète, paradoxalement. Pas de manif, pas de grève, pas de fumier devant le ministère. Mais des débats au parlement, où se font les lois. On pourrait aussi toucher les sénateurs (quand ils auront fini de s'eng... pour des histoires de voitures mal garées )
Edit : Le seul problème, c'est que ça semble encore une fois lié à SOS Education...
Pourquoi ?
Parce que les députés sont nos représentants (contrairement aux IA, recteurs, chefs d'établissements, ministres, etc.) et que c'est leur boulot. Et qu'à mon avis, ils doivent être contents qu'on se souvienne que c'est leur rôle, de transmettre la parole de leurs électeurs, et de faire évoluer les lois en fonction.
Cela a marché pour les heures de vie de classe qui n'étaient pas payées et qui devraient l'être (députés alertés, question au gouvernement, réponse du gouvernement).
Je pense donc que c'est l'action la plus propre à être entendue, bien qu'elle soit discrète, paradoxalement. Pas de manif, pas de grève, pas de fumier devant le ministère. Mais des débats au parlement, où se font les lois. On pourrait aussi toucher les sénateurs (quand ils auront fini de s'eng... pour des histoires de voitures mal garées )
Edit : Le seul problème, c'est que ça semble encore une fois lié à SOS Education...
- GEPNiveau 1
Désolé d'exister et d'essayer de faire bouger les choses ^^Edit : Le seul problème, c'est que ça semble encore une fois lié à SOS Education...
Bien sûr : c'est lié à SOS Éducation. On ne s'en cache pas. Nous restons indépendants, et c'est bien comme ça.
Comme vous disiez, La Jabotte, c'est leur rôle. Et l'Internet permet aux citoyens de prendre leur responsabilité.
Si ça peut susciter les mêmes idées ailleurs, TANT MIEUX !
Eric Galland
responsable des relations parents et professeurs de SOS Éducation (je vais éditer mon premier post pour expliciter).
- RikkiMonarque
Connais pas SOS Education. Donc, je vais sur Wikipédia, et je vois que l'un de ses titres de gloire est de protester contre l'expo "Zizi sexuel" à la Villette, ou de protester contre l'information sur l'avortement et les action anti-homophobie à l'école.
Donc, a priori, je ne souhaite soutenir d'aucune manière des gens qui sont sur ce type de positions politiques.
Personnellement, le fait d'être en faveur de méthodes d'enseignement de la lecture efficace ne me conduit en rien à militer en faveur d'une morale victorienne. Fervente féministe, défenseuse du droit à l'avortement, du droit des homosexuels, et partisane de l'éducation à la sexualité dans le cadre de l'école laïque, publique et obligatoire, je ne me sens rien en commun avec ce mouvement.
Donc, a priori, je ne souhaite soutenir d'aucune manière des gens qui sont sur ce type de positions politiques.
Personnellement, le fait d'être en faveur de méthodes d'enseignement de la lecture efficace ne me conduit en rien à militer en faveur d'une morale victorienne. Fervente féministe, défenseuse du droit à l'avortement, du droit des homosexuels, et partisane de l'éducation à la sexualité dans le cadre de l'école laïque, publique et obligatoire, je ne me sens rien en commun avec ce mouvement.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- GEPNiveau 1
Fervente féministe, défenseuse du droit à l'avortement, du droit des homosexuels, et partisane de l'éducation à la sexualité dans le cadre de l'école laïque, publique et obligatoire, je ne me sens rien en commun avec ce mouvement.
C'est votre droit et je le respecte.
L'association trouve précisément que l'école publique et laïque doit rester neutre sur ces sujets.
Je ne serais pas fâché qu'un site similaire puisse voir le jour, quelle que soit son obédience. L'important, c'est que cette souffrance soit dite - voire, criée.
- User5899Demi-dieu
+1Rikki a écrit:Connais pas SOS Education. Donc, je vais sur Wikipédia, et je vois que l'un de ses titres de gloire est de protester contre l'expo "Zizi sexuel" à la Villette, ou de protester contre l'information sur l'avortement et les action anti-homophobie à l'école.
Donc, a priori, je ne souhaite soutenir d'aucune manière des gens qui sont sur ce type de positions politiques.
Personnellement, le fait d'être en faveur de méthodes d'enseignement de la lecture efficace ne me conduit en rien à militer en faveur d'une morale victorienne. Fervente féministe, défenseuse du droit à l'avortement, du droit des homosexuels, et partisane de l'éducation à la sexualité dans le cadre de l'école laïque, publique et obligatoire, je ne me sens rien en commun avec ce mouvement.
Et je peux parler à mon député sans passer par quiconque. Surtout à un an des législatives, surtout qu'il est UMP, et donc mort de trouille
- Ced972Niveau 5
L'intention est louable, GEP. De là à dire que ça prendra... Je reste sceptique. Après tout, le problème du mal-être des enseignants n'a rien de nouveau. Sans doute une action collective aura-t-elle plus de poids. Mais êtes-vous certains que les députés sont prêts à se saisir du problème ou s'agit-il d'un énième coup politico-médiatique à un an des présidentielles?
- verdurinHabitué du forum
Moi je me pose des questions sur les témoignages.
Ils sont vraisemblables, mais rien ne prouve qu'ils soient vrais.
Et il y en a qui relèvent manifestement du mensonge :
Ils sont vraisemblables, mais rien ne prouve qu'ils soient vrais.
Et il y en a qui relèvent manifestement du mensonge :
Je me souviens dans ces années, j’avais 13 niveaux scolaires différents au collège.
_________________
Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- GEPNiveau 1
Nous n'avons aucune garantie à proposer, à part le fait de monter au créneau et de rester sur le champ de bataille. Sur le sujet connexe de la violence à l'école, 144 députés ont "écouté" et signé. C'est peu, mais c'est déjà ça.Ced972 a écrit:L'intention est louable, GEP. De là à dire que ça prendra...
Ah ! Puisque c'est ancien, taisons-nous ! Les professeurs sont des râleurs, c'est bien connu.Je reste sceptique. Après tout, le problème du mal-être des enseignants n'a rien de nouveau.
Les deux mon Capitaine. C'est le jeu (malheureux) de la "politique des politiciens" en démocratie. Il faut se battre pour que le bien commun soit recherché. Sans cesse leur rappeler qu'ils sont élus et qu'ils doivent se bouger pour le peuple. Ce sont des humains, eux aussi, avec leurs limites et leurs contraintes. S'ils sentent un vent favorable, ils en profitent pour avancer.Sans doute une action collective aura-t-elle plus de poids. Mais êtes-vous certains que les députés sont prêts à se saisir du problème ou s'agit-il d'un énième coup politico-médiatique à un an des présidentielles?
C'est pour nous un vrai dilemme. La plupart des professeurs qui osent témoigner ont peur des retombées directes et demandent la plupart du temps de ne surtout pas être reconnus. Du coup nous sommes partis du principe qu'il fallait tous les anonymiser. Nous avons leurs coordonnées, et parfois il m'arrive de vérifier leur dire - mais surtout de leur témoigner ma compassion.verdurin a écrit:Moi je me pose des questions sur les témoignages.
Ils sont vraisemblables, mais rien ne prouve qu'ils soient vrais.
GEP
- Reine MargotDemi-dieu
GEP a écrit:Fervente féministe, défenseuse du droit à l'avortement, du droit des homosexuels, et partisane de l'éducation à la sexualité dans le cadre de l'école laïque, publique et obligatoire, je ne me sens rien en commun avec ce mouvement.
C'est votre droit et je le respecte.
L'association trouve précisément que l'école publique et laïque doit rester neutre sur ces sujets.
Je ne serais pas fâché qu'un site similaire puisse voir le jour, quelle que soit son obédience. L'important, c'est que cette souffrance soit dite - voire, criée.
c'est tout sauf neutre que de ne pas vouloir diffuser d'infos concernant l'avortement ou l'homophobie...
- Ced972Niveau 5
Les raisons de mon scepticisme tiennent surtout au fait qu'aujourd'hui, c'est chacun pour soi. Les gens - profs y compris - font tout pour échapper aux bahuts difficiles car, franchement, qui a envie d'essuyer des incivilités à longueur de journée et de batailler pour tenter vainement de faire cours dans le bruit et l'indifférence générale (comment vous disiez déjà? Ils sont humains eux aussi.). Ceux qui consentent à y rester, le font dans l'espoir de thésauriser le maximum de points pour, à terme, se faire une place au soleil ou regagner leur région (même si là encore, il y a souvent des déconvenues). Le programme CLAIR, en passe d'être généralisé à la rentrée prochaine, en rajoute à la dérèglementation et à l'individualisation des carrières.
Autre anecdote qui en dit long: on a une jeune collègue en histoire/géo dans mon collège, qui s'est retrouvée à mi-temps chez nous (petit collège de la proche banlieue parisienne où il fait plutôt bon vivre), à mi-temps dans le bahut voisin, classé ZEP, où règne le désordre le plus total. Lorsqu'elle nous narre ses mésaventures en salle des profs, on ne peut que compatir, en se disant en notre for intérieur: "Que le ciel m'en préserve!". D'autres ont tellement intégré les codes de l'institution qu'ils trouvent normal de manger son pain noir en début de carrière ("J'en suis passé par là. Ça fait partie du jeu.") et le disent ouvertement.
Et vous espérez mener une action collective dans pareilles conditions? Je vous souhaite bien du courage.
Autre anecdote qui en dit long: on a une jeune collègue en histoire/géo dans mon collège, qui s'est retrouvée à mi-temps chez nous (petit collège de la proche banlieue parisienne où il fait plutôt bon vivre), à mi-temps dans le bahut voisin, classé ZEP, où règne le désordre le plus total. Lorsqu'elle nous narre ses mésaventures en salle des profs, on ne peut que compatir, en se disant en notre for intérieur: "Que le ciel m'en préserve!". D'autres ont tellement intégré les codes de l'institution qu'ils trouvent normal de manger son pain noir en début de carrière ("J'en suis passé par là. Ça fait partie du jeu.") et le disent ouvertement.
Et vous espérez mener une action collective dans pareilles conditions? Je vous souhaite bien du courage.
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