J'ai claqué la porte d'une réunion...

Ce genre d'individu ne mérite pas que tu t'abaisses à faire ce que lui devrait avoir fait depuis longtemps: des excuses pour s'être emporté injustement, et en prétextant la fatigue et le stress accumulés, il aurait même pu garder une face "normale" et y gagner, sinon le respect qu'il ne mérite visiblement pas, au moins la compassion des plus gentils toujours prêts à pardonner aux plus malotrus leurs égarements.
Ce type est un goujat de la pire espèce, ceux qui ont le pouvoir et sont incapables de l'assumer, alors ne le fusille pas du regard la prochaine fois que tu le verras entre 4 murs...

MAis tu as super bien fait Mélu !

On n'a rien à perdre à dire ce qu'on pense : avec le marasme actuel, il n'est pas nécessaire que les CDE jouent au chef.
Tiens bon, il te respectera : ne t'excuse pas la première.


Pour ma part, je me prépare à la même chose avec le mien demain : il nous a fait un enfant dans le dos, et ça va chauffer obligatoirement.

fff quelle situation ! c'est de la folie quand même ce genre de cde ! je suis du même avis que les autres : action collective...Bon courage à toi !

Bravo mélu!


Quant au cde...

"Et on lui pèlera le jonc comme au bailli du Limousin,
Qu'on a pendu de bon matin,
Qu'on a penduuuu...
Avec ses triiiiipes!"

Mort aux vaches!
:malmaisbien:

Des excuses, et puis quoi encore...

tu as eu raison de partir en claquant la porte !

Fous y une torgnole à ce guignol.... non mais...

Il est des excuses qui sont plus blessantes que des insultes.
Pour avoir pratiqué ce genre de choses, je te le recommande si tu es vraiment énervé, ça calme, et je te le déconseille si tu as besoin d'une bonne note administrative.

Mélu a écrit:

John a écrit:Si vous êtes tous d'accord pour dire que ça ne va pas, écrivez une lettre au rectorat sous couvert du dit chef d'établissement, qui n'a pas le droit de faire obstruction à la lettre que vous enverrez.

Nous lui avons déjà envoyé une lettre en juin dernier. Un audit est venu au collège, et dernièrement le médecin du travail. Le rectorat a un dossier long comme le bras, et on a l'impression qu'ils jouent la montre pour voir jusqu'à quand on le supportera.

En fait, il m'a agressée car j'ai refusé les félicitations à son fils (gamin que j'adore par ailleurs, et c'est réciproque) car il était trop agité. Le conseil de classe avait déjà été chaud, mais il semblerait que ça n'ait toujours pas été digéré.

Ah non mais il faut faire une lettre par incident, en gardant copie de chacune.

Et vous contactez la presse locale à la 15e lettre, en leur montrant le dossier long comme bras, et en leur disant que le rectorat sait tout ça mais ne fait rien. Ca devrait occuper du monde pendant un moment au rectorat de votre académie...

Mélu a écrit:

Le principal a appréhendé cette réunion toute la semaine, persuadé que nous voulions l'y vilipender, or tel n'était pas le cas. Nous avions de notre côté préparé le terrain, et nous mettant d'accord sur des points, comme interdire les téléphones au collège, les élèves dans la salle des profs, et les courses poursuites sur les coursives... Rien de bien méchant, donc.

Des revendications somme toute très raisonnables...
Et d'accord avec ce qui t'a été conseillé, lettre au rectorat. A un moment, ils vont bien devoir faire face au "problème", de la même manière que fonctionnent les rapports sur élève : un incident supplémentaire finira bien par faire déborder le vase...

Courage, ne baisse pas les bras !!

Mélu a écrit:Bon, je suis décidée à ne pas m'aplatir ! Par contre demain, je vais faire en sorte de ne pas le croiser, je ne veux pas voir sa tête pendant quelques jours...

Irait-il vraiment jusqu'à te vilipender au vu et au sus de tous ? Peut-être est-il tout aussi penaud, à l'heure qu'il est ?

Je finis la lecture du sujet : comme te le suggère John, une lettre à la presse peut s'avérer un très judicieux moyen de pression sur le rectorat. Les parents commencent à entendre les revendications des enseignants, pour le bien de leurs enfants, autant se saisir de la presse locale pour remuer la fourmilière...

Frisouille a écrit:Je finis la lecture du sujet : comme te le suggère John, une lettre à la presse peut s'avérer un très judicieux moyen de pression sur le rectorat. Les parents commencent à entendre les revendications des enseignants, pour le bien de leurs enfants, autant se saisir de la presse locale pour remuer la fourmilière...

Je suis assez d'accord avec cette suggestion, même s'il vaut mieux connaître la tendance locale avant de se lancer.

Pas d'excuses. Et puis quoi encore? C'est à lui de t'en présenter. Une lettre au rectorat, et peut-être plus si les choses ne s'améliorent pas.
Courage

Tu as eu un sacré cran Mélu! Ne va pas t'excuser, c'est à lui de voir la gravité de son comportement...si tu y vas, tu lui tends le bâton pour recommencer. Il a l'air vraiment gratiné, mais peut-être que ça va le faire réfléchir un peu...
Laisse reposer tout ça, et évite de le croiser un moment...c'est à lui de réagir.

Merci pour vos encouragements. J'ai dormi comme un loir. Je vais aviser avec mes collègues aujourd'hui, mais je crois qu'on commence aussi à se lasser des actions collectives. Déjà, en septembre, la presse avait été prévenue et les parents avaient occupé le collège. Nous ne sommes pas plus virulents car nous craignons de nous retrouver avec un suicide sur les bras, mais je crois que je verrai arriver les vacances avec soulagement. Il est probable qu'il y ait du changement en fin d'année, d'après le rectorat.

Mélu, j'ai également claqué une porte en pleine journée pédagogique au début de l'année scolaire (très fort, je n'ai pas trop contrôlé ma force). Je ne me suis pas excusée, tant mon énervement était légitime sur le moment... Avec quelques mois de recul, je crois que ce mouvement d'humeur a eu un effet très positif sur l'équipe de profs. Personne ne m'en a tenu rigueur, et je sais que les collègues restés ont tous pris ma défense après mon départ. Nous sommes très soudés depuis, bien plus que l'année précédente. Ce n'était pas calculé, mais je crois qu'à partir de là, nous n'avons plus pu ignorer le malaise qui règne dans l'établissement. Au bout d'un moment, quand les paroles ne suffisent plus, exprimer son ras-le-bol assez concrètement permet de crever l'abcès.
Je ne te cache pas que j'ai été très mal à l'aise juste après, une fois l'adrénaline redescendue, et que la première pensée que j'ai eue en entendant le bruit de la porte, c'était : "je suis titulaire, je suis titulaire !". Mais il y a des choses que l'on en peut laisser dire, et des façons de parler qui sont juste inadmissibles.
Bon courage pour le retour quand même

D'accord avec les autres, surtout pas d'excuses.
Just wait and see............

Suite des événements : j'ai appris ce qui s'était passé après mon départ, qui a jeté un froid.
Tout d'abord, la réunion a été fructueuse, puisque nous avons obtenu ce que nous voulions notamment le retour à l'application du règlement intérieur, qui bannit l'utilisation des mobiles dans l'établissement.
A un moment, une collègue a dit qu'elle déplorait mon départ. Pensant qu'elle le soutenait, mon principal a répondu que lui aussi, que c'était très impoli de ma part, qu'il n'avait pas été agressif. Ma collègue a alors rétorqué qu'il l'avait mal comprise, qu'elle déplorait que son comportement inacceptable m'ait poussée à devoir quitter la réunion, et qu'ils étaient tous solidaires de mon départ. Le CDE a alors demandé si tout le monde était effectivement solidaire, et ça a acquiescé de tous les côtés, et il a fini la réunion comme un péteux.
Bon, évidemment, une fois la séance levée, sa Cour l'a suivi (la Vie Sco, qui est en première ligne pour bosser avec lui et fait tout pour éviter le conflit quitte à se montrer lâche, et la secrétaire d'une rare bêtise qui l'admire sans compter) pour le rassurer et lui dire qu'il avait été parfait. Mais j'ai d'autres collègues qui sont allé lui passer la deuxième couche en disant qu'ils auraient fait pareil que moi dans un cas semblable.
Je pense en toucher deux mots à mon syndicat, et laisser venir.

Je trouve que tu as eu beaucoup de courage, il en faut, même excédé. Cela a provoqué apparemment un électrochoc sain qui j'espère, portera ses fruits à long terme.
Et j'adore l'image du roi et sa cour, je vois que c'est partout pareil !!

Au fait, j'ai oublié le plus savoureux. Dès ce matin, les surveillantes ont resserré les boulons et commencé à interdire les téléphones. Bien entendu, beaucoup d'élèves ont râlé, protesté que c'était une vraie prison, mais ont obtempéré. Pourtant, quelques uns ont souhaité être reçus par le principal. A la récréation, ils sont allés le voir au sujet du règlement intérieur, car ils venaient de découvrir (ils l'avaient oublié) la fameuse interdiction des mobiles. Ils avaient donc une requête : puisque le règlement allait être appliqué, ils estimaient qu'il fallait le faire jusqu'au bout, et faire aussi la chasse aux briquets, cigarettes et autres couteaux, car certains élèves ne se gênaient pas, à leur grand dam, pour faire tu trafic de nicotine dans la cour. Je les aime, mes 4° !!!!!

Je suis admirative... Dis, tu ne veux pas venir faire un petit tour dans mon établissement ?

Pas de quoi être admirative, je n'ai fait que partir pour ne pas m'abaisser au niveau de mon chef, mais je n'ai rien fait auparavant de bien efficace pour que les choses changent, et la situation s'est enlisée.

C'est super Mélu! Tu vas pouvoir passer un bon WE

Mélu a écrit:Pas de quoi être admirative, je n'ai fait que partir pour ne pas m'abaisser au niveau de mon chef, mais je n'ai rien fait auparavant de bien efficace pour que les choses changent, et la situation s'est enlisée.

Peut-être, Mélu, n'empêche que ce sont ces petites réactions, parfaitement justifiées au demeurant, qui finissent par faire avancer certaines situations.
Bravo donc

le chef est content qu'il y a des contenus marrants installés sur ses ordis ?