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- JohnMédiateur
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Le titre donné par Yahoo ne correspond cependant pas tout à fait au contenu donné par cet article du bondy blog, choisi pour figurer en page d'accueil de yahoo.fr :
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Un collège dans le 93 : c’est la cata
Jeudi 7 avril 2011 | Posté par Léna Ghenim | Partager
Léna a passé une journée dans un établissement classé en Zone prévention violence. Les problèmes y sont nombreux : identitaires, scolaires, non-maîtrise du français par des parents, fatigue des professeurs.
La semaine dernière, j’ai passé une journée dans un collège de Seine-Saint-Denis afin d’en prendre la température. L’établissement que j’ai choisi, situé dans une Zone d’éducation prioritaire, qualifié de sensible et classé en Zone prévention violence, est loin d’être un internat d’excellence. La plupart des élèves qui le fréquentent sont nés en France mais pas leurs parents. Autour de moi, des élèves qui préfèrent se présenter comme Maliens, Turcs, Algériens ou Portugais plutôt que comme Français.
Âgés de 11 à 16 ans, ils ont une nette conscience de leur « différence » mais paradoxalement ne semblent pas mesurer à quel point la cité dont la majorité d’entre eux provient est mal vue. Ce quartier, où ils vivent depuis des années maintenant, ils l’aiment, ne connaissant rien d’autre et n’ont encore aucune envie de le quitter.
8h30. J’assiste dans la cour à l’accueil des élèves. Le chef d’établissement, quelques surveillants et assistants pédagogiques sont là. Dès que la sonnerie retentit, les professeurs rejoignent la cour de recréation où leur classe les attend sur leur base. En vérité, les élèves ne sont absolument pas rangés sur ladite base, les uns discutent assis sur un banc, les autres en petits groupes parlent du film de la veille tandis que quelques-uns sont sur la base voisine ou traînent aux toilettes. Tant bien que mal, les professeurs essaient de les rassembler et donnent le signal du départ vers la salle de classe. Je me mets à suivre l’une de ces classes qui, dans un incroyable brouhaha, montent les deux étages du bâtiment principal pour suivre le premier cours matinal.
Quelques dizaines de minutes plus tard, les retardataires pointent leur nez. Les retards et l’absentéisme – en plus du manque cruel de motivation et du niveau extrêmement faible de ces collégiens – sont des défauts majeurs dans cet établissement où il semble que maints élèves font tout pour rester le plus de temps possible dans les couloirs au détriment de leurs cours. Adossés contre un mur, ils se cachent du regard des surveillants.
9h30. Le centre de documentation et d’information (CDI) est très calme. Quelques élèves y parlent, d’autres lisent des mangas. C’est, me dit-on, le genre livresque par excellence, plébiscité par tous les adolescents qui fréquentent le lieu. Les Zola, Steinbeck, Hugo ne sont lus et étudiés que parce qu’ils figurent au programme des œuvres dont la lecture est imposée par le professeur de lettres. Cette désaffection pour les auteurs classiques et la lecture tout court s’expliquent notamment par la méconnaissance de la culture française par des parents, parfois illettrés mais surtout dépassés par un système éducatif dont ils ne comprennent guère les rouages.
La plupart des élèves m’expliquent que le français n’est pas la langue parlée au domicile familial, au profit du portugais, de l’arabe et de quelque autre langue subsaharienne. La grande majorité des parents n’a pas atteint l’équivalent du lycée et peine, par conséquent, à aider ses enfants scolarisés. Ce sont les frères et sœurs, les mêmes qui sont présents lors des remises de bulletins de notes trimestriels, qui sont chargés de surveiller la scolarité de leurs cadets.
11h00. Je déambule dans les couloirs et entends les cours donnés par les professeurs. Manuel à l’appui, vidéoprojecteur au besoin, les séances prennent la forme de cours dialogué, de leçon magistrale ou de travail par écrit effectué par les élèves selon les classes.
13h00. Dans la salle de réunion du collège se déroule une « commission vie scolaire » (CVS) organisée à l’initiative du chef d’établissement concernant un élève dont le comportement, le travail et l’assiduité en classe posent gravement problème. La plupart de ses professeurs – on parle d’« équipe pédagogique » – et le conseiller principal d’éducation (CPE) sont présents mais le principal concerné est en retard. On téléphone à ses parents dont la présence est indispensable à cette réunion. Premier coup de théâtre : ils n’étaient pas au courant de cette CVS. Mais habitant à proximité, la mère se propose de venir immédiatement.
Quelques instants plus tard, la mère et son fils arrivent et prennent place. Sa maîtrise très lacunaire du français rend difficile la discussion. Mais, comprenant ce qui se passe et évidemment soucieuse de l’éducation de son fils, elle explique qu’elle tentera de faire de son mieux pour que son attitude change. Le problème est là, précisément. C’est celui des relations parents-enfants et du manque, voire de l’absence, de communication véritable entre les deux parties. Ceux-là prétendent que tout se passe bien au collège, qu’il n’y a jamais de devoir à faire, ceux-ci les croient sur parole. Et ce sont les CVS et autres conseils de discipline qui dévoilent les faux-semblants.
Silencieux en présence de sa mère, l’élève reconnaît à demi-mots ces dérapages et s’en sort relativement bien : cette réunion est un avertissement et les professeurs lui laissent une nouvelle chance de s’amender. Pourtant, dès que la mère s’en va, dans le bureau de la CPE, il devient moins coopératif et déclare sur un ton péremptoire que si celle-ci n’avait pas été là, il aurait contesté tous les reproches de ses professeurs. Cette CVS n’est donc qu’une demi-victoire pour l’équipe enseignante.
14h00. Des professeurs commentent le cahier confisqué à un élève de Quatrième, niveau réputé le plus difficile au collège. Crise d’adolescence oblige. Le cahier fait office de fourre-tout. Tags, cours de français, d’histoire-géographie, de mathématiques et paroles de chansons de rap s’y côtoient, avec un cortège d’erreurs d’orthographe. « J’ai tellement baisé l’état que j’ai plus de spermes » (sic), écrit l’élève dont la pléthore de textes témoignent de l’inattention et du peu d’intérêt en classe. Les professeurs sont déçus, d’autres en colère mais tous s’accordent pour le punir et l’encadrer davantage. Il faut éviter son naufrage scolaire autant que faire se peut.
Dans cet établissement, il y a eu au moins une dizaine de conseils de discipline (je ne connaitrai pas le chiffre exact) depuis le début de l’année et un nombre beaucoup plus grand de CVS. Les actes d’incivilité, l’indifférence des élèves aux cours, la fatigue des professeurs qui veulent changer d’établissement sont autant d’indices alarmants. Pendant ce temps, les suppressions de poste se poursuivent.
Léna Ghenim
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- CircéExpert
Je plains les collègues qui bossent dans des conditions pareilles et je ne vois vraiment pas la solution. Mais il est sûr que les suppressions de postes sont en train de tuer notre système éducatif et je me demande quelle sera l'école de mes enfants.
- InvitéInvité
il faut absolument que je sorte de là!
dans les LP du 93, c'est pareil, et là où je suis on y arrive à grands pas. Trop de problèmes à gérer et pas assez d'adultes pour les gérer.
dans les LP du 93, c'est pareil, et là où je suis on y arrive à grands pas. Trop de problèmes à gérer et pas assez d'adultes pour les gérer.
- CircéExpert
Lorica a écrit:il faut absolument que je sorte de là!
dans les LP du 93, c'est pareil, et là où je suis on y arrive à grands pas. Trop de problèmes à gérer et pas assez d'adultes pour les gérer.
C'est dans ces bahuts là qu'il faudrait que nos chers IPR enseignent...eux qui savent faire un cours.
Et il faudrait je pense plusieurs adultes par classe. Les gamins se sentent forts parce qu'en nombre.
En plus, il est absolument DEPLORABLE que ce soient les jeunes collègues que l'on envoie enseigner dans de telles conditions. De quoi en faire démissionner plus d'un.
J'avais une collègue de promo: hyper jolie (une vraie bombe), sortie de l'ENS Lyon, stagiaire agrégée, 22 ou 23 ans je crois....affection: TZR Seine-Saint-Denis. J'ai appris récemment qu'après une grave dépression, elle avait démissionné. J'ai été très peinée pour elle.
- LeclochardEmpereur
Circé a écrit:Lorica a écrit:il faut absolument que je sorte de là!
dans les LP du 93, c'est pareil, et là où je suis on y arrive à grands pas. Trop de problèmes à gérer et pas assez d'adultes pour les gérer.
C'est dans ces bahuts là qu'il faudrait que nos chers IPR enseignent...eux qui savent faire un cours.
Et il faudrait je pense plusieurs adultes par classe. Les gamins se sentent forts parce qu'en nombre.
En plus, il est absolument DEPLORABLE que ce soient les jeunes collègues que l'on envoie enseigner dans de telles conditions. De quoi en faire démissionner plus d'un.
J'avais une collègue de promo: hyper jolie (une vraie bombe), sortie de l'ENS Lyon, stagiaire agrégée, 22 ou 23 ans je crois....affection: TZR Seine-Saint-Denis. J'ai appris récemment qu'après une grave dépression, elle avait démissionné. J'ai été très peinée pour elle.
Je suis bien d'accord avec toi: l'EN organise à travers son système de muts une forme de bizutage. Les débutants se payent souvent l'exil, ou deviennent tzr, ou se retrouvent en établissements difficiles. Sans doute l'acceptent-ils car ils espèrent après quelques années avoir un meilleur poste.
C'est tout le paradoxe: plus on a d'expérience, plus on progresse dans la carrière et moins on aspire à se retrouver dans ce genre d'établissement. Au final, les points et le savoir accumulés servent rarement à ces élèves des zones difficiles.
Mais sincèrement veut-on (les profs, les syndicats) changer ces règles ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- cavecattumNeoprof expérimenté
Circé a écrit:
J'avais une collègue de promo: hyper jolie (une vraie bombe), sortie de l'ENS Lyon, stagiaire agrégée, 22 ou 23 ans je crois....affection: TZR Seine-Saint-Denis. J'ai appris récemment qu'après une grave dépression, elle avait démissionné. J'ai été très peinée pour elle.
Je vais paraître candide, ou en pleine dénégation, mais...c'est vraiment possible, ça? - pas la démission, mais l'affectation "crottique" pour une agrégée? Mes profs de fac ou les gens qui enseignent autour de moi m'ont bien tous prévenu que quelques années pénibles m'attendaient, mais par "pénibles" ils entendaient: peut-être TZariat, peut-être du collège...Il faut dire qu'ils m'ont tous dit unanimement de ne pas demander la RP, plutôt la cambrousse profonde que la RP...
Bon courage à celles et ceux qui enseignent dans de telles conditions ici, en espérant vivement ne jamais connaître les mêmes...Sans quoi je ferai, je le sens, comme ta camarade de promo Circé...
- InvitéInvité
j'ai moi-même croisé une agrégée de Lettres qui enseignait dans un LP du 93.
- Reine MargotDemi-dieu
Je trouve humain qu'au bout d'un certain nombre d'années d'enseignement, parfois dans des endroits difficiles, on n'ait pas envie de se retrouver dans des bahuts du 93. Les profs expérimentés mais affectés ailleurs, ne sauraient pas forcément s'y adapter. De plus, il vaut mieux avoir l'énergie de ses 20-30 ans pour y faire face que d'y aller à 50 ou plus...(même si certains y sont bloqués toute leur carrière, je sais bien)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- NestyaEsprit sacré
+1.marquisedemerteuil a écrit:Je trouve humain qu'au bout d'un certain nombre d'années d'enseignement, parfois dans des endroits difficiles, on n'ait pas envie de se retrouver dans des bahuts du 93. Les profs expérimentés mais affectés ailleurs, ne sauraient pas forcément s'y adapter. De plus, il vaut mieux avoir l'énergie de ses 20-30 ans pour y faire face que d'y aller à 50 ou plus...(même si certains y sont bloqués toute leur carrière, je sais bien)
Après (seulement!) 4 ans en ZEP dans la ville "la plus pauvre de France", je préfère imaginer que ma situation peut s'améliorer. Si c'est pour retourner dans ce genre d'établissements en fin de carrière, je préfère me reconvertir avant.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- derouteÉrudit
Ca ressemble assez à mon collège... Je n'arrive pas à m'imaginer que ça peut être différent...
"Cette désaffection pour les auteurs classiques et la lecture tout court s’expliquent notamment par la méconnaissance de la culture française par des parents, parfois illettrés mais surtout dépassés par un système éducatif dont ils ne comprennent guère les rouages."
Cette petite phrase je la trouve assez malvenue puisque j'ai suivi de nombreux élèves en cours particuliers avec des parents "français et lettrés" et ce n'est pas pour ça qu'ils lisaient des auteurs classiques...
"Cette désaffection pour les auteurs classiques et la lecture tout court s’expliquent notamment par la méconnaissance de la culture française par des parents, parfois illettrés mais surtout dépassés par un système éducatif dont ils ne comprennent guère les rouages."
Cette petite phrase je la trouve assez malvenue puisque j'ai suivi de nombreux élèves en cours particuliers avec des parents "français et lettrés" et ce n'est pas pour ça qu'ils lisaient des auteurs classiques...
- CircéExpert
marquisedemerteuil a écrit:Je trouve humain qu'au bout d'un certain nombre d'années d'enseignement, parfois dans des endroits difficiles, on n'ait pas envie de se retrouver dans des bahuts du 93. Les profs expérimentés mais affectés ailleurs, ne sauraient pas forcément s'y adapter. De plus, il vaut mieux avoir l'énergie de ses 20-30 ans pour y faire face que d'y aller à 50 ou plus...(même si certains y sont bloqués toute leur carrière, je sais bien)
Ben c'est le principe du serpent qui se mord la queue. C'est difficile pour tout le monde, à 20,30,40 ou 50 ans parce que ça, c'est pas enseigner. Je ne sais pas comment on peut appeler cette réalité mais ce n'est pas de l'enseignement. Je sais bien que notre métier est une vocation, voire un sacerdoce mais je n'ai jamais bossé jusqu'à 2 heures du matin 365 ans par an pendant 2 ans pour faire ça.
- InvitéInvité
cavecattum a écrit:Circé a écrit:
J'avais une collègue de promo: hyper jolie (une vraie bombe), sortie de l'ENS Lyon, stagiaire agrégée, 22 ou 23 ans je crois....affection: TZR Seine-Saint-Denis. J'ai appris récemment qu'après une grave dépression, elle avait démissionné. J'ai été très peinée pour elle.
Je vais paraître candide, ou en pleine dénégation, mais...c'est vraiment possible, ça? - pas la démission, mais l'affectation "crottique" pour une agrégée? Mes profs de fac ou les gens qui enseignent autour de moi m'ont bien tous prévenu que quelques années pénibles m'attendaient, mais par "pénibles" ils entendaient: peut-être TZariat, peut-être du collège...Il faut dire qu'ils m'ont tous dit unanimement de ne pas demander la RP, plutôt la cambrousse profonde que la RP...
Bon courage à celles et ceux qui enseignent dans de telles conditions ici, en espérant vivement ne jamais connaître les mêmes...Sans quoi je ferai, je le sens, comme ta camarade de promo Circé...
Oui c'est possible, voire inéluctable selon la discipline... L'agrégation ne "protège" de rien, les affectations/mutations se font au nombre de points, et les bonifications pour un poste en lycée, quand tu as l'agrégation, sont dérisoires... Donc si tu n'as pas de rapprochement de conjoint, de points d'ancienneté (ridicules là-aussi, surtout pour les ZR), de points APV ou mesure de carte scolaire, l'idéal bien sûr étant de tout cumuler, tu es bon pour l'affectation "crottique"!
- Reine MargotDemi-dieu
oui, certains normaliens et agrégés ne trouvent pas de poste en fac, donc se retrouvent dans le secondaire...
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- KrokoEsprit éclairé
Dans mon LP, y'a de tout, des certifiés, une agrégée ...
- cavecattumNeoprof expérimenté
marquisedemerteuil a écrit:oui, certains normaliens et agrégés ne trouvent pas de poste en fac, donc se retrouvent dans le secondaire...
Oui, enfin, faut pas pousser, le secondaire ne provoque pas chez moi des frissons de dégoût, loin de là. On parlait de LP dans le 93. Là, c'est vrai, je ne vois vraiment pas à quoi je pourrais bien servir, et à vrai dire, en écrivant ça, je ne vois même pas ce que qui ce soit pourrait y faire...Et je sais de quoi je parle: j'ai travaillé un été dans un centre "socio-culturel" accueillant tout le Sarcelles désœuvré du mois d'août...Mais ceux-là n'allaient plus à l'école, ils étaient en maison de correction...
- InvitéInvité
dans certains LP, il y a des élèves qui font un cursus en alternance lycée/prison...
- jeanneÉrudit
Je suis dans un établissement plutôt favorisé d'une petite ville d'un département essentiellement rural, loin des conditions de travail du 93 donc, et pourtant... les élèves ne sont pas rangés quand on va les chercher dans la cour, ils rejoignent leur salle de cours en faisant du bruit, lisent beaucoup de mangas au CDI (quelques uns lisent Hugo et Steinbeck, mais parce qu'on leur a conseillé, bien sûr... comment pourrait-il en être autrement ?), griffonnent leurs cahiers d'autre chose que les cours, et passent en commission vie scolaire mais ne parfois ne se déplacent pas, ni eux ni leurs parents.
Je ne comprends pas bien le but de cet article ; il y a pour moi bien d'autres problèmes dans les établissements du 93 que des ados qui traînent pour aller en cours ou qui ne lisent pas de classiques...
Je ne comprends pas bien le but de cet article ; il y a pour moi bien d'autres problèmes dans les établissements du 93 que des ados qui traînent pour aller en cours ou qui ne lisent pas de classiques...
- Reine MargotDemi-dieu
oui, ces problèmes -là c'est partout (ados bruyants, mal rangés).
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- derouteÉrudit
C'est aussi ce que je voulais dire Jeanne
Surtout pour le coup des classiques...
Surtout pour le coup des classiques...
- Reine MargotDemi-dieu
cavecattum a écrit:marquisedemerteuil a écrit:oui, certains normaliens et agrégés ne trouvent pas de poste en fac, donc se retrouvent dans le secondaire...
Oui, enfin, faut pas pousser, le secondaire ne provoque pas chez moi des frissons de dégoût, loin de là. On parlait de LP dans le 93. Là, c'est vrai, je ne vois vraiment pas à quoi je pourrais bien servir, et à vrai dire, en écrivant ça, je ne vois même pas ce que qui ce soit pourrait y faire...Et je sais de quoi je parle: j'ai travaillé un été dans un centre "socio-culturel" accueillant tout le Sarcelles désœuvré du mois d'août...Mais ceux-là n'allaient plus à l'école, ils étaient en maison de correction...
oui, mais pour avoir connu des normaliens de très près, la plupart cherchent à rester sur Paris, et quand ils n'ont pas de poste en fac, ils restent en Rp et sur des postes pas faciles. Et puis comme le disait une amie normalienne, elle avait fait de très longues et difficiles études, et ne se voyait pas dans le second degré après tous ces efforts.
- cavecattumNeoprof expérimenté
marquisedemerteuil a écrit:cavecattum a écrit:marquisedemerteuil a écrit:oui, certains normaliens et agrégés ne trouvent pas de poste en fac, donc se retrouvent dans le secondaire...
Oui, enfin, faut pas pousser, le secondaire ne provoque pas chez moi des frissons de dégoût, loin de là. On parlait de LP dans le 93. Là, c'est vrai, je ne vois vraiment pas à quoi je pourrais bien servir, et à vrai dire, en écrivant ça, je ne vois même pas ce que qui ce soit pourrait y faire...Et je sais de quoi je parle: j'ai travaillé un été dans un centre "socio-culturel" accueillant tout le Sarcelles désœuvré du mois d'août...Mais ceux-là n'allaient plus à l'école, ils étaient en maison de correction...
oui, mais pour avoir connu des normaliens de très près, la plupart cherchent à rester sur Paris, et quand ils n'ont pas de poste en fac, ils restent en Rp et sur des postes pas faciles. Et puis comme le disait une amie normalienne, elle avait fait de très longues et difficiles études, et ne se voyait pas dans le second degré après tous ces efforts.
Je comprends bien l'intérêt de Paris pour les recherches: le même pb se pose pour moi. Mais. Un copine ulmiste s'en tire bien de ce point de vue là, elle est en poste à Sens, à une heure de Paris en train, et profite beaucoup plus sans doute des bibliothèques et colloques que des collègues du 93...Je crois que je vais vais faire un peu comme ça, la cambrousse pas trop éloignée de Paris. J'espère que ça marchera...Mais pitié, pas de nouveau ces loulous de Sarcelles...
- Reine MargotDemi-dieu
il parait (mais je ne connais pas bien l'académie) que dans l'académie de créteil la seine et marne a des coins de campagne sympas. Et pareil sur Versailles (une amie y est, pleine cambrousse du sud de meaux), mais faut bien se renseigner.
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- jeanneÉrudit
Déroute, tu as posté ton message pendant que j'écrivais le mien, et je ne l'ai vu qu'après. Je suis bien d 'accord avec toi.
Quant aux agrégés, je comprends bien le problème, mais puisque c'est un concours de l'enseignement, on doit bien s'attendre à enseigner, même si les conditions ne sont pas idylliques. Mon mari est agrégé, a un poste de maître de conf', n'a jamais enseigné dans le secondaire mais parfois le regrette et se sent souvent très inutile à la fac en tant qu'enseignant : les élèves bruyants, peu motivés et qui ne lisent pas les classiques au programme, il connaît aussi, et pourtant, ils sont majeurs et a priori volontaires pour être là.
Quant aux agrégés, je comprends bien le problème, mais puisque c'est un concours de l'enseignement, on doit bien s'attendre à enseigner, même si les conditions ne sont pas idylliques. Mon mari est agrégé, a un poste de maître de conf', n'a jamais enseigné dans le secondaire mais parfois le regrette et se sent souvent très inutile à la fac en tant qu'enseignant : les élèves bruyants, peu motivés et qui ne lisent pas les classiques au programme, il connaît aussi, et pourtant, ils sont majeurs et a priori volontaires pour être là.
- jeanneÉrudit
Cela dit, cavecattum, je comprends tes angoisses et les partage... je vais quitter en fin d'année mon petit paradis et je risque les quartiers nord de Marseille... Si j'atterris dans un établissement très difficile, j'espère pouvoir tenir personnellement et enseigner un peu quand même.
Que fais-tu actuellement ? Tu es en thèse ? Bon courage en tout cas !
Que fais-tu actuellement ? Tu es en thèse ? Bon courage en tout cas !
- cavecattumNeoprof expérimenté
Marquise:Oui! La campagne me fait moins peur, disons que je connais plus, même dans ce qu'elle a de pire, et puis, je sais conduire un tracteur, ça pourrait me servir sait-on jamais...Je reste convaincue que l'on rend Paris indispensable pour un certain nombre de choses par manque d'imagination ou par conformisme...
Pour le sujet principal, ce type de collèges...Que dire, sinon des évidences: que non, personne n'a envie d'y aller, et que oui, n'y a pas grand chose à faire pour ces élèves...
Une anecdote : le centre socio-culturel dont je parlais et pour lequel j'ai travaillé: il n'est pas aux normes de sécurité depuis 20 ans. Il y avait des clous rouillés qui sortaient des murs. Les "colons" avaient essayé d'assommer un des poneys du groupe "équitation" que je devais animer...Une tentative de viol et trois couteaux supprimés durant les séjours...Mais comme il s'agissait d'un des seuls centre en France à accepter ces "loulous" difficiles de RP pendant la fermeture des foyers de correction, l'état le laissait ouvert. Je crois que l'on pourrait faire une analogie entre cette situation et les collèges du 93...
Jeanne, merci! Oui, je fais une thèse, dans laquelle je serai officiellement inscrite l'année prochaine - là, je suis en report, pour m'avancer un peu avant de commencer à enseigner, et comme j'ai obtenu une bourse d'étude pour mon travail, je voulais en profiter encore un peu...
Pour le sujet principal, ce type de collèges...Que dire, sinon des évidences: que non, personne n'a envie d'y aller, et que oui, n'y a pas grand chose à faire pour ces élèves...
Une anecdote : le centre socio-culturel dont je parlais et pour lequel j'ai travaillé: il n'est pas aux normes de sécurité depuis 20 ans. Il y avait des clous rouillés qui sortaient des murs. Les "colons" avaient essayé d'assommer un des poneys du groupe "équitation" que je devais animer...Une tentative de viol et trois couteaux supprimés durant les séjours...Mais comme il s'agissait d'un des seuls centre en France à accepter ces "loulous" difficiles de RP pendant la fermeture des foyers de correction, l'état le laissait ouvert. Je crois que l'on pourrait faire une analogie entre cette situation et les collèges du 93...
Jeanne, merci! Oui, je fais une thèse, dans laquelle je serai officiellement inscrite l'année prochaine - là, je suis en report, pour m'avancer un peu avant de commencer à enseigner, et comme j'ai obtenu une bourse d'étude pour mon travail, je voulais en profiter encore un peu...
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