Symbolisme, help please!

Je prépare un cours pour mes secondes et je coince un peu sur le symbolisme.
Comment le définiriez vous?

Au fait, si ça intéresse quelqu'un, avec mes premières, j'ai rencontré une poétesse, Nicole Laurent- Catrice, et la rencontre tournait autour de la définition de la poésie. Comme elle a trouvé ma classe très curieuse et réactive, elle m'a envoyé une sorte de dissert' sur la fonction de la poésie. Si ça intéresse quelqu'un, je peux l'envoyer.

Personne?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Symbolisme_%28art%29

http://www.site-magister.com/symbolis.htm

http://www.etudes-litteraires.com/symbolisme.php

Tu devrais y trouver ton bonheur!

Merci AUdrey! J'avais déjà regardé sur Wikipédia mais je n'avais pas pensé aux deux autres!

y en a un qui est pas mal car proposant des questionnaires avec les textes clés liés au mouvement...

Oui, j'ai vu ça. Merci encore!

Ava a écrit:Merci AUdrey! J'avais déjà regardé sur Wikipédia mais je n'avais pas pensé aux deux autres!

"Le symbolisme ? comprends pas. Ce doit être un mot allemand, hein ? Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ? D'ailleurs, je m'en fiche. Quand je souffre, quand je pleure, quand je jouis, je sais bien que ce n'est pas un symbole. Voyez-vous, toutes ces distinctions, c'est de l'allemandisme. Qu'est-ce que ça peut bien faire à un poète ce que Schopenhauer, Kant, Hegel et autres boches peuvent penser des sentiments humains ?" (Verlaine, Lettre à J. Huret, 1885 sjnm).

Le mot apparaît somme toute assez tard. Et je pense que Moréas l'a emprunté à Baudelaire ("La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers." — Correspondances).
En fait, il s'agit surtout de se démarquer à la fois du panrasse et de l'art pour l'Art, qui court au moins jusqu'à Valéry, et du romantisme, toujours sous-jacent (voir Rosemonde Gérard, etc.).
À partir de là, on en a fait l'appellation incontrôlée de tout ce qui s'est écrit en poésie (mais pas seulement) à partir de 1860. C'est abusif, mais c'est de bonne guerre.
Evidemment, ni Rimbaud ni Verlaine n'écrivaient en se disant qu'ils étaient "symbolistes" — ils étaient parfois romantiques, souvent parnassiens plus ou moins dégénérés, le plus souvent eux-mêmes.
Les qualificatifs s'appliquent surtout aux écrivains du second rayon (j'aime bien Moréas, mais bon, ce n'est pas Mallarmé). Regardez ce qui s'est passé avec le Naturalisme : toute une série de petits auteurs sympathiques — sauf Zola et Maupassant, qui transcendent largement l'appellation.

Et en musique, il y a Debussy, un digne héritier de... Baudelaire !

Le symbolisme est plus facilement identifiable en peinture qu'en poésie.
Personnellement j'aime bien la définition que Laurent Jenny donne de ce mouvement, à la fois pour les peintres et les écrivains: il les voit comme poètes de "l'âme", de l'intériorité, c'est-à-dire ce que la psychanalyse va ensuite définir comme inconscient (cf. Odilon Redon par exemple, à qui une grande rétrospective est consacrée en ce moment, au Grand Palais)
http://www.fabula.org/revue/cr/465.php