Émission "Est il utile d’étudier les classiques à l’école ?" Mardi 29/03 à 10h...

à 10h sur France Inter, émission d'I. Giordano, invités: Régis Sauder, Cécile Ladjali, Aymerick Patricot, Cadiatou N'Diaye et Abou Achoumani

Je ne sais pas pourquoi, je sens que ça va swinguer... (et m'énerver)

Je vais suivre ça tout à l'heure, pour voir, je reste chez moi ce matin...Déjà, quand on commence par "Est-il utile...", c'est mal barré!

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cavecattum a écrit:Donc si je comprends bien, les classiques sont la panacée! On y grandit, on s'y enrichit! Seul bémol, parfois certains jeunes se sentent mis à l'écart des classiques par timidité et peur des mots...

Sauf que, mes classiques m'ont appris une chose à moi, c'est que les livres ne servent à rien - et heureusement! Les plus grands écrivains ont fini par conclure à l'inutilité de la littérature! Alors ce prosélytisme béat...

Je me suis trompée de voie, moi...Je n'arrive pas à comprendre leur enthousiasme à ces profs...

en même temps, pour en arriver à cette conclusion, ne faut-il pas commencer par acquérir ou faire acquérir de solides bases? N'étant pas littéraire, j'avoue ne pas saisir exactement comment on peut en arriver à nier toute utilité à la littérature...

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Si si comme ça, je comprends mieux.
Pourtant n'est-ce pas en s'imprégnant des classiques que l'on peut développer son vocabulaire (par exemple) ? D'accord, on ne lit pas pour cela. C'est le deuxième effet kiss cool de la littérature :lol!: (je cours me cacher après cette scandaleuse profanation )

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Mes 4° n'ont jamais été aussi actifs et attentifs en cours que depuis qu'on étudie le Cid...

roxanne a écrit:Mes 4° n'ont jamais été aussi actifs et attentifs en cours que depuis qu'on étudie le Cid...

+1

roxanne a écrit:Mes 4° n'ont jamais été aussi actifs et attentifs en cours que depuis qu'on étudie le Cid...

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Mais moi j'ai encore le droit de parler de ce que je veux...

cavecattum a écrit:Donc si je comprends bien, les classiques sont la panacée! On y grandit, on s'y enrichit! Seul bémol, parfois certains jeunes se sentent mis à l'écart des classiques par timidité et peur des mots...

Sauf que, mes classiques m'ont appris une chose à moi, c'est que les livres ne servent à rien - et heureusement! Les plus grands écrivains ont fini par conclure à l'inutilité de la littérature! Alors ce prosélytisme béat...

Je me suis trompée de voie, moi...Je n'arrive pas à comprendre leur enthousiasme à ces profs...

Resterait à définir ce "rien"...

JPhMM a écrit:

cavecattum a écrit:Donc si je comprends bien, les classiques sont la panacée! On y grandit, on s'y enrichit! Seul bémol, parfois certains jeunes se sentent mis à l'écart des classiques par timidité et peur des mots...

Sauf que, mes classiques m'ont appris une chose à moi, c'est que les livres ne servent à rien - et heureusement! Les plus grands écrivains ont fini par conclure à l'inutilité de la littérature! Alors ce prosélytisme béat...

Je me suis trompée de voie, moi...Je n'arrive pas à comprendre leur enthousiasme à ces profs...

Resterait à définir ce "rien"...

J'ai eu la même réaction mais Cavecattum a expliqué son propos...

roxanne a écrit:Mais moi j'ai encore le droit de parler de ce que je veux...

Cavecattum a cru que tu réagissais à ses propos (et je me suis demandé, aussi)

Marie Laetitia a écrit:

JPhMM a écrit:

cavecattum a écrit:Donc si je comprends bien, les classiques sont la panacée! On y grandit, on s'y enrichit! Seul bémol, parfois certains jeunes se sentent mis à l'écart des classiques par timidité et peur des mots...

Sauf que, mes classiques m'ont appris une chose à moi, c'est que les livres ne servent à rien - et heureusement! Les plus grands écrivains ont fini par conclure à l'inutilité de la littérature! Alors ce prosélytisme béat...

Je me suis trompée de voie, moi...Je n'arrive pas à comprendre leur enthousiasme à ces profs...

Resterait à définir ce "rien"...

J'ai eu la même réaction mais Cavecattum a expliqué son propos...

Je comprends bien la notion de "non-utilité" ou de "non-outil", mais... les livres sont parfois utiles à ceux qui les écrivent (certains ont survécu au monde du fait de pouvoir les écrire...). Certains livres aussi me (comme être humain) sont utiles. Ils sont aussi utiles à la définition des cultures (personnelles, régionales, etc.). Etc.

Mais qu'importe, oui.

peut-être blâmet-elle l'utilité comme peut le faire Gautier
"A quoi bon la musique ? à quoi bon la peinture ? Qui aurait la folie de préférer Mozart à M. Carrel, et Michel-Ange à l'inventeur de la moutarde blanche ? Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. - L'endroit le plus utile d'une maison, ce sont les latrines. Moi, n'en déplaise à ces messieurs, je suis de ceux pour qui le superflu est le nécessaire, - et j'aime mieux les choses et les gens en raison inverse des services qu'ils me rendent. Je préfère à certain vase qui me sert un vase chinois, semé de dragons et de mandarins, qui ne me sert pas du tout, et celui de mes talents que j'estime le plus est de ne pas deviner les logogriphes et les charades."

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ca me gave un peu la poesie parnassienne aussi

thrasybule a écrit:ca me gave un peu la poesie parnassienne aussi

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Je comprends bien. Ce que tu évoques est assez symétrique de l'idée de non-utilité de la philosophie... où l'on finit par conclure que donc la philosophie est indispensable. Si j'étais joueur, je pourrais demander : dans quelle mesure ne serait-ce pas qu'un jeu sur les mots ?

cavecattum a écrit:Ecrire aide à vivre? Oui...ou non.

Un exemple ?
Primo Levi.
Survivre pour écrire.

cavecattum a écrit:Une chose qui m'éloignerait radicalement de la lecture d'un livre , ce serait qu'on m'en dise" Il peut t'être utile". Sauf si c'est un livre de cuisine...

Mais mon rapport à la littérature est très particulier, je ne cherche à convertir personne, et surtout pas à être utile - Dieu m'en garde!

"Il peut t'être utile". Oui l'exemple est parlant. Quelle horreur en effet.
Je ne cherche pas à te convertir non plus (à quoi, d'ailleurs ?). Simplement, tu as une position forte, du moins qui interpelle, et qui semble tout à fait réfléchie, et à ce titre j'ai envie de la comprendre (y compris dans les dimensions où elle rencontre chez moi une résistance), car je la trouve intellectuellement excitante.



Mais les mots ont des sens trop flous pour ce genre de conversations. Souvent les mal-entendus portent sur ces sens-là. Ce n'est pas (j'espère) une posture de mathématicien. Simplement, utile ne signifie pas utilitariste, par exemple. Et il me semble que les livres sont d'une importance majeure pour les cultures, pour l'élaboration des "être-ensemble" culturels.

Il faut reconnaître que c'est des débats à la con, dignes d'un élève de 5e. "Madaaaaaaaaaame, pourquoi on étudie ça ? A quoi ça sert ?"
Dans ces cas-là, je réponds que ça ne sert à rien, la littérature ne sert à rien, la musique ne sert à rien (vous savez, cette musique sans laquelle ils n'imaginent pas vivre - ni nous, d'ailleurs), l'art ne sert à rien. Et pourtant, c'est à ça que l'on reconnaît l'être humain - à l'art et au fait qu'il enterre ses morts. Alors qu'isl réfléchissent un peu à tout ça, et on en reparlera quand on aura fini l'étude du Cid.
( Roxane !)

V.Marchais a écrit:Il faut reconnaître que c'est des débats à la con, dignes d'un élève de 5e.

Merci.
Ça fait toujours plaisir. :lol:

Je suis d'accord avec toi, Cavecattum, et suis étonnée des réactions que suscite ton avis. Je croyais même que dire que la littérature est inutile était un cliché chez les littéraires. Apparemment, non. Pourtant, cette année au salon du livre, on a demandé à quelques auteurs à quoi servait la littérature. Ils ont presque tous répondu ça, en s'excusant du cliché. (Bon, ok, dans le lot, il y avait Bégaudeau...)

Mais c'est bien parce qu'elle est inutile qu'elle est intéressante... Idem pour l'art.

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