- LoEsprit sacré
Bonjour! J'ai fini mon chapitre sur l'argumentation (GT peine de mort) et je m'attelle à mon contrôle, mais j'ai oublié au collège mon petit opuscule avec plein de textes...snif...
Une idée?
J'ai déjà fait un texte de Rousseau (contrat social), un article de journal, discours de Badinter, 2 chansons sur le thème.Il me faudrait un texte avec pas mal de connecteurs, un argument d'autorité, des questions rhétoriques... si possible bien sûr.
Je sèche. Si vous avez quelque chose dans vos tablettes, pensez à moi.
Merci!
Une idée?
J'ai déjà fait un texte de Rousseau (contrat social), un article de journal, discours de Badinter, 2 chansons sur le thème.Il me faudrait un texte avec pas mal de connecteurs, un argument d'autorité, des questions rhétoriques... si possible bien sûr.
Je sèche. Si vous avez quelque chose dans vos tablettes, pensez à moi.
Merci!
- ShewolfNiveau 5
Victor Hugo ? Le dernier jour d'un condamné (un bout de la préface, je l'ai dans un vieux manuel si tu ne peux pas le trouver sur le net)
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That is the only thing which the mind can never exhaust, never alienate, never be tortured by, never fear or distrust, and never dream of regretting. Learning is the thing for you.
T. H. White, The Once and Future King
- LoEsprit sacré
Shewolf justement je viens de trouver ça dans un vieux vieux manuel (on a peut-être le même). Vu qu'on va étudier le DJC après, ce serait pas mal en effet...je regarde de plus près.
- ShewolfNiveau 5
on le trouve très facilement en fait, le voilà :
"Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, - parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. - S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, - il faut que la société se venge, que la société punisse. - Ni l’un, ni l’autre. Se venger est de l’individu, punir est de Dieu.
La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d’elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous adhérons.
Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l’exemple. - Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter !
Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! nous nions d’abord qu’il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu’il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n’a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. À Saint-Pol, immédiatement après l’exécution d’un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l’échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! le mardi gras vous rit au nez."
Hugo - Le dernier jour d'un condamné - Préface
"Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, - parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. - S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, - il faut que la société se venge, que la société punisse. - Ni l’un, ni l’autre. Se venger est de l’individu, punir est de Dieu.
La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d’elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous adhérons.
Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l’exemple. - Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter !
Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! nous nions d’abord qu’il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu’il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n’a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. À Saint-Pol, immédiatement après l’exécution d’un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l’échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! le mardi gras vous rit au nez."
Hugo - Le dernier jour d'un condamné - Préface
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T. H. White, The Once and Future King
- ShewolfNiveau 5
:acl:
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That is the only thing which the mind can never exhaust, never alienate, never be tortured by, never fear or distrust, and never dream of regretting. Learning is the thing for you.
T. H. White, The Once and Future King
- DerborenceModérateur
J'ai le texte tapé avec quelques notes : je peux te l'envoyer par mail, si tu veux.
Envoie-moi ton adresse en MP.
Envoie-moi ton adresse en MP.
- nuagesGrand sage
le début de Réflexions sur la guillotine de Camus est assez facile à étudier
- LoEsprit sacré
Voilà mon éval finale. merci à tous ceux qui m'ont envoyé des docs, je m'en suis un peu inspiré et je m'en resservirai sûrement.
Je trouve ça un peu facile en une heure mais vu leur niveau...
Qu'en pensez-vous?
Je trouve ça un peu facile en une heure mais vu leur niveau...
Qu'en pensez-vous?
- YolatengoHabitué du forum
euh, elle est où ?
Edit : j'avais pas vu
Edit : j'avais pas vu
- DerborenceModérateur
Je ne le trouve pas trop facile.
Petite coquille dans la consigne du III : il manque un s à "subordonnant".
Petite coquille dans la consigne du III : il manque un s à "subordonnant".
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- LoEsprit sacré
Merci Derborence c'est corrigé. Je suis atterrée, ils ne maîtrisent même pas les subordonnées...
- DerborenceModérateur
Les miens non plusLo a écrit:Merci Derborence c'est corrigé. Je suis atterrée, ils ne maîtrisent même pas les subordonnées...
pourtant, nous avons passé une semaine dessus
- Hermione0908Modérateur
Lo, tu accepterais que j'utilise une partie de ton contrôle pour mes troisièmes ? Je suis dans mon GT argu, et j'avoue honteusement que ça m'aiderait...
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