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- BrontëNiveau 5
J'ai l'impression en vous lisant que vous vous donnez pour mission de les sauver, presque malgré eux...Ce n'est pas notre rôle.
Il y a un petit côté naïf (je le dis sans être désagréable ni sans vous juger, je l'ai même éprouvé à une certaine époque) à penser qu'un beau jour nos élèves les plus durs vont se mettre à vénérer notre matière voire mieux l'Ecole dans son ensemble et se comporter comme des anges, et que si cela ne se produit pas, c'est que nous sommes décidément trop mauvais.
Personne n'exclut à tour de bras, pour des broutilles. Et une exclusion de cours n'a rien d'un échec, elle est un moyen de préserver le reste de la classe. Chacun de nous est adulte et capable d'estimer ce qui lui semble être le mieux pour sa classe: gérer l'énergumène ou l'exclure.
J'ai le souvenir d'un élève que je n'ai jamais pu garder en classe plus de 30 minutes, malgré toute ma bonne volonté (je suis du genre à effacer l'ardoise après un problème sanctionné): ce n'était pas mon échec, ce gosse était tout simplement déjà dans des trafics bien plus intéressants que l'idée de venir en cours et être un modèle d'application . Il avait frappé des élèves, les avait rackettés, et rien que dans son regard, yeux rouges et fripés, emplis de haine dès mon premier cours, je voyais toute sa haine d'un système. Il faisait tout pour se faire virer, certes, mais en le gardant en cours malgré ses provocations, quel message étais-je en train d'envoyer aux autres loulous un peu casse-pieds? Qu'ils pouvaient y aller aussi et mettre le boxon ? S'il est satisfait d'être exclu, peut me chaut: au moins, il ne m'empêchait plus de faire ce pour quoi je suis payée: faire cours.
Il y a un petit côté naïf (je le dis sans être désagréable ni sans vous juger, je l'ai même éprouvé à une certaine époque) à penser qu'un beau jour nos élèves les plus durs vont se mettre à vénérer notre matière voire mieux l'Ecole dans son ensemble et se comporter comme des anges, et que si cela ne se produit pas, c'est que nous sommes décidément trop mauvais.
Personne n'exclut à tour de bras, pour des broutilles. Et une exclusion de cours n'a rien d'un échec, elle est un moyen de préserver le reste de la classe. Chacun de nous est adulte et capable d'estimer ce qui lui semble être le mieux pour sa classe: gérer l'énergumène ou l'exclure.
J'ai le souvenir d'un élève que je n'ai jamais pu garder en classe plus de 30 minutes, malgré toute ma bonne volonté (je suis du genre à effacer l'ardoise après un problème sanctionné): ce n'était pas mon échec, ce gosse était tout simplement déjà dans des trafics bien plus intéressants que l'idée de venir en cours et être un modèle d'application . Il avait frappé des élèves, les avait rackettés, et rien que dans son regard, yeux rouges et fripés, emplis de haine dès mon premier cours, je voyais toute sa haine d'un système. Il faisait tout pour se faire virer, certes, mais en le gardant en cours malgré ses provocations, quel message étais-je en train d'envoyer aux autres loulous un peu casse-pieds? Qu'ils pouvaient y aller aussi et mettre le boxon ? S'il est satisfait d'être exclu, peut me chaut: au moins, il ne m'empêchait plus de faire ce pour quoi je suis payée: faire cours.
- PiliGrand sage
Astopia: je reste persuadée que l'on ne peut enseigner de la même façon en 1970 qu'en 2010
je comprends ton coup de gueule, il est pénible de devoir s'adapter mais a-t-on vraiment le choix ? On ne peut ignorer cette réalité...le quotidien avec des élèves parfois très très difficiles
Marie Laetitia: que faire de ces élèves en grosse difficultés? tu lances un pavé dans la mare, je ne sais pas ! Si, juste une chose: éviter de les exclure...mais pas de solution
Bronte: je suis d'accord avec ce que tu exprimes là sauf sur la mission qui consisterait à vouloir les sauver...ce n'est pas mon cas
je comprends ton coup de gueule, il est pénible de devoir s'adapter mais a-t-on vraiment le choix ? On ne peut ignorer cette réalité...le quotidien avec des élèves parfois très très difficiles
Marie Laetitia: que faire de ces élèves en grosse difficultés? tu lances un pavé dans la mare, je ne sais pas ! Si, juste une chose: éviter de les exclure...mais pas de solution
Bronte: je suis d'accord avec ce que tu exprimes là sauf sur la mission qui consisterait à vouloir les sauver...ce n'est pas mon cas
- KrokoEsprit éclairé
Brontë a écrit:J'ai l'impression en vous lisant que vous vous donnez pour mission de les sauver, presque malgré eux...Ce n'est pas notre rôle.
Il y a un petit côté naïf (je le dis sans être désagréable ni sans vous juger, je l'ai même éprouvé à une certaine époque) à penser qu'un beau jour nos élèves les plus durs vont se mettre à vénérer notre matière voire mieux l'Ecole dans son ensemble et se comporter comme des anges, et que si cela ne se produit pas, c'est que nous sommes décidément trop mauvais.
Personne n'exclut à tour de bras, pour des broutilles. Et une exclusion de cours n'a rien d'un échec, elle est un moyen de préserver le reste de la classe. Chacun de nous est adulte et capable d'estimer ce qui lui semble être le mieux pour sa classe: gérer l'énergumène ou l'exclure.
J'ai le souvenir d'un élève que je n'ai jamais pu garder en classe plus de 30 minutes, malgré toute ma bonne volonté (je suis du genre à effacer l'ardoise après un problème sanctionné): ce n'était pas mon échec, ce gosse était tout simplement déjà dans des trafics bien plus intéressants que l'idée de venir en cours et être un modèle d'application . Il avait frappé des élèves, les avait rackettés, et rien que dans son regard, yeux rouges et fripés, emplis de haine dès mon premier cours, je voyais toute sa haine d'un système. Il faisait tout pour se faire virer, certes, mais en le gardant en cours malgré ses provocations, quel message étais-je en train d'envoyer aux autres loulous un peu casse-pieds? Qu'ils pouvaient y aller aussi et mettre le boxon ? S'il est satisfait d'être exclu, peut me chaut: au moins, il ne m'empêchait plus de faire ce pour quoi je suis payée: faire cours.
je suis tout à fait d'accord avec ça, et surtout la fin.
- Marie LaetitiaBon génie
Pili a écrit:Astopia: je reste persuadée que l'on ne peut enseigner de la même façon en 1970 qu'en 2010
je comprends ton coup de gueule, il est pénible de devoir s'adapter mais a-t-on vraiment le choix ? On ne peut ignorer cette réalité...le quotidien avec des élèves parfois très très difficiles
Marie Laetitia: que faire de ces élèves en grosse difficultés? tu lances un pavé dans la mare, je ne sais pas ! Si, juste une chose: éviter de les exclure...mais pas de solution
Bronte: je suis d'accord avec ce que tu exprimes là sauf sur la mission qui consisterait à vouloir les sauver...ce n'est pas mon cas
en ne les excluant pas à cause de leur comportement perturbateur, on entraîne vers le fonds ceux qui ne posent pas de problème. Et là, nous manquons à notre devoir.
Mais dans la vie rêvée c'est aussi à l'école de propose des solutions pour rattraper ces mômes, et leur niveau et leur comportement. Cela revient à un problème posé sur un autre fil: quand dans une classe de seconde, 8 ou 9 seulement veulent travailler, ne peuvent pas à cause des autres, alors on les change de classe et avec ceux qui attendent la quille, on leur met les points sur les i : leur comportement actuel leur ouvre les portes d'un enfer, celui du chômage, car l'incapacité à respecter des consignes (qu'elles leur plaisent ou pas, à l'école ou dans le monde du travail) et leur niveau d'instruction insuffisant ne les mèneront pas ailleurs.
C'est aussi la responsabilité de la direction.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Reine MargotDemi-dieu
je crois qu'il faut aussi penser à l'ensemble des élèves, parfois exclure un élève ponctuellement de cours peut sauver une heure, il m'est arrivé d'avoir 3-4 perturbatrices l'an dernier et mes élèves gentils me suppliaient "mais virez-les, on veut travailler!" mais ces élèves-là, on ne les écoute pas, on préfère leur imposer des perturbateurs qui les dérangent, bien sûr. puisqu'on considère qu'ils s'en sortiront (pas toujours quand ils sont moyens ou faibles)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- macassaNiveau 7
Qui peut me citer le "texte officiel" qui nous autorise ou non à exclure un élève d'un cours.
Prof en lycée pro, mes collègues et moi avons pas mal de cas dans nos classes, des élèves qui s'amusent en cours, n'ont pas leur affaire, empêchent les autres de travailler et j'en passe.
Les rappels à l'ordre, les convocations des parants, les punitions, les exclusions...tout cela ne donne rien.
La plupart du temps, je m'en sors, j'ai pas mal d'autorité, mais j'estime que je n'ai pas à "faire garderie".
C'est pire encore avec mes collègues d'enseignement général.
Selon notre proviseur, on n'a pas le droit d'exclure !!
Nous, équipe enseigante lui avons rétorqué l'inverse.
Qui a raison ??
Autre question : l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans...pourquoi garde t-on des élèves pénibles passés cet âge ???
Prof en lycée pro, mes collègues et moi avons pas mal de cas dans nos classes, des élèves qui s'amusent en cours, n'ont pas leur affaire, empêchent les autres de travailler et j'en passe.
Les rappels à l'ordre, les convocations des parants, les punitions, les exclusions...tout cela ne donne rien.
La plupart du temps, je m'en sors, j'ai pas mal d'autorité, mais j'estime que je n'ai pas à "faire garderie".
C'est pire encore avec mes collègues d'enseignement général.
Selon notre proviseur, on n'a pas le droit d'exclure !!
Nous, équipe enseigante lui avons rétorqué l'inverse.
Qui a raison ??
Autre question : l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans...pourquoi garde t-on des élèves pénibles passés cet âge ???
- ZeldaHabitué du forum
Trouvé sur eduscol:
http://eduscol.education.fr/cid47487/l-exclusion.html
J'espère que cela répond à ta question!
J'édite pour ajouter ceci trouvé dans la circulaire n°2000-106 du 11 juillet 2000
http://eduscol.education.fr/cid47487/l-exclusion.html
L'article L 921-1 du Code de l'éducation prévoit que les enseignants sont responsables de l'ensemble des activités scolaires des élèves et, à ce titre, une décision d'exclusion de cours peut tout à fait être prise en fonction de l'intérêt général et pour assurer la continuité des activités de la classe.
Justifiée par un comportement inadapté au bon déroulement d'un cours, l'exclusion ponctuelle doit demeurer exceptionnelle et donner lieu systématiquement à une information écrite au conseiller principal d'éducation ainsi qu'au chef d'établissement. Elle s'accompagne d'une prise en charge de l'élève dans le cadre d'un dispositif prévu à cet effet de manière à assurer la continuité de la surveillance.
Il s'agit d'une réponse ponctuelle qui relève de la responsabilité professionnelle de l'enseignant.
J'espère que cela répond à ta question!
J'édite pour ajouter ceci trouvé dans la circulaire n°2000-106 du 11 juillet 2000
Le respect d'autrui et du cadre de vie
L'établissement est une communauté humaine à vocation pédagogique et éducative où chacun doit témoigner une attitude tolérante et respectueuse de la personnalité d'autrui et de ses convictions. Le respect de l'autre et de tous les personnels, la politesse, le respect de l'environnement et du matériel, sont autant d'obligations inscrites au règlement intérieur.
Les élèves sont associés aux décisions relatives à l'aménagement des espaces et des lieux de vie destinés à la vie scolaire.
Le devoir de n'user d'aucune violence
Les violences verbales, la dégradation des biens personnels, les brimades, les vols ou tentatives de vol, les violences physiques, le bizutage, le racket, les violences sexuelles, dans l'établissement et à ses abords immédiats, constituent des comportements qui, selon les cas, font l'objet de sanctions disciplinaires et/ou d'une saisine de la justice.
- User5899Demi-dieu
Eh bien moi, quand je lis ce que vous avez supporté en une année et que vous avez réglé les problèmes avec maestria (et sans taper, en plus !!), je vous propose illico pour la hors-classe et je ne songerais pas une seule seconde à vous critiquer des exclusions que vous avez décidées. Bravissimo !Kroko a écrit:je ne ressens pas une sensation d'échec lorsque j'exclue de cours ma Kevina qui bêle. Ni Kevin qui bouffe un crayon de couleur, touche les fesses des filles, ricane à chaque fois que quelqu'un dit quelque chose de travers, écoute son mp3 tellement fort que tout le lycée l'entend, ne fait pas son travail, me dit que mon cours c'est de la merde, mange en cours, rote en cours, ... (oui, tout ça pour un seul et unique Kevin, et il peut faire 3 à 4 choses de la liste en moins de 10 minutes).
Pas de sensation d'échec non plus quand j'ai viré celui qui m'a menacée, celui qui m'a dit "tu me casses le couilles je t'emmerde" alors que je lui demandais de ranger son téléphone.
Non, je ne crois pas que j'ai ressenti une sensation d'échec.
Par contre j'ai appris de ces situations : la bêleuse, je l'ai tellement collée qu'elle ne vient plus en cours depuis deux mois, et toute la classe en est soulagée, le Kevin bizarre qui fait plein de trucs bizarres et inadaptés : je le mets dans une zone de sécurité, ainsi il n'a plus contact avec le reste de la classe.
Le menaceur a été exclu, s'est excusé en public et ne moufte plus depuis, de même que l'insulteur : excuses publiques puis il reste tranquille dans son coin.
- KrokoEsprit éclairé
macassa a écrit:Qui peut me citer le "texte officiel" qui nous autorise ou non à exclure un élève d'un cours.
Prof en lycée pro, mes collègues et moi avons pas mal de cas dans nos classes, des élèves qui s'amusent en cours, n'ont pas leur affaire, empêchent les autres de travailler et j'en passe.
Les rappels à l'ordre, les convocations des parants, les punitions, les exclusions...tout cela ne donne rien.
La plupart du temps, je m'en sors, j'ai pas mal d'autorité, mais j'estime que je n'ai pas à "faire garderie".
C'est pire encore avec mes collègues d'enseignement général.
Selon notre proviseur, on n'a pas le droit d'exclure !!
Nous, équipe enseigante lui avons rétorqué l'inverse.
Qui a raison ??
Autre question : l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans...pourquoi garde t-on des élèves pénibles passés cet âge ???
je me suis souvent posé cette question cette année.
- InvitéInvité
Comment faites-vous quand ce sont les élèves qui demandent l'exclusion de l'un d'entre eux parce qu'il/elle les empêche de travailler et qu'ils en ont assez ?
Cela m'est déjà arrivé à trois reprises depuis le début de ma carrière.
La deuxième fois, je me souviens d'ailleurs que le principal était revenu avec l'élève à ses côtés et avait demandé à la classe "Qui veut qu'il soit exclu ?" Toute la classe, sans exception, avait levé la main. Alors le principal était reparti avec l'élève.
Cela m'est déjà arrivé à trois reprises depuis le début de ma carrière.
La deuxième fois, je me souviens d'ailleurs que le principal était revenu avec l'élève à ses côtés et avait demandé à la classe "Qui veut qu'il soit exclu ?" Toute la classe, sans exception, avait levé la main. Alors le principal était reparti avec l'élève.
- hussareakNiveau 2
macassa a écrit:
Autre question : l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans...pourquoi garde t-on des élèves pénibles passés cet âge ???
Parceque c'est la loi, la scolarité est un droit
Le fait que la scolarité ne soit plus obligatoire signifie que si la famille ne souhaite ne souhaite plus que l'enfant soit scolarisé on ne peut pas lui faire grief. Avant 16 ans l'état peut intenter une procédure contre tout responsable légal qui ne scolariserait pas ses enfants
Après 16 ans par contre la scolarisation reste un droit fondamental et tout élève qui a commencé une formation a le droit d'exiger de pouvoir suivre cette formation jusqu'à son terme. Si l'élève commet des actes qui entrainent une exclusion définitive, l'élève est en droit d'exiger à être rescolarisé dans la meme filière.
- ShewolfNiveau 5
@ Lornet : J'ai eu un cas lourd l'année dernière... un gamin qui avait d'ailleurs un edt aménagé, et passait du temps en hôpital de jour.
Au début ses camarades ont essayé de l'aider, ont été très gentils avec lui, ne l'ont pas mis de coté, mais il était tellement pénible en cours et violent avec eux à la récré, qu'ils ne le supportaient plus. Il passait déjà tellement peu de temps de classe qu'on évitait de l'envoyer à la vie sco malgré les demandes répétées des élèves...
Dans des cas comme ça, c'est difficile de leur expliquer que ce n'est pas à eux de réclamer une sanction, surtout quand ils ont déjà fait preuve de toute la bonne volonté du monde
Au début ses camarades ont essayé de l'aider, ont été très gentils avec lui, ne l'ont pas mis de coté, mais il était tellement pénible en cours et violent avec eux à la récré, qu'ils ne le supportaient plus. Il passait déjà tellement peu de temps de classe qu'on évitait de l'envoyer à la vie sco malgré les demandes répétées des élèves...
Dans des cas comme ça, c'est difficile de leur expliquer que ce n'est pas à eux de réclamer une sanction, surtout quand ils ont déjà fait preuve de toute la bonne volonté du monde
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That is the only thing which the mind can never exhaust, never alienate, never be tortured by, never fear or distrust, and never dream of regretting. Learning is the thing for you.
T. H. White, The Once and Future King
- PiliGrand sage
Le cas de Shewolf montre bien la complexité de l'exclusion de cours ...
- ShewolfNiveau 5
En fait, j'ai l'impression que pour qu'une classe entière se mette à vouloir exclure un élève, il faut que ce soit un souci de longue date, et que l'administration soit plus ou moins impuissante... d'habitude, ils plaident plutôt en faveur des punis , où avouent simplement être soulagés que les perturbateurs soient absents.
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- InvitéInvité
Shewolf a écrit:@ Lornet : J'ai eu un cas lourd l'année dernière... un gamin qui avait d'ailleurs un edt aménagé, et passait du temps en hôpital de jour.
Au début ses camarades ont essayé de l'aider, ont été très gentils avec lui, ne l'ont pas mis de coté, mais il était tellement pénible en cours et violent avec eux à la récré, qu'ils ne le supportaient plus. Il passait déjà tellement peu de temps de classe qu'on évitait de l'envoyer à la vie sco malgré les demandes répétées des élèves...
Dans des cas comme ça, c'est difficile de leur expliquer que ce n'est pas à eux de réclamer une sanction, surtout quand ils ont déjà fait preuve de toute la bonne volonté du monde
Exactement.
D'ailleurs, ce sont aussi des élèves qui font des efforts pour intégrer le cas particulier mais il leur arrive de craquer.
J'avais déjà eu le même cas de figure il y a deux ans.
- InvitéInvité
En l'occurrence, cette année, j'ai une classe où il y a trois perturbateurs.
Les élèves plaident en faveur d'un des trois, bruyant, vulgaire, mais bon copain.
En revanche, les deux autres n'ont aucun soutien : l'un est violent et les persécute ; l'autre hurle, fait du bruit, les empêche de suivre sans que ça les amuse, bien au contraire (ils me demandent son exclusion définitive).
Les élèves plaident en faveur d'un des trois, bruyant, vulgaire, mais bon copain.
En revanche, les deux autres n'ont aucun soutien : l'un est violent et les persécute ; l'autre hurle, fait du bruit, les empêche de suivre sans que ça les amuse, bien au contraire (ils me demandent son exclusion définitive).
- BrontëNiveau 5
Lornet a écrit:Comment faites-vous quand ce sont les élèves qui demandent l'exclusion de l'un d'entre eux parce qu'il/elle les empêche de travailler et qu'ils en ont assez ?
Cela m'est déjà arrivé à trois reprises depuis le début de ma carrière.
La deuxième fois, je me souviens d'ailleurs que le principal était revenu avec l'élève à ses côtés et avait demandé à la classe "Qui veut qu'il soit exclu ?" Toute la classe, sans exception, avait levé la main. Alors le principal était reparti avec l'élève.
Je suis la seule que ça choque ?!
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Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- InvitéInvité
(Je crois qu'il pensait que les élèves n'allaient pas lever la main...)
- BrontëNiveau 5
Bah quand bien même ! Alors la parole du professeur ne suffit plus, on demande l'autorisation des élèves pour en exclure un de la classe ?!!!!
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- ShewolfNiveau 5
Super... donc quoi, si ils en voulaient bien, ta décision d'exclure valait du flan ?
J'avais naïvement cru qu'il avait fait ça pour lui montrer que son comportement avait des conséquences sur la scolarité des autres, même si je trouvais effectivement pas ça super adapté comme solution.
J'avais naïvement cru qu'il avait fait ça pour lui montrer que son comportement avait des conséquences sur la scolarité des autres, même si je trouvais effectivement pas ça super adapté comme solution.
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- InvitéInvité
C'est surtout que j'avais interdiction d'exclure cet élève donc j'avais bien précisé sur le billet d'exclusion que ce n'était pas moi, mais les élèves qui me demandaient instamment de l'exclure. Il est venu voir si je mentais.
- PiliGrand sage
Lornet a écrit:C'est surtout que j'avais interdiction d'exclure cet élève donc j'avais bien précisé sur le billet d'exclusion que ce n'était pas moi, mais les élèves qui me demandaient instamment de l'exclure. Il est venu voir si je mentais.
et qui avait décrété ça ? ... c'était pour LUI ou pour tous cette interdiction?
- EvaristeNiveau 7
Brontë a écrit:Lornet a écrit:Comment faites-vous quand ce sont les élèves qui demandent l'exclusion de l'un d'entre eux parce qu'il/elle les empêche de travailler et qu'ils en ont assez ?
Cela m'est déjà arrivé à trois reprises depuis le début de ma carrière.
La deuxième fois, je me souviens d'ailleurs que le principal était revenu avec l'élève à ses côtés et avait demandé à la classe "Qui veut qu'il soit exclu ?" Toute la classe, sans exception, avait levé la main. Alors le principal était reparti avec l'élève.
Je suis la seule que ça choque ?!
Non
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- InvitéInvité
Pili a écrit:Lornet a écrit:C'est surtout que j'avais interdiction d'exclure cet élève donc j'avais bien précisé sur le billet d'exclusion que ce n'était pas moi, mais les élèves qui me demandaient instamment de l'exclure. Il est venu voir si je mentais.
et qui avait décrété ça ? ... c'était pour LUI ou pour tous cette interdiction?
Pour lui, parce que les autres, je ne les excluais pas. Comme c'était toujours le même que j'excluais, on me suspectait d'acharnement, surtout que mes collègues ne s'en plaignaient guère, hormis de son manque de travail. Donc j'avais ordre de ne plus l'exclure et de me remettre en question.
- BrontëNiveau 5
Les bras m'en tombent ! Venir en personne remettre en question le professeur devant sa classe...voilà une bien belle conception du travail d'équipe !
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- Invité5Expert
Je n'ai exclu que 2 fois cette année.
La première fois, parce que je me suis fait insultée " connasse, pétasse, salope, jvais me la faire celle-là ".
La deuxième fois car un élève pénible qui pousse le bouchon un peu à chaque cours à dépasser mes bornes " Allez-y madame on regarde un film là?" Je dis non, il dit "Mais allez c'est bon on peut même pas regarder de film là ! C'est abusé"
J'ai juste demandé au délégué de l'amener à la vie scolaire et de me ramener la fiche (je ne me suis pas énervée tellement je suis blasée par cet élève).
C'est vrai que ce n'est pas grand chose mais pour moi venir en classe et réclamer à regarder la télé, c'est se foutre de la gu**le du monde ouvertement et je ne supporte pas ça.
Dans cette classe il y a beaucoup d'élèves en grandes difficultés, 3 décrochages scolaires, mais eux respectent le cadre qu'on leur impose.
J'avais quand même 75% que la vie sco le renvoie (un jour il faudrait que je vous parle de la vie sco chez nous ).
Depuis j'ai la paix pendant 3 semaines puis remise en place puis paix etc...
La première fois, parce que je me suis fait insultée " connasse, pétasse, salope, jvais me la faire celle-là ".
La deuxième fois car un élève pénible qui pousse le bouchon un peu à chaque cours à dépasser mes bornes " Allez-y madame on regarde un film là?" Je dis non, il dit "Mais allez c'est bon on peut même pas regarder de film là ! C'est abusé"
J'ai juste demandé au délégué de l'amener à la vie scolaire et de me ramener la fiche (je ne me suis pas énervée tellement je suis blasée par cet élève).
C'est vrai que ce n'est pas grand chose mais pour moi venir en classe et réclamer à regarder la télé, c'est se foutre de la gu**le du monde ouvertement et je ne supporte pas ça.
Dans cette classe il y a beaucoup d'élèves en grandes difficultés, 3 décrochages scolaires, mais eux respectent le cadre qu'on leur impose.
J'avais quand même 75% que la vie sco le renvoie (un jour il faudrait que je vous parle de la vie sco chez nous ).
Depuis j'ai la paix pendant 3 semaines puis remise en place puis paix etc...
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