"Nous sommes des fossiles" : Dossier sur "l'échec scolaire" (Nouvel Obs, 17-23 mars)

Le Nouvel Observateur consacré un dossier à un thème qui vous intéressera : "L'échec scolaire : les solutions". L'orientation du point de vue a cependant de quoi heurter les sensibilités un peu vives...

Les titres, intertitres et citations (entre guillemets) ci-dessous ont été écrits par les deux co-auteurs.

Première partie : "L'Ecole autrement" par C. Brizard et V. Radier.

Intro : "Il a fallu dix ans [...] pour que la réalité s'impose [...] : notre système scolaire est injuste"
Le dernier livre de peter Gumbel est alors qualifié de "remarquable", et "le brûlot de Sophie Coignard" y est désigné comme "plein de mauvaise foi" - sans plus d'explication ni pour l'un ni pour l'autre.

1) Les inégalités explosent :
"Nous avons de plus en plus d'élèves en difficulté".
"Ces inégalités se creusent dès le primaire".
"Le niveau des écoliers les plus faibles s'est fortement dégradé"
Tout le monde s'accorde sur ce constat.

2) Une école à l'ancienne
"Asseyez vous dans une classe aujourd'hui [...] : le prof sur son estrade, les élèves invités à recueillir la bonne parole et à se taire, beaucoup de travaux écrits, des notes sur 20 avec des commentaires toujours aussi stériles".
"Elle fonctionne encore comme à l'époque du Petit Chose [...] Nous sommes des fossiles."
Sont vertement critiqués les notes (sur la foi du dernier livre de Peter Gumbel) et le redoublement (avec l'appui de Jean Picq, de la cour des comptes).
Selon Antoine Compagnon, du Collège de France : "On n'attend des élèves aucune initiative".

3) La casse des élèves
Les élèves sont constamment soumis par leur professeurs à "la culpabilité, la peur ou l'humiliation".
"Autre manière de faire violence à l'élève : ne prendre en compte que certaines de ses aptitudes intellectuelles."

4) Des ministres autistes
Assouplissement de la carte scolaire, semaines de quatre jours et sous-financement de l'école primaire sont rendus responsables de l'accroissement des inégalités. "Tous les jeunes professeurs réclamaient une meilleure préparation au métier - de la psychologie, de la gestion de groupe, de l'acquisition de "bonnes pratiques.""

5) Des profs malmenés
"Le prof" est trop accroché à sa matière, et il est regrettable qu'il soit recruté "pour son excellence dans une discipline", et "évalué sur sa capacité à respecter le programme".
""On ne peut pas améliorer l'école sans refondre le statut des enseignants" affirme Antoine Compagnon. Mais [...] il s'accroche à son statut comme à son dernier repère. Quitte à ralentir les meilleures réformes."
[Nota : la construction grammaticale des phrases de l'article laisse penser que c'est Antoine Compagnon qui s'accroche à son statut.]

6) Un pilotage inefficace
Les suppression de postes sont critiquées.
Jean Picq regrette que "le socle commun de compétences, qui modernise en profondeur les programmes, n'est mis en oeuvre que dans un collège sur cinq". Ilajoute : ""L'emploi du temps reflète avant tout les choix personnels de l'enseignant." En clair, il n'en fait qu'à sa tête."
"Selon la cour des comptes, "le ministère ne sait pas combien coûte tel ou tel nouveau dispositif, et n'évalue jamais les résultats obtenus".
"A Grenoble, deux chercheurs ont concocté une méthode de lecture fondée sur le langage (???) particulièrement efficace. [...] On attend encore qu'elle soit généralisée".

P.S. : Marie Duru-Bellat, abondamment citée, passe dans cet article comme une caution de quasiment l'ensemble des thèses avancées.

On lira également en encadré de l'article une interview de Luc Châtel par C.B. et V.R., disponible sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Luc Châtel : "Dès 2011, les admissibles aux concours auront un stage pratique dans un établissement avant de passer l'oral".

Deuxième partie : Classes intenables, réformes absurdes, maigres salaires : Dépression en salle des profs
Parmi les enseignants interrogés, on retrouve Emilie Sapielak (!), désignée comme "professeur de français auprès d'élèves en échec". Le malaise enseignant face aux élèves et à la classe est illustré : "Ils entrent en classe en vociférant. S'assoient bruyamment. Se parlent d'un bout à l'autre de la classe comme si on était pas là." Il est également expliqué : "Françoise Lantheaume, sociologue à Lyon-II, parle d'"hypervigilance. Il leur faut conduire toutes leurs exigences à la fois, ajuster constamment leur activité." Quelques témoignages "pousse[nt] le bouchon très loin" : "On est le dompteur, ils sont les fauves", "Ils sont là pour nous pourrir la vie, mais on ne peut pas les exclure. Il faut éviter de faire des vagues".

1) "Alors je pars"
"Ces adolescents-là mettent toute leur intelligence à inverser les rôles. Les bousculades, les insolences, l'ennui qu'ils manifestent" Alors, "la dépression menace. Jusqu'au drame. [...] Selon une étude de l'Inserm de 2002 citée par Véronique Bouzou, le taux de suicides chez les enseignants est le plus élevé de toutes les professions : 34 pour 100 000".
Pour expliquer cela, une première piste : le programme est "un impératif parfois surréaliste". "Les contenus des programmes restent ambitieux, abstraits, mal ajustés à ces nouveaux publics" (on notera l'emploi péjoratif du terme "ambitieux").
Le ministère est critiqué pour les suppressions de postes : "Mais que fait le ministère ? [...] Il fait des économies." Le laxisme de certains chefs est vilipendé. Un enseignant, après avoir reçu le crachat d'un élève au visage, est amené à suivre "un stage de gestion de classe", sans que l'élève n'ait de sanction. "Pas d'incidents, pas de vagues s'il vous plaît. Quitte à créer des conditions intenables à l'intérieur des murs de la classe."

2) Je vois mes élèves s'effondrer
Sont alors critiquées "la logique de performance" à laquelle sont soumis les établissements, "les dizaines d'items acquis, non acquis dans les livrets de compétence que personne ne regarde", l'absence effective de liberté pédagogique à cause des programmes, des examens et des réformes, et l'inspection vécue comme un "flicage".
"La hiérarchie qui nous gouverne est déconnectée de la réalité" : les réformes Darcos et l'absence d'aide pour les élèves en difficulté suite à la limitation des redoublements sont attaquées.
On apprend enfin que le salaire médian des enseignants est de 2050 euros net par mois.

3) Des agrégés s'insurgent
Une centaine de cadres ont renvoyé leurs palmes académiques. Bastien Cazals "fait un tabac dans les librairies". Les "tâches administratives" constituent "un surcroît de travail mal vécu, imposé en douce". Le statut de l'enseignant de 1950 semble désuet. Un agrégé témoigne : "sans lettre de mission ni formation", le professeur doit assumer des tâches multiples (animateur, psychologue, conseiller, assistant social...), "mais dans la classe, il demeure désespérément seul".

Troisième partie : Les solutions existent déjà ! : Sept expériences qui marchent.
"Treize établissements publics alternatifs viennent de se rassembler au sein de la Fespi, présidée par Philippe Goémé.

1) En finir avec les notes
"A Tours, Bertrand Gimonnet a banni les notes depuis 20 ans. [...] Il a disposé ses tables en U. [...] Pour la dictée, les élèves auront une cible à colorier en fonction de leurs bonnes réponses."

2) Enseigner l'autonomie
A l'école Decroly, les enfants "doivent administrer les antibiotiques aux animaux malades, mais aussi débarrasser la table et passer le balai à la cantine, et ce dès la dernière année de maternelle." Les collégiens installent les lits pour la sieste des petits et organisent des ateliers pour les plus jeunes.
"Tous les adultes sont des enseignants : il n'y a pas de surveillants qui jouent aux gendarmes." Résultat : Decroly ne connaît pas la violence scolaire."

3) Travailler par projets
Au lycée Felix Métayer, chaque vendredi après-midi est consacré au travail en groupe sur un thème donné : "ce dispositif fait de petits miracles depuis cinq ans. Le climat du lycée en est tout transformé. [...] Tous les indicateurs sont à la hausse". A noter que le lycée est aidé par la Fondation nationale des Sciences politiques, qui octroient 7000 euros par projet basé sur l'autonomie, la citoyeneté et la découverte de l'entreprise.

4) Apprendre à son rythme
A Evry-village, l'une des 50 écoles Montessori dispense un enseignement privé ("et donc coûteux" !) "qui met l'enfant en mouvement". Keyvan, 8 ans, "instruit ses copains sur la loi de la gravitation".

5) Redonner le goût des sciences
L'EIST (enseignement intégré des sciences et de la technologie), démarche pratique et transversale lancée par Pierre Léna et Goerges Charpak, bientôt étendue à 450 collèges en tout, "pourrait bien faire de petits miracles", comme au collège Politzer de Bagnolet.

6) Impliquer les parents
"La malette des parents [...] a le mérite d'impliquer les parents dans la vie scolaire de leurs enfants". Elle contient un DVD et des fiches pour préparer six heures d'ateliers-débats au premier trimestre. L'Ecole d'Economie de paris en a vanté les résultats. Ce dispositif ne coûte que "1500 euros par établissement".

7) Donner du sens au diplôme
Les MFR sont données en exemple : "Ce n'est pas comme au lycée, on vit avec les moniteurs, c'est beaucoup plus sympa".

Ambrose Bierce a été définitif sur le sujet :

Autrement adv. Pas mieux.

Visiblement leur disque tourne en boucle depuis (au moins) septembre 2010.

J'essairai d'acheter le nouvelobs de cette semaine. Je ne peux réprimer une certaine curiosité morbide.

Le 2/09/10 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

En tout cas, il est facile de résumer :

Les profs sont des fossiles violents et humiliants qui n'en font qu'à leur tête et ralentissent les meilleurs réformes.

J'ai rarement lu un article aussi virulent à l'encontre d'une catégorie de fonctionnaires dans un journal national.

Le même article sur la SNCF dans le Figaro déclencherait un tollé.

Nous, personne ne dit rien.

En tout cas, merci pour l'info, j'ai pris le nouvels obs pour avoir l'intégralité. C'est plutôt édifiant.

Mais là où il y a de quoi rire, ce sont les sept solutions dans les pages suivantes. je n'ai pas compté mais une bonne partie concerne des écoles privées, Montessori comprise ! quant aux autres, ce sont des projets extrêmement bien financés.

On ne manquera pas une des remarques : "Tous les adultes sont des enseignants, il n'y a pas de Surveillants qui jouent aux gendarmes". (Collège Decroly ; décrit comme un lieu idyllique...)

Ca c'est de l'innovation. On a trouvé La solution pour les ZEP.

John a écrit:En tout cas, il est facile de résumer :

Les profs sont des fossiles violents et humiliants qui n'en font qu'à leur tête et ralentissent les meilleurs réformes.

J'ai rarement lu un article aussi virulent à l'encontre d'une catégorie de fonctionnaires dans un journal national.

Le même article sur la SNCF dans le Figaro déclencherait un tollé.

Nous, personne ne dit rien.

Et cela t'étonne?
Pourquoi les autres le feraient, alors que nous, enseignants, nous ne faisons rien de significatif pour inverser la vapeur?
Nous avons la crédibilité que nous méritons...
Et si nous ne sommes pas contents, nous n'avons qu'à nous bouger le Q pour de vrai!

John a écrit:En tout cas, il est facile de résumer :

Les profs sont des fossiles violents et humiliants qui n'en font qu'à leur tête et ralentissent les meilleurs réformes.

J'ai rarement lu un article aussi virulent à l'encontre d'une catégorie de fonctionnaires dans un journal national.

Le même article sur la SNCF dans le Figaro déclencherait un tollé.

Nous, personne ne dit rien.

Même pas nos syndicats... Peut-être qu'en lisant les âneries de ces auteurs, certains se disent: "Pfff, même plus besoin de répondre, c'est tellement naze..." Mais il y a aussi d'autres points de vue, genre, "On est d'accord sur le constat, l'école doit se moderniser..."

Spoiler:

Finrod a écrit:En tout cas, merci pour l'info, j'ai pris le nouvels obs pour avoir l'intégralité. C'est plutôt édifiant.

Mais là où il y a de quoi rire, ce sont les sept solutions dans les pages suivantes. je n'ai pas compté mais une bonne partie concerne des écoles privées, Montessori comprise ! quant aux autres, ce sont des projets extrêmement bien financés.

On ne manquera pas une des remarques : "Tous les adultes sont des enseignants, il n'y a pas de Surveillants qui jouent aux gendarmes". (Collège Decroly ; décrit comme un lieu idyllique...)

Ca c'est de l'innovation. On a trouvé La solution pour les ZEP.

Je complèterai les parties II et III dès que possible. Pour l'instant je n'ai mis que les intertitres.

frankenstein a écrit:

Spoiler:

Euh, non, je crois qu' "on" creuse encore et avec ardeur...

j'ai essayé de poster un sujet hier sur cet article mais je ne le trouvais pas surle site du nouvelobs.

Merci John !

J'ai déjà dit plusieurs fois à quel point le nouvelobs était perdu : la journaliste "phare" de leur équipe éduaction, Caroline Brizard, n'a de cesse depuis des années d'expliquer à quel point les maux de l'école sont surtout dus aux enseignants, infâmes réactionnaires accrochés à leur savoir disciplinaire.
L'intro de ce dossier est un bijou : rien que le commentaire "les tests montrent la dégradation profonde des élèves du primaire en français par rapport à ceux d'il y a vingt ans" est en elle-même symptomatique. Brizard s'en sert pour expliquer que l'école a prouvé qu'elle avait touché le fond en raison des cours dispensés de manière magistrale. Or, il y a 20 ans, les cours étaient bien plus "classiques" qu'aujourd'hui, et ça marchait mieux !

Concernant les 7 méthodes "qui marchent" (ben oui, le nouvelobs a la solution), je rejoins entièrement Finrod : du privé ou du subventionné, et puis surtout, aucune contre-enquête sur, par exemple, les provenances sociales des élèves.C'est scientifiquement dingue, intellectuellement malhonnête.

Il y a quelques mois, Jacques Julliard, pilier fondateur du nouvelobs, l'a quitté avec fracas pour rejoindre MArianne : cela faisait plusieurs éditos dans lesquels il défendait des positions réactionnaires comme la dictée et le retour à l'école républicaine.
Apparemment, la ligne ne convenait plus.


La référence à Gumbel comme argument disqualifie d'entrée Brizard, à laquelle je voue une haine féroce.

Pierre_au_carré a écrit:

frankenstein a écrit:

Spoiler:

Euh, non, je crois qu' "on" creuse encore et avec ardeur...

En effet.
"On creuse encore et avec ardeur..." c'est magnifiquement dit.

Lu l'Obs vendredi matin…
Caroline Brizard égale à elle-même (il y en a sans doute qui ne la connaissent pas personnellement — mais bon sang, qu'elle est nouille !).
Et Peter Gumbel en gourou de la dame…
J'ai participé il y a deux mois à un débat aux Bernardins avec Gumbel et Brizard (et Augustin d'Humières, très bien). J'ai eu beau arracher lui arracher la tête, à cet anglo-saxon sidérant (demandez à Aurore, elle y était…), Brizard le couvait avec les yeux de l'amour. Rien à en tirer.

Nous sommes de bons boucs émissaires...

Abraxas a écrit:Lu l'Obs vendredi matin…
Caroline Brizard égale à elle-même (il y en a sans doute qui ne la connaissent pas personnellement — mais bon sang, qu'elle est nouille !).
Et Peter Gumbel en gourou de la dame…
J'ai participé il y a deux mois à un débat aux Bernardins avec Gumbel et Brizard (et Augustin d'Humières, très bien). J'ai eu beau arracher lui arracher la tête, à cet anglo-saxon sidérant (demandez à Aurore, elle y était…), Brizard le couvait avec les yeux de l'amour. Rien à en tirer.

Ce fut effectivement un grand moment !!! :lol!:
Sur le tropisme anti-profs du Nouvel Obs - dont il est parfaitement inutile de lire le dossier, tellement le contenu est prévisible - Milner avait déjà tout écrit dès 1984, et ça ne s'est pas arrangé depuis, c'est le moins que l'on puisse dire. Gumbel et son fan club sont tout simplement irrécupérables.
Mention spéciale à Brizard, une illuminée au ton aussi mièvre que soporifique (suite à l'abus de quelque substance illicite ???... ) ne parvenant pas à aligner deux phrases un tant soit peu argumentées.

J'ai complété le compte rendu pour les parties II et III.

Des émissions spéciales ont été consacrées à ce thème sur France Info jeudi 17 mars :
Entre 7h et 9h : "Les solutions face à l'échec scolaire" de Célia Quilleret
A 10h10 : "La presse à la une".

Finrod a écrit:Visiblement leur disque tourne en boucle depuis (au moins) septembre 2010.

J'essairai d'acheter le nouvelobs de cette semaine. Je ne peux réprimer une certaine curiosité morbide.

Le 2/09/10 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

mai 2010

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

John a écrit:J'ai complété le compte rendu pour les parties II et III.

Des émissions spéciales ont été consacrées à ce thème sur France Info jeudi 17 mars :
Entre 7h et 9h : "Les solutions face à l'échec scolaire" de Célia Quilleret
A 10h10 : "La presse à la une".

Je crains le pire...

Est-ce que qq'un a écouté?

Chocolat a écrit:

John a écrit:J'ai complété le compte rendu pour les parties II et III.

Des émissions spéciales ont été consacrées à ce thème sur France Info jeudi 17 mars :
Entre 7h et 9h : "Les solutions face à l'échec scolaire" de Célia Quilleret
A 10h10 : "La presse à la une".

Je crains le pire...

Est-ce que qq'un a écouté?

Pfff, ils ne font que répandre la bonne parole des "experts". Et depuis des années ils tournent ça en boucle. Faut dire qu'avec Davidenkoff aux manettes, pas grand chose à espérer non plus...

Aurore a écrit:
Pfff, ils ne font que répandre la bonne parole des "experts". Et depuis des années ils tournent ça en boucle. Faut dire qu'avec Davidenkoff aux manettes, pas grand chose à espérer non plus...

Je ne sais pas vous, mais moi, qui suis revenue dans le secondaire (et en collège, svp) l'année dernière, je sens que je ne vais pas supporter ces conneries très longtemps!
Et j'avoue que l'inertie de mes collègues m'enerve encore plus que la connerie des experts auto-proclamés.

Sérieusement, comment faites-vous, pour tenir bon, au quotidien, avec ce fonctionnement?

Heureusement qu'il y a les cours et les élèves - pour l'instant, je m'éclate en faisant de vrais cours de français et mes élèves ne semblent pas traumatisés par la chose; je mesure ma chance et je considère que c'est le plus important; mais j'ai comme une impression que cela ne va pas durer, avec ce qui se prépare...

De vrais cours de français ?

Tu es une violente et humiliante.

N'aurais-tu pas une estrade, comble de ton sadisme ?

Non, la salle est trop petite, mais j'ai un vrai tableau à craie!

Edit juste pour John: et lorsque j'ai dit en sdp que je fréquentais Neoprofs, mes collègues (sauf deux) ont fait en disant: "C'est donc là-bas que tu t'entraînes à râler!"

Du coup, je leur ai fait cadeau des liens vers Neo, le site de VM, le blog de Celeborn et celui de JPB; qu'ils s'entraînent à râler utile!

Chocolat a écrit:Non, la salle est trop petite, mais j'ai un vrai tableau à craie!

Edit juste pour John: et lorsque j'ai dit en sdp que je fréquentais Neoprofs, mes collègues (sauf deux) ont fait en disant: "C'est donc là-bas que tu t'entraînes à râler!"

Du coup, je leur ai fait cadeau des liens vers Neo, le site de VM, le blog de Celeborn et celui de JPB; qu'ils s'entraînent à râler utile!

Ça, c'est de la thérapie de choc !!!

Pour avoir eu l'un d'entre eux en cours (de fac, évidemment), je peux vous dire que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Edit : je parle des auteurs du dossier, pas des personnes citées ci-dessus.

Quant aux estrades dans le secondaire, je n'en ai jamais vu de toute ma scolarité. C'est quoi ces gens qui croient qu'on en est encore à l'école de Pagnol?

Carabas a écrit:Pour avoir eu l'un d'entre eux en cours (de fac, évidemment), je peux vous dire que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Edit : je parle des auteurs du dossier, pas des personnes citées ci-dessus.

Quant aux estrades dans le secondaire, je n'en ai jamais vu de toute ma scolarité. C'est quoi ces gens qui croient qu'on en est encore à l'école de Pagnol?

Serais-je si vieille? Des estrades, j'en ai encore utilisé comme prof, et c'est bien pratique quand on est petite, pour écrire en haut du tableau et mieux voir ce qui se passe dans la classe. Bien casse-gueule aussi quand on s'y déplace en pensant à son cours!

retraitée a écrit:

Carabas a écrit:Pour avoir eu l'un d'entre eux en cours (de fac, évidemment), je peux vous dire que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Edit : je parle des auteurs du dossier, pas des personnes citées ci-dessus.

Quant aux estrades dans le secondaire, je n'en ai jamais vu de toute ma scolarité. C'est quoi ces gens qui croient qu'on en est encore à l'école de Pagnol?

Serais-je si vieille? Des estrades, j'en ai encore utilisé comme prof, et c'est bien pratique quand on est petite, pour écrire en haut du tableau et mieux voir ce qui se passe dans la classe. Bien casse-gueule aussi quand on s'y déplace en pensant à son cours!

OUaip, ça m'est arrivé plus d'une fois... du coup j'apprécie qu'il n'y en ait plus! Par contre, j'ai tout le haut du tableau inutilisable (ou alors j'amène un marche-pied !)