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- DaphnéDemi-dieu
Robin a écrit:Abraxas n'a aucun mérité ; il est tombé dans la potion magique quand il était petit !
(et ne lui parlez pas de sa "corpulence", il est juste un peu enveloppé !)
Je n'ai jamais dit qu'il était enveloppé, mais à ma connaissance il est quand même grand et pas du tout taillé dans un bâton de sucette !
- lalilalaEmpereur
Daphné a écrit:Bon ben je vois que je ne fais pas des émules mais je pense qu'un homme bien baraqué avec certains élèves ça peut être moins pire.ysabel a écrit:pas d'accord avec toi Daphné au sujet de la corpulence.
Je pense aussi que ça joue...en plus j'ai l'impression que pas mal d'élèves (garçons) refusent l'autorité d'une femme.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
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- DaphnéDemi-dieu
lalilala a écrit:Daphné a écrit:Bon ben je vois que je ne fais pas des émules mais je pense qu'un homme bien baraqué avec certains élèves ça peut être moins pire.ysabel a écrit:pas d'accord avec toi Daphné au sujet de la corpulence.
Je pense aussi que ça joue...en plus j'ai l'impression que pas mal d'élèves (garçons) refusent l'autorité d'une femme.
C'est bien ce que je voulais dire.
Non seulement certains élèves mais aussi leurs parents.
Je me souviens d'un cas de père d'élève qui a refusé de parler à une femme, il voulait discuter avec un homme ! Le problème c'est que la principale et son adjointe étaient des femmes, la PP aussi et toute l'équipe pédagogique également. Il a refusé de nous parler et a annulé le rendez-vous fixé par la CDE.
Et je précise que ce monsieur n'était pas d'origine / culture étrangère.
- MésangeNiveau 5
J'ai voulu faire ce métier à cause d'un professeur de français extraordinaire que j'avais eu en 6ème-5ème, un humaniste. Jusqu'à cette année, j'aurais dit "grâce à", mais depuis cette année je dit "à cause". Je songe sérieusement à arrêter! Cela fait plus de 10 ans que j'enseigne, et je me sens de moins en moins heureuse!!! J'ai, moi aussi, quelques bons moments, mais je n'ai pas de classe que j'ai envie de retrouver après chaque période de vacances... Bon, il faut dire que j'en ai des gratinés cette année, mais même.... Je crois que je me suis toujours senti mal avec le travail en séquence que j'ai essayé de bien faire sans y trouver de satisfaction, alors je me sens à la fois usée par les diktats de la hiérarchie et usée par le rapport avec les élèves..... Bon, c'est vrai, je suis un peu pessimiste aujourd'hui!
- roxanneOracle
Ceci dit, d'une année sur l'autre , tout peut changer..L'année dernière j'avais une classe affreuse, une autre compliquée, une année difficile..Et cette année, j'ai des classes normales, voir même sympas..et j'aime bien travailler..
- MésangeNiveau 5
Merci Roxane ! J'espère donc que l'année prochaine sera plus sympa!!!
- ProvenceEnchanteur
Daphné a écrit:Robin a écrit:Abraxas n'a aucun mérité ; il est tombé dans la potion magique quand il était petit !
(et ne lui parlez pas de sa "corpulence", il est juste un peu enveloppé !)
Je n'ai jamais dit qu'il était enveloppé, mais à ma connaissance il est quand même grand et pas du tout taillé dans un bâton de sucette !
J'avoue que lorsque je traverse le hall de mon collège, plein de charmants bambins qui se bousculent, gigotent et ne regardent pas où ils foncent (dans le professeur qui passe par là, par exemple), j'aimerais bien avoir une autre corpulence que la mienne (en hauteur, pas en largeur! ).
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Je suis née fin 52, j'ai fait de tout, collège, lycée, LEP, post-bac, quartiers chics, campagne, banlieue difficile, ai passé plus d'une décade en ZEP par choix (j'ai beaucoup souffert la 1er année, mais ça a été vraiment une expérience très riche et ce que j'y ai appris me sert encore aujourd'hui, dans la relation à l'élève, au groupe, la gestuelle etc..), là j'enseigne au lycée et en post-bac, et je fais le m^me constat que d'autres sur la dégradation catastrophique et du niveau des élèves et des conditions de travail, de la charge qui augmente et des salaires indécents vu l'investissement que requiert notre métier. J'aimerais pouvoir faire autre chose, même si cela se passe très bien en cours, que j'aime toujours apprendre des trucs nouveaux et les enseigner, que je me "défonce" pour transmettre des connaissances de la façon la plus attirante pour les ados sans pour autant y perdre en qualité, etc...
Bien que femme, et de petite taille, je n'ai jamais eu aucun problème pour imposer mon autorité aux classes de garçons (je n'ai que des "mâles" en term. STI tous les ans), je n'en ai pas eu en ZEP non plus, où de par l'origine ethnique de la majorité des élèves le respect de la femme n'est pas évident, mais s'il le fallait et quand cela a été nécessaire, je sais remettre en place sèchement, avec humour aussi, très important l'humour pour faire passer les messages...
Je fatigue davantage maintenant, pas tant à cause de l'âge (j'ai la chance de faire jeune, d'être en pleine forme) mais parce que j'en ai marre de tout ça, de la tournure que prend la machine.
Pour avoir une retraite complète il va me falloir faire encore 7 ans!!! je ne me vois pas encore 7 ans là-dedans, franchement, et je ne vois pas non plus comment faire pour vivre d'autre chose.
Je souhaite énormément de courage aux jeunes enseignants, même si je vois bien parmi mes collègues, certains d'entre eux qui ont réglé le problème en ne faisant que le "minimum syndical", sans aucun état d'âme pour les gosses (je ne critique pas leur attitude, je comprend qu'on puisse faire ça quelque part, finalement ils pensent à leur propre survie avant leur "mission", mais moi je ne pourrais pas fonctionner comme ça);
je regarde aussi ceux qui n'en font pas des masses mais savent se gonfler et faire du vent pour plaire à l'administration, là j'hésite au niveau du ressenti: il y a un côté tellement ridicule, si dérisoire et si humain, mais ça m'énerve aussi car c'est tellement injuste de voir ces profs-là gagner du galon à la lèche alors que d'autres le méritent mais ne savent pas se mettre en valeur.
Pour en revenir à ma propre situation, je n'aurais jamais imaginé, quand j'avais 22 ans, que je "pourrirais" toute ma vie (ou me pourrirais la vie) entre des murs de salle de classe.. et même si certains aspects de la profession me plaisent, je rêve encore d'autre chose et d'une échappatoire miracle pour utiliser autrement et rentabiliser mieux mes petites capacités..
Prendre des risques calculés, ne pas tout perdre...quelqu'un a une idée ?
Bien que femme, et de petite taille, je n'ai jamais eu aucun problème pour imposer mon autorité aux classes de garçons (je n'ai que des "mâles" en term. STI tous les ans), je n'en ai pas eu en ZEP non plus, où de par l'origine ethnique de la majorité des élèves le respect de la femme n'est pas évident, mais s'il le fallait et quand cela a été nécessaire, je sais remettre en place sèchement, avec humour aussi, très important l'humour pour faire passer les messages...
Je fatigue davantage maintenant, pas tant à cause de l'âge (j'ai la chance de faire jeune, d'être en pleine forme) mais parce que j'en ai marre de tout ça, de la tournure que prend la machine.
Pour avoir une retraite complète il va me falloir faire encore 7 ans!!! je ne me vois pas encore 7 ans là-dedans, franchement, et je ne vois pas non plus comment faire pour vivre d'autre chose.
Je souhaite énormément de courage aux jeunes enseignants, même si je vois bien parmi mes collègues, certains d'entre eux qui ont réglé le problème en ne faisant que le "minimum syndical", sans aucun état d'âme pour les gosses (je ne critique pas leur attitude, je comprend qu'on puisse faire ça quelque part, finalement ils pensent à leur propre survie avant leur "mission", mais moi je ne pourrais pas fonctionner comme ça);
je regarde aussi ceux qui n'en font pas des masses mais savent se gonfler et faire du vent pour plaire à l'administration, là j'hésite au niveau du ressenti: il y a un côté tellement ridicule, si dérisoire et si humain, mais ça m'énerve aussi car c'est tellement injuste de voir ces profs-là gagner du galon à la lèche alors que d'autres le méritent mais ne savent pas se mettre en valeur.
Pour en revenir à ma propre situation, je n'aurais jamais imaginé, quand j'avais 22 ans, que je "pourrirais" toute ma vie (ou me pourrirais la vie) entre des murs de salle de classe.. et même si certains aspects de la profession me plaisent, je rêve encore d'autre chose et d'une échappatoire miracle pour utiliser autrement et rentabiliser mieux mes petites capacités..
Prendre des risques calculés, ne pas tout perdre...quelqu'un a une idée ?
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- CathEnchanteur
lalilala a écrit:val09 a écrit:Alors je ne suis pas une "vieille prof" (j'enseigne depuis 10 ans et je suis loin de la retraite) mais le message de Pavot me rappelle une discussion que j'avais avec ma prof de français de 6èmepavot a écrit:Je plains les jeunes et déconseillerais ce métier!
Cette prof de français, à l'origine de ma vocation, m'avait (déjà!!) déconseillé le métier et je parle pourtt de cela il y a ... 22 ans et mon collège était un bon collège. Jamais on aurait répondu à un professeur, les mauvais élèves étaient des exceptions (aujourd'hui, ce st les élèves au niveau qui st les exceptions, comme le dit Robin). A l'époque, on avait effectivement encore les CPPN, CPA, 4ème techno ... C'est à partir du moment où on a supprimé tout cela que la situation s'est dégradée.
je pense qu'on idéalise un peu notre propre passage à l'école en tant qu'élève. Je ne suis pas d'accord avec ce qui est en gras. Certes, la situation s'est dégradée ces dernières années (moi je ne m'en rends pas compte mais mon père, si) mais quand j étais élève j'étais une tête à claques, et j'étais loin d'être la seule...et les élèves au niveau aujourd hui ne sont pas forcément des exceptions, ça me semble exagéré...Par contre j ai l'impression qu'il y a moins d'élèves moyens.
Si c'est bien ton âge qui est indiqué, tu fais partie de la génération de mes premiers élèves, pas de mes condisciples...
- CathEnchanteur
A part ça, j'ai 44 ans et je m'éclate, même si force est de constater que le niveau se dégrade de façon catastrophique, et pire que tout se perd l'idée même d'"effort"...Tout doit couler comme d'un robinet sinon c'est "j'y arrive pas!" au bout de 5 secondes...
- val09Neoprof expérimenté
Abraxas a écrit:Je ne voudrais pas plomber l'ambiance, mais je m'éclate depuis plus de 35 ans. En collège rural (5h de transports par jour pendant 7 ans), puis en ZEP (14 ans, dont 10 dans la mère de toutes les ZEP, aux Tarterêts), dans des lycées plus modernes que classiques avec LP d'accompagnement pour l'ambiance, enfin en prépas (depuis 3 ans).
Et j'ai toujours trouvé ça super. Bien sûr, on a des classes plus ou moins faciles, des élèves plus ou moins durs à mater, mais pour l'essentiel, j'ai transmis des connaissances.
Au grand dam de l'administration (aussi bien mes chefs d'établissement successifs que l'Inspection générale) qui ne m'ont jamais porté dans leur cœur, de sorte que j'ai progressé strictement à l'ancienneté. Et alors ?
Et en contrepoint, j'ai fait quelques livres — y compris, pour une bonne art, des livres scolaires sur lesquels certain(e)s, ici, ont peut-être bossé. Transmission un jour, transmission toujours.
Et je n'envisage pas de prendre ma retraite avant l'extrême limite que me donne la loi, vers 65-67 ans.
Aimer l'enseignement, et dans des conditions pas toujours roses, c'est possible. Et dénoncer en même temps les dérives du système, qui rendent l'enseignement impossible pour trop de profs et trop d'élèves. Se battre contre les collègues qui baissent les bras, ou qui collaborent avec les destructionnistes. Se battre contre l'ignorance, tout simplement. parce que nous sommes là pour ça. Ferrailler. Jusqu'au bout.
C'est possible…
Tout à fait d'accord ! J'aime mon métier et ne me voit pas faire autre chose ! Le professeur (même si ce n'est pas tjrs facile selon les endroits) joue un rôle déterminant dans la vie des élèves
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- val09Neoprof expérimenté
lalilala a écrit:Daphné a écrit:Bon ben je vois que je ne fais pas des émules mais je pense qu'un homme bien baraqué avec certains élèves ça peut être moins pire.ysabel a écrit:pas d'accord avec toi Daphné au sujet de la corpulence.
Je pense aussi que ça joue...
Je ne suis pas d'accord, l'autorité n'a rien à voir avec la corpulence.
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- val09Neoprof expérimenté
cath5660 a écrit:lalilala a écrit:val09 a écrit:Alors je ne suis pas une "vieille prof" (j'enseigne depuis 10 ans et je suis loin de la retraite) mais le message de Pavot me rappelle une discussion que j'avais avec ma prof de français de 6èmepavot a écrit:Je plains les jeunes et déconseillerais ce métier!
Cette prof de français, à l'origine de ma vocation, m'avait (déjà!!) déconseillé le métier et je parle pourtt de cela il y a ... 22 ans et mon collège était un bon collège. Jamais on aurait répondu à un professeur, les mauvais élèves étaient des exceptions (aujourd'hui, ce st les élèves au niveau qui st les exceptions, comme le dit Robin). A l'époque, on avait effectivement encore les CPPN, CPA, 4ème techno ... C'est à partir du moment où on a supprimé tout cela que la situation s'est dégradée.
je pense qu'on idéalise un peu notre propre passage à l'école en tant qu'élève. Je ne suis pas d'accord avec ce qui est en gras. Certes, la situation s'est dégradée ces dernières années (moi je ne m'en rends pas compte mais mon père, si) mais quand j étais élève j'étais une tête à claques, et j'étais loin d'être la seule...et les élèves au niveau aujourd hui ne sont pas forcément des exceptions, ça me semble exagéré...Par contre j ai l'impression qu'il y a moins d'élèves moyens.
Si c'est bien ton âge qui est indiqué, tu fais partie de la génération de mes premiers élèves, pas de mes condisciples...
J'ai 33 ans
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- lalilalaEmpereur
cath5660 a écrit:lalilala a écrit:val09 a écrit:Alors je ne suis pas une "vieille prof" (j'enseigne depuis 10 ans et je suis loin de la retraite) mais le message de Pavot me rappelle une discussion que j'avais avec ma prof de français de 6èmepavot a écrit:Je plains les jeunes et déconseillerais ce métier!
Cette prof de français, à l'origine de ma vocation, m'avait (déjà!!) déconseillé le métier et je parle pourtt de cela il y a ... 22 ans et mon collège était un bon collège. Jamais on aurait répondu à un professeur, les mauvais élèves étaient des exceptions (aujourd'hui, ce st les élèves au niveau qui st les exceptions, comme le dit Robin). A l'époque, on avait effectivement encore les CPPN, CPA, 4ème techno ... C'est à partir du moment où on a supprimé tout cela que la situation s'est dégradée.
je pense qu'on idéalise un peu notre propre passage à l'école en tant qu'élève. Je ne suis pas d'accord avec ce qui est en gras. Certes, la situation s'est dégradée ces dernières années (moi je ne m'en rends pas compte mais mon père, si) mais quand j étais élève j'étais une tête à claques, et j'étais loin d'être la seule...et les élèves au niveau aujourd hui ne sont pas forcément des exceptions, ça me semble exagéré...Par contre j ai l'impression qu'il y a moins d'élèves moyens.
Si c'est bien ton âge qui est indiqué, tu fais partie de la génération de mes premiers élèves, pas de mes condisciples...
oui mais je répondais à ce que disait val09, qui ne doit pas être beaucoup plus vieille que moi.
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- GrypheMédiateur
Je pense que cela peut jouer. Peut-être à la marge, mais cela peut jouer.Daphné a écrit:Non seulement certains élèves mais aussi leurs parents.Je pense aussi que ça joue...en plus j'ai l'impression que pas mal d'élèves (garçons) refusent l'autorité d'une femme.
Je me souviens d'un cas de père d'élève qui a refusé de parler à une femme, il voulait discuter avec un homme !
Exemple simple :
Tout début de l'année dernière, une élève veut arrêter une (petite) option qu'elle n'avait pas encore commencé, et qui l'aurait obligée à manger à la cantine (or la cantine, ça veut dire pas préparé par maman, et donc méfiance...). Derrière la question de l'option se jouait, latente, une question de laïcité.
J'appelle la mère : pas possible d'aboutir à un résultat probant. "Ma fille fera un mot d'absence à chaque fois qu'il y aura cette option".
Découragée, j'en parle au CDE.
Le CDE appelle le père : l'affaire a été réglée en 2 mn.
Homme/femme.
Ancienneté dans le métier et dans l'établissement/arrivant et dans le métier et dans l'établissement.
Chef/adjoint.
Des fois, la résolution d'un problème tient à pas grand chose... :lol:
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