Démission professeur stagiaire

Il faut aussi que tu méfies : en informatique il y a du boulot mais par exemple BO ça peut cacher aussi les problèmes de migration et c'est assez technique.

J'en connais qui ont fait l'afpa ou une spécialisation sur sql server, mais c'est un choix de carrière : ils ne font plus de maths.

Une solution pourrait aussi d'attendre la titularisation, travailler et faire quelques unités aux cnam.

A+

Faire de l'informatique, ça ne me dérange pas, d'ailleurs à la fac en fin de 1ere année j'ai bien hésité entre maths et info !

Honnêtement, plus ça avance, moins je conçois le fait de rester en septembre (je me dis même que ça va être long jusque juin), surtout qu'a priori c'est Créteil pour moi :/

Franchement, vu ce que tu racontes, suis ton plan sans remords et en confiance, et va en master 2! Ca ne sert à rien de pourrir une année de plus dans l'EN. Tu as tous les atouts pour réussir dans le privé (goût pour l'informatique, etc)

En fait j'ai discuté avec des anciens de DESS, j'ai pas mal (comme tu t'en doutes) examiné de possibilités il y a 15 ans et ça n'a pas tant changé que ça:

si tu navigues sur internet et que tu lis les comptes rendus des étudiants après validation de diplôme, un décrit parfaitement la situation:

"Le DESS Ingénierie Mathématique ne fournit pas une formation suffisamment axée sur
l'informatique. Or les entreprises recherchent des informations donc les compétences en
mathématiques ne sont pas ou quasiment pas exploitées."

C'est vrai qu'il existe des besoins en recherche opérationnelle par exemple, mais c'est souvent couplé à une notion comme le génie et donc on dérive vers le génie logiciel.

En fait pour gagner sa croûte suite à une reconversion après le capes/agreg, et faire qqch de pas trop à côté de la plaque, bref un domaine dans lequel tu puisses t'épanouir un minimum:

-informatique, inspecteur-analyste des impôts (les impôts se modernisent chaque année et leur système présente un intérêt ainsi que les perspectives de carrière).
-impôts : cadastre, reconversion vers ce domaine puis spécialisation indépendant cabinet DPLG
-ou sinon avec le recul mais cela ne regarde que moi si volonté de faire un master orienté maths privilégier la voie économétrique, contrairement aux idées préconçues, on accepte des étudiants issus de maths dans cette branche.

-ou encore voie gestion.

Perso je travaille en informatique de gestion et ça me plait. C'est technique, il y a un côté analyse intéressant.

Parfois aussi il ne faut pas avoir peur de faire un BTS, couplé avec le master tu rebondiras vite par la suite. Aujourd'hui j'ai évolué plus vite que deux BTS en info de gestion avec lesquels j'ai démarré à mes débuts, il y en a même un qui a jeté l'éponge. Avec le temps l'impact des diplômes s'estompe très largement, on prend plus selon les centres d'intérêt, par ailleurs les profils un peu différents attirent car des collègues qui ont trop d'atomes crochus (profils identiques) finissent souvent par se friter.

Quand je parlais du cnam c'est aussi pour te dire qu'il ne faut pas nécessairement que tu fasses un master pro sauf si tu en trouves un qui correspond vraiment au métier que tu souhaites exercer, les jeunes, actuellement, ont déjà un master et donc quelques unités pour transformer suivi d'une formation courte mais professionnelle peuvent de permettre de rebondir. Si tu ne prends que 2 unités, tu peux continuer à travailler en même temps ...

Réfléchis bien.

Jj'ai été contrôlé 8 fois et je savais qu'on me laisserait refaire une année donc il était plus intéressant de faire 2 ans...

Je voulais aussi tester le lycée et un an c'est un peu court pour vraiment être sûr. Cela étant même à l'issue de la deuxième année, les choses n'étaient pas si claires pour les inspecteurs, ce n'est pas simple de déterminer si qqn va pouvoir enseigner 40 ans. Mais j'avais dit que je souhaitais faire autre chose donc ça a simplifié les choses ...

Ce qui est dommage c'est qu'on ne cherche pas à aider les jeunes enseignants à se reconvertir ou au moins leur faire bénéficier de conseils.

A+

J'ai pris ma décision : je démissionne (je vais essayer de tenir jusque juin). J'ai prévenu ma tutrice qui a compris mon point de vue, ça s'est bien passé. Elle m'a demandé quand je comptais le dire au proviseur. Je ne sais pas si c'est une bonne chose pour moi de le prévenir tout de suite, surtout que je pars 3 semaines en formation dans 1 semaine (même s'il y a déjà un remplaçant prévu). Je crois qu'il faut prévenir au moins 1 mois à l'avance pour une démission, quelqu'un sait si c'est bien le cas ?

De toute façon, si tu démissionnes, il ne peut pas y avoir de "mauvais moment" pour le faire, si ?

Tu pourras toujours entrer en master 2. Tu peux même démissionner en septembre, en fait.

furansu a écrit:J'ai pris ma décision : je démissionne (je vais essayer de tenir jusque juin). J'ai prévenu ma tutrice qui a compris mon point de vue, ça s'est bien passé. Elle m'a demandé quand je comptais le dire au proviseur. Je ne sais pas si c'est une bonne chose pour moi de le prévenir tout de suite, surtout que je pars 3 semaines en formation dans 1 semaine (même s'il y a déjà un remplaçant prévu). Je crois qu'il faut prévenir au moins 1 mois à l'avance pour une démission, quelqu'un sait si c'est bien le cas ?

Ah.

Et as-tu un projet?

Sinon, comme dit John, pourquoi ne pas démissionner en septembre? Tu serais payée 2 mois de plus, si je ne m'abuse.

Il me semble me rappeler que c'est un mois.

Oui j'ai un projet, un master pro.

D'après ce que j'ai compris, c'est 1 mois quand on est stagiaire et si je suis titularisée, il faut attendre la réponse du recteur sous 4 mois et elle peut être refusée ! Je ne veux pas prendre ce risque, car en plus je change d'académie.

et qu'est-ce qui se passe si on ne se pointe plus, même après une démission "refusée"? (c'est quoi ce bazar? on est en prison ou quoi? il y a un chasseur de primes qui nous ramène dans le bahut pieds et poings liés or what?)

Personnellement je serai pour que l'EN mène une étude statistique sur le devenir des refusés définitifs et profs stagiaires démissionnaires par discipline et le métier de reconversion.

ça pourrait être intéressant, je pense.

olivier-np30 a écrit:Personnellement je serai pour que l'EN mène une étude statistique sur le devenir des refusés définitifs et profs stagiaires démissionnaires par discipline et le métier de reconversion.

ça pourrait être intéressant, je pense.

Sûrement.
J'aimerais bien savoir aussi si les ex stagiaires de français se débrouillent mieux que moi. Est-ce la conjecture, le manque de chance ou est-ce que je ne suis vraiment bonne à rien?

Carabas a écrit:

olivier-np30 a écrit:Personnellement je serai pour que l'EN mène une étude statistique sur le devenir des refusés définitifs et profs stagiaires démissionnaires par discipline et le métier de reconversion.

ça pourrait être intéressant, je pense.

Sûrement.
J'aimerais bien savoir aussi si les ex stagiaires de français se débrouillent mieux que moi. Est-ce la conjecture, le manque de chance ou est-ce que je ne suis vraiment bonne à rien?

Euh, déjà, la conjoncture n'est pas très bonne...

Mouais. On se rassure comme on peut. C'est d'ailleurs ce que doivent se dire les recruteurs en me voyant : si elle n'y est pas arrivée en tant qu'enseignante, si elle n'a été prise nulle part en bibliothèque, c'est qu'il y a anguille sous roche.

Bonjour,

Journaliste à Libération.fr, j'écris un article sur les démissions d'enseignants. J'ai remarqué votre témoignage et j'aurais voulu savoir si vous étiez passé à l'acte et si vous accepteriez d'en discuter (par téléphone, sous couvert d'anonymat si vous le souhaitez).

Bien cordialement,

Laura - Liberation.fr

Impressionnant le nombre d'articles consacrés au sujet ces dernières semaines! :shock:

Ana27 a écrit:Impressionnant le nombre d'articles consacrés au sujet ces dernières semaines! :shock:

oui et c'est pas cool parce que du coup je recommence à me dire "est ce que je continuerai encore? quoi faire d'autre?"

je préfèrerai que les journalistes fassent des reportages sur ce qu'on peut faire quand on quitte l'EN.Ce serait plus joyeux.

Voici l'article : http://www.liberation.fr/societe/01012358479-ces-profs-qui-demissionnent

chanig a écrit:

Ana27 a écrit:Impressionnant le nombre d'articles consacrés au sujet ces dernières semaines! :shock:

oui et c'est pas cool parce que du coup je recommence à me dire "est ce que je continuerai encore? quoi faire d'autre?"

je préfèrerai que les journalistes fassent des reportages sur ce qu'on peut faire quand on quitte l'EN.Ce serait plus joyeux.

Bien d'accord!!!! Parce qu'en plus quand on est jeune stagiaire de math il y a peut-être des débouchés mais quand on vieille prof de français de 40 balais, c'est pas gagné!

chanig a écrit:

Ana27 a écrit:Impressionnant le nombre d'articles consacrés au sujet ces dernières semaines! :shock:

oui et c'est pas cool parce que du coup je recommence à me dire "est ce que je continuerai encore? quoi faire d'autre?"

je préfèrerai que les journalistes fassent des reportages sur ce qu'on peut faire quand on quitte l'EN.Ce serait plus joyeux.

Pour écrire un article, il faudrait qu'il y ait matière...

Ben, il y a. Avoir fait des études longues donne un avantage non négligeable : on est capable d'apprendre vite, de se former sur le tas à un boulot auquel on ne connait rien a priori et de s'adapter à tout. Je travaille dans un domaine qui n'a rien à voir avec les maths. J'ai galéré la première année mais au final je m'en sors mieux que des gens formés à ce métier dès le départ, parce que j'ai tapé en dessous de mon niveau d'étude et du coup j'ai largement les capacités de faire, de m'adapter, de me former et de proposer des idées intéressantes. Les seules barrières infranchissables sont celles qu'on s'impose à soi-même.
Ceci dit, question salaire... c'est pas la même ! Je me plaignais quand j'étais prof, mais finalement c'était très bien payé.

snoop a écrit:Ben, il y a. Avoir fait des études longues donne un avantage non négligeable : on est capable d'apprendre vite, de se former sur le tas à un boulot auquel on ne connait rien a priori et de s'adapter à tout. Je travaille dans un domaine qui n'a rien à voir avec les maths. J'ai galéré la première année mais au final je m'en sors mieux que des gens formés à ce métier dès le départ, parce que j'ai tapé en dessous de mon niveau d'étude et du coup j'ai largement les capacités de faire, de m'adapter, de me former et de proposer des idées intéressantes. Les seules barrières infranchissables sont celles qu'on s'impose à soi-même.
Ceci dit, question salaire... c'est pas la même ! Je me plaignais quand j'étais prof, mais finalement c'était très bien payé.

Je plussoie. La reconversion est un chemin difficile mais possible. Il faut s'en donner les moyens, être patient, accepter de se remettre en question... Pas de fatalité!

Je me plaignais quand j'étais prof, mais finalement c'était très bien payé.

:Gné:

frankenstein a écrit:

Je me plaignais quand j'étais prof, mais finalement c'était très bien payé.

:Gné:

Snoop exierce actuellement un métier moins bien payé que prof.

Voilà. 1500€ par mois depuis trois ans et aucun espoir d'augmentation, pas même dans mes rêves les plus fous. Je pense que je vais monter une association et organiser un snoopothon. Notre première souscription nationale servira à me payer une voiture décente. Pour le reste nous aviserons plus tard. Si les dons ne sont pas assez importants, nous nous rabattrons sur un vélo, voire une paire de baskets neuves.