- FabienneNiveau 9
Suite aux suggestions que j'ai reçues suite à ma demande sur la poésie de l'horreur, je me suis penchée sur le poème d'Hugo "L'Echafaud", que je reproduis plus bas.
Je le trouve très intéressant, mais j'aimerais que vous me donniez votre avis.
Comment le comprenez-vous?
Comme c'est Hugo, j'aurais évidemment tendance à dire qu'il s'agit ici d'une description à valeur argumentative, cherchant à dénoncer la peine de mort.
Je ne pense pas me tromper en disant qu'ici, le poète est celui qui reste après le départ des spectateurs et acteurs de la peine de mort à méditer, et c'est lui qui pleure à la fin, non?
Par contre, je ne comprends pas la portée de la référence à la lune à la fin, ni la dernière phrase (je suis perdue par la structure des deux derniers vers).
Quels sont selon vous les points essentiels à aborder lors de l'étude de ce poème?
Je le trouve très intéressant, mais j'aimerais que vous me donniez votre avis.
Comment le comprenez-vous?
Comme c'est Hugo, j'aurais évidemment tendance à dire qu'il s'agit ici d'une description à valeur argumentative, cherchant à dénoncer la peine de mort.
Je ne pense pas me tromper en disant qu'ici, le poète est celui qui reste après le départ des spectateurs et acteurs de la peine de mort à méditer, et c'est lui qui pleure à la fin, non?
Par contre, je ne comprends pas la portée de la référence à la lune à la fin, ni la dernière phrase (je suis perdue par la structure des deux derniers vers).
Quels sont selon vous les points essentiels à aborder lors de l'étude de ce poème?
C’était fini. Splendide, étincelant, superbe,
Luisant sur la cité comme la faulx sur l’herbe,
Large acier dont le jour faisait une clarté,
Ayant je ne sais quoi dans sa tranquillité
De l’éblouissement du triangle mystique,
Pareil à la lueur au fond d’un temple antique,
Le fatal couperet relevé triomphait.
Il n’avait rien gardé de ce qu’il avait fait
Qu’une petite tache imperceptible et rouge.
Le bourreau s’en était retourné dans son bouge;
Et la peine de mort, remmenant ses valets,
Juges, prêtres, était rentrée en son palais,
Avec son tombereau terrible dont la roue
Silencieuse, laisse un sillon dans la boue,
Qui se remplit de sang sitôt qu’elle a passé.
La foule disait : bien! car l’homme est insensé,
Et ceux qui suivent tout, et dont c’est la manière,
Suivent même ce char et même cette ornière.
J’étais là. Je pensais. Le couchant empourprait
Le grave Hôtel de Ville aux luttes toujours prêt,
Entre Hier qu’il médite et Demain dont il rêve.
L’échafaud achevait, resté seul sur la Grève,
Sa journée, en voyant expirer le soleil.
Le crépuscule vint, aux fantômes pareil.
Et j’étais toujours là, je regardais la hache,
La nuit, la ville immense et la petite tache.
À mesure qu’au fond du firmament obscur
L'obscurité croissait comme un effrayant mur,
L’échafaud, bloc hideux de charpentes funèbres,
S’emplissait de noirceur et devenait ténèbres;
Les horloges sonnaient, non l’heure, mais le glas;
Et toujours, sur l’acier, quoique le coutelas
Ne fût qu’une forme épouvantable et sombre,
La rougeur de la tache apparaissait dans l’ombre.
Un astre, le premier qu’on aperçoit le soir,
Pendant que je songeais, montait dans le ciel noir.
Sa lumière rendait l’échafaud plus difforme.
L’astre se répétait dans le triangle énorme;
Il y jetait, ainsi qu’en un lac, son reflet,
Lueur mystérieuse et sacrée; il semblait
Que sur la tache horrible, aux meurtres coutumière,
L'astre laissait tomber sa larme de lumière.
Son rayon, comme un dard qui heurte et rebondit,
Frappait le fer d’un choc lumineux; on eût dit
Qu’on voyait rejaillir l’étoile de ta hache.
Comme un charbon tombant qui d’un feu se détache,
Il se répercutait dans ce miroir d’effroi,
Sur la justice humaine et sur l’humaine loi
De l’éternité calme auguste éclaboussure.
— "Est-ce au ciel que ce fer a fait une blessure?
Pensai-je. Sur qui donc frappe l’homme hagard?
Quel est donc ton mystère, ô glaive? " — Et mon regard
Errait, ne voyant plus rien qu'à travers un voile
De la goutte de sang que la goutte d'étoile.
- méphistoNiveau 5
Si ça t'intéresse j'ai étudié cette année ce poème d'Hugo mais en faisant une L.A sur les deux Echafaud qu'il a écrits (celui de 1856 et celui de 1881). Comme on doit à un moment en lycée faire un commentaire portant sur deux textes, j'ai trouvé l'occasion sympa. Si tu veux je peux te l'envoyer.
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http://deuxieme-vie.over-blog.com/
- FabienneNiveau 9
Ah oui, Mephisto, ça m'intéresse!
Pourrais-tu me donner la version de l'autre Echafaud ou au moins me donner l'oeuvre dont c'est tiré?
fabyanaa@yahoo.fr
Pourrais-tu me donner la version de l'autre Echafaud ou au moins me donner l'oeuvre dont c'est tiré?
fabyanaa@yahoo.fr
- méphistoNiveau 5
envoyé. tu me diras ce que tu en penses si cela ne t'embête pas
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