Département philo Toulouse II : réforme des concours...

Après la motion, une adresse à l'ensemble des départements de philo de France.

Le département de philosophie de Toulouse II - Le Mirail, réuni hier en assemblée générale, a voté la motion suivante :

Motion du Département de Philosophie de l’Université de Toulouse-Le Mirail :

A l’unanimité, le Conseil du Département de Philosophie, réuni le 4 décembre 08, a adopté la motion suivante :
Premièrement, le Département de Philosophie déplore les conditions inacceptables dans lesquelles il est demandé aux universités de mettre en place la réforme de la formation des futurs enseignants : l’urgence, la précipitation, l’obscurité qui président à l’application de cette réforme suffisent à la discréditer et témoignent d’une forme inacceptable de mépris de la part des instances ministérielles à l’égard des enseignants-chercheurs chargés de l’application de ladite réforme.


Deuxièmement, le Département de Philosophie s’associe pleinement à la décision votée à l’unanimité du Conseil de l’UFR « Lettres, Philosophie, Musique » du 2 décembre 08 : le Département de Philosophie se prononce en faveur d’une architecture de Masters qui leur conserve leur nature disciplinaire, la formation des enseignants devant être pensée comme un parcours au sein du Master disciplinaire « mention Philosophie ». Les spécificités de deux des formations du Master mention Philosophie de l’UT2 (le Master Erasmus Mundus et le Master Ethique de la décision et gestion des risques relatifs au vivant qui, l’un et l’autre ne peuvent être que des spécialités) s’opposent à toute formule consistant en une mention « Recherche Enseignement Formation » dont les disciplines deviendraient des spécialités.
Pour ces raisons le département de philosophie refuse de se plier à l’injonction paradoxale de remettre dans la précipitation et sous la pression des maquettes détaillées de ses futurs masters enseignement et recherche au 15 décembre prochain comme le calendrier y contraint.
Pour le Conseil du Département de Philosophe,
Emmanuel Barot, Directeur du Département
Franck Fischbach, Directeur-adjoint du Département

Le refus de remettre les maquettes, au-delà de la protestation générale, est pour nous un premier acte. Les étudiants du département, réunis hier dans la foulée de l'assemblée du département, ont pris la mesure des dégats en cours, et à la fois soutenu et apprécié cette première décision.
Nous verrons si le pas sera emboîté par nos collègues du Mirail dans les autres composantes...

Serait-il possible qu'un point soit fait sur les décisions précises effectivement en la matière dans chaque département de philosophie concerné ?

Par ailleurs, nous avons localement établi un contact avec nombre de collègues du secondaire, afin de voir quelles alliances et quelles résistances collectives sont possibles concernant l'avenir de la philosophie, croisant les réformes qui nous affectent de part et d'autres. La première rencontre d'importance devrait avoir lieu fin janvier prochain.
Même question que ci-dessus : serait-il possible que chacun fasse un point sur les liens existants avec les collègues du secondaire, en particulier hors région parisienne ?

Il est absolument essentiel de fédérer les forces, et surtout de ne pas attendre de miracle.


Bien cordialement,

Emmanuel Barot

sait-on si d'autres facs suivent le mouvement?

Le mouvement semble prendre de l'ampleur ! Des AG sont organisées dans plusieurs facs contre le décret concernant le statut des enseignants-chercheurs et contre la mastérisation des concours d'enseignants du second degré. Beaucoup de ces AG votent notamment la rétention des notes aux examens et aux concours comme moyen de lutte et de pression.

Vous pourrez trouver toutes les décisions de ces AG et leur évolution sur une page du site SLU : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article1008