classe bruyante: j'ai bon?

ah non ce n'est pas au point qu'on ne s'entende plus, sauf quand ça enfle je hausse le ton et parfois je crie un peu pour couvrir et ça se calme. pour repartir ensuite donc il ne faut pas que ça devienne une habitude.

lulucastagnette a écrit:

Pili a écrit:Marquise l 'élève sérieux ne va pas riposter ! Et arrête de vouloir te justifier ! Si tu en arrives à la punition collective , c est que tu as prévenu , tu ne les prends pas en traitres ! Prend confiance!

Donc s'il ne riposte pas, il ne faut pas avoir de scrupules à le punir alors qu'il n'a rien fait ?
Mais les bavardages ils sont si forts que cela pour en arriver à une punition collective ? Du genre on ne s'entend plus parler ?

cela dit, si c'est fait pour rétablir le silence, les élèves sérieux n'ont-ils pas intérêt à voir revenir le silence pour pouvoir travailler? c'est aussi pour eux que j'exige le silence, car c'est éprouvant de bosser dans le bruit. donc je me disais qu'en faisant passer les choses ainsi : " justement ceux qui ne parlent pas doivent en avoir marre du bruit donc c'est aussi pour eux que j'exige le silence et que j'en passe par là"

marquisedemerteuil a écrit:ah non ce n'est pas au point qu'on ne s'entende plus, sauf quand ça enfle je hausse le ton et parfois je crie un peu pour couvrir et ça se calme. pour repartir ensuite donc il ne faut pas que ça devienne une habitude.

Mais en calmant tout de suite ceux qui commencent à parler, ça n'enraie pas le phénomène ?

si justement, j'essaie, mais quand c'est le coin à gauche qui parle, et que pendant que je vois avec eux d'autres s'y mettent, etc...ça peut partir de plusieurs endroits. le problème c'est quand c'est diffus, pas assez fort pour justifier une sanction collective, mais suffisamment gênant pour que ça enfle.

Refais un plan de classe, casse les groupes, un garçon _une fille..

Prof en section professionnelle, je constate en effet que les élèves sont de plus en plus bruyants, tiennent de moins en moins en place, parlent de plus en plus fort et la plupart du temps les élèves ne s'en rendent pas compte !!

Ce que tu fais marquisedemerteuil, c'est déjà pas mal !!

Il faut se rendre à l'évidence que nos élèves vivent dans un environnement bruyant, le silence est pour eux un concept étrange.

Dans l'enseignement pro, nos élèves sont les plus agités, pas forcément les plus méchants, d'où les règles de savoir-être imposés et expliqués dès la rentrée :
- se taire au moment de rentrer dans une salle de cours
- se mettre debout derrière la chaise et attendre l'autorisation de s'asseoir ( record à battre : 10 mn de bout)-
- toujours lever la main pour demander l'autorisation de parler..

Comme je forme à la gestion du stress, j'applique pas mal de trucs simples et efficaces, et de techniques tesl que la PLN et l'AT.
Je n'oublie que l'attention est irrégulière, que chaque individu a sa propre manière de retenir et de mémoriser.

En professionnel, nous sommes obligés de faire de l'inductif, varier tout le temps les activités et les supports de cours...mais surtout je n'oublie jamais que:
- de 8 à 9..ou ils dorment ou ils se réveillent à peine
- de 9 à 11..c'est le top
- dès 11h30..ils ont faim....donc même les plus sérieux commencent à décrocher et moi aussi..
- le pire, c'est le cours de 12 à 13....heureusement j'y ai échappé cette année
- de 13 à 14..ils digèrent donc sont calmes
- de 14 à 16..c'est le top
- dès 16h..ils sont fatigués, excités et intenables.

Donc, je m'adapte.

Pour le plan de classe, le truc c'est de placer les plus bavards en ligne

marquisedemerteuil a écrit:

ah sinon, je prévois qu'en faisant cela il y en aura qui diront "mais et ceux qui n'ont pas parlé, c'est injuste", dans ce cas, je prévois de dire "ben là, tu contestes, tu parles, donc c'est mérité" je ne voudrais pas me mettre à dos les élèves sérieux qui ne bavardent pas, que je préférerais avoir de mon côté.

si tu veux la parole d'une ex-élève plutôt effacée mais contestatrice UNIQUEMENT en cas de punition collective: quand il y a un bavardage généralisé, il y a peu de contestataires. Et si certains élèves sages contestent, ne dis pas "ben là, tu contestes, tu parles, donc c'est mérité" mais "Tu es sérieux, donc cette dictée ne sera qu'une bonne note pour toi et un entraînement de plus à la dictée". Bref caresser dans le sens du poil.

roxanne a écrit:Refais un plan de classe, casse les groupes, un garçon _une fille..

déja fait..

macassa a écrit:


Comme je forme à la gestion du stress, j'applique pas mal de trucs simples et efficaces, et de techniques tesl que la PLN et l'AT.

Sinon Marquise, (cela dit sans croire détenir la vérité) tu te justifies trop, enfin c'est l'impression que j'ai. Tu n'as pas à t'excuser de punir, ni à dire que tu n'aimes pas ça. Tu dois paraître autant que possible, insensible au fait de punir, sinon certains vont essayer de t'apitoyer, te faire reculer. Ce n'est même pas pour les bons élèves que tu dois demander le silence, tu le demandes parce qu'on ne peut pas travailler, se concentrer sans silence, point.

bellaciao a écrit:Un tout petit peu HS (excuse-moi, Marquise, je ne peux résister... ) : je note que la dictée est un exercice utile qui fait progresser les élèves ?! Ciel, on m'aurait caché quelque chose... Cela fait deux collègues qui coup sur coup répètent à tout va (y compris en classe) que la dictée est un exercice nocif qui met les élèves en échec et ne leur permet de toute façon pas d'apprendre l'orthographe. Il me semble pourtant que mes élèves se trouvent mieux d'en faire.

il y a vraiment des baffes qui se perdent !

je complète: face au brouhaha, il y a quelques années (bon et hier aussi mais je m'en suis sortie autrement et c'était des plus grands) j'avais mis les références d'une punition au tableau (c'était avec des 5e). Du coup, ils ont eu tout d'un coup la trouille et plus de brouhaha mais quelques uns se sont hasardés à recommencer à parler, et c'est tombé tout raide sur eux, vu que là, je réussissais à repérer les coupables, plus isolés.

oui je remarque aussi, c'est dû aux conflits de l'an dernier. je pense moins me justifier là.

je vais tenter d'abord, après avoir fait mettre les carnets sur les tables, de voir si le bavardage est localisé ou généralisé, et agir en fonction.

Foyers de bavardage: je reste au tableau, je les fixe et je punis quelques bavards pour l'exemple tant que le calme n'est pas revenu, avec ma technique qui marche bien (carnet sur la table, puis conjugaison, puis croix carnet)

bavardage général: méthode de Céline.

C'est un vrai plan de bataille, Marquise. :aah:

par contre il faut que j'évite d'être dans l'esprit "plan de bataille", ça doit passer naturellement, éviter de se mettre la classe à dos.

marquisedemerteuil a écrit:par contre il faut que j'évite d'être dans l'esprit "plan de bataille", ça doit passer naturellement, éviter de se mettre la classe à dos.

Dans ta tête cela peut avoir du bon, pour ne pas te remettre en cause. Mais face aux élèves, mieux vaut ne pas paraître belliqueuse. Si une sanction découle naturellement d'un comportement (vous faites ça, donc je fais ça), ils le prennent mieux, ils s'y résignent disons et trouvent cela juste, même s'ils te diront san doute le contraire. En revanche, tu seras davantage dans le conflit si tu sembles à travers ta sanction "te venger". Tu vois ce que je veux dire ?

marquisedemerteuil a écrit:éviter de se mettre la classe à dos.

Tu as vu le nombre de fois où tu l'as écrit ?... :shock: Impressionnant !
Ne pense pas qu'en imposant une discipline de travail, on se met une classe à dos !

En étant sévère tout le temps, froide, et fermée, pas un sourire, coincée, oui on peut de mettre une classe à dos (et encore, ce n'est pas le terme exact) mais pas en réclamant seulement le silence

bellaciao a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:par contre il faut que j'évite d'être dans l'esprit "plan de bataille", ça doit passer naturellement, éviter de se mettre la classe à dos.

Dans ta tête cela peut avoir du bon, pour ne pas te remettre en cause. Mais face aux élèves, mieux vaut ne pas paraître belliqueuse. Si une sanction découle naturellement d'un comportement (vous faites ça, donc je fais ça), ils le prennent mieux, ils s'y résignent disons et trouvent cela juste, même s'ils te diront san doute le contraire. En revanche, tu seras davantage dans le conflit si tu sembles à travers ta sanction "te venger". Tu vois ce que je veux dire ?

oui c'est ce que je veux dire.

Au début, ça ressemble à un plan de bataille, c'est normal, tu apprends.
Ca va venir de plus en plus naturellement.

Ce que je fais parfois: je trace une grande case en rouge au tableau dans laquelle j'inscris le nom des élèves qui dérangent la classe d'une façon ou d'une autre. Quand il y a un bruit ambiant je tape du talon sur l'estrade (bon il faut avoir des talons et une estrade! Sinon on pousse une petite gueulante) pour gagner le silence de tous et j'annonce que je vais écrire au tableau le nom des bavards/perturbateurs. Je procède ainsi: quand leur nom est simplement écrit, c'est un avertissement, quand je mets un bâton à côté de leur nom, c'est punition pour le lendemain, un 2e c'est mot dans le carnet en plus, un 3e "mise en garde" ou colle (ça dépend du système de l'établissement et du carnet). Quand j'annonce ça, je leur dis bien que je n'interromps plus le cours pour les rappeler à l'ordre. En général, ça les calme déjà de voir leur nom écrit en rouge au tableau et ils n'ont pas l'excuse d'oublié un rappel à l'ordre oral. Ca permet aussi de ne pas s'interrompre sans cesse dans le cours. Du coup j'écris les noms / les bâtons tout en faisant mon cours. Pour l'instant la technique a été assez efficace. Mais comme toutes techniques il faut s'y tenir.

Fantômette a écrit:Ce que je fais parfois: je trace une grande case en rouge au tableau dans laquelle j'inscris le nom des élèves qui dérangent la classe d'une façon ou d'une autre.

Alors ça, je l'ai fait avec ma 6e pénible.
Ils s'interpelaient entre eux : "Eh ! Gugusse, t'as ton prénom au tableau !
- Gugusse président !"
J'ai eu du mal à suivre, ai dû mettre 4 ou 5 retenues...

:colere:

(Je tiens à dire qu'avec d'autres classes, ça avait marché, que c'est un bon système...Seulement, voilà, quoi...)

Oui, si ça dégénère en compétition malsaine, ça craint! C'est aussi bien de faire mettre les carnets sur la table en début d'heure et de les prendre quand on en a besoin.

Lornet a écrit:

Fantômette a écrit:Ce que je fais parfois: je trace une grande case en rouge au tableau dans laquelle j'inscris le nom des élèves qui dérangent la classe d'une façon ou d'une autre.

Alors ça, je l'ai fait avec ma 6e pénible.
Ils s'interpelaient entre eux : "Eh ! Gugusse, t'as ton prénom au tableau !
- Gugusse président !"
J'ai eu du mal à suivre, ai dû mettre 4 ou 5 retenues...

:colere:

(Je tiens à dire qu'avec d'autres classes, ça avait marché, que c'est un bon système...Seulement, voilà, quoi...)

C'est peut-être ça qui change depuis quelques années: les réactions très différentes qu'on peut avoir d'une classe à l'autre, même dans le même établissement, par rapport à telle ou telle façon de faire. Peut-être parce que les élèves ont de moins en moins un rapport collectif au prof et de plus en plus individuel et affectif (ce qui n'empêche pas les phénomènes de groupe par ailleurs).

Quand mes cinquièmes sont trop énervés j'en mets au coin ou je leur fais faire des lignes d'écriture en cours. Ils s'arrêtent quand ils se sont calmés.

Le coin !! Oui j'ai déjà entendu ça ! Je n'ai jamais pratiqué mais...il parait que ça calme !!!