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- JohnMédiateur
"Le gâchis de la mastérisation" par Véronique Soulé, Libération, 21/01/2011
Tout le monde, ou presque, en était déjà convaincu : la réforme de la formation des enseignants, appelée «mastérisation» parce qu'elle impose d'avoir un master pour devenir prof, a été bâclée, précipitée, en un mot ratée. C'est désormais reconnu officiellement. Présentant ses voeux mercredi, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il fallait remettre en chantier «des éléments de la formation».
Mais les syndicats veulent plus : une renégociation de la réforme, dont l'intérêt majeur pour le gouvernement était qu'elle permettait d'économiser 16 000 postes - grâce à la suppression de l'année, payée, de formation en alternance juste après la réussite au concours. Beaucoup redoutent que ce ne soit qu'un geste sans conséquences, à trois jours d'une journée de mobilisation, et que la «mastérisation» continue ses ravages - des débutants mal formés et découragés, une baisse accélérée de vocations, une image du métier de plus en plus dégradée…
La réforme, appliquée à la rentrée, était devenue difficilement défendable. Un rapport officiel, diffusé en janvier, reconnaissait les «difficultés» rencontrées dès octobre par les profs débutants, parachutés devant des classes sans formation - stress, fatigue pouvant aller jusqu'à l'arrêt-maladie, voire à la démission.
Dans le secondaire, ils ont davantage souffert que dans le primaire où ils ont été en duo avec un autre enseignant jusqu'à la Toussaint. Ils devaient être aidés par des «tuteurs» expérimentés. Mais beaucoup se sont retrouvés avec des tuteurs d'une autre discipline ou dans un établissement à des dizaines de kilomètres. Il leur a fallu rencontrer, paniqués, des parents, remplir des bulletins sans savoir comment faire, et en plus de leurs cours, suivre, fatigués, des journées de formation.
Les nouveaux masters «Métiers de l'enseignement» ne sont guère plus concluants. Comme la réforme était soi-disant urgente, les universités ont dû les mettre en place à la hâte. En deuxième année de master, dès septembre et octobre, les étudiants se retrouvent à devoir passer les premières épreuves des concours. S'ils sont recalés, dans certains masters - ils sont différents selon les universités -, ils doivent continuer à suivre des cours qui les préparent à la seconde partie du concours… qu'ils ne passeront pas, n'étant pas admissibles. Simultanément, tous doivent préparer un mémoire de master, ce qui est lourd pour les admissibles. Sans compter les stages pour découvrir le métier. Mercredi, Alain Boissinot, le recteur de l'académie de Versailles reconnaissait qu'il «faudrait encore du temps» avant que ces formations soient au point. En attendant, des jeunes profs, pleins d'enthousiasme, déchantent. Et en maths et en lettres, on commence à manquer de candidats pour les postes à pourvoir.
Url de référence :
http://www.liberation.fr/societe/01012315044-le-gachis-de-la-masterisation
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- Invité19Esprit sacré
est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
- FourseasonsGrand sage
Oiseau phenix a écrit:est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
Euh non... juste des modifications superficielles pour tenter de masquer les vrais problèmes et calmer le jeu... car elle remplie son objectif : permettre d'économiser des postes ! Objectif atteint ! Mesure efficace !
- JeanNiveau 8
John a écrit:
"Le gâchis de la mastérisation" par Véronique Soulé, Libération, 21/01/2011
Tout le monde, ou presque, en était déjà convaincu : la réforme de la formation des enseignants, appelée «mastérisation» parce qu'elle impose d'avoir un master pour devenir prof, a été bâclée, précipitée, en un mot ratée. C'est désormais reconnu officiellement. Présentant ses voeux mercredi, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il fallait remettre en chantier «des éléments de la formation».
Mais les syndicats veulent plus : une renégociation de la réforme, dont l'intérêt majeur pour le gouvernement était qu'elle permettait d'économiser 16 000 postes - grâce à la suppression de l'année, payée, de formation en alternance juste après la réussite au concours. Beaucoup redoutent que ce ne soit qu'un geste sans conséquences, à trois jours d'une journée de mobilisation, et que la «mastérisation» continue ses ravages - des débutants mal formés et découragés, une baisse accélérée de vocations, une image du métier de plus en plus dégradée…
La réforme, appliquée à la rentrée, était devenue difficilement défendable. Un rapport officiel, diffusé en janvier, reconnaissait les «difficultés» rencontrées dès octobre par les profs débutants, parachutés devant des classes sans formation - stress, fatigue pouvant aller jusqu'à l'arrêt-maladie, voire à la démission.
Dans le secondaire, ils ont davantage souffert que dans le primaire où ils ont été en duo avec un autre enseignant jusqu'à la Toussaint. Ils devaient être aidés par des «tuteurs» expérimentés. Mais beaucoup se sont retrouvés avec des tuteurs d'une autre discipline ou dans un établissement à des dizaines de kilomètres. Il leur a fallu rencontrer, paniqués, des parents, remplir des bulletins sans savoir comment faire, et en plus de leurs cours, suivre, fatigués, des journées de formation.
Les nouveaux masters «Métiers de l'enseignement» ne sont guère plus concluants. Comme la réforme était soi-disant urgente, les universités ont dû les mettre en place à la hâte. En deuxième année de master, dès septembre et octobre, les étudiants se retrouvent à devoir passer les premières épreuves des concours. S'ils sont recalés, dans certains masters - ils sont différents selon les universités -, ils doivent continuer à suivre des cours qui les préparent à la seconde partie du concours… qu'ils ne passeront pas, n'étant pas admissibles. Simultanément, tous doivent préparer un mémoire de master, ce qui est lourd pour les admissibles. Sans compter les stages pour découvrir le métier. Mercredi, Alain Boissinot, le recteur de l'académie de Versailles reconnaissait qu'il «faudrait encore du temps» avant que ces formations soient au point. En attendant, des jeunes profs, pleins d'enthousiasme, déchantent. Et en maths et en lettres, on commence à manquer de candidats pour les postes à pourvoir.
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Ah! Monsieur Boissinot ! "Il faudra encore du temps", dit-il?
- "Encore du temps"? Et pour faire quoi? Pour achever le massacre dénoncé par Sophie Coignard ?
- liliderNiveau 1
Oiseau phenix a écrit:est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
Des milliers d'étudiants se sont inscrits dans ces masters, impossible de leur dire aujourd'hui : "ben non en fait ton master ne sert à rien!". D'autant que pour beaucoup c'est un sacrifice de suivre ce master car il ont du arrêter leurs activités salariées pour suivre les cours à la fac!
- LeclochardEmpereur
lilider a écrit:Oiseau phenix a écrit:est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
Des milliers d'étudiants se sont inscrits dans ces masters, impossible de leur dire aujourd'hui : "ben non en fait ton master ne sert à rien!". D'autant que pour beaucoup c'est un sacrifice de suivre ce master car il ont du arrêter leurs activités salariées pour suivre les cours à la fac!
Mais c'est pour le bien des élèves :d'après certains syndicats (SNES), les profs avaient besoin d'être recrutés à bac +4 !
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Karine B.Guide spirituel
Leclochard a écrit:lilider a écrit:Oiseau phenix a écrit:est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
Des milliers d'étudiants se sont inscrits dans ces masters, impossible de leur dire aujourd'hui : "ben non en fait ton master ne sert à rien!". D'autant que pour beaucoup c'est un sacrifice de suivre ce master car il ont du arrêter leurs activités salariées pour suivre les cours à la fac!
Mais c'est pour le bien des élèves :d'après certains syndicats (SNES), les profs avaient besoin d'être recrutés à bac +4 !
Ben oui (le SNALC aussi d'ailleurs) : ça ne choque pas qu'on recrute un prof des écoles de meternelle à bac + 3 et un prof de collège et lycée à bac += 3 aussi ?
Sans compter que c'est le niveau de recrutement (au moment du concours) qui détermine le niveau de salaire
La réforme de la formation qui a lieu actuellement pourrait avoir lieu avec un bac += 3 ou même après le bac, puisque c'est une question de budget
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
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- DaphnéDemi-dieu
Oui le SNALC a été favorable à l'élévation du niveau de recrutement.
Par contre la mise en place sur les terrain est catastrophique, on est bien d'accord là-dessus.
Mais ce sont deux choses différentes.
Par contre la mise en place sur les terrain est catastrophique, on est bien d'accord là-dessus.
Mais ce sont deux choses différentes.
- Karine B.Guide spirituel
Daphné a écrit:Oui le SNALC a été favorable à l'élévation du niveau de recrutement.
Par contre la mise en place sur les terrain est catastrophique, on est bien d'accord là-dessus.
Mais ce sont deux choses différentes.
on est bien d'accord (et cette mise sur le terrain catastrophique aurait pu se faire après la licence (on avait déjà doublé la durée du stage en passant de 4 h à 8 h))
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- olivier-np30Habitué du forum
John a écrit:
"Le gâchis de la mastérisation" par Véronique Soulé, Libération, 21/01/2011
Et en maths et en lettres, on commence à manquer de candidats pour les postes à pourvoir.
Url de référence :
http://www.liberation.fr/societe/01012315044-le-gachis-de-la-masterisation
En maths il y a plein de masters attractifs qui donnent par la suite envie de faire autre chose.
L'idée du master enseignement semblait bonne mais les risques étaient connus :lol:
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- LeclochardEmpereur
Karine B. a écrit:Leclochard a écrit:lilider a écrit:Oiseau phenix a écrit:est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
Des milliers d'étudiants se sont inscrits dans ces masters, impossible de leur dire aujourd'hui : "ben non en fait ton master ne sert à rien!". D'autant que pour beaucoup c'est un sacrifice de suivre ce master car il ont du arrêter leurs activités salariées pour suivre les cours à la fac!
Mais c'est pour le bien des élèves :d'après certains syndicats (SNES), les profs avaient besoin d'être recrutés à bac +4 !
Ben oui (le SNALC aussi d'ailleurs) : ça ne choque pas qu'on recrute un prof des écoles de meternelle à bac + 3 et un prof de collège et lycée à bac += 3 aussi ?
Qu'est-ce que tu sous-entends ? ça me rappelle ce qu'avait dit un certain Xavier Darcos... Pour moi, c'est le niveau de difficulté du concours qui fait la qualité des enseignants ainsi que la formation et pas le nombre d'études. D'ailleurs, il y a tout à parier que les nouveaux collègues ne seront pas meilleurs que nous. Et puis pour dire les chose trivialement, une année de plus permet-elle de mieux instruire Kevin et Boumédienne sur la règle d'accord du COD ? J'en doute.
Sans compter que c'est le niveau de recrutement (au moment du concours) qui détermine le niveau de salaire
Pas complètement juste ton argument. Le vrai problème des traitements à l'éducation nationale, on le sait, vient d'abord de la quasi absence de primes.
La réforme de la formation qui a lieu actuellement pourrait avoir lieu avec un bac += 3 ou même après le bac, puisque c'est une question de budget
Peut-être. Je crois aussi qu'il était devenu intenable de voir des enseignants débuter à 1300 euros avec la hausse du smic. Avec la réforme, le gouvernement a fait un coup de com: "regardez, on augmente les profs. Ils n'ont plus de raison de se plaindre" .
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- JPhMMDemi-dieu
Ce n'était pas l'idée d'origine.olivier-np30 a écrit:John a écrit:
"Le gâchis de la mastérisation" par Véronique Soulé, Libération, 21/01/2011
Et en maths et en lettres, on commence à manquer de candidats pour les postes à pourvoir.
Url de référence :
http://www.liberation.fr/societe/01012315044-le-gachis-de-la-masterisation
En maths il y a plein de masters attractifs qui donnent par la suite envie de faire autre chose.
L'idée du master enseignement semblait bonne mais les risques étaient connus :lol:
Initialement, dans l'esprit de la réforme, avec le Master SuperPowerPlus, tu pouvais préparer le concours, mais en cas d'échec tu pouvais aussi travailler dans le privé, ou continuer sur un Doctorat.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Karine B.Guide spirituel
Leclochard a écrit:Karine B. a écrit:Leclochard a écrit:lilider a écrit:Oiseau phenix a écrit:est ce qu'on peut vraiment espérer un retour en arrière?
Des milliers d'étudiants se sont inscrits dans ces masters, impossible de leur dire aujourd'hui : "ben non en fait ton master ne sert à rien!". D'autant que pour beaucoup c'est un sacrifice de suivre ce master car il ont du arrêter leurs activités salariées pour suivre les cours à la fac!
Mais c'est pour le bien des élèves :d'après certains syndicats (SNES), les profs avaient besoin d'être recrutés à bac +4 !
Ben oui (le SNALC aussi d'ailleurs) : ça ne choque pas qu'on recrute un prof des écoles de meternelle à bac + 3 et un prof de collège et lycée à bac += 3 aussi ?
Qu'est-ce que tu sous-entends ? ça me rappelle ce qu'avait dit un certain Xavier Darcos... Pour moi, c'est le niveau de difficulté du concours qui fait la qualité des enseignants ainsi que la formation et pas le nombre d'études. D'ailleurs, il y a tout à parier que les nouveaux collègues ne seront pas meilleurs que nous. Et puis pour dire les chose trivialement, une année de plus permet-elle de mieux instruire Kevin et Boumédienne sur la règle d'accord du COD ? J'en doute.
Sans compter que c'est le niveau de recrutement (au moment du concours) qui détermine le niveau de salaire
Pas complètement juste ton argument. Le vrai problème des traitements à l'éducation nationale, on le sait, vient d'abord de la quasi absence de primes.
La réforme de la formation qui a lieu actuellement pourrait avoir lieu avec un bac += 3 ou même après le bac, puisque c'est une question de budget
Peut-être. Je crois aussi qu'il était devenu intenable de voir des enseignants débuter à 1300 euros avec la hausse du smic. Avec la réforme, le gouvernement a fait un coup de com: "regardez, on augmente les profs. Ils n'ont plus de raison de se plaindre" .
Ce que je sous-entends ? Que malgré mon bac + 3, je suis démunie par rapport aux nouveaux programmes de 2nde où je dois faire étudier des pans entiers que je ne maîtrise pas d'un point de vue disciplinaire, alors qu'un prof de maternelle ou de primaire aura davantage besoin de compétences professionnelles pour expliquer la division ou autres joyeusetés que je serais incapable d'expliquer.
Quant aux primes, laisse moi rire : si c'est avoir des primes ponctuelles types celles accordées aux recteurs et CDE pour leur servilité, et ensuite une retraite de misère, ça ne m'intéresse pas, je veux une revalorisation indiciaire sur l'ensemble de ma carrière
Quant à leur comm, c'est raté, on n'a encore jamais autant parlé du malaise des jeunes enseignants (encore cette semaine j'ai eu France 3 NPdeC, Arte et M6 66 minutes qui voulaient que je leur donne des coordonnées de stagiaires)
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- AbraxasDoyen
La plus mauvaise des khubes de khâgne de mon bahut (moyenne : entre 7 et 8) est allé passer, sans préparation, les exams de Licence. Elle a eu des notes tellement mirifiques qu'elle n'en est pas revenue elle-même — ou plutôt, elle en est revenue avec une idée très précise de ce qu'est aujourd'hui le niveau des facs.
Elle n'a aucune chance aux concours, et compte se faire prof. Eh ben…
Alors, la mastérisation, ce n'est franchement qu'une étape. Ce qu'il faudrait, c'est une formation rigoureuse depuis la première année. Peut-être que l"idée de Pécresse de "prépas intégrées" n'est pas si mauvaise.
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
Elle n'a aucune chance aux concours, et compte se faire prof. Eh ben…
Alors, la mastérisation, ce n'est franchement qu'une étape. Ce qu'il faudrait, c'est une formation rigoureuse depuis la première année. Peut-être que l"idée de Pécresse de "prépas intégrées" n'est pas si mauvaise.
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
- RuthvenGuide spirituel
Abraxas a écrit:
Peut-être que l"idée de Pécresse de "prépas intégrées" n'est pas si mauvaise.
Mais qui va enseigner dans ces prépas intégrées ? (question très intéressée)
[En ce qui me concerne, je suis totalement convaincu par ce système (ou équivalent comme la licence humanités de Nanterre) ; c'est le seul moyen de donner des habitudes de travail aux étudiants].
- DaphnéDemi-dieu
Abraxas a écrit:La plus mauvaise des khubes de khâgne de mon bahut (moyenne : entre 7 et 8) est allé passer, sans préparation, les exams de Licence. Elle a eu des notes tellement mirifiques qu'elle n'en est pas revenue elle-même — ou plutôt, elle en est revenue avec une idée très précise de ce qu'est aujourd'hui le niveau des facs.
Elle n'a aucune chance aux concours, et compte se faire prof. Eh ben…
Alors, la mastérisation, ce n'est franchement qu'une étape. Ce qu'il faudrait, c'est une formation rigoureuse depuis la première année. Peut-être que l"idée de Pécresse de "prépas intégrées" n'est pas si mauvaise.
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
On peut effectivement exiger ça : m'étonnerait que ça passe à Bercy.
On avait demandé une revalorisation nettement plus importante que la ridicule aumône qui a été accordée aux débuts de carrière, aumône à la limite de l'insulte, mais Bercy freine des 4 fers car le problème dans l'EN c'est la masse salariale.
Et pour faire garderie, ça ne les intéresse pas beaucoup.
On a déjà eu du mal à faire obtenir l'augmentation aux agrégés qui en étaient exclus dans un premier temps au motif qu'ils sont mieux payés, ainsi qu'aux bi-admissibles qui avaient purement et simplement été oubliés.
- LeclochardEmpereur
Karine B. a écrit:
Ce que je sous-entends ? Que malgré mon bac + 3, je suis démunie par rapport aux nouveaux programmes de 2nde où je dois faire étudier des pans entiers que je ne maîtrise pas d'un point de vue disciplinaire, alors qu'un prof de maternelle ou de primaire aura davantage besoin de compétences professionnelles pour expliquer la division ou autres joyeusetés que je serais incapable d'expliquer.
C'est une expérience ordinaire. On met ses connaissances à jour régulièrement. Evidemment, c'est pas un concours acquis à 23 ans qui permet pendant 42 ans d'enseigner sans jamais faire une seule recherche. J'imagine que même les agrégés ne savent pas tout et doivent se cultiver pour préparer leurs cours. De ce point de vue, je ne vois pas en quoi une année supplémentaire changerait grand chose. S'il fallait tout savoir pour être prof, on n'enseignerait jamais.
Quant à ta vision des professeurs du primaire, elle est limitée. Il leur faut une culture générale très étendue, ce qui exige un haut niveau d'étude. Je ne vois pas en quoi ils auraient besoin de plus de "compétences professionnelles" que de savoirs que nous.
Quant aux primes, laisse moi rire : si c'est avoir des primes ponctuelles types celles accordées aux recteurs et CDE pour leur servilité, et ensuite une retraite de misère, ça ne m'intéresse pas, je veux une revalorisation indiciaire sur l'ensemble de ma carrière
Je suis bien d'accord: il faudrait une augmentation indiciaire. Ah ! le joli conditionnel. Mais dans combien de temps déjà ? ... En attendant, vivent les heures supp et les primes diverses !
Quant à leur comm, c'est raté, on n'a encore jamais autant parlé du malaise des jeunes enseignants (encore cette semaine j'ai eu France 3 NPdeC, Arte et M6 66 minutes qui voulaient que je leur donne des coordonnées de stagiaires)
Pourtant, c'est bien ce que diront les officiels, lorsqu'on les interrogera sur le pouvoir d'achat des professeurs. Quant aux autres, ils n'ont qu'à faire des heures supp défiscalisées.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Reine MargotDemi-dieu
Abraxas a écrit:
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
là, je crois qu'on peut se brosser...
- DaphnéDemi-dieu
Leclochard a écrit: Quant aux autres, ils n'ont qu'à faire des heures supp défiscalisées.
C'est bien ce que nous a répondu le représentant de Bercy en audience !
Heures sup chiffrées avec lesquelles il nous a démontré par A + b que le pouvoir d'achat des professeurs avait nettement augmenté ! Et voilà ! CQFD.
Tant que les collègues en feront on aura ce type de discours.
- LeclochardEmpereur
marquisedemerteuil a écrit:Abraxas a écrit:
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
là, je crois qu'on peut se brosser...
C'est pas ce qu'aurait si on faisait 35 heures de présence ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- AuroreEsprit éclairé
Leclochard a écrit:marquisedemerteuil a écrit:Abraxas a écrit:
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
là, je crois qu'on peut se brosser...
C'est pas ce qu'aurait si on faisait 35 heures de présence ?
Châtel est un type plein d'humour... :Lool:
Quant aux 35h, on les aura bien grâce aux FCPE, SGEN et autres SE-UNSA qui ne sont bons qu'à jouer les chevaux de Troie des différents gouvernements, UMP comme PS.
Avec, au mieux, une aumône insignifiante pour faire passer la pilule et faire un coup de com' au passage (voir la "revalo" liée à la "masterisation").
- MélaneNiveau 6
Aurore a écrit:Leclochard a écrit:marquisedemerteuil a écrit:Abraxas a écrit:
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
là, je crois qu'on peut se brosser...
C'est pas ce qu'aurait si on faisait 35 heures de présence ?
Châtel est un type plein d'humour... :Lool:
Quant aux 35h, on les aura bien grâce aux FCPE, SGEN et autres SE-UNSA qui ne sont bons qu'à jouer les chevaux de Troie des différents gouvernements, UMP comme PS.
Avec, au mieux, une aumône insignifiante pour faire passer la pilule et faire un coup de com' au passage (voir la "revalo" liée à la "masterisation").
Sans oublier le nombre de collègues qui sont pour, au motif qu'en échange on leur donnerait un bô burrrrôôô, et une belle augmentation de salaire !!!!!
- FourseasonsGrand sage
Mélane a écrit:Aurore a écrit:Leclochard a écrit:marquisedemerteuil a écrit:Abraxas a écrit:
Et pour y attirer des étudiants réellement capables et intéressés, je suggère aux syndicalistes ici présentes d'exiger le niveau de rémunération des enseignants de Singapour, qui caracole en tête de tous les classements internationaux — entre 3000 et 5000 euros / mois. En dessous, c'est une aumône — en tout cas, ce n'est pas réellement incitatif.
là, je crois qu'on peut se brosser...
C'est pas ce qu'aurait si on faisait 35 heures de présence ?
Châtel est un type plein d'humour... :Lool:
Quant aux 35h, on les aura bien grâce aux FCPE, SGEN et autres SE-UNSA qui ne sont bons qu'à jouer les chevaux de Troie des différents gouvernements, UMP comme PS.
Avec, au mieux, une aumône insignifiante pour faire passer la pilule et faire un coup de com' au passage (voir la "revalo" liée à la "masterisation").
Sans oublier le nombre de collègues qui sont pour, au motif qu'en échange on leur donnerait un bô burrrrôôô, et une belle augmentation de salaire !!!!!
Nan, ils y croient sérieusement ? Économies !
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