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- Palombella RossaNeoprof expérimenté
C'est Robbe-Grillet qui est sorti en français pour les lettres modernes, mais quel sujet exactement ?
Et quel auteur pour les lettres classiques ?
Et quel auteur pour les lettres classiques ?
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Impossible de le trouver !
- thrasybuleDevin
- thrasybuleDevin
je serais interessé par le sujet sorti en lc et en grammaire
- lapetitemuExpert
Les LC ne passent la dissertation que demain. Les grammairiens, je ne sais pas.
- thrasybuleDevin
et en version, quelqu'un sait ce qu'ils ont eu?
- JohnMédiateur
Eux aussi aimeraient les connaître !thrasybule a écrit:je serais interessé par le sujet sorti en lc et en grammaire
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- thrasybuleDevin
Fiche toi de moiJohn a écrit:Eux aussi aimeraient les connaître !thrasybule a écrit:je serais interessé par le sujet sorti en lc et en grammaire
Quand je l'avais passé, on commençait par la dissert,c'est pour ça..
- JohnMédiateur
Remarque, j'ai un doute : il me semblait aussi que c'était la dissertation en premier pour tout le monde (?)
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- thrasybuleDevin
je crois que depuis quelques années, les lc finissent par la dissert...ils doivent être bien lobotomisés d'ailleurs après les quatre épreuves de langues anciennes....à confirmer
- thrasybuleDevin
après vérification sur le site des rapports de jury, l'épreuve de dissert est la dernière depuis la session 2008
- lapetitemuExpert
C'est vrai que ça doit être trash de se prendre 7h de dissertation après deux thèmes et deux versions.
Je connais juste le sujet du thème latin : c'était un extrait de Proust, "Du côté de chez Swann"...
Je connais juste le sujet du thème latin : c'était un extrait de Proust, "Du côté de chez Swann"...
- thrasybuleDevin
Proust en thème latin: l'horreur! Je vois bien le passage sur "faire catleya" à traduire!!lapetitemu a écrit:C'est vrai que ça doit être trash de se prendre 7h de dissertation après deux thèmes et deux versions.
Je connais juste le sujet du thème latin : c'était un extrait de Proust, "Du côté de chez Swann"...
- derouteÉrudit
Et en thème grec Francis Ponge il me semble
- thrasybuleDevin
Tu rigoles?deroute a écrit:Et en thème grec Francis Ponge il me semble
- derouteÉrudit
Non non j'en suis presque sure. Sympathique hein?
- thrasybuleDevin
Vous imagine ça en thème grec?
Comme dans l'éponge il y a dans l'orange une aspiration à reprendre contenance après avoir subi l'épreuve de l'expression. Mais où l'éponge réussit toujours, l'orange jamais: car ses cellules ont éclaté, ses tissus se sont déchirés. Tandis que l'écorce seule se rétablit mollement dans sa forme grâce à son élasticité, un liquide d'ambre s'est répandu, accompagné de rafraîchissement, de parfums suaves, certes, -- mais souvent aussi de la conscience amère d'une expulsion prématurée de pépins.
Faut-il prendre parti entre ces deux manières de mal supporter l'oppression? -- L'éponge n'est que muscle et se remplit de vent, d'eau propre ou d'eau sale selon: cette gymnastique est ignoble. L'orange a meilleurs goût, mais elle est trop passive, -- et ce sacrifice odorant. . . c'est faire à l'oppresseur trop bon compte vraiment.
Mais ce n'est pas assez avoir dit de l'orange que d'avoir rappelé sa façon particulière de parfumer l'air et de réjouir son bourreau. Il faut mettre l'accent sur la coloration glorieuse du liquide qui en résulte et qui, mieux que le jus de citron, oblige le larynx à s'ouvrir largement pour la prononciation du mot comme pour l'ingestion du liquide, sans aucune moue appréhensive de l'avant-bouche dont il ne fait pas hérisser les papilles.
Et l'on demeure au reste sans paroles pour avouer l'admiration que suscite l'enveloppe du tendre, fragile et rose ballon ovale dans cet épais tampon-buvard humide dont l'épiderme extrêmement mince mais très pigmenté, acerbement sapide, est juste assez rugueux pour accrocher dignement la lumière sur la parfaite forme du fruit.
Mais à la fin d'une trop courte étude, menée aussi rondement que possible, -- il faut en venir au pépin. Ce grain, de la forme d'un minuscule citron, offre à l'extérieur la couleur du bois blanc de citronnier, à l'intérieur un vert de pois ou de germe tendre. C'est en lui que se retrouvent, après l'explosion sensationnelle de la lanterne vénitienne de saveurs, couleurs, et parfums que constitue le ballon fruité lui-même, -- la dureté relative et la verdeur (non d'ailleurs entièrement insipide) du bois, de la branche, de la feuille: somme toute petite quoique avec certitude la raison d'être du fruit
Comme dans l'éponge il y a dans l'orange une aspiration à reprendre contenance après avoir subi l'épreuve de l'expression. Mais où l'éponge réussit toujours, l'orange jamais: car ses cellules ont éclaté, ses tissus se sont déchirés. Tandis que l'écorce seule se rétablit mollement dans sa forme grâce à son élasticité, un liquide d'ambre s'est répandu, accompagné de rafraîchissement, de parfums suaves, certes, -- mais souvent aussi de la conscience amère d'une expulsion prématurée de pépins.
Faut-il prendre parti entre ces deux manières de mal supporter l'oppression? -- L'éponge n'est que muscle et se remplit de vent, d'eau propre ou d'eau sale selon: cette gymnastique est ignoble. L'orange a meilleurs goût, mais elle est trop passive, -- et ce sacrifice odorant. . . c'est faire à l'oppresseur trop bon compte vraiment.
Mais ce n'est pas assez avoir dit de l'orange que d'avoir rappelé sa façon particulière de parfumer l'air et de réjouir son bourreau. Il faut mettre l'accent sur la coloration glorieuse du liquide qui en résulte et qui, mieux que le jus de citron, oblige le larynx à s'ouvrir largement pour la prononciation du mot comme pour l'ingestion du liquide, sans aucune moue appréhensive de l'avant-bouche dont il ne fait pas hérisser les papilles.
Et l'on demeure au reste sans paroles pour avouer l'admiration que suscite l'enveloppe du tendre, fragile et rose ballon ovale dans cet épais tampon-buvard humide dont l'épiderme extrêmement mince mais très pigmenté, acerbement sapide, est juste assez rugueux pour accrocher dignement la lumière sur la parfaite forme du fruit.
Mais à la fin d'une trop courte étude, menée aussi rondement que possible, -- il faut en venir au pépin. Ce grain, de la forme d'un minuscule citron, offre à l'extérieur la couleur du bois blanc de citronnier, à l'intérieur un vert de pois ou de germe tendre. C'est en lui que se retrouvent, après l'explosion sensationnelle de la lanterne vénitienne de saveurs, couleurs, et parfums que constitue le ballon fruité lui-même, -- la dureté relative et la verdeur (non d'ailleurs entièrement insipide) du bois, de la branche, de la feuille: somme toute petite quoique avec certitude la raison d'être du fruit
- lapetitemuExpert
Entre autres, dans le thème latin, il y avait à traduire l'expression "quant-à-soi" :shock:
- Lizzy.BNiveau 5
Alors en lettres classiques :
- thème latin : Proust, Du Côté de chez Swann
Si en voyage il rencontrait une famille qu'il eût été plus élégant de ne pas chercher à connaître, mais dans laquelle une femme se présentait à ses yeux parée d'un charme qu'il n'avait pas encore connu, rester dans son "quant à soi" et tromper le désir qu'elle avait fait naître, substituer un plaisir différent au plaisir qu'il eût pu connaître avec elle, en écrivant à une ancienne maîtresse de venir le rejoindre, lui eût semblé une aussi lâche abdication devant la vie, un aussi stupide renoncement à un bonheur nouveau que si au lieu de visiter le pays, il s'était confiné dans sa chambre en regardant des vues de Paris. Il ne s'enfermait pas dans l'édifice de ses relations, mais en avait fait, pour pouvoir le reconstruire à pied d'oeuvre sur de nouveaux fais partout où une femme lui avait plu, une de ces tentes démontables comme les explorateurs en emportent avec eux. Pour ce qui n'en était pas transportable ou échangeable contre un plaisir nouveau, il l'eût donné pour rien, si enviable que cela parût à d'autres. Que de fois son crédit auprès d'une duchesse, fait du désir accumulé depuis des années que celle-ci avait eu de lui être agréable sans en avoir trouvé l'occasion, il s'en était défait d'un seul coup en réclamant d'elle par une indiscrète dépêche une recommandation télégraphique qui le mît en relation, sur l'heure, avec un de ses intendants dont il avait remarqué la fille à la campagne, comme ferait un affamé qui troquerait un diamant contre un morceau de pain.
- thème grec : F. Ponge, Le parti pris des choses, " introduction au galet"
Je ne vois pas pourquoi je ne commencerais pas, arbitrairement, par montrer qu’à propos des choses les plus simples il est possible de faire des discours infinis entièrement composés de déclarations inédites, enfin qu’à propos de n’importe quoi non seulement tout n’est pas dit, mais à peu près tout reste à dire.
Il est tout de même à plusieurs points de vue insupportable de penser dans quel infime manège depuis des siècles tournent les paroles, l’esprit, enfin la réalité de l’homme. Il suffit pour s’en rendre compte de fixer son attention sur le premier objet venu : on s’apercevra aussitôt que personne ne l’a jamais observée, et qu’à son propos les choses les plus élémentaires restent à dire. Et j’entends bien que sans doute pour l’homme il ne s’agit pas essentiellement d’observer et de décrire des objets, mais enfin cela est un signe, et des plus nets. À quoi donc s’occupe-t-on ? Certes à tout, sauf à changer d’atmosphère intellectuelle, à sortir des poussiéreux salons où s’ennuie à mourir tout ce qu’il y a de vivant dans l’esprit, à progresser - enfin ! - non seulement par les pensées, mais par les facultés, les sentiments, les sensations, et sommes toute à accroître la quantité de ses qualités. Car des millions de sentiments, par exemple, aussi différents du petit catalogue de ceux qu’éprouvent actuellement les hommes les plus sensibles, sont à connaître, sont à éprouver. Mais non ! l’homme se contentera longtemps encore d’être « fier » ou « humble », « sincère » ou « hypocrite », « gai » ou « triste », « malade » ou « bien portant », « bon » ou « méchant », « propre » ou « sale », « durable » ou « éphémère », etc., avec toutes les combinaisons possibles de ces pitoyables qualités.
- version latine : extrait d'une lettre de Sénèque à Lucilius
[1] Erras, mi Lucili, si existimas nostri saeculi esse vitium luxuriam et neglegentiam boni moris et alia quae obiecit suis quisque temporibus: hominum sunt ista, non temporum. Nulla aetas vacavit a culpa; et si aestimare licentiam cuiusque saeculi incipias, pudet dicere, numquam apertius quam coram Catone peccatum est. [2] Credat aliquis pecuniam esse versatam in eo iudicio in quo reus erat P. Clodius ob id adulterium quod cum Caesaris uxore in operto commiserat, violatis religionibus eius sacrificii quod 'pro populo' fieri dicitur, sic summotis extra consaeptum omnibus viris ut picturae quoque masculorum animalium contegantur? Atqui dati iudicibus nummi sunt et, quod hac etiamnunc pactione turpius est, stupra insuper matronarum et adulescentulorum nobilium stilari loco exacta sunt. [3] Minus crimine quam absolutione peccatum est: adulterii reus adulteria divisit nec ante fuit de salute securus quam similes sui iudices suos reddidit. Haec in eo iudicio facta sunt in quo, si nihil aliud, Cato testimonium dixerat. Ipsa ponam verba Ciceronis, quia res fidem excedit. [Ciceronis epistvlarum ad Atticum liber primus] [4] 'Accersivit ad se, promisit, intercessit, dedit. Iam vero (o di boni, rem perditam!) etiam noctes certarum mulierum atque adulescentulorum nobilium introductiones nonnullis iudicibus pro mercedis cumulo fuerunt.' [5] Non vacat de pretio queri, plus in accessionibus fuit. 'Vis severi illius uxorem? dabo illam. Vis divitis huius? tibi praestabo concubitum. Adulterium nisi feceris, damna. Illa formonsa quam desideras veniet. Illius tibi noctem promitto nec differo; intra comperendinationem fides promissi mei extabit.' Plus est distribuere adulteria quam facere; hoc vero matribus familiae denuntiare est. [6] Hi iudices Clodiani a senatu petierant praesidium, quod non erat nisi damnaturis necessarium, et inpetraverant; itaque eleganter illis Catulus absoluto reo 'quid vos' inquit 'praesidium a nobis petebatis? an ne nummi vobis eriperentur?' Inter hos tamen iocos inpune tulit ante iudicium adulter, in iudicio leno, qui damnationem peius effugit quam meruit. [7] Quicquam fuisse corruptius illis moribus credis quibus libido non sacris inhiberi, non iudicis poterat, quibus in ea ipsa quaestione quae extra ordinem senatusconsulto exercebatur plus quam quaerebatur admissum est?
- version grecque : Euripide, Érechthée (je n'ai pas retrouvé l'extrait)
Et demain... Dissertation. Bientôt la fin !
***
Pour les modernes :
- composition française : Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman :
"Comme il n'y avait pas, dans nos livres, de "personnages" au sens traditionnel du mot, on en a conclu, un peu hâtivement, qu'on n'y rencontrait pas d'hommes du tout. c'était bien mal les lire. l'homme y est présent à chaque page, à chaque ligne, à chaque mot. même si l'on y trouve beaucoup d'objets, et décrits avec minutie, il y a toujours et d'abord le regard qui les voit, la pensée qui les revoit, la passion qui les déforme."
- littérature comparée :
"Ce qui caractérise ce théâtre, ce n'est pas simplement la "monstration de monstres", mais bien le processus de métamorphose par lequel le héros sort de l'humanité."
(M-C Lesage, "De Sénèque à kane: monstres et cruauté symbolique", dans Le Théâtre et le Mal, Registres 9/10, 2004-2005)
Dans quelle mesure cette réflexion d'un critique contemporain éclaire t-elle les oeuvres du programme: Titus Andronicus, Médée, Viol et Anéantis ?
Il me semble que Crébillon est tombé en grammaire/stylistique, et du Cicéron en latin.
- thème latin : Proust, Du Côté de chez Swann
Si en voyage il rencontrait une famille qu'il eût été plus élégant de ne pas chercher à connaître, mais dans laquelle une femme se présentait à ses yeux parée d'un charme qu'il n'avait pas encore connu, rester dans son "quant à soi" et tromper le désir qu'elle avait fait naître, substituer un plaisir différent au plaisir qu'il eût pu connaître avec elle, en écrivant à une ancienne maîtresse de venir le rejoindre, lui eût semblé une aussi lâche abdication devant la vie, un aussi stupide renoncement à un bonheur nouveau que si au lieu de visiter le pays, il s'était confiné dans sa chambre en regardant des vues de Paris. Il ne s'enfermait pas dans l'édifice de ses relations, mais en avait fait, pour pouvoir le reconstruire à pied d'oeuvre sur de nouveaux fais partout où une femme lui avait plu, une de ces tentes démontables comme les explorateurs en emportent avec eux. Pour ce qui n'en était pas transportable ou échangeable contre un plaisir nouveau, il l'eût donné pour rien, si enviable que cela parût à d'autres. Que de fois son crédit auprès d'une duchesse, fait du désir accumulé depuis des années que celle-ci avait eu de lui être agréable sans en avoir trouvé l'occasion, il s'en était défait d'un seul coup en réclamant d'elle par une indiscrète dépêche une recommandation télégraphique qui le mît en relation, sur l'heure, avec un de ses intendants dont il avait remarqué la fille à la campagne, comme ferait un affamé qui troquerait un diamant contre un morceau de pain.
- thème grec : F. Ponge, Le parti pris des choses, " introduction au galet"
Je ne vois pas pourquoi je ne commencerais pas, arbitrairement, par montrer qu’à propos des choses les plus simples il est possible de faire des discours infinis entièrement composés de déclarations inédites, enfin qu’à propos de n’importe quoi non seulement tout n’est pas dit, mais à peu près tout reste à dire.
Il est tout de même à plusieurs points de vue insupportable de penser dans quel infime manège depuis des siècles tournent les paroles, l’esprit, enfin la réalité de l’homme. Il suffit pour s’en rendre compte de fixer son attention sur le premier objet venu : on s’apercevra aussitôt que personne ne l’a jamais observée, et qu’à son propos les choses les plus élémentaires restent à dire. Et j’entends bien que sans doute pour l’homme il ne s’agit pas essentiellement d’observer et de décrire des objets, mais enfin cela est un signe, et des plus nets. À quoi donc s’occupe-t-on ? Certes à tout, sauf à changer d’atmosphère intellectuelle, à sortir des poussiéreux salons où s’ennuie à mourir tout ce qu’il y a de vivant dans l’esprit, à progresser - enfin ! - non seulement par les pensées, mais par les facultés, les sentiments, les sensations, et sommes toute à accroître la quantité de ses qualités. Car des millions de sentiments, par exemple, aussi différents du petit catalogue de ceux qu’éprouvent actuellement les hommes les plus sensibles, sont à connaître, sont à éprouver. Mais non ! l’homme se contentera longtemps encore d’être « fier » ou « humble », « sincère » ou « hypocrite », « gai » ou « triste », « malade » ou « bien portant », « bon » ou « méchant », « propre » ou « sale », « durable » ou « éphémère », etc., avec toutes les combinaisons possibles de ces pitoyables qualités.
- version latine : extrait d'une lettre de Sénèque à Lucilius
[1] Erras, mi Lucili, si existimas nostri saeculi esse vitium luxuriam et neglegentiam boni moris et alia quae obiecit suis quisque temporibus: hominum sunt ista, non temporum. Nulla aetas vacavit a culpa; et si aestimare licentiam cuiusque saeculi incipias, pudet dicere, numquam apertius quam coram Catone peccatum est. [2] Credat aliquis pecuniam esse versatam in eo iudicio in quo reus erat P. Clodius ob id adulterium quod cum Caesaris uxore in operto commiserat, violatis religionibus eius sacrificii quod 'pro populo' fieri dicitur, sic summotis extra consaeptum omnibus viris ut picturae quoque masculorum animalium contegantur? Atqui dati iudicibus nummi sunt et, quod hac etiamnunc pactione turpius est, stupra insuper matronarum et adulescentulorum nobilium stilari loco exacta sunt. [3] Minus crimine quam absolutione peccatum est: adulterii reus adulteria divisit nec ante fuit de salute securus quam similes sui iudices suos reddidit. Haec in eo iudicio facta sunt in quo, si nihil aliud, Cato testimonium dixerat. Ipsa ponam verba Ciceronis, quia res fidem excedit. [Ciceronis epistvlarum ad Atticum liber primus] [4] 'Accersivit ad se, promisit, intercessit, dedit. Iam vero (o di boni, rem perditam!) etiam noctes certarum mulierum atque adulescentulorum nobilium introductiones nonnullis iudicibus pro mercedis cumulo fuerunt.' [5] Non vacat de pretio queri, plus in accessionibus fuit. 'Vis severi illius uxorem? dabo illam. Vis divitis huius? tibi praestabo concubitum. Adulterium nisi feceris, damna. Illa formonsa quam desideras veniet. Illius tibi noctem promitto nec differo; intra comperendinationem fides promissi mei extabit.' Plus est distribuere adulteria quam facere; hoc vero matribus familiae denuntiare est. [6] Hi iudices Clodiani a senatu petierant praesidium, quod non erat nisi damnaturis necessarium, et inpetraverant; itaque eleganter illis Catulus absoluto reo 'quid vos' inquit 'praesidium a nobis petebatis? an ne nummi vobis eriperentur?' Inter hos tamen iocos inpune tulit ante iudicium adulter, in iudicio leno, qui damnationem peius effugit quam meruit. [7] Quicquam fuisse corruptius illis moribus credis quibus libido non sacris inhiberi, non iudicis poterat, quibus in ea ipsa quaestione quae extra ordinem senatusconsulto exercebatur plus quam quaerebatur admissum est?
- version grecque : Euripide, Érechthée (je n'ai pas retrouvé l'extrait)
Et demain... Dissertation. Bientôt la fin !
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Pour les modernes :
- composition française : Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman :
"Comme il n'y avait pas, dans nos livres, de "personnages" au sens traditionnel du mot, on en a conclu, un peu hâtivement, qu'on n'y rencontrait pas d'hommes du tout. c'était bien mal les lire. l'homme y est présent à chaque page, à chaque ligne, à chaque mot. même si l'on y trouve beaucoup d'objets, et décrits avec minutie, il y a toujours et d'abord le regard qui les voit, la pensée qui les revoit, la passion qui les déforme."
- littérature comparée :
"Ce qui caractérise ce théâtre, ce n'est pas simplement la "monstration de monstres", mais bien le processus de métamorphose par lequel le héros sort de l'humanité."
(M-C Lesage, "De Sénèque à kane: monstres et cruauté symbolique", dans Le Théâtre et le Mal, Registres 9/10, 2004-2005)
Dans quelle mesure cette réflexion d'un critique contemporain éclaire t-elle les oeuvres du programme: Titus Andronicus, Médée, Viol et Anéantis ?
Il me semble que Crébillon est tombé en grammaire/stylistique, et du Cicéron en latin.
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On croise les doigts
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Lizzy.BNiveau 5
lapetitemu a écrit:Entre autres, dans le thème latin, il y avait à traduire l'expression "quant-à-soi" :shock:
Sans oublier la fameuse "tente démontable" qu'on peut emporter partout ! Aaah, coquin de jury !
- thrasybuleDevin
Je relisais justement le passage d'un Amour de Swann ily a deux jours! C'est du costaud! Purée! Enfin c'est un concours...
Le texte de Ponge n'est pas si infaisable que ça mais il y a des passages qui donnetn envie de s'arracher les cheveux
J'ai horreur de traduire Sénèque , j'arrivepas à me faireà son "arena sine calce"
Si quelqu'un trouve lepassage précis d'Euripide, ça serait sympa de le donner!
Courage à tous et à toutes!
Le texte de Ponge n'est pas si infaisable que ça mais il y a des passages qui donnetn envie de s'arracher les cheveux
J'ai horreur de traduire Sénèque , j'arrivepas à me faireà son "arena sine calce"
Si quelqu'un trouve lepassage précis d'Euripide, ça serait sympa de le donner!
Courage à tous et à toutes!
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Merci beaucoup !
Et bon courage à toutes et à tous : on croise les doigts pour vous :flower:
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- Lizzy.BNiveau 5
thrasybule a écrit:Si quelqu'un trouve lepassage précis d'Euripide, ça serait sympa de le donner!
Courage à tous et à toutes!
Quelqu'un l'a trouvé sur Agregenpoche (avec traduction), voici le lien :
http://w3.u-grenoble3.fr/ellug/fonder_une_cite/texte20.html
Apparemment, ce serait un extrait d'une oeuvre perdue d'Euripide ?
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