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- NikitaNiveau 1
Bonjour tout le monde,
Je voulais avoir votre avis sur la possibilité d'étudier quelques textes de S.King en première scientifique ... Je sais que cet auteur n'a pas "bonne" réputation auprès des amateurs (ou pas) de littérature mais je voudrais un peu distraire les élèves tout en étudiant les figures de style notamment et aussi les genres ...
Je sais que cela peut se faire en seconde mais je n'ai trouvé aucun témoignage ou avis sur une étude en première.
Je crains surtout pénaliser mes élèves lors de l'oral du bac s'ils devaient être interroger par un professeur pas très "ouvert" puisque cet auteur n'est pas français et ses écrits non francophones ...
Voilà j'attends vos impressions ( vous avez tout à fait le droit de me dire que je tenterai le diable ... Mais je voudrais montrer que étudier la littérature ne se limite pas aux textes classiques où leur simple évocation déclenche bâillements et agacement ... )
J'avais également en tête des possibilités de sujets d'entraînement avec pour départ des citations de S.King comme " Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi "... ou " La fiction c'est la part de vérité qu'il existe dans chaque mensonge " ... A moins que cela ne soit trop niveau L ...
Merci et à bientôt !
Nikita.
Je voulais avoir votre avis sur la possibilité d'étudier quelques textes de S.King en première scientifique ... Je sais que cet auteur n'a pas "bonne" réputation auprès des amateurs (ou pas) de littérature mais je voudrais un peu distraire les élèves tout en étudiant les figures de style notamment et aussi les genres ...
Je sais que cela peut se faire en seconde mais je n'ai trouvé aucun témoignage ou avis sur une étude en première.
Je crains surtout pénaliser mes élèves lors de l'oral du bac s'ils devaient être interroger par un professeur pas très "ouvert" puisque cet auteur n'est pas français et ses écrits non francophones ...
Voilà j'attends vos impressions ( vous avez tout à fait le droit de me dire que je tenterai le diable ... Mais je voudrais montrer que étudier la littérature ne se limite pas aux textes classiques où leur simple évocation déclenche bâillements et agacement ... )
J'avais également en tête des possibilités de sujets d'entraînement avec pour départ des citations de S.King comme " Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi "... ou " La fiction c'est la part de vérité qu'il existe dans chaque mensonge " ... A moins que cela ne soit trop niveau L ...
Merci et à bientôt !
Nikita.
- papillonbleuEsprit éclairé
Euh... c'est possible de faire des LA sur des textes traduits ?
- marininhaHabitué du forum
Je le garderais pour de la cursive ... Mais je ne suis pas lycée alors je préfère ne pas trop m'avancer ...
- NikitaNiveau 1
Je crois que non, c'est sans doute pour cela que je n'ai trouvé que des témoignages de classes de seconde ...
Je pense que même en textes annexes je ne pourrais pas ...
Je vais garder espoir pour un éventuel travail à partir de citations ...
Je pense que même en textes annexes je ne pourrais pas ...
Je vais garder espoir pour un éventuel travail à partir de citations ...
- totoroMonarque
Moi je ne ferais pas: textes traduits = bof pour une LA de niveau 1e et Stephen King, c'est sympa, mais pas très littéraire (il faudrait savoir si ça résiste à l'analyse d'ailleurs...). En lecture complémentaire pourquoi pas;
Et il faudrait qu'on en sache plus: quelle séquence? quelle problématique? pourquoi SK (en 1e, si c'est juste pour les "divertir", il faut avoir le temps...)?
Et il faudrait qu'on en sache plus: quelle séquence? quelle problématique? pourquoi SK (en 1e, si c'est juste pour les "divertir", il faut avoir le temps...)?
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- NikitaNiveau 1
Je pensais pouvoir le traiter dans l'argumentation ... Je pensais même intégrer un texte de L'exorciste ( mais elle a quoi comme lectures cette prof ? ) pour montrer le traitement de la religion ( ironique ) et la dénonciation des limites de celle-ci ... Je pensais également me servir de texte de SK pour également avoir un traitement de la religion ( notamment dans Le Fléau ... ) .
Je crois qu'il faut que je redescende sur Terre, je vais perdre toute crédibilité !
Je crois qu'il faut que je redescende sur Terre, je vais perdre toute crédibilité !
- Reine MargotDemi-dieu
personnellement je ne le ferais pas non plus, pour les raisons données plus haut: je ne suis pas sûre que ce soit assez riche pour l'exploiter dans une LA, surtout au lycée.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- NikitaNiveau 1
Et pour ce qui est des possibles citations données dans le premier message qui serviraient d'ouverture à un sujet d'invention voire de dissertation ?
- totoroMonarque
Ce n'est pas vraiment un question de crédibilité, il y a des trucs intéressants chez SK (ma lecture du Fléau date un peu), mais pas en LA, pas en 1e. Si vraiment tu juges un extrait intéressant et utile pour l'argumentation, fais le en LC... (tu n'as pas une classe de seconde avec laquelle tu pourrais te faire plaisir?)
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- NikitaNiveau 1
J'avoue, un peu honteuse, que je ne suis que vacataire ... En plein master MEEF cela dit et avec quelques remplacements à son actif ( ne me jetez pas la pierre ... ).
Bref, je suis en stage pro pour 3 mois et j'ai pu avoir une seule classe en vacation parallèlement au dit stage ...
Donc, non, pour une fois je n'ai pas de secondes...
Bref, je suis en stage pro pour 3 mois et j'ai pu avoir une seule classe en vacation parallèlement au dit stage ...
Donc, non, pour une fois je n'ai pas de secondes...
- totoroMonarque
Il n'y a pas de honte à être vacataire!!!
Tu nous demandes un conseil sur un truc qui te semble risqué, on te donne notre avis. A toi de voir ce que tu veux en faire. Les 1ères, tu les a à l'année ou pour les 3 mois de stage?
Tu nous demandes un conseil sur un truc qui te semble risqué, on te donne notre avis. A toi de voir ce que tu veux en faire. Les 1ères, tu les a à l'année ou pour les 3 mois de stage?
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- bellaciaoFidèle du forum
Son livre Ecriture est aussi très intéressant : c'est une réflexion sur l'efficacité dans l'art d'écrire.
- NikitaNiveau 1
Si j'avais eu les L je pense que j'aurais mis en LC sans hésiter des textes d' ECRITURE ...
Je les ai jusqu'à la fin de l'année les S.
Le stage n'a rien à voir avec l'enseignement ( on n'a pas le droit de faire un stage long dans l'enseignement , ça vaut le coup de faire une formation pour être prof ... )
Je les ai jusqu'à la fin de l'année les S.
Le stage n'a rien à voir avec l'enseignement ( on n'a pas le droit de faire un stage long dans l'enseignement , ça vaut le coup de faire une formation pour être prof ... )
- NikitaNiveau 1
Ps : je n'ai normalement pas honte d'être vacataire mais j'ai lu beaucoup de témoignages de vacataires mal vus par les titulaires donc je tâte le terrain avant de m'avancer :lol:
- JohnMédiateur
Mon avis : tu peux donner n'importe quel Stephen King en lecture complémentaire.
En L.A. c'est embêtant, car on ne peut pas dire grand chose sur le style d'une traduction.
En L.A. c'est embêtant, car on ne peut pas dire grand chose sur le style d'une traduction.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Le problème de l'oeuvre en traduction ne me semble pas très grave pour des 1e, puisque l'épreuve de bac n'est pas une étude analytique mais la réponse organisée à une question et que le texte d'un traducteur est un texte. Sans doute est-il quasiment impossible de traduire de la poésie versifiée, parce que le système poétique d'une langue se transpose mal ou pas du tout, mais en prose, je fais lire souvent Dostoïevski, Cervantes, Borges, Auster, Wilde, Levi sans la moindre hésitation. En revanche, il me semble que King est très intéressant à lire sur de longues plages, sur la façon de construire ses livres, sur sa technique d'anticiper les solutions sans que le lecteur sache d'abord quoi faire des détails donnés (dans _ÇA_, par exemple, la tortue apparaît très tôt sur la boîte de cirage que va chercher Georgie, mais ce n'est que 1200 pages plus loin que cet animal trouve tout son sens). Donc des LA d'extraits, je suis quelque peu sceptique. Mais sa vision de l'Amérique, des enfants (enfin des enfants ignobles et pas des petits nenfants tout mignons tout plein !) me semblent mériter mieux que le dédain de quelques cuistres.
NB Sur la remarque de John, "on ne peut pas dire grand-chose sur le style d'une traduction". D'abord, on peut dire quelque chose sur ce style, à condition de bien préciser que c'est le style du traducteur. Ensuite, une lecture analytique ne consiste pas vraiment à faire des remarques sur le style, mais à partir des choix formels pour construire un sens. Le traducteur procédant nécessairement à des choix formels, on peut analyser la traduction sans difficultés. Hésite-t-on d'ailleurs à analyser Chrétien de Troyes ou _la Chanson de Roland_, alors même qu'ils ne sont lus qu'en traduction ? Et Rabelais, ou Ronsard ou Montaigne ?
NB Sur la remarque de John, "on ne peut pas dire grand-chose sur le style d'une traduction". D'abord, on peut dire quelque chose sur ce style, à condition de bien préciser que c'est le style du traducteur. Ensuite, une lecture analytique ne consiste pas vraiment à faire des remarques sur le style, mais à partir des choix formels pour construire un sens. Le traducteur procédant nécessairement à des choix formels, on peut analyser la traduction sans difficultés. Hésite-t-on d'ailleurs à analyser Chrétien de Troyes ou _la Chanson de Roland_, alors même qu'ils ne sont lus qu'en traduction ? Et Rabelais, ou Ronsard ou Montaigne ?
- JohnMédiateur
Cher (chère?) Cripure,
Tu m'as convaincu. Comment ai-je donc pu ne jamais penser à ces arguments pourtant pleins de bon sens ?
Maintenant, il faut que tu envoies ton message à qui de droit :
Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN) - Groupe permanent et spécialisé en lettres
Secrétariat : Marie-Claude Sereau
Tel : 01 55 55 34 54
107, rue de Grenelle, 75007 Paris
ig.lettres@education.gouv.fr
Tu m'as convaincu. Comment ai-je donc pu ne jamais penser à ces arguments pourtant pleins de bon sens ?
Maintenant, il faut que tu envoies ton message à qui de droit :
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Secrétariat : Marie-Claude Sereau
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ysabelDevin
je viens quand même de me faire assassiner par ma très chère IPR parce que j'ai mis des textes traduits à mes 2des (Stoker, Le Fanu etc.) alors je n'ose imaginer King...
bon, jamais je ne l'utiliserais en 1ère...
bon, jamais je ne l'utiliserais en 1ère...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- JohnMédiateur
Ce n'est pas grave : il suffira de citer Cripure.
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- User5899Demi-dieu
Le BO devrait suffire, je pense. Mais je vous conseille quand même de vous méfier des arguments d'autorité :lol: .John a écrit:Ce n'est pas grave : il suffira de citer Cripure.
Bon, autre chose. John, vous pouvez m'expliquer votre ironie s'il vous plait ? Parce que je ne pense quand même pas avoir énoncé quelque chose de très original et que les LA sur des textes traduits ne sont pas précisément rares dans les descriptifs d'EAF. Donc, à vot' bon coeur. Le dernier programme en date ne mentionne aucune interdiction d'étudier des œuvres traduites.
Vous avez peut-être été froissé par ma remarque sur votre phrase finale ? Il se trouve que depuis quelques temps, beaucoup d'élèves commentent des textes en distinguant soigneusement le fond (auquel ils consacrent en général deux parties) et la forme (une partie). Cela devient même une sorte de plan obligé. Or, nous le savons tous, distinguer fond et forme n'a aucun sens. C'est pour ça que votre formulation "faire des remarques sur le style" me semble problématique.
Maintenant, si vous pensez que j'outrepasse mon droit de membre en répondant à notre collègue et qu'en étant un prof déjà ancien, je ne saurais dire que des bêtises, OK, ce n'est pas vraiment un problème : Je me passerai de votre assentiment.
- NikitaNiveau 1
Tiens c'est vrai que le BO n'oblige pas l'étude de textes français ... :shock:
Pourquoi personne ne le fait ? Que ce soit dans ma scolarité ou en parlant avec des professeurs je n'ai jamais entendu quelqu'un faire une étude de traduction en lycée ...
Pourquoi personne ne le fait ? Que ce soit dans ma scolarité ou en parlant avec des professeurs je n'ai jamais entendu quelqu'un faire une étude de traduction en lycée ...
- NikitaNiveau 1
Cripure a écrit:. En revanche, il me semble que King est très intéressant à lire sur de longues plages, sur la façon de construire ses livres, sur sa technique d'anticiper les solutions sans que le lecteur sache d'abord quoi faire des détails donnés (dans _ÇA_, par exemple, la tortue apparaît très tôt sur la boîte de cirage que va chercher Georgie, mais ce n'est que 1200 pages plus loin que cet animal trouve tout son sens). Donc des LA d'extraits, je suis quelque peu sceptique. Mais sa vision de l'Amérique, des enfants (enfin des enfants ignobles et pas des petits nenfants tout mignons tout plein !) me semblent mériter mieux que le dédain de quelques cuistres.
J'ai lu que dans un lycée des élèves de première avec option cinéma ( ouh les chanceux !) avaient étudié en litt/ciné Shinning version livre, version film ... Le rêve ( en tant qu'élève ou que prof, telle est la question ) !
Je suis entièrement d'accord qu'il faudrait des pages et des pages pour rendre compte d'un effet de S.K... Je crois que je vais me résoudre à faire comme d'habitude ... Evoquer quelques possibilités, en discuter à la pause avec les élèves les plus intéressés et fermer la porte en me disant : " si seulement ... "
- JohnMédiateur
Ce qui me froisse, Cripure, c'est qu'il suffit de taper sur google "lecture analytique" et "texte traduit" ou "traduction" pour voir ce qu'il en est :
1) http://media.education.gouv.fr/file/Formation_continue_enseignants/57/1/enseigner_oeuvres_litteraires_en_traduction_109571.pdf
Comprendre les enjeux littéraires d’un texte traduit nécessite une approche méthodique et rigoureuse, distincte de la lecture analytique d’un texte écrit en français. La principale caractéristique de cette démarche consiste à prendre en compte le processus de translation d’une langue, d’une culture, d’une époque à une autre. Ce qui constitue un filtre entre le texte et le lecteur peut devenir, dans un apparent paradoxe, une médiation vers la saisie du sens. Non par le recours à la langue de l’écriture originale, qui n’est envisageable, dans le cadre scolaire, que sur des termes isolés ou de courts extraits, mais par des activités spécifiques, comme la comparaison de différentes traductions. En repérant et en analysant les obstacles linguistiques et culturels auxquels les traducteurs ont été confrontés, en observant les choix qu’ils ont effectués, le lecteur est conduit à interroger le texte et à construire une réflexion critique, c’est-à-dire à effectuer un véritable travail littéraire sur les oeuvres.
Cet ouvrage ne propose que la lecture analytique comparative comme possibilité de lecture analytique d'un texte en langue étrangère (idem ici : http://www4b.ac-lille.fr/~scc/fichiers/p5/utopie_article.pdf)
2) IA-IPR de Nantes - Charte des examinateurs des EAF
2.2 Peut-on interroger sur un texte traduit?
« Nous vous conseillons vivement de ne faire porter les lectures analytiques que sur des textes d’auteurs écrivant en français, tant pour les groupements de textes que pour les oeuvres intégrales. Nous alertons les collègues sur le fait qu’une traduction est déjà une interprétation et que l’analyse des faits de style d’un texte traduit, sauf à comparer entre elles plusieurs traductions d’un même texte , ne saurait conduire les élèves et le professeur qu’à des remarques dont la justesse est souvent sujette à caution.
Il va de soi que les lectures cursives, lesquelles ne comportent pas d’analyse extrêmement précise de faits de style, peuvent avoir pour objet
– et cela est même fortement conseillé – des textes et oeuvres de littérature étrangère. » (extrait du bilan de l’épreuve 2007)
3) IA-IPR de Rouen : http://lettres.ac-rouen.fr/information/iaipr_letrouen/lycee/iaipr_rouen_lyc.pdf
N.B. Pour éviter de mettre les candidats et leurs examinateurs en difficulté, il est préférable de n'étudier en lecture analytique que des oeuvres et des textes de littérature française ou francophone ; les textes étrangers abordés en traduction peuvent faire l'objet d'une lecture cursive pour enrichir le corpus d'une séquence mais ne devraient pas pouvoir être donnés pour la première partie de l'épreuve (lecture analytique d'un texte à partir d'une question).
4) IA-IPR de Toulouse
Les oeuvres en traduction se prêtent mal à l'exercice de lecture analytique, qui demande à s'appuyer sur l'observation précise de la langue. Pour le descriptif des lectures et activités à l'EAF, en fin de classe de première, on évitera absolument de proposer dans le cadre des lectures analytiques des oeuvres ou des extraits traduits, et on les réservera aux lectures complémentaires et cursives. Cependant la question reste intéressante et nous restons attentif à son évolution. Le patrimoine de la littérature antique, l'ouverture des programmes sur les littératures européennes, invitent à aborder des oeuvres traduites. L'on peut certes observer, même en traduction, des macrostructures du texte : composition et structure du passage, mouvement grammatical de la phrase, thématique abordée ou argumentation proposée. Il est possible de construire une lecture beaucoup plus détaillée que la seule lecture cursive. L'exercice est donc exploitable à divers niveaux de classe, du collège au lycée, à condition de l'annoncer clairement. Mais l'étude des faits de langue en rapport avec le sens reste néanmoins limitée, sauf à développer une compétence bilingue. On évitera donc, répétons-le, de l'inscrire comme " lecture analytique " au sens plein du terme, dans une classe d'examen.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lettres/ipr/pages/faq.html#22.4
1) http://media.education.gouv.fr/file/Formation_continue_enseignants/57/1/enseigner_oeuvres_litteraires_en_traduction_109571.pdf
Comprendre les enjeux littéraires d’un texte traduit nécessite une approche méthodique et rigoureuse, distincte de la lecture analytique d’un texte écrit en français. La principale caractéristique de cette démarche consiste à prendre en compte le processus de translation d’une langue, d’une culture, d’une époque à une autre. Ce qui constitue un filtre entre le texte et le lecteur peut devenir, dans un apparent paradoxe, une médiation vers la saisie du sens. Non par le recours à la langue de l’écriture originale, qui n’est envisageable, dans le cadre scolaire, que sur des termes isolés ou de courts extraits, mais par des activités spécifiques, comme la comparaison de différentes traductions. En repérant et en analysant les obstacles linguistiques et culturels auxquels les traducteurs ont été confrontés, en observant les choix qu’ils ont effectués, le lecteur est conduit à interroger le texte et à construire une réflexion critique, c’est-à-dire à effectuer un véritable travail littéraire sur les oeuvres.
Cet ouvrage ne propose que la lecture analytique comparative comme possibilité de lecture analytique d'un texte en langue étrangère (idem ici : http://www4b.ac-lille.fr/~scc/fichiers/p5/utopie_article.pdf)
2) IA-IPR de Nantes - Charte des examinateurs des EAF
2.2 Peut-on interroger sur un texte traduit?
« Nous vous conseillons vivement de ne faire porter les lectures analytiques que sur des textes d’auteurs écrivant en français, tant pour les groupements de textes que pour les oeuvres intégrales. Nous alertons les collègues sur le fait qu’une traduction est déjà une interprétation et que l’analyse des faits de style d’un texte traduit, sauf à comparer entre elles plusieurs traductions d’un même texte , ne saurait conduire les élèves et le professeur qu’à des remarques dont la justesse est souvent sujette à caution.
Il va de soi que les lectures cursives, lesquelles ne comportent pas d’analyse extrêmement précise de faits de style, peuvent avoir pour objet
– et cela est même fortement conseillé – des textes et oeuvres de littérature étrangère. » (extrait du bilan de l’épreuve 2007)
3) IA-IPR de Rouen : http://lettres.ac-rouen.fr/information/iaipr_letrouen/lycee/iaipr_rouen_lyc.pdf
N.B. Pour éviter de mettre les candidats et leurs examinateurs en difficulté, il est préférable de n'étudier en lecture analytique que des oeuvres et des textes de littérature française ou francophone ; les textes étrangers abordés en traduction peuvent faire l'objet d'une lecture cursive pour enrichir le corpus d'une séquence mais ne devraient pas pouvoir être donnés pour la première partie de l'épreuve (lecture analytique d'un texte à partir d'une question).
4) IA-IPR de Toulouse
Les oeuvres en traduction se prêtent mal à l'exercice de lecture analytique, qui demande à s'appuyer sur l'observation précise de la langue. Pour le descriptif des lectures et activités à l'EAF, en fin de classe de première, on évitera absolument de proposer dans le cadre des lectures analytiques des oeuvres ou des extraits traduits, et on les réservera aux lectures complémentaires et cursives. Cependant la question reste intéressante et nous restons attentif à son évolution. Le patrimoine de la littérature antique, l'ouverture des programmes sur les littératures européennes, invitent à aborder des oeuvres traduites. L'on peut certes observer, même en traduction, des macrostructures du texte : composition et structure du passage, mouvement grammatical de la phrase, thématique abordée ou argumentation proposée. Il est possible de construire une lecture beaucoup plus détaillée que la seule lecture cursive. L'exercice est donc exploitable à divers niveaux de classe, du collège au lycée, à condition de l'annoncer clairement. Mais l'étude des faits de langue en rapport avec le sens reste néanmoins limitée, sauf à développer une compétence bilingue. On évitera donc, répétons-le, de l'inscrire comme " lecture analytique " au sens plein du terme, dans une classe d'examen.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lettres/ipr/pages/faq.html#22.4
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- VioletEmpereur
Je ne ferais pas étudier King à mes élèves de lycée.
Ils le liront. Sans nous. Et tant mieux, c'est sympa à lire.
Mais c'est aussi notre rôle de leur faire découvrir la littérature, celle qu'ils n'auraient pas découverte seuls...
Ils le liront. Sans nous. Et tant mieux, c'est sympa à lire.
Mais c'est aussi notre rôle de leur faire découvrir la littérature, celle qu'ils n'auraient pas découverte seuls...
- mav80Niveau 5
Je (ne) suis (que) linguiste, mais j'ajouterais que les traductions peuvent être infidèles au texte dans le détail, même si elles rendent l'ensemble de l'oeuvre. Et qu'elles peuvent être en bon français, mais pleines de contresens. Donc, pour les analyser en détail, il faudrait pouvoir comparer la traduction et l'original.
Un exemple classique : Nerval traduisant le Faust 1 de Goethe : heisse Magister, heisse Doktor gar : le Docteur Gar ! (je suis maître et même Docteur)
Un exemple classique : Nerval traduisant le Faust 1 de Goethe : heisse Magister, heisse Doktor gar : le Docteur Gar ! (je suis maître et même Docteur)
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