remplacement congé maternité : le protocole ??

je remplace une collègue qui est en congé maternité, étant néotitulaire, je n'ai jamais été confrontée à cette situation. MA question s'adresse donc autant aux collègues TZR qu'aux collègues qui ont été remplacées pour une longue durée. A quel rythme contactez vous la collègue que vous remplacez ? pour lui dire où vous en êtes etc... LA dernière fois que j'ai contacté ma collègue, c'était début janvier. Elle m'a indiqué les thèmes de séquences qu'elle avait l'habitude de traiter pour chaque niveau, et n'ayant jamais été en lycée, cela me rassure, je préfère ne pas trop sortir des clous si vous voyez ce que je veux dire. Elle m'a bien dit que si j'avais le moindre problème je ne devais pas hésiter, mais je me dis aussi qu'elle a sûrement envie d'être tranquille. D'un côté, j'ai peur de trop l'embêter, et de l'autre, j'ai peur qu'elle se dise que je ne la tiens pas informée de ma progression etc...

La plupart du temps, celles qui m'ont remplacée m'ont beaucoup contacté au début, pour avoir des précisions, pour poser des questions, pour que je leur donne, ou non (cela dépend des personnes) les premières séquences de leur remplacement. Ensuite, elle me contactait peu. De toute façon, à partir de la naissance du bébé, on a vraiment la tête ailleurs que dans les cours !

Je les recontactais un mois avant de reprendre le travail, afin de préparer ma reprise.

J'appréciais beaucoup que ma dernière remplaçante m'envoie un mail, une fois par vacances, pour faire le point sur ce qu'elle avait fait durant la période. Elle me demandait aussi régulièrement des infos, me posait des questions, me faisait part de ses doutes et de ses interrogations par mail, et j'appréciais ce mode de communication car avec un bébé, il est plus facile de choisir son moment pour répondre à un mail qu'à un coup de téléphone qui tombe très souvent mal (entre le bain, et les multiples tétées....).

J'espère que cela t'aiguillera.

Merci de ta réponse, je vais donc lui faire un point pendant les vacances sur ce que j'ai fait dernièrement. voyons ce que les autres préfèrent !

quand je connaissais bien ma remplaçante (elle était TZR rattachée dans mon établissment et elle a eu l'occasion de me remplacer pour 3 mois d'arrêt et pour une grossesse difficile+congé mat), on se donnait des nouvelles régulièrement par mail.
Sinon, quelques mails/téléphone en début de congé mat pour la transition et un peu avant la reprise, histoire de savoir où elle en était pour préparer ma reprise.

Le point de vue de la TZR : quand tu as la chance d'avoir une personne avec qui cela se passe bien et qui veut bien te répondre sans te traiter comme un sous-fifre ou son boy et bien c'est cool Les échanges se font naturellement au rythme des besoins... Je rejoins les collègues "remplacées", le mail permet bien des échanges sans dérangement, les collègues te répondent comme elles le souhaitent et tu ne te sens pas comme une intruse dans leur quotidien que tu imagines chargé... Chacune y trouve son compte ainsi !!!
Je salue Mélisande qui a la générosité de donner les débuts de séquences, je trouve cela très accueillant ! En 7 ans de remplacement, cela ne m'est jamais arrivé !!! Mais je me propose bien de la faire qd je serai moi même titulaire d'un poste et absente !

merci Lady et les autres. Lors de sa première grossesse, la collègue avait eu le temps de préparer un dossier pour sa remplaçante, mais cette fois elle a dû partir plus tôt que prévu, et donc rien n'était prêt pour moi. Elle m'a envoyé tous les docs de ses séquences en cours, vous trouvez ça si "incroyable" (dans le sens ou c'est rare) ? je dis ça parce que c'est ce que je ferais, il me semble, et je trouve ça normal pour qu'il y ait un semblant de continuité entre elle et moi non ?

quand je te lis Lady apparemment j'ai beaucoup de chance, puisque ma collègue m'a dit que si je le lui demandais elle me dirait au fur et à mesure tous les doc qu'elle fait, dans tous ses niveaux...

Oui, je trouve cela super bienveillant et très agréable de bosser en bînome presque ! Je vois aussi que tu es néotit et du coup je me dis que c'est une chance pour toi de continuer à pouvoir échanger et en quelques sorte à nourrir ta "propre inspiration" ! C'est très précieux !!! Pour parler de ma propre expérience j'ai balayé des remplacements de la 6ème au BTS et au rythme effrayant de 4 à 7 établissements par ans ... Alors évidemment , j'ai connu un peu toutes les situations et les types de remplacements ... J'aurais apprécié au début être guidée... Maintenant, je suis malheureusement très "flexible" et "tout terrain"... Peut être que cela n'encourage pas les collègues aussi à échanger ? Beaucoup se disent aussi que c'est notre boulot de remplacer et donc de faire des cours, la légende tenace comme quoi nous ne faisons pas grand chose, nous les TZR, est encore véhiculée !!! Combien de fois ai-je entendu en salle des profs "ah mais c'est cool, tu bosses pas souvent non ?"... Juste envie de hurler qu'on est tellement mieux qd on est en poste et qu'on peut exercer son boulot à peu près correctement ! Alors Caperucita, tu as doublement de la chance : fait de cet échange avec ta collègue une force et sert en pour profiter de ton remplacement ! N'oublie pas aussi de la laisser respirer lol !! Bonne continuation !

On peut aussi aiguiller la personne qui nous remplace, sans pour autant lui refiler nos cours, tout simplement parce que, refusant de faire les mêmes cours d'une année sur l'autre, je prépare mes séances au fur et à mesure et que je n'ai pas autant d'avance.
J'ai donné à mes 3 remplaçantes plein d'idées sur ce que je voulais faire lors de cette rentrée en janvier, je les ai aiguillées, mais je n'ai rien fourni en matière de cours.

oui voilà Angie, c'est ce que ma collègue a fait, elle m'a donné les thèmes qu'elle comptait traiter, ainsi que quelques documents pouvant 'inscrire dans les séquences en question et ça m'a été très utile, car je ne connais pas aussi bien les manuels de lycée que ceux de collège, et je perds un temps fou à tout parcourir

Le problème pour la plupart d'entre nous, c'est qu'on est arrêtées avant notre congé de maternité. Moi j'ai repoussé de plusieurs semaines mais avant les vacances de Noël, j'ai corrigé plus de 230 copies en une semaine ; je ne me voyais pas non plus préparer les cours pour les personnes qui allaient prendre la relève, sinon j'aurais fini sur les rotules.
Par contre, comme dit plus haut, je préfère les mails au téléphone car on n'est pas toujours disponibles.

*angie* a écrit:Le problème pour la plupart d'entre nous, c'est qu'on est arrêtées avant notre congé de maternité. Moi j'ai repoussé de plusieurs semaines mais avant les vacances de Noël, j'ai corrigé plus de 230 copies en une semaine ; je ne me voyais pas non plus préparer les cours pour les personnes qui allaient prendre la relève, sinon j'aurais fini sur les rotules.
Par contre, comme dit plus haut, je préfère les mails au téléphone car on n'est pas toujours disponibles.

Je te rassure, Caperucita, pas mal en Latin donc ça va plus vite que les copies de Français

Un petit bémol concernant le contact remplacé-remplaçant S'il est évidemment normal de se tenir au courant et de prendre une séquence en cours lors d'un départ ^récipité , aprés le tzr est un prof à part entière et je n'aurais pas trop apprécié qu'on me donne du "clé en main " pour un long congé .C'est vrai aussi que grâce au merveilleux système de points , j'ai parfois été amenée à remplacer des titulaires de poste bien plus jeunes et moins expérimentées que moi.

roxanne a écrit:Un petit bémol concernant le contact remplacé-remplaçant S'il est évidemment normal de se tenir au courant et de prendre une séquence en cours lors d'un départ ^récipité , aprés le tzr est un prof à part entière et je n'aurais pas trop apprécié qu'on me donne du "clé en main " pour un long congé .C'est vrai aussi que grâce au merveilleux système de points , j'ai parfois été amenée à remplacer des titulaires de poste bien plus jeunes et moins expérimentées que moi.

Je suis assez de cet avis : un contact avant le départ (si possible) pour savoir où la collègue en est, et prendre la température. Ensuite, un contact au moment de la reprise pour faire le travail inverse. Entre temps, juste un mail de félicitations au moment de la naissance du p'tit.

Le clef en main est aussi agaçant que les directives péremptoires ou les injonctions " je me réserve tel ou tel cours" pourtant lors de notre prise de
fonction, on est assez grand pour savoir ce qui convient dans une
progression annuelle !
Le TZR est un
professionnel de l'enseignement au combien rodé et parfois bien plus expérimenté que le "remplacé titulaire" mais il me semble qu'il vaut mieux une bienveillance maladroite qu'une suspicion sur nos capacités
Après, j'apprécie, pour ma part, toujours les échanges et les condrontations de point de vue, le contact remplaçant-remplacé permet parfois de belles rencontres et des innovations pédagogiques intéressantes, c'est un peu comme dans la vie : faut être souple et confiant face à l'autre !!!
Si toutes les situations sont possibles et parfois comiques, il faut qd même admettre que les relations entre collègues se passent plutôt bien et heureusement vu le type de classe qu'on peut parfois récupéré !!!

Je suis TZR, voilà comment ça se passe pour moi quand j'arrive à contacter le collègue que je remplace : on se met d'accord sur les points du programmes que je vais traiter durant le remplacement, de façon à ne pas bousculer la progression annuelle du collègue, je recontacte le collègue une ou deux semaines avant son retour pour lui faire un petit bilan du remplacement, et c'est tout.
J'estime qu'on a déjà assez de choses à faire et lui et moi pour ne pas passer des heures au téléphone alors que tout peut être réglé rapidement si les deux profs savent où ils vont.
Et comme j'ai horreur du téléphone, je privilégie aussi le contact par mail.

Je suis remplacée par une jeune fille qui n'a aucune expérience et n'est pas prof.
Je l'aide autant que je peux: je lui téléphone, l'ai rencontrée, lui ai passé plein plein de cours, des bouquins, des documents, toute une séquence "clé en main", en tenant d'autres à sa disposition mais la laissant libre de concevoir les siennes évidemment, ce qu'elle a fait.
C'est difficile pour moi parce que là, dans ce cas précis, j'ai l'impression de jouer le rôle d'une tutrice qui n'existe pas.... J'en veux terriblement à l'institution et je ne peux qu'espérer que mes collègues l'aideront.

Les autres fois c'était très différent: pour l'aînée j'étais TZR et n'avais pas de poste à l'année; pour la deuxième avec le congé parental et ma grossesse pathologique j'ai manqué une année complète, ma remplaçante était expérimentée et ne m'a pas contactée, je n'ai pas voulu l'embêter et surtout j'étais vraiment très mal.

Lynette a écrit:Je suis remplacée par une jeune fille qui n'a aucune expérience et n'est pas prof.
Je l'aide autant que je peux: je lui téléphone, l'ai rencontrée, lui ai passé plein plein de cours, des bouquins, des documents, toute une séquence "clé en main", en tenant d'autres à sa disposition mais la laissant libre de concevoir les siennes évidemment, ce qu'elle a fait.
C'est difficile pour moi parce que là, dans ce cas précis, j'ai l'impression de jouer le rôle d'une tutrice qui n'existe pas.... J'en veux terriblement à l'institution et je ne peux qu'espérer que mes collègues l'aideront.

Les autres fois c'était très différent: pour l'aînée j'étais TZR et n'avais pas de poste à l'année; pour la deuxième avec le congé parental et ma grossesse pathologique j'ai manqué une année complète, ma remplaçante était expérimentée et ne m'a pas contactée, je n'ai pas voulu l'embêter et surtout j'étais vraiment très mal.

Voilà, il faut s'adapter à la situation.

Pour ma première grossesse, j'ai eu trois remplaçantes (pour 5 mois). J'ai aidé la première en lui filant des cours et mon livre, elle s'est barrée sans prévenir personne au bout de 10 jours et ne m'a jamais rendu mon livre. J'étais verte. -_-'
Je n'ai pas vu les deux autres, donc, je ne les ai pas du tout aidées. La dernière avait fait un travail remarquable avec mes élèves et je n'avais eu aucun mal à reprendre.

Pour ma deuxième grossesse, j'ai donné à ma remplaçante les cours pour toutes mes classes pour une dizaine de jours, et elle s'est ensuite débrouillée, vu que je ne reprenais qu'à la rentrée suivante.

Pour la troisième, j'ai enchainé congé de maternité et 6 mois de congé parental pour aller d'aout à aout. Ma remplaçante était donc sur le poste pour l'année complète. Je lui ai donné mes cours de latin de l'an d'avant car elle ne se sentait pas sûre d'elle (elle n'avait jamais enseigné de latin). Elle m'a dit au bout d'un mois que, finalement, elle ferait surtout de la civilisation en latin car c'était trop dur de s'y remettre. J'étais verte. -_-'

L'an passé, ils ont eu beaucoup de mal à me trouver un remplaçant. Finalement, au bout de 15 jours, ils ont trouvé une prof d'histoire pour me remplacer sur mes heures de français (sic), je l'ai donc pas mal aidé au niveau de la grammaire pour qu'elle en fasse. c'est elle qui m'envoyait régulièrement des mails pour me dire où elle en était, et me poser des questions sur la progression de français. J'ai apprécié ces échanges car reprendre après elle, au mois de mai, était facile vu que j'avais suivi ce qu'elle avait fait et je savais ce qu'il me restait de programme à effectuer.
Au bout de deux mois d'absence de ma part, ils ont trouvé un remplaçant pour le latin (re sic). j'ai voulu l'aider en lui donnant de la matière, mais il était très exigeant (il n'avait qu'un Mac, il n'arrivait à lire aucun des 56 fichiers que je lui avais envoyés, il ne voulait pas utiliser les pc du collège pour les ouvrir car il était contre microsoft....) donc j'ai laissé benoitement tomber. Il s'est cassé le coude et a été ensuite absent trois mois, sans être remplacé. -_-'

Donc, j'aide toujours, dans la mesure du possible, celui ou celle qui me remplace, je lui donne de quoi démarrer sa première semaine et prendre en charge immédiatement les élèves. Après, selon les besoins et les affinités, je laisse la personne se débrouiller ou non.