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- Marie LaetitiaBon génie
Finrod a écrit:
@marie laeticia : Les mcf s'investissent peu dans l'enseignement, sauf si celui-ci se rapproche d'une spécialité de haut, niveau ou d'un truc qui les intéresse. Il est rare qu'ils soient volontaire pour faire des cours type prépa intégrée. (ça peut changer si l'on hausse le niveau de recrutement mais globalement, les MCF se battent pour avoir les licences, maitrises comme d'autres veulent les TS et ne les lâche jamais.)
alors là! Autant il ya des glandeurs, comme partout, autant la majorité que je connais s'y intéresse! Au moins dans ma discipline...
- FinrodExpert
Oui fin, j'ai peut être pas choisi les bon mots. Ils font leur boulot évidemment sauf exceptions mais préfèrent les niveaux plus haut.
en fait je serai uniquement en complément se service en collège l'année prochaine, normalement. (dans le meilleur des cas).
Ben dis-donc, ça en fait du monde !!
en fait je serai uniquement en complément se service en collège l'année prochaine, normalement. (dans le meilleur des cas).
- Marie LaetitiaBon génie
Ignatius: d'accord. Mais les certifiés qui "ont le niveau agrég" et ne l'ont pas eu, parce que cette année-là, il n'y avait que 100 places et pas 150 comme 5 ans avant?
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MélaneNiveau 6
Marie Laetitia a écrit:Ignatius: d'accord. Mais les certifiés qui "ont le niveau agrég" et ne l'ont pas eu, parce que cette année-là, il n'y avait que 100 places et pas 150 comme 5 ans avant?
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
Tu as tout à fait raison, Marie Laetitia, et il serait bien que la France soit moins rigide à ce niveau-là et sache tout simplement distinguer les personnes de mérite.
Pour l'anecdote toutefois :"j'aime pas cette partie du programme alors je leur passe un film" ou "on nous demande de ne pas prendre en compte l'orthographe et la syntaxe, alors je leur mets des bonnes notes"... je pense que c'est ce genre de certifiés qui font peur au supérieur...
Finrod: moi c'était l'année dernière que j'étais en collège, comme TZR.
- IgniatiusGuide spirituel
Marie Laetitia a écrit:Ignatius: d'accord. Mais les certifiés qui "ont le niveau agrég" et ne l'ont pas eu, parce que cette année-là, il n'y avait que 100 places et pas 150 comme 5 ans avant?
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
Tu as raison : c'est pourquoi je relativisais a priori selon les disciplines. Moi j'ai eu l'agrèg, reçu 260è sur 350 ! Je ne pouvais avoir "que" celle de maths avec un classement pareil !
Je ne sais pas si le fait qu'il y ait plus de postes offerts signifie que l'agrèg de maths est plus facile à obtenir : il faut prendre en compte le fait qu'il y a bcp plus d'étudiants à se présenter aussi (enfin ça, c'était avant), que les normaliens sont environ une centaine, etc...
Mais bon, je reconnais sans doute que certaines agrègs sont plus dures à obtenir que d'autres.
Ceci étant, pour la 2è partie de ton post, je suis plus dubitatif : c'est tjrs le même débat. On ne peut pas affirmer qu'un agrégé donné fait de meilleurs cours qu'un certifié donné, mais, en moyenne, je pense que la réussite aux concours (je dis "aux" car la comparaison se fait aussi certifié-contractuel) est un gage plus certain de qualité des cours.
Pour résumer ma pensée : si l'on considère le choix d'un prof pour assurer un cours comme une expérience aléatoire, i.e. où le prof est choisi au hasard, on prend moins de risque avec un prof plus diplômé.
Evidemment, je connais :
- des agrégés tous pourris en cours ;
- des contractuels formidables.
Le tout est une question de proportions.
Mais il est clair que si le nombre de postes offerts n'étaient pas en chute libre, on aurait bcp plus de certifiés et d'agrégés...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Mélane a écrit:Marie Laetitia a écrit:Ignatius: d'accord. Mais les certifiés qui "ont le niveau agrég" et ne l'ont pas eu, parce que cette année-là, il n'y avait que 100 places et pas 150 comme 5 ans avant?
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
Tu as tout à fait raison, Marie Laetitia, et il serait bien que la France soit moins rigide à ce niveau-là et sache tout simplement distinguer les personnes de mérite.
Pour l'anecdote toutefois :"j'aime pas cette partie du programme alors je leur passe un film" ou "on nous demande de ne pas prendre en compte l'orthographe et la syntaxe, alors je leur mets des bonnes notes"... je pense que c'est ce genre de certifiés qui font peur au supérieur...
Finrod: moi c'était l'année dernière que j'étais en collège, comme TZR.
Je connais des agrégés de lettres qui se comportent ainsi...
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- FilnydarNiveau 9
Igniatius a écrit: que les normaliens sont environ une centaine, etc...
Dont d'ailleurs peu exercent effectivement comme agrégés, ce qui explique en partie le nombre élevé de postes.
- MélaneNiveau 6
Igniatius a écrit:Mélane a écrit:Marie Laetitia a écrit:Ignatius: d'accord. Mais les certifiés qui "ont le niveau agrég" et ne l'ont pas eu, parce que cette année-là, il n'y avait que 100 places et pas 150 comme 5 ans avant?
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
Tu as tout à fait raison, Marie Laetitia, et il serait bien que la France soit moins rigide à ce niveau-là et sache tout simplement distinguer les personnes de mérite.
Pour l'anecdote toutefois :"j'aime pas cette partie du programme alors je leur passe un film" ou "on nous demande de ne pas prendre en compte l'orthographe et la syntaxe, alors je leur mets des bonnes notes"... je pense que c'est ce genre de certifiés qui font peur au supérieur...
Finrod: moi c'était l'année dernière que j'étais en collège, comme TZR.
Je connais des agrégés de lettres qui se comportent ainsi...
Je n'ai pas encore eu l'heur d'en rencontrer et dieu m'en garde !!!!!!
- ysabelDevin
Igniatius a écrit:Mélane a écrit:Marie Laetitia a écrit:Ignatius: d'accord. Mais les certifiés qui "ont le niveau agrég" et ne l'ont pas eu, parce que cette année-là, il n'y avait que 100 places et pas 150 comme 5 ans avant?
Ce que je veux dire par là c'est que le concours seul n'est pas un gage absolu de qualité. Recruter sur ces critères-là (agrég ou pas agrég) c'est tout au plus une manière de limiter les risques. Pas de les rendre nuls. J'ai connu des normaliens, agrégés, docteurs et finalement MCF qui faisaient des cours pourris. Probablement ils savaient en faire de corrects. Mais pas envie.
Des exceptions malheureuses qui prouvent que ces garanties sont très relatives.
Après, qu'il y ait des certifiés avec un niveau très très limites, ça oui. :|
Tu as tout à fait raison, Marie Laetitia, et il serait bien que la France soit moins rigide à ce niveau-là et sache tout simplement distinguer les personnes de mérite.
Pour l'anecdote toutefois :"j'aime pas cette partie du programme alors je leur passe un film" ou "on nous demande de ne pas prendre en compte l'orthographe et la syntaxe, alors je leur mets des bonnes notes"... je pense que c'est ce genre de certifiés qui font peur au supérieur...
Finrod: moi c'était l'année dernière que j'étais en collège, comme TZR.
Je connais des agrégés de lettres qui se comportent ainsi...
On pleurait quand on récupérait les élèves de 2des d'un collègue qui était un agrégé... il passait des films toute l'année et on récupérait des gamins en 1ère qui avaient eu 14/15 de moyenne en français en 2de et qui n'avait rien fait... les pauvres.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- JohnMédiateur
Eh bien oui Finrod : les PU et les MCF, ça les gave de faire de la pédagogie à des L1 et des L2.Finrod a écrit:ce qui, en attendant, n'empêche pas le ministère d'envoyer, dans sa grande logique, des agrégés-docteurs en collège.
tadaaa (c'était moi ça non ?)
Et les profs de FAC ils ne veulent pas de PRAG ! Parce que , moins d'heure d'enseignements dispos (1PRAG=2MCF), c'est moins de postes, donc moins de maitre de conf donc moins de recherche donc perte de prestige et de fonds pour le labo !
@marie laeticia : Les mcf s'investissent peu dans l'enseignement, sauf si celui-ci se rapproche d'une spécialité de haut, niveau ou d'un truc qui les intéresse. Il est rare qu'ils soient volontaire pour faire des cours type prépa intégrée. (ça peut changer si l'on hausse le niveau de recrutement mais globalement, les MCF se battent pour avoir les licences, maitrises comme d'autres veulent les TS et ne les lâche jamais.)
Ils ont donc bien besoin de Prag/Prce pour faire ce boulot, et ils ne crachent donc pas tant que ça sur leur recrutement.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Marie LaetitiaBon génie
John a écrit:Eh bien oui Finrod : les PU et les MCF, ça les gave de faire de la pédagogie à des L1 et des L2.Finrod a écrit:ce qui, en attendant, n'empêche pas le ministère d'envoyer, dans sa grande logique, des agrégés-docteurs en collège.
tadaaa (c'était moi ça non ?)
Et les profs de FAC ils ne veulent pas de PRAG ! Parce que , moins d'heure d'enseignements dispos (1PRAG=2MCF), c'est moins de postes, donc moins de maitre de conf donc moins de recherche donc perte de prestige et de fonds pour le labo !
@marie laeticia : Les mcf s'investissent peu dans l'enseignement, sauf si celui-ci se rapproche d'une spécialité de haut, niveau ou d'un truc qui les intéresse. Il est rare qu'ils soient volontaire pour faire des cours type prépa intégrée. (ça peut changer si l'on hausse le niveau de recrutement mais globalement, les MCF se battent pour avoir les licences, maitrises comme d'autres veulent les TS et ne les lâche jamais.)
Ils ont donc bien besoin de Prag/Prce pour faire ce boulot, et ils ne crachent donc pas tant que ça sur leur recrutement.
Mais vous ne pourriez pas arrêter avec vos généralités à deux balles ! :colere: ça me rend dingue ce genre de généralités ! Ces propos sont... inadmissibles parce qu'ils s'appliquent peut-être à ce que vous connaissez! Mais rien ne vous autorise à les étendre' à tous !
Je me demande vraiment pourquoi je viens ici, quand je lis ça. J'ai vraiment l'impression de me prendre une baffe en pleine gueule.
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- IgniatiusGuide spirituel
Excuse-moi MArie-Laetitia, mais je ne comprends pas ce qui te met autant hors de toi dans leurs propos.
JE ne connais pas bien le pb, mais j'avais à peu près le même sentiment que John.
Tu peux préciser ?
JE ne connais pas bien le pb, mais j'avais à peu près le même sentiment que John.
Tu peux préciser ?
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Brian Wilson
- AuroreEsprit éclairé
Ruthven a écrit:Le MEN ouvre une quarantaine de prépas à moitié en lycée à moitié à l'université (et pour certaines totalement à l'université).
Quoi qu'en pensent les universitaires, ils n'échapperont pas à une secondarisation du premier cycle car il est désormais impossible de faire le travail nécessaire dans le secondaire pour les préparer à l'université.
L'acceptation de cette logique dite "inéluctable" est à mon sens très dangereuse :
- pour les gouvernements et les gestionnaires, elle justifie la poursuite voire l'accéleration de la démolition en cours du primaire et du secondaire,
- et à terme, elle permettrait l'introduction du fourbi compétentiel à la fac, comme certains en rêvent déjà.
Non, ce n'est pas au supérieur de "s'adapter", mais bien aux "étages inférieurs de la fusée" de faire leur travail correctement !
Idem pour le secondaire que l'on veut primariser. Il n'y a aucune raison d'accepter ces inepties, et l'attitude de soumission molle des profs face à la réforme du lycée ou bien face à Bologne me reste toujours en travers de la gorge...
- AuroreEsprit éclairé
Je comprends l'agacement de Marie-Laetitia : à force de se tirer dans les pattes entre universitaires purs et agrégés - il y a des profs brillants comme des incompétents partout - on ne fait qu'ouvrir un boulevard aux "réformateurs" fous qui nous administrent.
Quant à la réforme des prépas dites "intégrées aux facs", je crains que ce ne soit qu'un alibi pour aligner tout le monde sur le système le moins coûteux et le plus "démocratique" - on sait ce qu'il faut désormais penser de ce terme - tout en se débarrassant à bon compte de la catégorie de personnels la plus rétive au "changement" (je veux parler des profs de prépa).
Quant à la réforme des prépas dites "intégrées aux facs", je crains que ce ne soit qu'un alibi pour aligner tout le monde sur le système le moins coûteux et le plus "démocratique" - on sait ce qu'il faut désormais penser de ce terme - tout en se débarrassant à bon compte de la catégorie de personnels la plus rétive au "changement" (je veux parler des profs de prépa).
- RuthvenGuide spirituel
Aurore a écrit:Ruthven a écrit:Le MEN ouvre une quarantaine de prépas à moitié en lycée à moitié à l'université (et pour certaines totalement à l'université).
Quoi qu'en pensent les universitaires, ils n'échapperont pas à une secondarisation du premier cycle car il est désormais impossible de faire le travail nécessaire dans le secondaire pour les préparer à l'université.
L'acceptation de cette logique dite "inéluctable" est à mon sens très dangereuse :
- pour les gouvernements et les gestionnaires, elle justifie la poursuite voire l'accéleration de la démolition en cours du primaire et du secondaire,
- et à terme, elle permettrait l'introduction du fourbi compétentiel à la fac, comme certains en rêvent déjà.
Non, ce n'est pas au supérieur de "s'adapter", mais bien aux "étages inférieurs de la fusée" de faire leur travail correctement !
Mais le fourbis compétentiel, ils y ont droit depuis pas mal de temps. Quand j'évoque la secondarisation du premier cycle, je pense essentiellement à l'augmentation des heures de cours et à l'organisation de devoirs réguliers qui permettent de construire des acquis ; pendant trop longtemps, l'université s'est contenté de ne proposer que le fameux partiel final aux étudiants sans entraînement régulier (à sa décharge, je vois mal comment faire autrement avec des amphis bondés pour un seul enseignant).
- MélaneNiveau 6
Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
- AbraxasDoyen
Mélane a écrit:Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
Je vois avec intérêt que nous sommes tous à peu près d'accord…
- JohnMédiateur
des filières générales : il y a des filières, à l'université, où il y a presque autant d'heures qu'en prépa, et où l'on ne se spécialise pas lors de la première année...le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Marie LaetitiaBon génie
Igniatius a écrit:Excuse-moi MArie-Laetitia, mais je ne comprends pas ce qui te met autant hors de toi dans leurs propos.
JE ne connais pas bien le pb, mais j'avais à peu près le même sentiment que John.
Tu peux préciser ?
ça, c'est choquant et injuste :
John a écrit: Eh bien oui Finrod : les PU et les MCF, ça les gave de faire de la pédagogie à des L1 et des L2.
Ils ont donc bien besoin de Prag/Prce pour faire ce boulot, et ils ne crachent donc pas tant que ça sur leur recrutement.
Parce que tous ceux que je connais, et j'en suis à ma 3e fac en tant qu'enseignante, ça ne les gave pas de faire de la pédagogie, ils sont heureux d'avoir de bons retours des étudiants, heureux de discuter avec eux sur ce qu'ils comprennent, ne comprennent pas, d'échanger ensemble sue tel point du programme.
Ils sont très agréablement surpris par exemple après avoir tenté quelques modif dans le contrôle continu, de voir les résultats être nettement meilleurs que l'année dernière.
Je les ai vus et les vois, attentifs à de nouvelles modalités d'exercice et d'examen qui tiennent compte du faible niveau actuel des étudiants entrant en L1. J'avais tenté un tel exercice il y a quelques années, et lors de la réunion de spécialistes suivante, mon type de devoir a tout de suite été jugé très intéressant et retenu pour les prochains devoirs sur table. Alors je ne sais pas comment ça se passe dans les autres départements, mais des MCF ou PU qui se fichent des étudiants, il n'y en a pas des masses. Tiens, dernièrement, un collègue qui avouait être peu intéressé par la pédagogie, c'était celui-là même qu'un stagiaire enseignant de cette année est venu remercier en lui disant "votre cours, Monsieur, c'était le seul d'[histoire] de cette période historique qui nous a servi. Il nous a même permis d'avoir tous de bonnes notes au CAPES"... Je crois que la théorie pédagogique ne passionne pas ce collègue mais qu'il aime ce qu'il fait et qu'il le fait bien.
Maintenant, je comprends qu'après avoir fait pendant dix ans de suite un cours d'initiation à l'histoire moderne + des TD de 1ère année + cours de non-spécialistes, on ait envie de temps en temps de s'aérer l'esprit avec des Master, sur un sujet proche de ses recherches.
Je crois que je suis tombée des nues pendant mon stage en collège quand des collègues, apprenant que je faisais un DEA en même temps cette année-là, m'ont sorti "Ah mais tu n'en as pas fini avec les études? Tu continues?!" Ajoutez à ça ma CP qui me sortait "ah toi de toute façon, vu ton mémoire, la partie scientifique est bien mais la partie pédagogique... tu es faites pour le lycée, la pédagogie c'est pas ton truc". J'ai trouvé ça... mais méprisant ! Et stupide. Quelle petite guéguerre minable et stérile.
Quand à la secondarisation du supérieur, elle a déjà eu lieu et depuis une bonne dizaine d'années dans certaines facs. Pas le choix. C'est ça ou l'on perd encore plus d'étudiants chaque année. Et personne n'en a envie, même indépendamment de ce que dit notre très très chère :censure: ministre !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AuroreEsprit éclairé
Mélane a écrit:Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Tout est résumé dans cette phrase...
- AuroreEsprit éclairé
Abraxas a écrit:Mélane a écrit:Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
Je vois avec intérêt que nous sommes tous à peu près d'accord…
Sur le constat, oui. Sur les réponses à apporter, il y aurait beaucoup à dire.
- MélaneNiveau 6
Aurore a écrit:Abraxas a écrit:Mélane a écrit:Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
Je vois avec intérêt que nous sommes tous à peu près d'accord…
Sur le constat, oui. Sur les réponses à apporter, il y aurait beaucoup à dire.
J'ai du mal à voir à quoi ressemblera le système dans 10 ans. Mais quand je vois les fautes de français commises par les instits de mon quartier sur leurs banderoles (militantes ou à l'attention des parents), je suis consternée et très pessimiste. On me dira que quelques écoles des quartiers populaires parisiens ne sont qu'une exception, mais n'empêche.
- AuroreEsprit éclairé
Mélane a écrit:Aurore a écrit:Abraxas a écrit:Mélane a écrit:Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
Je vois avec intérêt que nous sommes tous à peu près d'accord…
Sur le constat, oui. Sur les réponses à apporter, il y aurait beaucoup à dire.
J'ai du mal à voir à quoi ressemblera le système dans 10 ans. Mais quand je vois les fautes de français commises par les instits de mon quartier sur leurs banderoles (militantes ou à l'attention des parents), je suis consternée et très pessimiste. On me dira que quelques écoles des quartiers populaires parisiens ne sont qu'une exception, mais n'empêche.
Non, il ne s'agit pas d'une exception, hélas...
C'est la raison pour laquelle les "rustines" qu'on essaie tant bien que mal d'apporter à l'enseignement supérieur ("secondarisation", etc.) ne sont à mon sens que cosmétique. En ce qui nous concerne, se résigner à "accompagner" les gestionnaires en ce sens revient à nous tirer une balle dans le pied.
Il faudrait leur faire comprendre que la seule réponse digne de ce nom consiste en un changement de cap radical en amont, primaire et secondaire confondus.
- IgniatiusGuide spirituel
Aurore a écrit:Mélane a écrit:Aurore a écrit:Abraxas a écrit:Mélane a écrit:Il est clair que ce système de prépas intégrées entérine l'échec du secondaire et dessine une perspective "à l'américaine": il faut rattraper les élèves après l'indigence du secondaire.
Toutefois je crois que le modèle des 1eres années de l'université française est vraiment inefficace : spécialisation trop précoce (vu le niveau du bac), trop peu d'heures de cours, et semestrialisées, même pour les excellents élèves, ce n'est pas idéal.
Je vois avec intérêt que nous sommes tous à peu près d'accord…
Sur le constat, oui. Sur les réponses à apporter, il y aurait beaucoup à dire.
J'ai du mal à voir à quoi ressemblera le système dans 10 ans. Mais quand je vois les fautes de français commises par les instits de mon quartier sur leurs banderoles (militantes ou à l'attention des parents), je suis consternée et très pessimiste. On me dira que quelques écoles des quartiers populaires parisiens ne sont qu'une exception, mais n'empêche.
Non, il ne s'agit pas d'une exception, hélas...
C'est la raison pour laquelle les "rustines" qu'on essaie tant bien que mal d'apporter à l'enseignement supérieur ("secondarisation", etc.) ne sont à mon sens que cosmétique. En ce qui nous concerne, se résigner à "accompagner" les gestionnaires en ce sens revient à nous tirer une balle dans le pied.
Il faudrait leur faire comprendre que la seule réponse digne de ce nom consiste en un changement de cap radical en amont, primaire et secondaire confondus.
Le pb n'est pas qu'ils ne voient pas les instits commettre des fautes.
Le pb, c'est qu'ils considèrent que ce fait n'est pas important en soi.
Partant, je vois mal comment les convaincre de quoi que ce soit...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JPhMMDemi-dieu
Entièrement d'accord avec toi.Igniatius a écrit:Le pb, c'est qu'ils considèrent que ce fait n'est pas important en soi.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MélaneNiveau 6
Je suis d'accord avec toi Aurore mais quand on lit le livre de Sophie Coignard on se dit que c'est vraiment impossible. Quand bien même le ministre serait correctement intentionné (et conseillé), il aurait ensuite à faire 1) aux gestionnaires de Bercy 2) à sa propre administration 3) aux syndicats et associations de parents d'élèves 4) aux profs eux-mêmes (qui sont divisés).
Il faudrait quelqu'un d'un courage ou d'une habileté exceptionnels et ayant accès à un gros tas d'euros.
Comment crois-tu qu'une telle révolution douce pourrait advenir ?
Il faudrait quelqu'un d'un courage ou d'une habileté exceptionnels et ayant accès à un gros tas d'euros.
Comment crois-tu qu'une telle révolution douce pourrait advenir ?
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