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- ChocolatGuide spirituel
John a écrit:
C'étaient des colloques sur Sade et la sexualité durant la Révolution française ?
:lol:
- ChocolatGuide spirituel
Marie Laetitia a écrit:
Est-ce que je peux te demander depuis combien de temps tu évolues dans le milieu de la recherche et de l'enseignement universitaires?
la recherche, depuis 8 ans, l'enseignement sup, six ans... Avec des moments "chauds" lors de colloques entre autres. Je ne me fais guère d'illusions sur le milieu de requins qu'est l'université. [/quote]
Presque comme moi.
Dans ce contexte, je comprends encore moins ta réaction par rapport à mes propos.
Ou alors nous avons évolué dans deux mondes parallèles...
Mais bon, on s'éloigne du sujet.
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- JohnMédiateur
Natacha Polony en ce moment même souhaite l'augmentation d'un point de la T.V.A. et la baisse de 2 points des cotisations sur le travail.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- superheterodyneNiveau 9
John a écrit:Natacha Polony en ce moment même souhaite l'augmentation d'un point de la T.V.A. et la baisse de 2 points des cotisations sur le travail.
C'est un calcul économique profondément injuste et très hasardeux, marqué idéologiquement.
Profondément injuste car la TVA, étant un impôt indirect, n'est pas progressif. Proportionnellement, les bas et moyens revenus payent plus de TVA que les hauts revenus ; la propension marginale à consommer décroissant clairement avec le revenu. En d'autres termes, ce choix économique fait porter une part plus importante de la protection sociale par la consommation des classes moyennes (si l'on tient compte du fait que le système redistributif opère des transferts vers les très bas revenus). En d'encore autres termes, on fait payer la compétitivité des entreprises aux ménages par le biais de leur consommation.
Très hasardeux, car il n'est absolument pas certain que :
- les entreprises maintiennent les salaires superbruts à leur niveau actuel (autrement dit, elles pourraient très bien empocher la marge) ;
- le pouvoir d'achat éventuellement libéré par la baisse des cotisations salariales ou patronales se retrouve dans les produits de la TVA. En effet, il y a bien des possibilités de voir cet argent s'évaporer en route ou bien être dépensé dans l'achat de produits et services qui ne rapportent pas de rentrées de TVA. Les hauts revenus auront tendance à épargner cet argent ; et s'agissant des bas revenus, ils dépensent proportionnellement plus dans l'alimentaire (taxé à 5,5 % sauf alcool et quelques produits de luxe), dans les loyers (non soumis à TVA) ou dans des prêts (idem).
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« Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »
- JohnMédiateur
Et en Allemagne ça a déjà échoué... comme l'amnistie fiscale avait déjà échoué... sous Schröder !
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- superheterodyneNiveau 9
Un autre argument contre cette mesure est qu'en asseyant le financement de la protection sociale sur la consommation et en "libérant" du revenu but disponible pour les salariés, elle frappe évidemment ceux qui ne perçoivent pas de revenus du travail salarié :
- les allocataires de prestations sociales ;
- les retraités ;
- les étudiants ;
- les agriculteurs ;
- etc...
Ceci dit, il est évidemment nécessaire de réfléchir au financement de la protection sociale qui pèse fortement sur les salariés, car le système conçu en 1945 s'appuyait sur une population active proportionnellement plus grande.
- les allocataires de prestations sociales ;
- les retraités ;
- les étudiants ;
- les agriculteurs ;
- etc...
Ceci dit, il est évidemment nécessaire de réfléchir au financement de la protection sociale qui pèse fortement sur les salariés, car le système conçu en 1945 s'appuyait sur une population active proportionnellement plus grande.
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- marc44Niveau 9
Rien à voir, mais puisque la TVA sociale n'a rien à voir non plus....:
(mais d'accord avec superheterodyne sur la TVA sociale !)
en 2007, si mes souvenir son bons, S.Royal avait reproché au monde enseignant de se rendre disponible pour donner des cours chez acadomia, en n'étant pas disponible pour faire du soutien dans le cadre de l'école publique. "Les profs" (j'en fais un paquet, désolé, pour simplifier) lui avaient fait le reproche de ce reproche.
Moi-même, j'avais trouvé cela caricatural et déplaisant, m'imaginant qu'on trouvait chez acadomia des étudiants, des gens qui avaient loupé leur capes, et non des titulaires de l'ed. nat. Or, je trouve sur neoprofs, sans l'avoir particulièrement cherché, pas mal de discussions entre personnes qui donnent des cours particuliers, ou qui envisagent de le faire.
Je ne porte pas de jugement là-dessus, je ne connais guère la situation - j'essaie juste de comprendre :
cette pratique est-elle marginale ?
est-elle rendue nécessaire par les salaires des profs aux échelons les plus bas, par ex. dans les villes où la vie coûte cher ?
les enseignants qui font de telles heures le font-ils parce qu'ils n'ont pas de possibilité de faire des heures sup dans leur établissement ?
(mais d'accord avec superheterodyne sur la TVA sociale !)
en 2007, si mes souvenir son bons, S.Royal avait reproché au monde enseignant de se rendre disponible pour donner des cours chez acadomia, en n'étant pas disponible pour faire du soutien dans le cadre de l'école publique. "Les profs" (j'en fais un paquet, désolé, pour simplifier) lui avaient fait le reproche de ce reproche.
Moi-même, j'avais trouvé cela caricatural et déplaisant, m'imaginant qu'on trouvait chez acadomia des étudiants, des gens qui avaient loupé leur capes, et non des titulaires de l'ed. nat. Or, je trouve sur neoprofs, sans l'avoir particulièrement cherché, pas mal de discussions entre personnes qui donnent des cours particuliers, ou qui envisagent de le faire.
Je ne porte pas de jugement là-dessus, je ne connais guère la situation - j'essaie juste de comprendre :
cette pratique est-elle marginale ?
est-elle rendue nécessaire par les salaires des profs aux échelons les plus bas, par ex. dans les villes où la vie coûte cher ?
les enseignants qui font de telles heures le font-ils parce qu'ils n'ont pas de possibilité de faire des heures sup dans leur établissement ?
- ysabelDevin
si jene pouvais donner des HSa je donnerais des cours particuliers (mais pas par cacadomia...
mon salaire est quand même misérable pour mon fils et moi (certifiée).
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- JohnMédiateur
Deviens grutière dans le port de Marseille !
Je crois que je suis en train de développer une fixation monomaniaque
Je crois que je suis en train de développer une fixation monomaniaque
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- ysabelDevin
je ne sais pas pourquoi, mais je m'y attendais :lol!:
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- Avatar des AbyssesNiveau 8
Je ne porte pas de jugement là-dessus, je ne connais guère la situation - j'essaie juste de comprendre :
cette pratique est-elle marginale ?
Je ne sais pas mais le nombre d'heures de cours particuliers dans les terminales S d'un certain lycée réputé de ma région sont à peu près de 70h de maths par semaine pour 35 élèves.
Il faut bien des enseignants pour ces pauvres petits qui ne sont pas capables de se fo****e un bon coup de pied au fesses et travailler tout seul.
Sinon, je dirais que cette pratique est un ballon d'oxygène pour des profs en début de carrière ou mal notés, mais surtout c'est la demande de cours qui est complètement hallucinante et particulièrement en mathématiques.
A croire qu'on enseigne mal les maths en France
OMG, mais c'est le cas!
Bon je retourne déprimer et me consoler avec une crêpe au
- Marie LaetitiaBon génie
superheterodyne a écrit:Un autre argument contre cette mesure est qu'en asseyant le financement de la protection sociale sur la consommation et en "libérant" du revenu but disponible pour les salariés, elle frappe évidemment ceux qui ne perçoivent pas de revenus du travail salarié :
- les allocataires de prestations sociales ;
- les retraités ;
- les étudiants ;
- les agriculteurs ;
- etc...
Ceci dit, il est évidemment nécessaire de réfléchir au financement de la protection sociale qui pèse fortement sur les salariés, car le système conçu en 1945 s'appuyait sur une population active proportionnellement plus grande.
Pas QUE les salariés! Ça pèse sur le coût de l'emploi donc sur le ratio emploi/chômage, ça pèse donc sur les entreprises !
Vous me feriez rire si ça me m'énervait pas, parce que votre démonstration évoque "les entreprises" ce qui ne veut rien dire. Quoi de commun entre un cordonnier et une PME innovante? Rien. Quoi de commun entre une PME et une TGE ? Rien. Ah si, entre le cordonnier, le marchand de café, la PME de service, ils peuvent tous se brosser pour obtenir un financement d'une banque afin de développer leur activité.
Je connais beaucoup mais alors beaucoup de PME non cotées en bourse en ce moment, c'est-à dire la totalité de celles qui créaient de l'emploi avant la crise financière qui "ne se seraient pas mis la différence" dans la poche, mais l'auraient réinvesti ou auraient simplement embauché pour pouvoir se développer ou à tout le moins, se maintenir face à la concurrence.
Et accessoirement je suis convaincue que la TVA sociale est une absolue nécessité pour réorganiser une industrie et même l'ensemble des secteurs économiques en France, s'il n'est pas trop tard, après plus de quinze ans de délocalisations à tout va. Déjà tellement de savoir faire perdu, pour des économies à le petite semaine!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- superheterodyneNiveau 9
Je suis bien conscient des problèmes de financement des TPE et PME mais ça n'a vraiment pas grand chose à voir avec le transfert des coûts de la protection sociale vers les ménages.
Et je suis d'accord avec toi que le terme "les entreprises" ne veut peut-être pas dire grand-chose d'un point de vue taxonomique mais ça n'est pas mon problème ici parce que ça ne change pas sa définition macroéconomique. C'est d'ailleurs valable pour "les ménages" aussi.
Je ne suis absolument pas convaincu de la nécessité de la TVA sociale parce que je suis extrêmement sceptique sur sa capacité à réduire le chômage. Ce n'est pas ça qui fera revenir en France (ni même en Europe si on décidait de l'appliquer à toute l'UE) la production de textile ou de jouets. Il n'y a pas si longtemps qu'un certain gouvernement français avait fait passer le taux de TVA de 18,6 à 20,6 % avec un résultat extrêmement médiocre...
Par contre, je n'ai rien contre revenir sur l'absurde TVA à 5,5 % concédée aux restaurateurs, ni contre la réinstauration d'un taux de TVA spécifique à 33 % pour certains produits (mais, à la différence d'avant 1992, nul besoin de l'appliquer aux disques ou aux voitures)...
Et je suis d'accord avec toi que le terme "les entreprises" ne veut peut-être pas dire grand-chose d'un point de vue taxonomique mais ça n'est pas mon problème ici parce que ça ne change pas sa définition macroéconomique. C'est d'ailleurs valable pour "les ménages" aussi.
Je ne suis absolument pas convaincu de la nécessité de la TVA sociale parce que je suis extrêmement sceptique sur sa capacité à réduire le chômage. Ce n'est pas ça qui fera revenir en France (ni même en Europe si on décidait de l'appliquer à toute l'UE) la production de textile ou de jouets. Il n'y a pas si longtemps qu'un certain gouvernement français avait fait passer le taux de TVA de 18,6 à 20,6 % avec un résultat extrêmement médiocre...
Par contre, je n'ai rien contre revenir sur l'absurde TVA à 5,5 % concédée aux restaurateurs, ni contre la réinstauration d'un taux de TVA spécifique à 33 % pour certains produits (mais, à la différence d'avant 1992, nul besoin de l'appliquer aux disques ou aux voitures)...
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- Marie LaetitiaBon génie
superheterodyne a écrit:Je suis bien conscient des problèmes de financement des TPE et PME mais ça n'a vraiment pas grand chose à voir avec le transfert des coûts de la protection sociale vers les ménages.
non, ça a voir avec l'hétérogénéité des "entreprises" et l'absurdité de ce vocable.
superheterodyne a écrit:
Et je suis d'accord avec toi que le terme "les entreprises" ne veut peut-être pas dire grand-chose d'un point de vue taxonomique mais ça n'est pas mon problème ici parce que ça ne change pas sa définition macroéconomique. C'est d'ailleurs valable pour "les ménages" aussi.
Je ne suis absolument pas convaincu de la nécessité de la TVA sociale parce que je suis extrêmement sceptique sur sa capacité à réduire le chômage. Ce n'est pas ça qui fera revenir en France (ni même en Europe si on décidait de l'appliquer à toute l'UE) la production de textile ou de jouets. Il n'y a pas si longtemps qu'un certain gouvernement français avait fait passer le taux de TVA de 18,6 à 20,6 % avec un résultat extrêmement médiocre...
Peut-on résonner exclusivement en termes macro-économiques? Je ne crois pas, pas plus que l'on ne peut plus décider de politique sur ces bases-là uniquement.
Par ailleurs le principe de la TVA sociale ne peut pas être l'augmentation de la TVA sur tous les produits. Il faut que la TVA prenne aussi en compte le nombre de kilomètres parcourus par les marchandises et faire cesser l'abération des trafics de produits bruts envoyés dans un pays pour être transformés avant de revenir dans le pays producteur pour être consommé.
S'il s'agit de mettre au même prix (ou de réduire l'écart) entre la doudoune fabriquée en Chine et celle fabriquée dans l'UE, oui, ça va peser sur les finances des ménages. Sauf si les produits UE sont de meilleure qualité, donc l'investissement réalisé par le ménage est durable. Evidemment, le respect de la condition est essentiel.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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