- musaNeoprof expérimenté
Je viens d'entendre un truc qui me met en boule Une copine qui est prof de lettres classiques dans un lycée de l'académie de Créteil me dit que son recteur a refusé de débloquer les crédits pour ouvrir deux groupes de latin en 2nde alors qu'il y a 40 élèves demandeurs.
Il estime que c'est au lycée de financer ces groupes sur ses "fonds propres"??? La plupart du temps, on est trop content de fermer les groupes en arguant du fait de l'absence de demande et quand il y a une véritable demande (et encore m'a dit cette amie, ils n'ont pas fait de pub auprès des 3è environnants), on l'ignore purement et simplement. Vous avez eu vent d'histoires similaires? Ne peut-on mobiliser les parents?
Il estime que c'est au lycée de financer ces groupes sur ses "fonds propres"??? La plupart du temps, on est trop content de fermer les groupes en arguant du fait de l'absence de demande et quand il y a une véritable demande (et encore m'a dit cette amie, ils n'ont pas fait de pub auprès des 3è environnants), on l'ignore purement et simplement. Vous avez eu vent d'histoires similaires? Ne peut-on mobiliser les parents?
- InvitéInvité
Sur le fonds, le recteur a raison : c'est au proviseur de gérer sa DGH, sur laquelle il a une marge de manoeuvre totale.
Sur la forme, il aurait pu donner 3 HSA au lycée ... s'il n'a pas déjà donné tout ce que le ministère lui a donné au printemps.
Si le proviseur est bien, il trouvera les heures sur son enveloppe, sinon il faut faire monter l'association régionale/nationale des langues anciennes, prévenir l'IPR et les fédérations de parents d'élèves. Avec Internet, elle peut faire ça en cinq minutes et avoir ses heures très vite ensuite ...
Dis lui de venir ici si elle veut de l'aide.
Sur la forme, il aurait pu donner 3 HSA au lycée ... s'il n'a pas déjà donné tout ce que le ministère lui a donné au printemps.
Si le proviseur est bien, il trouvera les heures sur son enveloppe, sinon il faut faire monter l'association régionale/nationale des langues anciennes, prévenir l'IPR et les fédérations de parents d'élèves. Avec Internet, elle peut faire ça en cinq minutes et avoir ses heures très vite ensuite ...
Dis lui de venir ici si elle veut de l'aide.
- musaNeoprof expérimenté
Merci Agamemnon! C'est un peu ce que je lui ai conseillé aussi. Sur le fond, ce que je trouvais choquant c'est que le Recteur avait l'air de dire: "de toute façon et quelle que soit la demande, c'est un groupe de langues anciennes par lycée maximum."
- InvitéInvité
Soit son CDE est cool et ça passera tout seul, soit un mail collectif à ceux que j'ai cité plus hauts et ça se règlera dans la semaine.
Présidente de la CNARELA : s.pedroaren@wanadoo.fr
ARTELA de CRETEIL : ARDELAC@free.fr
IPR : ce.ipr2@ac-creteil.fr (pour voir la liste des IPR de l'académie : http://lettres.ac-creteil.fr/cms/IMG/file/LETTRE%20DE%20RENTREE%20LETTRES%202010-2011.pdf)
Présidente de la CNARELA : s.pedroaren@wanadoo.fr
ARTELA de CRETEIL : ARDELAC@free.fr
IPR : ce.ipr2@ac-creteil.fr (pour voir la liste des IPR de l'académie : http://lettres.ac-creteil.fr/cms/IMG/file/LETTRE%20DE%20RENTREE%20LETTRES%202010-2011.pdf)
- IphigénieProphète
j'aimerais bien connaître la suite des événements...Tu as l'air très sûr de la réactivité des IPR et des pouvoirs de la CNARELA....
- musaNeoprof expérimenté
Oui à vrai dire je te trouve bien optimiste. Je vous tiens au courant de la suite des événements...
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
musa a écrit:Merci Agamemnon! C'est un peu ce que je lui ai conseillé aussi. Sur le fond, ce que je trouvais choquant c'est que le Recteur avait l'air de dire: "de toute façon et quelle que soit la demande, c'est un groupe de langues anciennes par lycée maximum."
C'est exact, et rien n'interdit au recteur de le dire.
J'ai ainsi eu en latin, il y a ...euh... longtemps (une quinzaine d'années, en fait) une classe de 41 clampins, venus de deux secondes différentes.
C'était effectivement au proviseur de prévoir sa DGH de manière à ce qu'il y ait deux groupes de latinistes, et, en dépit des protestations du SNES, de FO, des deux fédés de parents, de la CNARELA, et malgré le bienveillant soutien de l'IPR local (un peu moins butor que la moyenne), on n'a rien obtenu, pas même une heure dédoublée.
En fait, le rectorat attendait quelques abandons et démissions en cours d'année, pour faire redescendre les effectifs du groupe à la jauge légale de 35. Mais ces petits nigauds se sont obstinés : quelle idée, aussi !
:aah:
- leyadeEsprit sacré
idem ici; 41 élèves, la cde n'ouvre qu'un groupe, 6 mois à râler toutes les semaines, et on a eu le 2ème.
Depuis, j'ai une réputation : je tiens tête.
Depuis, j'ai une réputation : je tiens tête.
- DaphnéDemi-dieu
Les IPR je suis dubitative, ils n'iront pas à l'encontre du recteur.
Par contre les parents et la CNARELLA ça peut marcher.
Nous avons eu ici le même problème pour l'allemand, refus de maintenir l'option en LV1 au motif qu'il n'y avait que 20 et quelques inscrits en 6ème, ce sont les parents qui ont fait bouger les choses. Ils sont allés en délagation chez l'IA et l'option a été maintenue.
Par contre les parents et la CNARELLA ça peut marcher.
Nous avons eu ici le même problème pour l'allemand, refus de maintenir l'option en LV1 au motif qu'il n'y avait que 20 et quelques inscrits en 6ème, ce sont les parents qui ont fait bouger les choses. Ils sont allés en délagation chez l'IA et l'option a été maintenue.
- IphigénieProphète
[quote]
exactement pareil.Palombella Rossa a écrit:musa a écrit:Merci Agamemnon! C'est un peu ce que je lui ai conseillé aussi. Sur le fond, ce que je trouvais choquant c'est que le Recteur avait l'air de dire: "de toute façon et quelle que soit la demande, c'est un groupe de langues anciennes par lycée maximum."
C'est exact, et rien n'interdit au recteur de le dire.
J'ai ainsi eu en latin, il y a ...euh... longtemps (une quinzaine d'années, en fait) une classe de 41 clampins, venus de deux secondes différentes.
C'était effectivement au proviseur de prévoir sa DGH de manière à ce qu'il y ait deux groupes de latinistes, et, en dépit des protestations du SNES, de FO, des deux fédés de parents, de la CNARELA, et malgré le bienveillant soutien de l'IPR local (un peu moins butor que la moyenne), on n'a rien obtenu, pas même une heure dédoublée.
En fait, le rectorat attendait quelques abandons et démissions en cours d'année, pour faire redescendre les effectifs du groupe à la jauge légale de 35. Mais ces petits nigauds se sont obstinés : quelle idée, aussi !
- InvitéInvité
Certains IPR ont du poids, d'autres laissent pisser.
En revanche la CNARELA a du poids : la présidente n'est autre que la vice présidente du CAPES convoquée par le secrétaire du cabinet du MEN pour avoir ouvert sa gueule sur la réforme du CAPES. Elle a été sommée de se taire, ce qu'elle n'a bien sûr pas fait.
En revanche la CNARELA a du poids : la présidente n'est autre que la vice présidente du CAPES convoquée par le secrétaire du cabinet du MEN pour avoir ouvert sa gueule sur la réforme du CAPES. Elle a été sommée de se taire, ce qu'elle n'a bien sûr pas fait.
- snowNiveau 9
Autre sujet très alarmant à propos de l'enseignement du latin.
Dans mon académie (Rennes), on nous prépare (avec insistance) à l'idée qu'il faudra peut-être passer au télé-enseignement pour le latin dans les années à venir.
Un prof, une web cam, plus classes/ plusieurs écoles.
Parce qu'un prof de latin pour un petit groupe de 10 élèves ou moins, c''est trop cher.
On a tenu le même discours à mon collègue prof d'allemand.
Certes, nous enseignons dans un petit établissement mais je trouve cette possibilité effarante.
Pour ma part en tout cas, ce serait refus non négociable: mon métier c'est d'être avec ma classe, de pouvoir leur transmettre des savoirs mais pas seulement. Une relation humaine, un dialogue.
Faire cours devant mon ordi pour des élèves virtuels me ferait horreur.
Dans mon académie (Rennes), on nous prépare (avec insistance) à l'idée qu'il faudra peut-être passer au télé-enseignement pour le latin dans les années à venir.
Un prof, une web cam, plus classes/ plusieurs écoles.
Parce qu'un prof de latin pour un petit groupe de 10 élèves ou moins, c''est trop cher.
On a tenu le même discours à mon collègue prof d'allemand.
Certes, nous enseignons dans un petit établissement mais je trouve cette possibilité effarante.
Pour ma part en tout cas, ce serait refus non négociable: mon métier c'est d'être avec ma classe, de pouvoir leur transmettre des savoirs mais pas seulement. Une relation humaine, un dialogue.
Faire cours devant mon ordi pour des élèves virtuels me ferait horreur.
- Reine MargotDemi-dieu
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- musaNeoprof expérimenté
Snow, aurais-tu un document écrit exposant ces horreurs? Je serais très preneuse pour constituer un petit dossier à charge.
- snowNiveau 9
Je n'ai pas de document écrit, un formateur l'a évoqué lors d'une réunion "langues" (vivantes + anciennes).
Je sais que mon chef d'établissement a eu les mêmes infos puisqu'elle en a parlé en réunion. La pression est très forte pour "gagner des heures" sur la DGH et voilà les jolies idées que le rectorat soumet à nos chefs d'établissement.
On a suggéré à ma directrice de prendre ce type de décision dès la rentrée prochaine si nos effectifs de latin étaient trop restreints. Heureusement pour moi et pour les élèves, j'ai un bon groupe dans chaque niveau (20 élèves ou un peu plus alors qu'on est dans un très petit collège).
Mais je ne sais pas dans quelle mesure c''est généralisable. c'est peut-être seulement expérimental dans mon académie, pour tester un peu la réaction des profs et des parents d'élèves?
Je sais que mon chef d'établissement a eu les mêmes infos puisqu'elle en a parlé en réunion. La pression est très forte pour "gagner des heures" sur la DGH et voilà les jolies idées que le rectorat soumet à nos chefs d'établissement.
On a suggéré à ma directrice de prendre ce type de décision dès la rentrée prochaine si nos effectifs de latin étaient trop restreints. Heureusement pour moi et pour les élèves, j'ai un bon groupe dans chaque niveau (20 élèves ou un peu plus alors qu'on est dans un très petit collège).
Mais je ne sais pas dans quelle mesure c''est généralisable. c'est peut-être seulement expérimental dans mon académie, pour tester un peu la réaction des profs et des parents d'élèves?
- DerborenceModérateur
snow a écrit:Autre sujet très alarmant à propos de l'enseignement du latin.
Dans mon académie (Rennes), on nous prépare (avec insistance) à l'idée qu'il faudra peut-être passer au télé-enseignement pour le latin dans les années à venir.
Un prof, une web cam, plus classes/ plusieurs écoles.
Parce qu'un prof de latin pour un petit groupe de 10 élèves ou moins, c''est trop cher.
On a tenu le même discours à mon collègue prof d'allemand.
Certes, nous enseignons dans un petit établissement mais je trouve cette possibilité effarante.
Pour ma part en tout cas, ce serait refus non négociable: mon métier c'est d'être avec ma classe, de pouvoir leur transmettre des savoirs mais pas seulement. Une relation humaine, un dialogue.
Faire cours devant mon ordi pour des élèves virtuels me ferait horreur.
Au secours !
- doctor whoDoyen
snow a écrit:Pour ma part en tout cas, ce serait refus non négociable: mon métier c'est d'être avec ma classe, de pouvoir leur transmettre des savoirs mais pas seulement. Une relation humaine, un dialogue.
Faire cours devant mon ordi pour des élèves virtuels me ferait horreur.
C'est surtout que le dialogue est indispensable pour transmettre des savoirs. Même dans un CM à la fac, un étudiant à le droit de lever le doigt.
Il faut, je pense, argumenter en invoquant l'individualisation du cours, impossible devant un écran (sauf en cours particulier).
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Les établissements sont autonomes. Ils reçoivent une dotation rectorale en heures par classe, c'est le conseil d'administration, sur proposition du conseil pédagogique, qui ventile ces heures. Si on ouvre deux groupes de latin, on prend sur les heures d'une autre discipline, c'est le principe. En plus, depuis la réforme, l'Etat ne finance les dédoublements qu'à hauteur de 10h par division, et donc les réunions "foire aux heures" se multiplient, c'est lamentable.
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