- zabouFidèle du forum
bonsoir,
Le pb a été soulevé lors du conseil de classe de ma classe: des élèves se sentent exclus du groupe et ne parviennent pas à s'intégrer. Nous avons abordé le pb sous différents angles soit ces élèves "exclus" n'osent pas aller vers les autres soit ils se mettent d'eux-mêmes à la marge du groupe par leur comportement, par exemple en étant désagréable avec les autres etc...Autre pb soulevé cette semaine, les élèves absents ne parviennent pas à rattraper les cours car les élèves sollicités ne souhaitent pas prêter leurs cours. Certains parents m'ont contactée à ce sujet.
Lundi je fais heure de vie de classe pour aborder ces pbs mais je ne sais pas comment m'y prendre. Je suis maladroite, j'ai peur que mes propos blessent certains alors qu'ils ne sont pas en cause et que les autres s'en moquent. Pour l'absenteisme, j'ai prévu de créer des binômes dans la classe. Mais comment aborder le rejet, l'exclusion, la différence dont sont réellement victimes certains élèves? D'autres exemples, en EPS, lorsque les élèves doivent constituer des groupes certains s'entendent dire "oh non pas lui ou elle!!!" et il ou elle est le dernier à être choisi. Ou parce que l'élève a de mauvais résultats ou est en difficultés, personne ne voudra être dans le même groupe de travail....En tant que PP, je ne vois pas tous ces pbs parce qu'ils sont supers mignons avec moi, j'aime bosser avec eux et je les trouve sympas.
Si vous avez des pistes de travail, des suggestions. D'avance Merci.
Le pb a été soulevé lors du conseil de classe de ma classe: des élèves se sentent exclus du groupe et ne parviennent pas à s'intégrer. Nous avons abordé le pb sous différents angles soit ces élèves "exclus" n'osent pas aller vers les autres soit ils se mettent d'eux-mêmes à la marge du groupe par leur comportement, par exemple en étant désagréable avec les autres etc...Autre pb soulevé cette semaine, les élèves absents ne parviennent pas à rattraper les cours car les élèves sollicités ne souhaitent pas prêter leurs cours. Certains parents m'ont contactée à ce sujet.
Lundi je fais heure de vie de classe pour aborder ces pbs mais je ne sais pas comment m'y prendre. Je suis maladroite, j'ai peur que mes propos blessent certains alors qu'ils ne sont pas en cause et que les autres s'en moquent. Pour l'absenteisme, j'ai prévu de créer des binômes dans la classe. Mais comment aborder le rejet, l'exclusion, la différence dont sont réellement victimes certains élèves? D'autres exemples, en EPS, lorsque les élèves doivent constituer des groupes certains s'entendent dire "oh non pas lui ou elle!!!" et il ou elle est le dernier à être choisi. Ou parce que l'élève a de mauvais résultats ou est en difficultés, personne ne voudra être dans le même groupe de travail....En tant que PP, je ne vois pas tous ces pbs parce qu'ils sont supers mignons avec moi, j'aime bosser avec eux et je les trouve sympas.
Si vous avez des pistes de travail, des suggestions. D'avance Merci.
- AnguaGrand sage
Pas trop de pistes, mais l'idée des binômes pour l'absentéisme me parait bonne: c'est institutionnalisé, donc avec un fonctionnement carré... sans aller jusqu'à espérer que certains exclus nouent des liens, il y aura au moins un truc clair et sans enjeu de note qui peut les amener à communiquer avec les autres.
A prévoir peut-être avant pour les proposer?
A prévoir peut-être avant pour les proposer?
- nuagesGrand sage
zabou a écrit:
des élèves se sentent exclus du groupe et ne parviennent pas à s'intégrer.
Comme PP j'ai eu à gérer ce problème en début d'année avec une adolescente qui se sentait rejetée par les autres et en pleurait en fin de journée . J'ai discuté longuement avec elle pour voir avec quels élèves elle pourrait éventuellement avoir des affinités . Elle m'en a cité 3 ou 4 et je lui ai dit que c'était déjà bien. Ses choix me semblaient judicieux et je lui ai conseillé d'aller parler de temps à autre à ces élèves . Je l'ai changée de groupe pour qu'elle se retrouve avec eux. J'en ai aussi parlé aux délégués en leur faisant comprendre que cela faisait partie de leur rôle d'intégrer cette élève et la déléguée a été plus sensible à sa présence , s'est assise parfois à côté d'elle quand elle était seule à une table...il me semble que le problème est presque résolu, même si cette adolescente a un nombre très restreint d'amis dans la classe (je lui ai dit de penser ceux qu'elle a à l'extérieur du lycée pour relativiser)
- MagpieExpert
Je me permets de faire remonter ce topic pour ne pas faire de doublon :
Une 6è m'a confié ce matin (ironie : c'était la journée d'intégration!) qu'une fille d'une autre classe essayait de monter ses copines contre elle. Su le coup je n'ai pas trop su que dire, sinon que si ce sont vraiment ses copines elles n'en tiendront pas compte. A peine descendue du bus, elle me dit que des insultes sur son compte ont fusé (à voix basse, par écrit sur la buée des vitres). J'ai rapporté ça à la surveillante qui nous accompagnait. Elle-même avait remarqué cette élève car elle est souvent seule à la récréation, va fréquemment poser des questions de toute sorte aux surveillants (stress ? ou façon de déguiser sa solitude ? Elle m'a beaucoup parlé à moi aussi aujourd'hui, de tout et de rien), fréquente les ULIS qui, comme l'a fait remarquer une autre surveillante, sont "faciles : ils aiment quand les collégiens s'intéressent à eux, ne sont pas forcément très exigeants".
La surveillante n°1 a pris mon élève à part à l'occasion d'un bobo et a fini par lui faire dire qu'en primaire déjà elle a eu des soucis d'intégration au point que sa mère avait contacté le directeur. C'est donc une réputation qui la suit. Ma collègue lui a plus ou moins dit qu'il fallait qu'elle-même fasse des efforts pour s'intégrer (pas en ces termes, elle a été très chic). On a ensuite écouté une de ses camarades qui était plus ou moins copine avec elle en primaire jusqu'à ce que "des trucs" se passent, elle avait été accusée d'avoir entre autres jeté les affaires d'élève-exclue dans les WC alors que ce n'était pas elle. Ma collègue lui fait une petite leçon de morale sur le fait qu'il est hors de question d'agir comme ça envers quelqu'un.
A midi encore il a fallu la séparer d'une autre fille (visiblement c'est l'ensemble de la classe qui est "touché" et quelques filles dans d'autres classes connaissent l'affaire). La surveillante m'a conseillé d'en parler au CdE car il est en contact régulier avec le directeur de l'école d'où elle vient, pendant les heures de vie de classe, aux délégués etc.
Cette affaire me fait mal au coeur car je ne sais pas comment réagir : que dire à la classe qui pourrait les amener à lutter contre une réputation si lourde ? De plus cette fille, si gentille soit-elle est différente d'eux par son comportement, je ne sais pas comment le décrire, mais on dirait qu'elle plane un peu et elle n'a pas l'air d'avoir les mêmes centres d'intérêt qu'elle (bon, je ne sais pas hein, mais c'est l'impression qu'elle donne). Franchement, même si je suis prête à faire tout ce qu'il faut, j'ai très peu d'espoir, on n'est pas tendre à cet page, j'en ai fait les frais à une époque...
Des conseils, des avis, des témoignages ?? Merci !
Une 6è m'a confié ce matin (ironie : c'était la journée d'intégration!) qu'une fille d'une autre classe essayait de monter ses copines contre elle. Su le coup je n'ai pas trop su que dire, sinon que si ce sont vraiment ses copines elles n'en tiendront pas compte. A peine descendue du bus, elle me dit que des insultes sur son compte ont fusé (à voix basse, par écrit sur la buée des vitres). J'ai rapporté ça à la surveillante qui nous accompagnait. Elle-même avait remarqué cette élève car elle est souvent seule à la récréation, va fréquemment poser des questions de toute sorte aux surveillants (stress ? ou façon de déguiser sa solitude ? Elle m'a beaucoup parlé à moi aussi aujourd'hui, de tout et de rien), fréquente les ULIS qui, comme l'a fait remarquer une autre surveillante, sont "faciles : ils aiment quand les collégiens s'intéressent à eux, ne sont pas forcément très exigeants".
La surveillante n°1 a pris mon élève à part à l'occasion d'un bobo et a fini par lui faire dire qu'en primaire déjà elle a eu des soucis d'intégration au point que sa mère avait contacté le directeur. C'est donc une réputation qui la suit. Ma collègue lui a plus ou moins dit qu'il fallait qu'elle-même fasse des efforts pour s'intégrer (pas en ces termes, elle a été très chic). On a ensuite écouté une de ses camarades qui était plus ou moins copine avec elle en primaire jusqu'à ce que "des trucs" se passent, elle avait été accusée d'avoir entre autres jeté les affaires d'élève-exclue dans les WC alors que ce n'était pas elle. Ma collègue lui fait une petite leçon de morale sur le fait qu'il est hors de question d'agir comme ça envers quelqu'un.
A midi encore il a fallu la séparer d'une autre fille (visiblement c'est l'ensemble de la classe qui est "touché" et quelques filles dans d'autres classes connaissent l'affaire). La surveillante m'a conseillé d'en parler au CdE car il est en contact régulier avec le directeur de l'école d'où elle vient, pendant les heures de vie de classe, aux délégués etc.
Cette affaire me fait mal au coeur car je ne sais pas comment réagir : que dire à la classe qui pourrait les amener à lutter contre une réputation si lourde ? De plus cette fille, si gentille soit-elle est différente d'eux par son comportement, je ne sais pas comment le décrire, mais on dirait qu'elle plane un peu et elle n'a pas l'air d'avoir les mêmes centres d'intérêt qu'elle (bon, je ne sais pas hein, mais c'est l'impression qu'elle donne). Franchement, même si je suis prête à faire tout ce qu'il faut, j'ai très peu d'espoir, on n'est pas tendre à cet page, j'en ai fait les frais à une époque...
Des conseils, des avis, des témoignages ?? Merci !
- InvitéMAFidèle du forum
C'est une question très très très difficile. Quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse, certains élèves continuent d'embêter les "exclus"...
S'il on surprend un élève en train de se moquer d'un autre, je pense qu'il faut lui expliquer un peu ...la vie! "oui mais Madame, c'est pas méchant moi ça m'est égal quand on me vanne!" -> expliquer que chacun réagit et ressent les choses différemment, que ce qui gêne l'un, ne gêne pas toujours l'autre et vice versa! "oui mais Madame, ça ne le gêne pas quand je le vanne, une fois jlui ai posé la question, il m'a dit que ça le dérangeait pas" -> ne pas parler du cas particulier, et bien généraliser en expliquant que peu d'élèves iraient dire "si si ça me gêne" - trop peur de ne pas être "cool"! toujours en généralisant, je crois qu'il faut faire comprendre que si jamais la "vanne" tombe un jour où l'élève a été vanné déjà 10 fois, ça devient lourd, même si l'élève ne le dit pas...
Ce qui me semble important, c'est de bien généraliser son discours, afin de ne pas montrer du doigt les exclus!
J'ose espérer qu'à force d'entendre toutes ces explications, certains se calmeront, ou qu'en lisant les mots, les parents auront le même discours, et que cela finira par rentrer dans leur tête...
Alors en cours, c'est simple: moquerie = punition et mot dans le carnet (la punition = travail de réflexion sur les moqueries...). Au moins ils se respectent en cours.
A part ces quelques évidences, je n'ai pas d'autres idées!
Les binômes, ça me semble bien!
S'il on surprend un élève en train de se moquer d'un autre, je pense qu'il faut lui expliquer un peu ...la vie! "oui mais Madame, c'est pas méchant moi ça m'est égal quand on me vanne!" -> expliquer que chacun réagit et ressent les choses différemment, que ce qui gêne l'un, ne gêne pas toujours l'autre et vice versa! "oui mais Madame, ça ne le gêne pas quand je le vanne, une fois jlui ai posé la question, il m'a dit que ça le dérangeait pas" -> ne pas parler du cas particulier, et bien généraliser en expliquant que peu d'élèves iraient dire "si si ça me gêne" - trop peur de ne pas être "cool"! toujours en généralisant, je crois qu'il faut faire comprendre que si jamais la "vanne" tombe un jour où l'élève a été vanné déjà 10 fois, ça devient lourd, même si l'élève ne le dit pas...
Ce qui me semble important, c'est de bien généraliser son discours, afin de ne pas montrer du doigt les exclus!
J'ose espérer qu'à force d'entendre toutes ces explications, certains se calmeront, ou qu'en lisant les mots, les parents auront le même discours, et que cela finira par rentrer dans leur tête...
Alors en cours, c'est simple: moquerie = punition et mot dans le carnet (la punition = travail de réflexion sur les moqueries...). Au moins ils se respectent en cours.
A part ces quelques évidences, je n'ai pas d'autres idées!
Les binômes, ça me semble bien!
- InvitéMAFidèle du forum
Sinon, il faut aussi leur expliquer qu'insulter les gens, c'est puni par la loi, que c'est extrêmement grave. Personnellement, si j'entends un élève insulter un autre élève, je préviens les parents et je le colle direct.
- MagpieExpert
Oui, on avait d'ailleurs évoqué cela en lisant le règlement. Merci pour tes conseils !
- InvitéMAFidèle du forum
Malheureusement, les enfants sont des enfants, et certains sont cruels...
Moi aussi, j'aimerais bien avoir d'autres pistes, donc avis aux néoprofs qui lisent cette discussion! Toutes les contributions sont les bienvenues!
Moi aussi, j'aimerais bien avoir d'autres pistes, donc avis aux néoprofs qui lisent cette discussion! Toutes les contributions sont les bienvenues!
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