- JohnMédiateur
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Moins de profs, plus d'élèves en 2011
Le 15 décembre, le Parlement adoptait le projet de loi de finances pour 2011. Un texte qui prévoit notamment la suppression de 16.000 postes dans l'Education nationale à la rentrée prochaine. Si aucune académie ne sera épargnée, plusieurs du nord de la France, telles que Lille, Nancy-Metz, ou encore celles de Versailles et de Créteil devraient être davantage concernées.
Le budget 2011 a été voté, puis entériné, rendant ainsi effectives les 16.000 suppressions de postes prévues à la rentrée 2011 dans l'Education nationale. Le schéma de ce nouveau coup de rabot – 66.000 emplois ont déjà été supprimés depuis 2007 – a été décidé, la semaine dernière, en comité technique paritaire ministériel (CTPM): chaque département devrait normalement connaître son contingent de professeurs en février prochain, après les élections cantonales de mars pour certains, et chaque établissement scolaire en mars 2011. Pour l'heure, les chiffres, dévoilés par Le Monde , restent assez généraux. Pas moins de 8.967 postes d'enseignants disparaîtront dans le premier degré, 4.800 dans le secondaire et 600 dans les services administratifs, dans le cadre du non-remplacement du départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux.
"Pour la première fois depuis plus de vingt ans, cette coupe claire historique se traduirait par une baisse du nombre d'enseignants devant les élèves", s'inquiète, sur le site du Monde, Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp, principal syndicat du primaire. L'académie de Lille devrait être la plus touchée en valeur absolue avec la suppression de 336 postes sur 20.938, devant celle de Nancy-Metz avec 298 postes en moins sur 12.243.
Une "véritable asphyxie"
Dans l'enseignement secondaire, qui regroupe les collèges et les lycées, les académies de Versailles (493 postes en moins), de Lille (470 postes), de Créteil (426 postes) et de Nancy-Metz (524 postes) seront les plus touchées. Pourtant, parallèlement, une hausse du nombre d'élèves – de 8.900 dans le premier degré et de 48.500 dans l'enseignement secondaire – a été annoncée par l'Education nationale. "On aura quoi qu'il arrive une baisse du nombre d'élèves dans le premier degré ces prochaines années", rétorque toutefois le ministère, qui explique que ces coupes concernent en fait "des surnombres accumulés ces dernières années" et "des enseignants qui ne sont pas devant les élèves, sauf de manière épisodique".
Un argument rejeté par les syndicats. La mise en œuvre de ces suppressions de poste aboutira, selon eux, à une "véritable asphyxie" de l'école. Alors que l'on sait que le premier degré est "sous-doté par rapport à ses voisins européens et que les inégalités scolaires se creusent dans notre pays", dénonce Sébastien Sihr sur France Info. Et d'ajouter, amer: "La politique ministérielle est un véritable contre-sens qui aura pour effet mécanique l'augmentation du nombre d'élèves par classe. Tout le contraire de ce qui devrait être fait." Même son de cloche du côté de l'Unsa Education, qui juge ces suppressions de postes "destructrices pour le système éducatif" français, actuellement "à la dérive".
Mobilisation le 22 janvier
Pour protester contre cette politique budgétaire, un collectif intitulé "L'éducation est notre avenir" – composé de 25 associations du milieu éducatif – appelle lycéens, étudiants, parents d'élèves et enseignants à "une journée de mobilisation" le 22 janvier 2011. La mobilisation devrait prendre "des formes variées dans les départements", comme par exemple des manifestations, des rassemblements ou encore des débats. Une mobilisation qui a reçu le soutien du Parti socialiste mercredi. Dans un communiqué, le secrétaire national à l'Education, Bruno Julliard, évoque "une nouvelle réduction (...) insoutenable", alors que la France consacre 15% de moyens en moins que la moyenne des pays de l’OCDE à son école primaire.
En juin dernier, le ministre Luc Chatel indiquait, lui, qu'il n'était "pas inquiet" quant à la mise en œuvre en septembre 2011 de ces nouvelles mesures. Dans Les Echos , la directrice générale des ressources humaines, rue de Grenelle, Josette Théophile, assure que "les marges de manœuvres sont encore importantes", comparant le système actuel à celui d'il y a vingt ans. "Par rapport au début des années 1990, il y a 40.000 emplois de plus et 650.000 élèves de moins", précise-t-elle. Concernant les critiques sur les difficultés de l'école à la française et l'augmentation des inégalités scolaires, Josette Théophile exclue tout lien avec le nombre d'enseignants. "La Cour des comptes et Pisa montrent que l'on ne fait pas forcément mieux avec plus de moyens, mais avec une meilleure organisation", conclut-elle.
Moins de profs, plus d'élèves en 2011
Le 15 décembre, le Parlement adoptait le projet de loi de finances pour 2011. Un texte qui prévoit notamment la suppression de 16.000 postes dans l'Education nationale à la rentrée prochaine. Si aucune académie ne sera épargnée, plusieurs du nord de la France, telles que Lille, Nancy-Metz, ou encore celles de Versailles et de Créteil devraient être davantage concernées.
Le budget 2011 a été voté, puis entériné, rendant ainsi effectives les 16.000 suppressions de postes prévues à la rentrée 2011 dans l'Education nationale. Le schéma de ce nouveau coup de rabot – 66.000 emplois ont déjà été supprimés depuis 2007 – a été décidé, la semaine dernière, en comité technique paritaire ministériel (CTPM): chaque département devrait normalement connaître son contingent de professeurs en février prochain, après les élections cantonales de mars pour certains, et chaque établissement scolaire en mars 2011. Pour l'heure, les chiffres, dévoilés par Le Monde , restent assez généraux. Pas moins de 8.967 postes d'enseignants disparaîtront dans le premier degré, 4.800 dans le secondaire et 600 dans les services administratifs, dans le cadre du non-remplacement du départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux.
"Pour la première fois depuis plus de vingt ans, cette coupe claire historique se traduirait par une baisse du nombre d'enseignants devant les élèves", s'inquiète, sur le site du Monde, Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp, principal syndicat du primaire. L'académie de Lille devrait être la plus touchée en valeur absolue avec la suppression de 336 postes sur 20.938, devant celle de Nancy-Metz avec 298 postes en moins sur 12.243.
Une "véritable asphyxie"
Dans l'enseignement secondaire, qui regroupe les collèges et les lycées, les académies de Versailles (493 postes en moins), de Lille (470 postes), de Créteil (426 postes) et de Nancy-Metz (524 postes) seront les plus touchées. Pourtant, parallèlement, une hausse du nombre d'élèves – de 8.900 dans le premier degré et de 48.500 dans l'enseignement secondaire – a été annoncée par l'Education nationale. "On aura quoi qu'il arrive une baisse du nombre d'élèves dans le premier degré ces prochaines années", rétorque toutefois le ministère, qui explique que ces coupes concernent en fait "des surnombres accumulés ces dernières années" et "des enseignants qui ne sont pas devant les élèves, sauf de manière épisodique".
Un argument rejeté par les syndicats. La mise en œuvre de ces suppressions de poste aboutira, selon eux, à une "véritable asphyxie" de l'école. Alors que l'on sait que le premier degré est "sous-doté par rapport à ses voisins européens et que les inégalités scolaires se creusent dans notre pays", dénonce Sébastien Sihr sur France Info. Et d'ajouter, amer: "La politique ministérielle est un véritable contre-sens qui aura pour effet mécanique l'augmentation du nombre d'élèves par classe. Tout le contraire de ce qui devrait être fait." Même son de cloche du côté de l'Unsa Education, qui juge ces suppressions de postes "destructrices pour le système éducatif" français, actuellement "à la dérive".
Mobilisation le 22 janvier
Pour protester contre cette politique budgétaire, un collectif intitulé "L'éducation est notre avenir" – composé de 25 associations du milieu éducatif – appelle lycéens, étudiants, parents d'élèves et enseignants à "une journée de mobilisation" le 22 janvier 2011. La mobilisation devrait prendre "des formes variées dans les départements", comme par exemple des manifestations, des rassemblements ou encore des débats. Une mobilisation qui a reçu le soutien du Parti socialiste mercredi. Dans un communiqué, le secrétaire national à l'Education, Bruno Julliard, évoque "une nouvelle réduction (...) insoutenable", alors que la France consacre 15% de moyens en moins que la moyenne des pays de l’OCDE à son école primaire.
En juin dernier, le ministre Luc Chatel indiquait, lui, qu'il n'était "pas inquiet" quant à la mise en œuvre en septembre 2011 de ces nouvelles mesures. Dans Les Echos , la directrice générale des ressources humaines, rue de Grenelle, Josette Théophile, assure que "les marges de manœuvres sont encore importantes", comparant le système actuel à celui d'il y a vingt ans. "Par rapport au début des années 1990, il y a 40.000 emplois de plus et 650.000 élèves de moins", précise-t-elle. Concernant les critiques sur les difficultés de l'école à la française et l'augmentation des inégalités scolaires, Josette Théophile exclue tout lien avec le nombre d'enseignants. "La Cour des comptes et Pisa montrent que l'on ne fait pas forcément mieux avec plus de moyens, mais avec une meilleure organisation", conclut-elle.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:"On aura quoi qu'il arrive une baisse du nombre d'élèves dans le premier degré ces prochaines années", rétorque toutefois le ministère
Ah bon ?
Et ils nous sortent ça d'où ? Les naissances ne cessent d'augmenter depuis 10 ans !
Ca me fait penser à un personnage du SAV d'Omar et Fred : "Pour les sureffectifs dans les écoles, j'ai une solution : les enfants en trop, on les attrape, et on les tue."
Quelle bande de guignols !
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Concernant les critiques sur les difficultés de l'école à la française et l'augmentation des inégalités scolaires, Josette Théophile exclue tout lien avec le nombre d'enseignants. "La Cour des comptes et Pisa montrent que l'on ne fait pas forcément mieux avec plus de moyens, mais avec une meilleure organisation", conclut-elle.
"Exclue", ce serait pas avec un "t" ? Enfin moi je dis ça...
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St Augustin
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- ysabelDevin
Igniatius a écrit:John a écrit:Concernant les critiques sur les difficultés de l'école à la française et l'augmentation des inégalités scolaires, Josette Théophile exclue tout lien avec le nombre d'enseignants. "La Cour des comptes et Pisa montrent que l'on ne fait pas forcément mieux avec plus de moyens, mais avec une meilleure organisation", conclut-elle.
"[b]Exclue", ce serait pas avec un "t" ? Enfin moi je dis ça...
mais euh ! tu connais pas le verbe excluer, ça se conjugue comme le verbe concluer :lol!:
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Reine MargotDemi-dieu
ce sera une journée d'action, avec préavis de grève mais pas d'appel à la grève si j'ai bien tout compris.
donc on fera grève individuellement si on veut mais ce ne sera pas forcément suivi, il y aura des actions (rassemblements, etc)
donc on fera grève individuellement si on veut mais ce ne sera pas forcément suivi, il y aura des actions (rassemblements, etc)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Karine B.Guide spirituel
marquisedemerteuil a écrit:ce sera une journée d'action, avec préavis de grève mais pas d'appel à la grève si j'ai bien tout compris.
donc on fera grève individuellement si on veut mais ce ne sera pas forcément suivi, il y aura des actions (rassemblements, etc)
c'est un samedi
Le SNES (et la FSU) proposeront d'autres actions aux autres organisations syndicales suite au conseil national qui se tient mardi et mercredi prochains
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- suppressions de postes 2nd degré par académie rentrée 2011
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