- InvitéInvité
http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/sciences/maths/Pages/2010/118_AlaUne.aspx
(ce n'est pas si grave, on prendra les profs de physique pour remplacer les profs manquants en math...
(ce n'est pas si grave, on prendra les profs de physique pour remplacer les profs manquants en math...
Par Didier Missenard
Certes, le titre est un peu racoleur ; vous jugerez vous-même de sa pertinence après avoir lu les informations qui suivent.
Comme chacun le sait, cette année est la
première où la formation des futurs enseignants du secondaire se fait
dans le cadre d’un Master. La mise en place de la réforme ayant été
difficile à suivre (pour être gentil avec ses auteurs…), rappelons
quelles en sont les modalités actuelles.
Dans la première année (M1), les étudiants
préparent l’écrit du concours et suivent des stages, en établissement,
suivant des modalités qui varient suivant les académies et les
universités. La seconde année (M2), l’écrit du concours a lieu en
novembre. À partir de cette date, les étudiants préparent l’oral (qui a
lieu en juin et juillet) et ont, en principe au printemps, un stage long
en responsabilité dans un lycée ou un collège.
Pour obtenir la certification, les candidats doivent avoir leur Master validé, et réussir le concours.
Durant les deux années de Master, ils suivent
donc en parallèle des compléments de mathématiques et des enseignements
de pré-professionnalisation. Les modalités de ces Master, bien
qu’habilités par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche, sont variées, mais, surtout, les pratiques sont disparates :
les universités sont bien armées pour enseigner aux étudiants des
mathématiques, mais beaucoup moins pour ce qui est de la
professionnalisation.
Mécaniquement, l’unique année de préparation
au CAPES qui suivait l’obtention de la Licence a été scindée en deux :
dans le nouveau dispositif, il est donc logique que, cette année, les
effectifs soient moindres. Et en effet, cette année, on ne retrouve en
M2, à peu près, que les étudiants qui avaient l’an dernier échoué au
concours.
Les chiffres disponibles pour la session 2011
du CAPES de mathématiques sont les suivants : 3100 étudiants s’y sont
inscrits, pour 950 places. On pourrait s’étonner du fait que ne se
soient présentés aux écrits, qui ont eu lieu fin novembre, qu’entre 1300
et 1500 candidats ; on le sera moins quand on se sera rendu compte du
fait que les dates d’inscription à la session 2011 ont été antérieures
aux dates de publication des résultats du CAPES 2010 (vu l’évolution des
dates de passation des écrits) et que, de ce fait, beaucoup de
candidats admis en 2010 ont candidaté en 2011 (avant de savoir qu’ils
étaient reçus). À titre de comparaison, pour le CAPES 2010, 2771
candidats étaient présents aux écrits pour 846 postes.
Ainsi, cette année, le jury du CAPES sera
face à un dilemme : soit il pourvoit tous les postes, et on peut
s’interroger sur le niveau des reçus (et pas seulement des derniers),
soit il ne les pourvoit pas, et ce sont les recteurs qui pourront
s’inquiéter, car les 1050 postes correspondent à des besoins réels
calculés par les académies à partir des prévisions de départ à la
retraite… (pour information, depuis 1997, tous les postes ont été
systématiquement pourvus).
À ce stade, le lecteur pourra se dire que ce
n’est qu’une mauvaise année à passer, et que le dispositif fonctionnera
mieux dans les années suivantes.
Ce serait sans compter sur le nombre
d’étudiants de M1. Via la CORFEM (une commission inter-IREMs qui réunit
les formateurs en mathématiques du réseau des IUFM), une enquête vient
d’être menée : elle décompte moins de 600 étudiants, au total, dans les
41 universités qui ont répondu (et il ne doit pas en manquer beaucoup
parmi toutes celles qui offrent un Master de préparation au CAPES de
Mathématiques).
Comme, au CAPES 2011, il ne devrait pas y
avoir beaucoup de recalés ( !), l’on peut penser que ces 600 étudiants
de M1 seront quasiment les seuls à se retrouver l’an prochain en M2, où
ils composeront le gros bataillon des inscrits au CAPES 2012 (pour un
nombre de postes qui ne devrait pas beaucoup changer). Certains
argumenteront alors que des étudiants munis d’autres Master pourront s’y
inscrire, puisque l’inscription n’est pas corrélée à un Master précis.
Si ce pronostic s’avère exact, peut-être le nombre d’inscrits sera-t-il
supérieur alors au nombre de postes proposés (on peut rêver…) ; mais ces
nouveaux étudiants n’auront suivi aucune formation professionnelle et
arriveront, s’ils obtiennent le concours, avec un plein service devant
les classes. Connaissant ce que sont actuellement les classes de Collège
ou de Seconde, on ne peut que s’en inquiéter.
Ainsi, pour le millésime 2011, le CAPES ne
verra candidater quasiment que des étudiants ayant échoué l’année
précédente, et en faible nombre. Quels que soient les choix du Jury, les
admis ne devraient pas être du meilleur cru : leurs lacunes peuvent
être disciplinaire (le niveau en maths), ou professionnelles (la
difficulté à communiquer à l’oral, par exemple). Dans les deux cas, la
qualité de ces futurs enseignants risque de ne pas être au rendez-vous,
aux dépends de l’éducation des générations à venir.
Tentons maintenant d’analyser les raisons du
faible nombre d’étudiants en M1, car pour le millésime 2012, c’est donc
aussi le faible nombre de candidats qui est à craindre. Mais les raisons
ne sont pas à rechercher dans l’évolution du dispositif. Que s’est-il
passé pour que les étudiants fuient soudain les préparations des
concours ? Probablement l’histoire mouvementée de la réforme de la
formation des maîtres en a-t-elle découragé plus d’un. La non-pertinence
d’une formation professionnelle hors profession peut aussi (à bon
droit) faire craindre aux étudiants qu’ils n’arrivent dans les classes
bien démunis. D’autant, on l’ignore souvent, que les débouchés, après
des études de mathématiques, sont abondants, en dehors de
l’enseignement.
Cette chute couronne, certes, une longue
période de baisse, puisque, des 8000 présents aux épreuves écrites de
1997, on n’en retrouvait plus que 2800 en 2010, alors que le nombre de
poste est resté à peu près constant. Néanmoins, cette baisse
tendancielle montre là une accélération inédite.
Nombreux sont ceux qui ont pensé que cette
réforme obérerait gravement l’avenir. Pour les mathématiques au moins,
ces chiffres en apportent un début de preuve. Bâtie sur des présupposés
idéologiques (pour faire court : « pour enseigner, seuls les savoirs
comptent »), mal menée par les deux ministères intéressés (qui s’en sont
tout simplement désintéressés), la réforme a abouti à un dispositif
improvisé, où universitaires (pour les étudiants) et recteurs (pour les
stagiaires) ont dû mettre en hâte en place des dispositifs conçus
simplement pour minimiser les dégâts. J’ai peur que leurs efforts ne
soient en grande partie vains. Les mois qui viennent nous donneront des
éléments supplémentaires pour évaluer les conséquences de cette
évolution.
Les statistiques du CAPES sur le site des IUFM
http://www.iufm.fr/applis/concours/index.php
Le site du Jury du CAPES de Mathématiques
http://capes-math.org/
Illustration : les statistiques ci-dessous proviennent du site des IUFM (http://www.iufm.fr/applis/concours/index.php)
- frankensteinVénérable
En même temps, ce n'est pas dramatique; des énormes variations ont existé auparavant. Il suffit de comparer les années 1991 (55,29% de réussite) et 1999 (12,56%)...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AndmaExpert spécialisé
je suis assez fière de l'avoir réussi dans les années de bas taux de réussite... :succes:
en 91, c'était pas le grand succès non plus au niveau nombre de candidats ...
en 91, c'était pas le grand succès non plus au niveau nombre de candidats ...
- JPhMMDemi-dieu
Données statistiques, actualisées (source interne, IREM) :
Postes ouverts 2011 : 950
Présents 2011 : 1303.
Notez que parmi les futurs admissibles et admis, certains n'auront pas nécessairement le M2 (qui doit être validé en plus)...
Postes ouverts 2011 : 950
Présents 2011 : 1303.
Notez que parmi les futurs admissibles et admis, certains n'auront pas nécessairement le M2 (qui doit être validé en plus)...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Tout ça m'engage de plus en plus à m'inscrire aux agrégs interne et externe 2012. Un intuition, comme ça...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MéluEmpereur
Tu as bien raison ! Je vais en faire autant !
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- kensingtonEsprit éclairé
Tu tentes l'agreg de maths, Mélu?
- MéluEmpereur
Non ,
- Spoiler:
- il y a des limites à mon vice,
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[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- JPhMMDemi-dieu
Sous-entendrais-tu que les mathématiques seraient intrinsèquement vicieuses ? :colere:Mélu a écrit:Non ,mais en LC, la situation étant peu ou prou identique...
- Spoiler:
il y a des limites à mon vice,
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MéluEmpereur
Je sous-entends que faire des maths quand on y est positivement une bille, ce serait du vice.
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[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- derouteÉrudit
Mais tu penses que ça va être la même chose l'année prochaine pour l'agrégation aussi Mélu?
- MéluEmpereur
Ben en LC, on est de moins en moins nombreux, donc il se pourrait qu'il y ait moins d'inscrits. Mais bon, de toute façon, dépêchons-nous de la passer avant sa suppression...
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- JPhMMDemi-dieu
Comme pour tout, il faut s'entraîner.Mélu a écrit:Je sous-entends que faire des maths quand on y est positivement une bille, ce serait du vice.
Hop, début de la préparation (en plus ça entre dans cadre interdisciplinaire de l'Histoire des Arts, bla bla bla...)
Problème
Dans la même position depuis 1507, la Joconde a des crampes et souhaiterait étirer les bras.
Les dimensions du cadre : 77 cm de haut sur 53 cm de large, ne le lui permettent pas.
Quelle doit être la surface du tableau pour que la Joconde puisse étendre les bras horizontalement, sachant qu'elle a une envergure de 1,80 m ?
Source : Arithmétique appliquée et impertinente, Jean-Louis Fournier.
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- JPhMMDemi-dieu
+1000Mélu a écrit:Ben en LC, on est de moins en moins nombreux, donc il se pourrait qu'il y ait moins d'inscrits. Mais bon, de toute façon, dépêchons-nous de la passer avant sa suppression...
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MéluEmpereur
Tu sais ce que je lui dis à l'histoire des arts ? :diable:
Je vais arrêter de dévier sur ce fil.
Je vais arrêter de dévier sur ce fil.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- JPhMMDemi-dieu
La même chose que moi je penseMélu a écrit:Tu sais ce que je lui dis à l'histoire des arts ? :diable:
Autre extrait.
Problème.
Calculez en kilogrammes, le poids du cerveau d'un imbécile.
Nous savons qu'il est composé de : 520 g de certitude, 200 g de vulgarité, 430 g d'autosatisfaction et 250 g de substances organiques diverses (excipient).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MarillionEsprit éclairé
:lol!:
JPhMM, pour amadouer une prof de LC, il faut lui parler de l'antiquité : Pythagore, Thalès, Archimède...
Mélu, reviens !
JPhMM, pour amadouer une prof de LC, il faut lui parler de l'antiquité : Pythagore, Thalès, Archimède...
Mélu, reviens !
- MéluEmpereur
Et Pythagore, vous savez comment il est mort ? Hein ? Mes 3° adorent tuer Pythagore en cours de latin !
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- JPhMMDemi-dieu
Aïe, il faut faire travailler sa mémoire là ? (les mathématiciens n'ont pas de mémoire...)Mélu a écrit:Et Pythagore, vous savez comment il est mort ? Hein ? Mes "° adorent tuer Pythagore en cours de latin !
D'après Diogène, au milieu des fèves, je crois.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MarillionEsprit éclairé
Je suis allée faire ma pate à crêpes, oups.
Euh... Pythagore est mort, je crois, un peu comme Archimède, victime de l'invasion ennemie, non ?
Sinon Melu, moi, je proposais que JPhMM lance des énigmes sur l'Antiquité.
L'an dernier en Sicile, mon collègue de Maths en a proposé de très intéressantes sur Archimède (cylindre). Tu veux essayer ?? :lol: (j'ai été la première à trouver la solution aux 3 énigmes et j'ai eu un beau lot : du nougat de Taormina !)
Euh... Pythagore est mort, je crois, un peu comme Archimède, victime de l'invasion ennemie, non ?
Sinon Melu, moi, je proposais que JPhMM lance des énigmes sur l'Antiquité.
L'an dernier en Sicile, mon collègue de Maths en a proposé de très intéressantes sur Archimède (cylindre). Tu veux essayer ?? :lol: (j'ai été la première à trouver la solution aux 3 énigmes et j'ai eu un beau lot : du nougat de Taormina !)
- MéluEmpereur
Je suis une quiche en énigmes.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- MéluEmpereur
Et pourquoi les fèves sont taboues ?Diogène Laërce et Porphyre soutiennent que Pythagore serait mort dans l'incendie de la maison de Milon, Hermippe de Smyrne déclare que Pythagore aurait été tué par les Syracusiens, lors de sa fuite, devant un champ de fèves qu'il refusait, par tabou des fèves, de traverser
A propos des fèves, Aristote dit que Pythagore les proscrivait soit parce qu’elles ont la forme de testicules, soit parce qu’elles ressemblent aux portes de l’enfer
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- MarillionEsprit éclairé
Merci Melu pour cette précision. Je croyais qu'il était mort dans l'incendie de son école, avec quelques disciples, après une lutte contre la cité voisine.
C'est amusant, ton histoire de fèves. Et tu expliques cela aux élèves ?? :lol:
C'est amusant, ton histoire de fèves. Et tu expliques cela aux élèves ?? :lol:
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