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- ysabelDevin
http://www.marianne2.fr/Enseignant-une-vocation-en-voie-de-disparition_a200992.html
Tiens tiens...ce que je prédisais il y a un an, je crois, prend forme, à l'évidence. Les candidats désertent les concours de l'Éducation Nationale.
Ils sont drôles les comiques du Ministère qui reconnaissent «moins de deux candidats présents pour un poste en lettres classiques ou en maths». En lettres classiques, il y avait 135 candidats pour 185 postes ! Le ratio est comparable en mathématiques : il n'y avait que 1300 à 1500 candidats présents pour 945 postes et encore ... un oeil attentif sur l'édito de Didier Missenard du Café Pédagogique lève le voile qui recouvre pudiquement le pot aux roses : en somme, les futurs lauréats seront en grande partie des recalés des années précédentes.
Et pendant que les jeunes Français désertent le professorat, ces cons continuent à tirer à boulets rouges sur les enseignants. Il faut dire que le rapport des sieurs Xavier Breton et Yves Durand est une anthologie à soi seul. Jugez donc de la tonalité de la prose.
Après avoir flingué la formation des jeunes enseignants, ce gouvernement s'apprête à les faire travailler plus, et tente de redéfinir leur temps de travail sous des prétextes fallacieux : les sieurs Durant et Breton écrivent ainsi outre qu’elle ne contribue pas à l’objectif de la réussite de tous les élèves, la définition du service des enseignants du second degré dessert ces personnels auprès de l’opinion publique.
Ah, l'opinion publique...Quel tas d'abrutis. J'ai démontré, il y a peu, que les enseignants n'étaient même plus dans les classes moyennes, désormais. Dans leurs premières années, ils font partie des classes populaires, des milieux modestes. Tous les projets de réforme en cours n'ont qu'un seul objet : dégrader les conditions d'exercice de leur métier. Mais rassurez-vous, les gars, ça marche : les candidats commencent à déserter les concours, comme je l'avais anticipé, et je peux même faire encore mieux que la Pythie de Delphes dans les prédictions. Écoutez l'Oracle de l'Hérétique : ça va s'aggraver !
Bientôt, l'enseignement ne sera plus assuré que par des personnels faiblement qualifiés, ayant échoué aux concours, parfois pas même titulaires d'une licence, recrutés à l'étranger en sciences. Et pour ceux qui auraient la naïveté incroyable d'imaginer que cela fera ainsi le lit de l'enseignement privé, qu'ils soient détrompés ! C'est souvent ignoré, mais, en moyenne, la qualification des enseignants du public est nettement supérieure à celles de ceux du privé. Le privé l'emporte grâce à son encadrement, et parce qu'il peut sélectionner ses élèves, ce que ne peut en aucun cas faire le public.
Quand les Français se réveilleront (s'ils se réveillent, parce que c'est tendance de faire de l'enseignant l'alpha et l'oméga de la fainéantise ou encore un vil privilégié qui profite du système), il sera trop tard pour éviter le désastre.
Ce n'est pas pour casser l'ambiance, jeunes gens et jeunes filles qui vous portez candidats aux concours des métiers de l'enseignement, mais, si j'étais vous, j'obliquerais pendant qu'il est encore temps. Lisez donc les rapports qui s'accumulent, et pour compléter votre édification, les programmes des partis politiques : vous n'avez pas le vent en poupe. Vous ne gagnerez pas un kopeck de plus, mais on vous retirera, en revanche, les maigres avantages dont vous bénéficiez encore jusque là.
Enfin, si portés par la foi, vous décidez de rester, battez-vous, les petits et les petites, parce que là, vous êtes dans la nasse, et jusqu'au cou...
http://heresie.hautetfort.com/archive/2010/12/19/ces-abrutis-vont-reussir-a-assecher-le-professorat.html
Tiens tiens...ce que je prédisais il y a un an, je crois, prend forme, à l'évidence. Les candidats désertent les concours de l'Éducation Nationale.
Ils sont drôles les comiques du Ministère qui reconnaissent «moins de deux candidats présents pour un poste en lettres classiques ou en maths». En lettres classiques, il y avait 135 candidats pour 185 postes ! Le ratio est comparable en mathématiques : il n'y avait que 1300 à 1500 candidats présents pour 945 postes et encore ... un oeil attentif sur l'édito de Didier Missenard du Café Pédagogique lève le voile qui recouvre pudiquement le pot aux roses : en somme, les futurs lauréats seront en grande partie des recalés des années précédentes.
Et pendant que les jeunes Français désertent le professorat, ces cons continuent à tirer à boulets rouges sur les enseignants. Il faut dire que le rapport des sieurs Xavier Breton et Yves Durand est une anthologie à soi seul. Jugez donc de la tonalité de la prose.
Après avoir flingué la formation des jeunes enseignants, ce gouvernement s'apprête à les faire travailler plus, et tente de redéfinir leur temps de travail sous des prétextes fallacieux : les sieurs Durant et Breton écrivent ainsi outre qu’elle ne contribue pas à l’objectif de la réussite de tous les élèves, la définition du service des enseignants du second degré dessert ces personnels auprès de l’opinion publique.
Ah, l'opinion publique...Quel tas d'abrutis. J'ai démontré, il y a peu, que les enseignants n'étaient même plus dans les classes moyennes, désormais. Dans leurs premières années, ils font partie des classes populaires, des milieux modestes. Tous les projets de réforme en cours n'ont qu'un seul objet : dégrader les conditions d'exercice de leur métier. Mais rassurez-vous, les gars, ça marche : les candidats commencent à déserter les concours, comme je l'avais anticipé, et je peux même faire encore mieux que la Pythie de Delphes dans les prédictions. Écoutez l'Oracle de l'Hérétique : ça va s'aggraver !
Bientôt, l'enseignement ne sera plus assuré que par des personnels faiblement qualifiés, ayant échoué aux concours, parfois pas même titulaires d'une licence, recrutés à l'étranger en sciences. Et pour ceux qui auraient la naïveté incroyable d'imaginer que cela fera ainsi le lit de l'enseignement privé, qu'ils soient détrompés ! C'est souvent ignoré, mais, en moyenne, la qualification des enseignants du public est nettement supérieure à celles de ceux du privé. Le privé l'emporte grâce à son encadrement, et parce qu'il peut sélectionner ses élèves, ce que ne peut en aucun cas faire le public.
Quand les Français se réveilleront (s'ils se réveillent, parce que c'est tendance de faire de l'enseignant l'alpha et l'oméga de la fainéantise ou encore un vil privilégié qui profite du système), il sera trop tard pour éviter le désastre.
Ce n'est pas pour casser l'ambiance, jeunes gens et jeunes filles qui vous portez candidats aux concours des métiers de l'enseignement, mais, si j'étais vous, j'obliquerais pendant qu'il est encore temps. Lisez donc les rapports qui s'accumulent, et pour compléter votre édification, les programmes des partis politiques : vous n'avez pas le vent en poupe. Vous ne gagnerez pas un kopeck de plus, mais on vous retirera, en revanche, les maigres avantages dont vous bénéficiez encore jusque là.
Enfin, si portés par la foi, vous décidez de rester, battez-vous, les petits et les petites, parce que là, vous êtes dans la nasse, et jusqu'au cou...
http://heresie.hautetfort.com/archive/2010/12/19/ces-abrutis-vont-reussir-a-assecher-le-professorat.html
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- NellGuide spirituel
Il est donc encore temps, pour moi, de fuir...
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- derouteÉrudit
Ca me déprime complétement de lire ça parce que j'ai envie de le faire, moi, ce métier et partout autour de moi j'entends des gens qui me disent "casse-toi" (pour être brêve). Mais l'envie est encore là malgré le salaire de misère et les conditions désastreuses.
J'ai peur de réaliser un jour que je me suis plantée magistralement et qu'en plus on m'avait prévenu...
J'ai peur de réaliser un jour que je me suis plantée magistralement et qu'en plus on m'avait prévenu...
- NestyaEsprit sacré
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- AstarteeNiveau 8
deroute a écrit:Ca me déprime complétement de lire ça parce que j'ai envie de le faire, moi, ce métier et partout autour de moi j'entends des gens qui me disent "casse-toi" (pour être brêve). Mais l'envie est encore là malgré le salaire de misère et les conditions désastreuses.
J'ai peur de réaliser un jour que je me suis plantée magistralement et qu'en plus on m'avait prévenu...
ah ben le salaire est plutôt bon pour les nouveaux maintenant...
- InvitéInvité
Astartee a écrit:deroute a écrit:Ca me déprime complétement de lire ça parce que j'ai envie de le faire, moi, ce métier et partout autour de moi j'entends des gens qui me disent "casse-toi" (pour être brêve). Mais l'envie est encore là malgré le salaire de misère et les conditions désastreuses.
J'ai peur de réaliser un jour que je me suis plantée magistralement et qu'en plus on m'avait prévenu...
ah ben le salaire est plutôt bon pour les nouveaux maintenant...
tu te barreras dans 5 ans: tu seras encore fraîche pour te lancer dans de nouvelles études et t'auras assez d'ancienneté pour les concours internes. Mais faut pas attendre trop: on s'habitue à tout, mais passés 40-45 ans, c'est dur de se remettre au travail et le métier le sera encore plus.
- nhebbekNiveau 10
Oui, Déroute, je pense qu'il faut suivre ses envies, faire un bout de chemin, quitte à bifurquer après. Tu n'as rien à perdre (un peu d'énergie, de patience,... mais de toute façon il en faut pour vivre au jour le jour!)
Ce métier m'a appris à surmonter ma timidité, à aller vers les autres, à m'exprimer, à sortir mes colères, à re-la-ti-vi-ser, à prendre du recul,...
Ce métier m'a appris à surmonter ma timidité, à aller vers les autres, à m'exprimer, à sortir mes colères, à re-la-ti-vi-ser, à prendre du recul,...
- nuagesGrand sage
j'enseigne depuis pas mal de temps et c'est vrai que je suis soulagée de ne pas commencer dans ce métier ( même si je crois que la retraite relève désormais du mirage le plus lointain) , maintenant je le déconseille plutôt aux jeunes, je crois que la dévalorisation de la profession va s'accentuer sur tous les plans
- Reine MargotDemi-dieu
je suis bien d'accord avec cet article...d'ailleurs j'essaie de me barrer.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- derouteÉrudit
Astartee a écrit:deroute a écrit:Ca me déprime complétement de lire ça parce que j'ai envie de le faire, moi, ce métier et partout autour de moi j'entends des gens qui me disent "casse-toi" (pour être brêve). Mais l'envie est encore là malgré le salaire de misère et les conditions désastreuses.
J'ai peur de réaliser un jour que je me suis plantée magistralement et qu'en plus on m'avait prévenu...
ah ben le salaire est plutôt bon pour les nouveaux maintenant...
Je suis contractuelle...Je n'ai pas passé le concours, je le passerai cette année.
- frankensteinVénérable
ça, c'est un leurre, les échelons supérieurs seront plus difficiles à atteindre...Puis vu que le SMIC est supérieur à 1000 €, débuter à 1300 € avec un master paraissait ridicule...
ah ben le salaire est plutôt bon pour les nouveaux maintenant...
Je suis d'accord sur l'essentiel, je déconseillerais cette voie professionnelle mais je nuancerais un peu qq éléments de l'article qu'il faudrait vérifier: origine socio-professionnelle des enseignants, le nombre de candidats s'est déjà avéré faible il y a qq années pour "rebondir" ensuite...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- Reine MargotDemi-dieu
deroute a écrit:Astartee a écrit:deroute a écrit:Ca me déprime complétement de lire ça parce que j'ai envie de le faire, moi, ce métier et partout autour de moi j'entends des gens qui me disent "casse-toi" (pour être brêve). Mais l'envie est encore là malgré le salaire de misère et les conditions désastreuses.
J'ai peur de réaliser un jour que je me suis plantée magistralement et qu'en plus on m'avait prévenu...
ah ben le salaire est plutôt bon pour les nouveaux maintenant...
Je suis contractuelle...Je n'ai pas passé le concours, je le passerai cette année.
ce n'était pas en septembre les écrits?
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- derouteÉrudit
J'ai un master sciences de l'antiquité parce que j'ai toujours voulu faire prof, on m'a toujours dit que c'était la réussite. Je ne vois pas ce que je peux faire avec ça et rien d'autre ne m'attire.
J'ai l'impression que tout le monde est désabusé. Il y a des profs heureux quand même?
J'ai l'impression que tout le monde est désabusé. Il y a des profs heureux quand même?
- ThalieGrand sage
On est tous d'accord mais se barrer où ? Croyez-vous que l'herbe est plus verte ailleurs ? Dans le privé par exemple ? C'est une douce plaisanterie ! Tous les posts sur les voies pour fuir constatent le peu de possibilités.
- frankensteinVénérable
Oui, certaines entreprises offrent encore de bons salaires et des conditions acceptables...Thalie a écrit:On est tous d'accord mais se barrer où ? Croyez-vous que l'herbe est plus verte ailleurs ? Dans le privé par exemple ? C'est une douce plaisanterie ! Tous les posts sur les voies pour fuir constatent le peu de possibilités.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- Reine MargotDemi-dieu
ben moi je rétrograde en catégorie B, donc...
mais vraiment l'administratif me tente.
mais vraiment l'administratif me tente.
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La famille Bélier
- CarabasVénérable
N'empêche, j'aimerais bien retrouver une paye de certifiée. Certes, ce n'est pas mirobolant, mais à côté de ce que je gagne actuellement ou gagnerais si j'étais bibliothécaire ou vendeuse à la fn*c...
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- roxanneOracle
oui oui ...Et pas de pression, d'horaires de dingue, de peur de se faire virer du jour au lendemain...Bien sûr ..Et en plus , ça tombe bien , ils n'attendent que nous ...frankenstein a écrit:Oui, certaines entreprises offrent encore de bons salaires et des conditions acceptables...Thalie a écrit:On est tous d'accord mais se barrer où ? Croyez-vous que l'herbe est plus verte ailleurs ? Dans le privé par exemple ? C'est une douce plaisanterie ! Tous les posts sur les voies pour fuir constatent le peu de possibilités.
- AmaliahEmpereur
deroute a écrit:J'ai un master sciences de l'antiquité parce que j'ai toujours voulu faire prof, on m'a toujours dit que c'était la réussite. Je ne vois pas ce que je peux faire avec ça et rien d'autre ne m'attire.
J'ai l'impression que tout le monde est désabusé. Il y a des profs heureux quand même?
Oui, moi!
Bien sûr qu'il y a des problèmes, bien sûr que les conditions des stagiaires cette année sont tout simplement honteuses, bien sûr que... mais au bout d'un moment tous ces discours toujours désabusés me cassent les pieds parce que j'ai toujours voulu être prof, que j'adore ce que je fais même si ce n'est pas facile tous les jours et que je ne voudrais rien faire d'autre. Voilà pour la note d'optimisme!
- LNSAGNiveau 10
Je suis très heureux du métier que je fais, parce que la grande partie de ma carrière s'est déroulée dans de bonnes conditions (j'entends par la que c'était avant qu'on fracasse l'EN à coup de barre de fer).
J'ai un salaire plus que correct (et je souhaite à tous d'arriver à plus de 30 années de carrière), et du temps libre qui me permet de me consacrer à d'autres choses.
Mais je plains quand même ceux qui viennent d'entrer au train où les choses avancent...
J'ai un salaire plus que correct (et je souhaite à tous d'arriver à plus de 30 années de carrière), et du temps libre qui me permet de me consacrer à d'autres choses.
Mais je plains quand même ceux qui viennent d'entrer au train où les choses avancent...
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« Ce que j'appelle culture, c'est ce fonds de savoirs plus anciens que nous qui sont notre plus grand secours contre les usines à rêve du monde actuel. » A. Malraux
- roxanneOracle
Je partage dans l'ensemble et pourtant j'ai eu un vrai parcours du combattant pour y arriver.Après , c'est sûr que ce n'est pas facile , qu'on peut en avoir marre , mais comme dans tous les boulots.Et complétement idéaliser le privé me semble ne pas correspondre à une réalité
- frankensteinVénérable
Il y a les conditions, mais il ne faudrait pas oublier le salaire :
Salaire des enseignants : la France en bas de tableau
Alors que les derniers tableaux comparatifs de l’OCDE montrent que le salaire d’un enseignant du primaire est en dessous de la moyenne internationale, une étude menée par l’IREDU fait apparaître que ce mauvais classement est valable sur d’autres critères.
Les enseignants du primaire ne sont pas des privilégiés comme le sous-entendent certains discours ministériels. Les comparaisons internationales sont de ce point de vue on ne peut plus claires. "Regards sur l’éducation 2008", recueil des indicateurs de l’OCDE, publie un tableau des salaires des enseignants d’une trentaine de pays pour lesquels les chiffres sont disponibles.
Si on observe les salaires au bout de 15 ans de carrière, les enseignants français sont en queue de peloton des pays européens et en dessous de la moyenne qui est de 33 216 €par an. Sur les 29 pays étudiés, le salaire moyen français de 27039 € place la France au 22 ème rang devançant seulement les Turcs (12 413 €), Hongrois (13 149 €), Tchèques (21 371 €), Suédois (27 027 €)… Il est plus intéressant financièrement d’enseigner au Luxembourg (60 818 €), en Suisse (45823 €) ou en Finlande (31430 €). Ces chiffres sont à rapporter à l’enquête menée par Jean Bourdon de l’IREDU publiée cet été qui analyse les différences entre pays s’appuyant sur les chiffres de 1999 à 2004.
Pour comprendre ces différences de traitement, il a croisé différents critères. En premier lieu la part que représentent les salaires par rapport au PIB. De manière générale,entre 1992 et 2004, le chercheur observe une baisse sensible de ce rapport. En2004 en France, il s’élevait à 1,07, contre1,62 en Allemagne, 1,50 en Suisse, 1,38 au Royaume-Uni et 1,07 en République tchèque. La « valeur » du salaire accordé aux enseignants change alors et là encore la France se place en fin de peloton (16ème sur23). Jean Bourdon compare les durées annuelles de travail, un facteur qui pourrait expliquer les différences. À nouveau, les enseignants français du primaire avec leurs 918 heures passées à l’école sont loin d’être des privilégiés. Les Finlandais y consacrent eux 680 heures, les Hongrois 777, les Allemands 793 et les Anglais 932.
Enfin, le chercheur observe ce qui pourrait être considéré comme une forme de pénibilité du travail : le rapport maître/élève. 19,4 en France, 14,3 en Suisse, 17,9 en République tchèque, 16,3 en Finlande, 21,1 en Angleterre, 26,5 en Turquie… Tous ces facteurs croisés démontrent que la situation des enseignants en France n’est guère enviable à l’échelle européenne et les 0,3% d’augmentation au mois de juillet 2009 n’y changeront pas grand chose.
Salaire après 15 ans d’exercice/formation minimale
Salaires annuels en €
Belgique (Fr.) 34 078
Angleterre 37 805
France 27 539
Allemagne 44 005
Irlande 42 717
Italie 25 714
Pays-Bas 37 050
Écosse 41 310
Espagne 33 788
Suisse 45 823
Ce tableau est extrait de « Regards sur l’éducation2007 » de l’OCDE. Il fait uniquement apparaître une dizaine de pays européens.
Salaire des enseignants : la France en bas de tableau
Alors que les derniers tableaux comparatifs de l’OCDE montrent que le salaire d’un enseignant du primaire est en dessous de la moyenne internationale, une étude menée par l’IREDU fait apparaître que ce mauvais classement est valable sur d’autres critères.
Les enseignants du primaire ne sont pas des privilégiés comme le sous-entendent certains discours ministériels. Les comparaisons internationales sont de ce point de vue on ne peut plus claires. "Regards sur l’éducation 2008", recueil des indicateurs de l’OCDE, publie un tableau des salaires des enseignants d’une trentaine de pays pour lesquels les chiffres sont disponibles.
Si on observe les salaires au bout de 15 ans de carrière, les enseignants français sont en queue de peloton des pays européens et en dessous de la moyenne qui est de 33 216 €par an. Sur les 29 pays étudiés, le salaire moyen français de 27039 € place la France au 22 ème rang devançant seulement les Turcs (12 413 €), Hongrois (13 149 €), Tchèques (21 371 €), Suédois (27 027 €)… Il est plus intéressant financièrement d’enseigner au Luxembourg (60 818 €), en Suisse (45823 €) ou en Finlande (31430 €). Ces chiffres sont à rapporter à l’enquête menée par Jean Bourdon de l’IREDU publiée cet été qui analyse les différences entre pays s’appuyant sur les chiffres de 1999 à 2004.
Pour comprendre ces différences de traitement, il a croisé différents critères. En premier lieu la part que représentent les salaires par rapport au PIB. De manière générale,entre 1992 et 2004, le chercheur observe une baisse sensible de ce rapport. En2004 en France, il s’élevait à 1,07, contre1,62 en Allemagne, 1,50 en Suisse, 1,38 au Royaume-Uni et 1,07 en République tchèque. La « valeur » du salaire accordé aux enseignants change alors et là encore la France se place en fin de peloton (16ème sur23). Jean Bourdon compare les durées annuelles de travail, un facteur qui pourrait expliquer les différences. À nouveau, les enseignants français du primaire avec leurs 918 heures passées à l’école sont loin d’être des privilégiés. Les Finlandais y consacrent eux 680 heures, les Hongrois 777, les Allemands 793 et les Anglais 932.
Enfin, le chercheur observe ce qui pourrait être considéré comme une forme de pénibilité du travail : le rapport maître/élève. 19,4 en France, 14,3 en Suisse, 17,9 en République tchèque, 16,3 en Finlande, 21,1 en Angleterre, 26,5 en Turquie… Tous ces facteurs croisés démontrent que la situation des enseignants en France n’est guère enviable à l’échelle européenne et les 0,3% d’augmentation au mois de juillet 2009 n’y changeront pas grand chose.
Salaire après 15 ans d’exercice/formation minimale
Salaires annuels en €
Belgique (Fr.) 34 078
Angleterre 37 805
France 27 539
Allemagne 44 005
Irlande 42 717
Italie 25 714
Pays-Bas 37 050
Écosse 41 310
Espagne 33 788
Suisse 45 823
Ce tableau est extrait de « Regards sur l’éducation2007 » de l’OCDE. Il fait uniquement apparaître une dizaine de pays européens.
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