- JohnMédiateur
Trouvé sur Bonnetdane, le blog du divin Abraxas (merci Anne-Marie Valette) :
Un président de société reçoit en cadeau un billet d'entrée pour une représentation de la Symphonie Inachevée de Schubert. Ne pouvant s'y rendre, il passe l'invitation à son Directeur des Ressources Humaines. Seule condition, que le DRH lui fasse un mémo sur la qualité du concert.
Le lendemain matin, le président trouve sur son bureau le rapport du DRH :
1 - Les quatre joueurs de hautbois demeurent inactifs pendant des périodes considérables. Il convient donc de réduire leur nombre et de répartir leur travail sur l'ensemble de la symphonie, de manière à réduire les pointes d'inactivité.
2 - Les douze violons jouent tous des notes identiques. Cette duplication excessive semblant inutile, il serait bon de réduire de manière drastique l'effectif de cette section de l'orchestre. Si l'on doit produire un son de volume élevé, il serait possible de l'obtenir par le biais d'un amplificateur électronique.
3 - L'orchestre consacre un effort considérable à la production de triples croches. Il semble que cela constitue un raffinement excessif, et il est recommandé d'arrondir toutes les notes à la double croche la plus proche. En procédant de la sorte, il devrait être possible d'utiliser des stagiaires et des opérateurs peu qualifiés.
4 - La répétition par les cors du passage déjà exécuté par les cordes ne présente aucune nécessité. Si tous les passages redondants de ce type étaient éliminés, il serait possible de réduire la durée du concert de deux heures à vingt minutes.
Nous pouvons conclure, Monsieur le Président, que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il aurait été en mesure d'achever sa symphonie.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- InvitéInvité
dans le même style, les rameurs de l'ENA: http://www.ensmp.net/ING/fellow/rameurs.html
Les chroniques racontent qu'en 1994 aurait eu lieu un challenge d'aviron
entre l'équipe de rameurs de l'ENA et ceux d'une université lambda de
"Province". Les rameurs de l'Université brillèrent dès le départ, et
arrivèrent avec une heure d'avance sur l'équipe Enarque...De retour dans
les locaux de l'ENA, le Comité de Consultation se réunit pour analyser les
raisons d'un résultat si imprévu et déconcertant. Leurs conclusions furent
les suivantes :
La décision fut portée à la sphère de planification stratégique pour
l'année suivante, avec une réforme dont les répercussions se feraient
ressentir à tous les niveaux de la délégation. En 1995, lors du départ du
nouveau challenge, l'équipe universitaire reprenait une fulgurante avance.
Cette fois-là, l'équipe Enarque arrivait avec 2 heures de retard...
La nouvelle analyse du Comité de Consultation rendait les constatations
suivantes :
La conclusion du Comité fut unanime et lapidaire: "Ce rameur est un bon à
rien".
En 1996 se présentait une nouvelle opportunité pour l'équipe Enarque. En
effet, le Département du Haut Management de l'ENA, en collaboration avec
le Département de Recherche sur les Ressources Humaines de cette même école
avaient mis au point une stratégie novatrice qui améliorerait sans aucun
doute possible le rendement et la productivité, grâce à l'introduction de
substantielles modifications dans la structure. C'était là la clef de voûte
du succès, l'aboutissement ultime d'une méthodologie qui ferait pâlir
d'envie même les meilleurs managers au monde...
Le résultat fut catastrophique. L'équipe Universitaire arrivait cette fois
avec 3 heures d'avance sur l'équipe énarque. Les conclusions furent
effroyables :
Apres plusieurs jours d'épuisantes réunions et autant de séances de
brainstorming, le Comité décidait de punir le rameur en lui supprimant ses
bourses d'étude et en le radiant de l'Ecole, dont la Grandeur et Réputation
risquait de se voir ternie par une telle incompétence. Lors de la réunion de
clôture, le Comité, appuyé par le corps enseignant, statuait : "Pour le
prochain challenge, nous engagerons un nouveau rameur, mais par le biais
d'un contrat d'Outsourcing, de manière à éviter toute friction syndicale et
d'esquiver tout contrat de travail et charges sociales qui en découlent,
éléments qui, sans aucun doute, ont jusque la dégradé l'efficacité et la
productivité de nos ressources".
Les chroniques racontent qu'en 1994 aurait eu lieu un challenge d'aviron
entre l'équipe de rameurs de l'ENA et ceux d'une université lambda de
"Province". Les rameurs de l'Université brillèrent dès le départ, et
arrivèrent avec une heure d'avance sur l'équipe Enarque...De retour dans
les locaux de l'ENA, le Comité de Consultation se réunit pour analyser les
raisons d'un résultat si imprévu et déconcertant. Leurs conclusions furent
les suivantes :
- 1) L'équipe universitaire était formée d'un chef d'équipe et de 10 rameurs...
- 2) L'équipe de l'ENA était, elle, constituée d'1 rameur et de 10 chefs
d'équipe.
La décision fut portée à la sphère de planification stratégique pour
l'année suivante, avec une réforme dont les répercussions se feraient
ressentir à tous les niveaux de la délégation. En 1995, lors du départ du
nouveau challenge, l'équipe universitaire reprenait une fulgurante avance.
Cette fois-là, l'équipe Enarque arrivait avec 2 heures de retard...
La nouvelle analyse du Comité de Consultation rendait les constatations
suivantes :
- 1) Dans l'équipe Universitaire, il y avait 1 chef et 10 rameurs.
- 2) L'équipe de l'ENA, suite aux réformes décidées par le Comité de
Consultation et approuves par la haute sphère de planification, comprenait : - Un chef d'équipe
- Deux assistants au chef d'équipe
- Sept chefs de section
- Un rameur
La conclusion du Comité fut unanime et lapidaire: "Ce rameur est un bon à
rien".
En 1996 se présentait une nouvelle opportunité pour l'équipe Enarque. En
effet, le Département du Haut Management de l'ENA, en collaboration avec
le Département de Recherche sur les Ressources Humaines de cette même école
avaient mis au point une stratégie novatrice qui améliorerait sans aucun
doute possible le rendement et la productivité, grâce à l'introduction de
substantielles modifications dans la structure. C'était là la clef de voûte
du succès, l'aboutissement ultime d'une méthodologie qui ferait pâlir
d'envie même les meilleurs managers au monde...
Le résultat fut catastrophique. L'équipe Universitaire arrivait cette fois
avec 3 heures d'avance sur l'équipe énarque. Les conclusions furent
effroyables :
1) Dans un évident but de déstabilisation spéculative, l'équipe
universitaire avait opté pour la formation traditionnelle : 1 chef d'équipe
et 10 rameurs
2) L'equipe Enarque avait introduit une formation avant-gardiste :- Un chef d'équipe
Deux consultants Qualité
Un auditeur en empowerment
Un superviseur de downsizing
Un analyste de procédures
Un technologue
Un contrôleur
Un chef de section
Un technicien chronomètre
Un rameur
Apres plusieurs jours d'épuisantes réunions et autant de séances de
brainstorming, le Comité décidait de punir le rameur en lui supprimant ses
bourses d'étude et en le radiant de l'Ecole, dont la Grandeur et Réputation
risquait de se voir ternie par une telle incompétence. Lors de la réunion de
clôture, le Comité, appuyé par le corps enseignant, statuait : "Pour le
prochain challenge, nous engagerons un nouveau rameur, mais par le biais
d'un contrat d'Outsourcing, de manière à éviter toute friction syndicale et
d'esquiver tout contrat de travail et charges sociales qui en découlent,
éléments qui, sans aucun doute, ont jusque la dégradé l'efficacité et la
productivité de nos ressources".
- Reine MargotDemi-dieu
une autre:
Un grand chef d'entreprise demande à son ami, haut fonctionnaire au ministère de Bercy, de trouver un job d'été pour son fils, étudiant.
- tu vois, un petit truc qui lui permette de se faire une expérience dans la fonction publique...
- j'ai un poste de chargé d'enquête pour le ministère machin, 1000€ par mois.
- ah non, quelque chose de plus modeste, de plus simple...
- j'ai un poste d'adjoint au commissaire chargé d'enquête pour 5000€ par mois.
- non, pas la peine qu'il gagne tant, à peine plus que le Smic, par exemple..
- ah non, pour ça il faut passer un concours.
Un grand chef d'entreprise demande à son ami, haut fonctionnaire au ministère de Bercy, de trouver un job d'été pour son fils, étudiant.
- tu vois, un petit truc qui lui permette de se faire une expérience dans la fonction publique...
- j'ai un poste de chargé d'enquête pour le ministère machin, 1000€ par mois.
- ah non, quelque chose de plus modeste, de plus simple...
- j'ai un poste d'adjoint au commissaire chargé d'enquête pour 5000€ par mois.
- non, pas la peine qu'il gagne tant, à peine plus que le Smic, par exemple..
- ah non, pour ça il faut passer un concours.
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