- InvitéInvité
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/discipline-scolaire-la-france-85626?utm
Si on peut admettre, en effet, que des performances en lecture, mathématiques ou sciences soient moyennes, comment tolérer que la discipline ne soit pas strictement respectée dans un établissement scolaire ? Les élèves français sont de plus en plus nombreux à estimer qu’il existe des situations « où ils ne commencent à travailler que bien après le début du cours », « où ils n’écoutent pas l’enseignant », « où le bruit et l’agitation affectent l’enseignement » , « où l’enseignant doit attendre un long moment avant que les élèves ne se calment », et « où ils ne peuvent pas bien travailler ».
Qu’y a-t-il de plus honteux pour l’institution d’un pays chargée d’éducation que de se voir reprocher son incapacité à assurer d’abord les conditions premières de sa mission ?
La responsabilité des élèves
La faute à qui ? Sans doute est-il paradoxal d’entendre les élèves se plaindre des mauvaises conditions du déroulement des cours, dans la mesure où ils ne peuvent s’exonérer eux-mêmes d’une part de responsabilité : ne sont-ils pas les premiers à les créer puis à les déplorer quand on les interroge ?
Sans doute, mais d’abord, ce ne sont pas forcément les mêmes qui perturbent les cours et qui viennent ensuite se lamenter d’une impossibilité de travailler. Ensuite, il faut se réjouir que des élèves soient les premiers à dénoncer des conditions de travail insupportables. Car le plus souvent, dans une classe, on ne compte que quelques élèves, voire 2 ou trois, qui ne respectent pas les règles de la classe.
La responsabilité des professeurs
Ce sont donc les professeurs qui ont une part de responsabilité. Tolérer de devoir « attendre un long moment avant que les élèves ne se calment » ou que « le bruit et l’agitation affectent leur enseignement » ou que « des élèves n’écoutent pas l’enseignant », c’est signer son incompétence et faire preuve de démission. Qu’on se souvienne du sinistre professeur Marin/Bégaudeau dans le film « Entre les murs » donné en exemple par la palme démagogique de Cannes !
Une classe est un sanctuaire où on ne pénètre qu’en silence et où se transmet dans le respect mutuel le savoir que les élèves viennent chercher selon un contrat national qui lie enseignants et élèves. Tout manquement aux règles de la classe qui ne visent qu’à favoriser la transmission du savoir, est une rupture de ce contrat. Un professeur qui ne met pas un terme immédiat à une violation de ces règles par un élève, viole lui-même le contrat qui justifie sa présence en classe.
La responsabilité écrasante de l’administration
Seulement, c’est trop facile de rejeter la responsabilité sur les seuls professeurs sous prétexte qu’ils sont face aux élèves. Un professeur ne peut faire respecter les règles de la classe que si les règles de vie sociale minimales sont imposées dans l’établissement par le chef d’établissement qui en a la charge selon la loi.
- Or que faire quand autour de la classe, dans les couloirs et sous les fenêtres dans la cour le bruit perdure après l’heure de commencement des cours, parce qu’il existe des professeurs dont le chef d’établissement tolère qu’ils ne prennent les élèves qu’avec 10 minutes de retard ou plus ?
- Que faire quand l’exigence d’assiduité, contrôlée sur le carnet de correspondance, n’est pas respectée par l’administration elle-même, que le professeur qui n’accepte pas en cours une élève incapable de justifier son absence, fait l’objet d’une admonestation écrite non seulement du chef d’établissement mais de l’inspecteur d’académie à qui il a été dénoncé par la mère de l’élève sans même pouvoir accéder à la lettre de dénonciation pour savoir en quels termes il a été calomnié ?
- Que faire quand un élève exclu ponctuellement du cours pour avoir refusé de justifier une absence ou de travailler comme tout le monde, ou pour injure, est soutenu par le Bureau de la vie scolaire qui lui invente une excuse grotesque comme « Vacances », ou par le chef d’établissement avalisant sa prétendue lettre d’excuses qui est ouvertement injurieuse ?
- Que faire quand un chef d’établissement refuse le droit à un professeur d’exclure ponctuellement une élève qui fraude et intimide avec sa bande une camarade qu’elle soupçonne à tort de l’avoir dénoncée au professeur ?
- Que faire quand un professeur, attaqué à l’occasion de ses fonctions par calomnie d’un chef d’établissement ou de son adjoint, dans sa notation administrative, devant un conseil d’administration ou dans une lettre secrète au président d’une fédération de parents, se voit refuser par le recteur la protection de la collectivité publique qui lui est due au titre de l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, et qu’à son agresseur cette protection est accordée ?
- Que faire quand sur dénonciation d’une mère d’élève, un professeur est sommé de relever ses notes et que, faute d’obtempérer, on le traduit devant un triumvirat réunissant inspecteur d’académie, inspecteur pédagogique et chef d’établissement pour le menacer de sanction s’il n’obéit pas ?
- Que faire quand un chef d’établissement affiche par deux fois en salle des professeurs le courrier confidentiel de deux professeurs adressé par voie hiérarchique au recteur, que la protection statutaire demandée leur est refusée et que le tribunal administratif saisi ne regarde pas cette violation de la correspondance administrative comme un trouble intolérable dans un établissement contre lequel un professeur et l’institution elle-même doivent être protégés ?
- Que faire quand un chef d’établissement dénonce des contrats d’entretien non honorés par des entreprises de la région, que les parents le soutiennent, que ses supérieurs le calomnient dans la presse et le chassent en 24 heures comme un malpropre ?
- Que faire quand un autre chef d’établissement est calomnié par une bande de professeurs dont il a dénoncé les violences envers les élèves auprès de ses supérieurs, qu’un maire les soutient, qu’ils sont condamnés pour dénonciation calomnieuse par un tribunal correctionnel, mais que la cour d’appel à peine six mois plus tard puis la cour de cassation les relaxent en inventant un élément constitutif de la dénonciation calomnieuse impossible à établir : prouver qu’au moment de sa dénonciation, le dénonciateur connaissait la fausseté des faits dénoncés !
- Que faire quand un chef d’établissement, un inspecteur d’académie et un recteur inventent de toutes pièces des fautes de service imaginaires pour infliger un blâme à un professeur qui dénonce et combat toutes ces exactions, et lui nuire aux yeux de la communauté scolaire ? L’annulation du blâme jugé illégal par le tribunal peut bien survenir deux ans plus tard : à quoi sert-elle si tard puisque le mal est fait ?
- Que faire enfin quand les professeurs presque unanimes ne bronchent pas devant ces exactions comme si elles ne les concernaient pas, quand ils n’y participent pas ?
On arrête cette litanie que chacun peut continuer à sa guise. Et on n’a pas parlé des professeurs injuriés traînés en justice ou agressés au couteau qui n’ont pas davantage reçu la protection statutaire due. Il suffit. Et on voudrait avec ces méthodes-là que les conditions d’enseignement soient assurées ? L’erreur est humaine, mais la persévérance dans l’erreur devient une politique. On en a déjà plusieurs fois parlé sur AgoraVox. La même OCDE qui dénonce avec raison « le climat de discipline (qui) s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009 (…) de 8 points en France », est aussi celle qui indiquait comment rendre le service public d’éducation répulsif sans provoquer de révolte pour préparer les conditions de sa privatisation dans un rapport de 1996 au titre énigmatique compréhensible des seuls initiés « La faisabilité politique de l’ajustement » ! De quoi se plaint-on ? L’administration française de l’Éducation nationale l’a suivie à la lettre : avec son climat de discipline dégradé dans les établissements scolaires, "la France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée" ? Mais n’est-elle pas après tout bonne élève ? Cette destruction méthodique du service public d’éducation ne permet-elle pas d’espérer à court terme sa privatisation tant convoitée ? Paul Villach
(1) Extraits de PISA 2009 (Programme International de l’OCDE pour le Suivi des Acquis des élèves 2009 (Note de présentation (France) sous embargo jusqu’au 7 décembre 2010, 11h heure de Paris.
« (…) La France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée et ceci même si la plupart des élèves en France bénéficient de classes disciplinées. De plus, le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. »
« La majorité des élèves des pays de l’OCDE bénéficient de classes disciplinées.
- Environ 75 % des élèves indiquent peu de cours, voire aucun, où ils ne commencent à travailler que bien après le début du cours (contre 63 % en France) ;
- 72% indiquent peu de cours, voire aucun, où ils n’écoutent pas l’enseignant (contre 64 % en France) ;
- 68 % indiquent peu de cours, voire aucun où le bruit et l’agitation affectent l’enseignement (ccontre 56 % en France) ;
- 73 % indiquent peu de cours, voire aucun où l’enseignant doit attendre un long moment avant que les élèves ne se calment (contre 64 % en France).
- et enfin 81 % indiquent qu’ils suivent quasi systématiquement des cours où ils peuvent bien travailler (contre 76 % en France) »
« Cependant le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. (…)
Cependant, dans 18 pays, la proportion d’élèves qui ne sont pas d’accord avec l’affirmation « les élèves n’écoutent pas l’enseignant » dans la totalité ou la quasi-totalité des cours est en baisse, signalant une dégradation du climat de discipline. Cette proportion a diminué de plus de 10 points de pourcentage en Grèce, en Pologne, en Irlande, en Australie, en République Tchèque et, dans les pays partenaires, au Liechenstein et 8 points en France.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, on constate également une augmentation de 2 points de pourcentage (de 79 % en 2000 à 81 % en 2009) de la proportion d’élèves qui indiquent qu’il arrive « rarement », voire « jamais » qu’ils ne puissent pas bien travailler. En revanche, en France, 85 % seulement des élèves en France indiquaient qu’il arrivait « rarement », voire « jamais » qu’ils ne puissent pas bien travailler en 2000 contre 76 % en 2009. »
Si on peut admettre, en effet, que des performances en lecture, mathématiques ou sciences soient moyennes, comment tolérer que la discipline ne soit pas strictement respectée dans un établissement scolaire ? Les élèves français sont de plus en plus nombreux à estimer qu’il existe des situations « où ils ne commencent à travailler que bien après le début du cours », « où ils n’écoutent pas l’enseignant », « où le bruit et l’agitation affectent l’enseignement » , « où l’enseignant doit attendre un long moment avant que les élèves ne se calment », et « où ils ne peuvent pas bien travailler ».
Qu’y a-t-il de plus honteux pour l’institution d’un pays chargée d’éducation que de se voir reprocher son incapacité à assurer d’abord les conditions premières de sa mission ?
La responsabilité des élèves
La faute à qui ? Sans doute est-il paradoxal d’entendre les élèves se plaindre des mauvaises conditions du déroulement des cours, dans la mesure où ils ne peuvent s’exonérer eux-mêmes d’une part de responsabilité : ne sont-ils pas les premiers à les créer puis à les déplorer quand on les interroge ?
Sans doute, mais d’abord, ce ne sont pas forcément les mêmes qui perturbent les cours et qui viennent ensuite se lamenter d’une impossibilité de travailler. Ensuite, il faut se réjouir que des élèves soient les premiers à dénoncer des conditions de travail insupportables. Car le plus souvent, dans une classe, on ne compte que quelques élèves, voire 2 ou trois, qui ne respectent pas les règles de la classe.
La responsabilité des professeurs
Ce sont donc les professeurs qui ont une part de responsabilité. Tolérer de devoir « attendre un long moment avant que les élèves ne se calment » ou que « le bruit et l’agitation affectent leur enseignement » ou que « des élèves n’écoutent pas l’enseignant », c’est signer son incompétence et faire preuve de démission. Qu’on se souvienne du sinistre professeur Marin/Bégaudeau dans le film « Entre les murs » donné en exemple par la palme démagogique de Cannes !
Une classe est un sanctuaire où on ne pénètre qu’en silence et où se transmet dans le respect mutuel le savoir que les élèves viennent chercher selon un contrat national qui lie enseignants et élèves. Tout manquement aux règles de la classe qui ne visent qu’à favoriser la transmission du savoir, est une rupture de ce contrat. Un professeur qui ne met pas un terme immédiat à une violation de ces règles par un élève, viole lui-même le contrat qui justifie sa présence en classe.
La responsabilité écrasante de l’administration
Seulement, c’est trop facile de rejeter la responsabilité sur les seuls professeurs sous prétexte qu’ils sont face aux élèves. Un professeur ne peut faire respecter les règles de la classe que si les règles de vie sociale minimales sont imposées dans l’établissement par le chef d’établissement qui en a la charge selon la loi.
- Or que faire quand autour de la classe, dans les couloirs et sous les fenêtres dans la cour le bruit perdure après l’heure de commencement des cours, parce qu’il existe des professeurs dont le chef d’établissement tolère qu’ils ne prennent les élèves qu’avec 10 minutes de retard ou plus ?
- Que faire quand l’exigence d’assiduité, contrôlée sur le carnet de correspondance, n’est pas respectée par l’administration elle-même, que le professeur qui n’accepte pas en cours une élève incapable de justifier son absence, fait l’objet d’une admonestation écrite non seulement du chef d’établissement mais de l’inspecteur d’académie à qui il a été dénoncé par la mère de l’élève sans même pouvoir accéder à la lettre de dénonciation pour savoir en quels termes il a été calomnié ?
- Que faire quand un élève exclu ponctuellement du cours pour avoir refusé de justifier une absence ou de travailler comme tout le monde, ou pour injure, est soutenu par le Bureau de la vie scolaire qui lui invente une excuse grotesque comme « Vacances », ou par le chef d’établissement avalisant sa prétendue lettre d’excuses qui est ouvertement injurieuse ?
- Que faire quand un chef d’établissement refuse le droit à un professeur d’exclure ponctuellement une élève qui fraude et intimide avec sa bande une camarade qu’elle soupçonne à tort de l’avoir dénoncée au professeur ?
- Que faire quand un professeur, attaqué à l’occasion de ses fonctions par calomnie d’un chef d’établissement ou de son adjoint, dans sa notation administrative, devant un conseil d’administration ou dans une lettre secrète au président d’une fédération de parents, se voit refuser par le recteur la protection de la collectivité publique qui lui est due au titre de l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, et qu’à son agresseur cette protection est accordée ?
- Que faire quand sur dénonciation d’une mère d’élève, un professeur est sommé de relever ses notes et que, faute d’obtempérer, on le traduit devant un triumvirat réunissant inspecteur d’académie, inspecteur pédagogique et chef d’établissement pour le menacer de sanction s’il n’obéit pas ?
- Que faire quand un chef d’établissement affiche par deux fois en salle des professeurs le courrier confidentiel de deux professeurs adressé par voie hiérarchique au recteur, que la protection statutaire demandée leur est refusée et que le tribunal administratif saisi ne regarde pas cette violation de la correspondance administrative comme un trouble intolérable dans un établissement contre lequel un professeur et l’institution elle-même doivent être protégés ?
- Que faire quand un chef d’établissement dénonce des contrats d’entretien non honorés par des entreprises de la région, que les parents le soutiennent, que ses supérieurs le calomnient dans la presse et le chassent en 24 heures comme un malpropre ?
- Que faire quand un autre chef d’établissement est calomnié par une bande de professeurs dont il a dénoncé les violences envers les élèves auprès de ses supérieurs, qu’un maire les soutient, qu’ils sont condamnés pour dénonciation calomnieuse par un tribunal correctionnel, mais que la cour d’appel à peine six mois plus tard puis la cour de cassation les relaxent en inventant un élément constitutif de la dénonciation calomnieuse impossible à établir : prouver qu’au moment de sa dénonciation, le dénonciateur connaissait la fausseté des faits dénoncés !
- Que faire quand un chef d’établissement, un inspecteur d’académie et un recteur inventent de toutes pièces des fautes de service imaginaires pour infliger un blâme à un professeur qui dénonce et combat toutes ces exactions, et lui nuire aux yeux de la communauté scolaire ? L’annulation du blâme jugé illégal par le tribunal peut bien survenir deux ans plus tard : à quoi sert-elle si tard puisque le mal est fait ?
- Que faire enfin quand les professeurs presque unanimes ne bronchent pas devant ces exactions comme si elles ne les concernaient pas, quand ils n’y participent pas ?
On arrête cette litanie que chacun peut continuer à sa guise. Et on n’a pas parlé des professeurs injuriés traînés en justice ou agressés au couteau qui n’ont pas davantage reçu la protection statutaire due. Il suffit. Et on voudrait avec ces méthodes-là que les conditions d’enseignement soient assurées ? L’erreur est humaine, mais la persévérance dans l’erreur devient une politique. On en a déjà plusieurs fois parlé sur AgoraVox. La même OCDE qui dénonce avec raison « le climat de discipline (qui) s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009 (…) de 8 points en France », est aussi celle qui indiquait comment rendre le service public d’éducation répulsif sans provoquer de révolte pour préparer les conditions de sa privatisation dans un rapport de 1996 au titre énigmatique compréhensible des seuls initiés « La faisabilité politique de l’ajustement » ! De quoi se plaint-on ? L’administration française de l’Éducation nationale l’a suivie à la lettre : avec son climat de discipline dégradé dans les établissements scolaires, "la France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée" ? Mais n’est-elle pas après tout bonne élève ? Cette destruction méthodique du service public d’éducation ne permet-elle pas d’espérer à court terme sa privatisation tant convoitée ? Paul Villach
(1) Extraits de PISA 2009 (Programme International de l’OCDE pour le Suivi des Acquis des élèves 2009 (Note de présentation (France) sous embargo jusqu’au 7 décembre 2010, 11h heure de Paris.
« (…) La France se classe parmi les pays de l’OCDE où la discipline est la moins respectée et ceci même si la plupart des élèves en France bénéficient de classes disciplinées. De plus, le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. »
« La majorité des élèves des pays de l’OCDE bénéficient de classes disciplinées.
- Environ 75 % des élèves indiquent peu de cours, voire aucun, où ils ne commencent à travailler que bien après le début du cours (contre 63 % en France) ;
- 72% indiquent peu de cours, voire aucun, où ils n’écoutent pas l’enseignant (contre 64 % en France) ;
- 68 % indiquent peu de cours, voire aucun où le bruit et l’agitation affectent l’enseignement (ccontre 56 % en France) ;
- 73 % indiquent peu de cours, voire aucun où l’enseignant doit attendre un long moment avant que les élèves ne se calment (contre 64 % en France).
- et enfin 81 % indiquent qu’ils suivent quasi systématiquement des cours où ils peuvent bien travailler (contre 76 % en France) »
« Cependant le climat de discipline s’est dégradé entre PISA 2000 et 2009. (…)
Cependant, dans 18 pays, la proportion d’élèves qui ne sont pas d’accord avec l’affirmation « les élèves n’écoutent pas l’enseignant » dans la totalité ou la quasi-totalité des cours est en baisse, signalant une dégradation du climat de discipline. Cette proportion a diminué de plus de 10 points de pourcentage en Grèce, en Pologne, en Irlande, en Australie, en République Tchèque et, dans les pays partenaires, au Liechenstein et 8 points en France.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, on constate également une augmentation de 2 points de pourcentage (de 79 % en 2000 à 81 % en 2009) de la proportion d’élèves qui indiquent qu’il arrive « rarement », voire « jamais » qu’ils ne puissent pas bien travailler. En revanche, en France, 85 % seulement des élèves en France indiquaient qu’il arrivait « rarement », voire « jamais » qu’ils ne puissent pas bien travailler en 2000 contre 76 % en 2009. »
- frankensteinVénérable
Hé, hé...intéressantes ces questions et précisions ! Tiens, on pourrait les poser dans le topic consacré aux questions aux politiques ! :Descartes:
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- leyadeEsprit sacré
Merci Lorica!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- InvitéInvité
oh ben pas de quoi! dès que je vois un truc intéressant dans mon Google Reader, je le poste ici
- ChocolatGuide spirituel
C'est très intéressant, mais incomplet.
Ils oublient d'aborder la question de la responsabilité des parents, dans l'histoire.
Or ces derniers jouent un rôle très important dans cette dégradation de l'ambiance de travail et des conditions de vie au sein des établissements scolaires français - trop de parents délaissent l'éducation de leurs enfants, en comptant sur l'école en tant que "bonne à tout faire" tout en critiquant les enseignants à tout bout de champ. Et beaucoup de ceux qui ne délaissent pas l'éducation de leurs enfants, se sentent tellement supérieurs aux enseignants, en termes de compétences, qu'ils prennent la liberté de les critiquer, eux aussi, à tout bout de champ, ce qui n'est guère mieux.
Et je ne parle même pas de l'opinion publique qui méprise les enseignants sans se soucier ds conséquences désastrueuses de ce positionnement sur le terrain, ni des "experts" en sciences de l'éducation qui proposent des solutions inapplicables sur le terrain, et encore moins d'une bonne partie des médias qui transmettent scrupuleusement leur bonne parole.
Merci Lorica pour ce texte qui lance des pistes de réflexion.
Ils oublient d'aborder la question de la responsabilité des parents, dans l'histoire.
Or ces derniers jouent un rôle très important dans cette dégradation de l'ambiance de travail et des conditions de vie au sein des établissements scolaires français - trop de parents délaissent l'éducation de leurs enfants, en comptant sur l'école en tant que "bonne à tout faire" tout en critiquant les enseignants à tout bout de champ. Et beaucoup de ceux qui ne délaissent pas l'éducation de leurs enfants, se sentent tellement supérieurs aux enseignants, en termes de compétences, qu'ils prennent la liberté de les critiquer, eux aussi, à tout bout de champ, ce qui n'est guère mieux.
Et je ne parle même pas de l'opinion publique qui méprise les enseignants sans se soucier ds conséquences désastrueuses de ce positionnement sur le terrain, ni des "experts" en sciences de l'éducation qui proposent des solutions inapplicables sur le terrain, et encore moins d'une bonne partie des médias qui transmettent scrupuleusement leur bonne parole.
Merci Lorica pour ce texte qui lance des pistes de réflexion.
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