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"Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony Empty "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony

par John Dim 05 Déc 2010, 19:37
http://blog.lefigaro.fr/education/2010/12/-les-jeunes-lisent-ou-le-prototype-de-lescroquerie-intellectuelle.html

Remarque : personnellement, je ne cautionne en aucun cas l'achat d'un livre dont les ventes rapporteront de l'argent à des personnes qui oeuvrent ouvertement pour la privatisation de l'enseignement. Un tel ouvrage vous est signalé par Natacha Polony à la fin de son billet : ce n'est pas la ligne de la maison.

A l’occasion du Salon du livre de jeunesse de Montreuil sont publiées les traditionnelles statistiques dont le seul but est de nous dire que tout va bien, et qu’il faut se méfier des « idées reçues » (entendez : les vérités qui dérangent). Donc, les journaux télévisés l’ont hier proclamé triomphalement : contrairement à ce qu’on croit, les jeunes lisent beaucoup. 70% des 8-10 ans lisent régulièrement, 50% des 11-13 ans et 40% des 14-16 ans également.

Mais pourquoi diable s’alarmer, puisque tout va si bien ? Et le reportage de France 2 de nous présenter une sympathique fratrie illustrant ces statistiques. Ah, certes, nous dit le journaliste, ils ne lisent pas de classiques. Et d’ailleurs, le frère aîné, environ 15 ans, ne lit rien du tout, cramponné qu’il est à sa Nintendo DS. La deuxième, 12 ou 13 ans, lit… des mangas. Et visiblement, elle ne choisit pas les plus loquaces puisque l’album qu’elle tient entre ses mains est ouvert sur une page où les dessins ne sont ponctués que de trois ou quatre mots dispersés. Elle préfère, dit-elle à la caméra « voir les personnages ». La petite dernière est la seule à lire des romans. De littérature de jeunesse, bien sûr. Adorateurs de Pagnol ou Daudet, passez votre chemin. Et le commentateur de poursuivre, en insistant une fois encore : les jeunes lisent des « livres ». Certes, ce ne sont pas les mêmes que leurs parents, mais ils bénéficient de tant de « nouveaux supports »…

Il y a déjà quelques temps qu’une telle escroquerie intellectuelle est pratiquée. Elle permet notamment de proclamer chaque année que l’édition se porte bien puisque les « ventes de livres » augmentent. En effet, on y inclut les bandes dessinées. L’auteur de ces lignes se souvient d’ailleurs d’avoir assisté il y a cinq ans, lors d’un reportage dans un IUFM, à l’un de ces séminaires de formation qui faisaient tout le merveilleux de ces belles institutions. Devant une formatrice bienveillante et ravie, une stagiaire documentaliste résumait les avancées de son travail de recherche en vue d’un mémoire sur les « pratiques de lecture des élèves de sixième ». Où il apparaissait que les filles lisaient plus que les garçons, et que le livre le plus emprunté par les filles au CDI du collège était Harry Potter, alors que le livre le plus emprunté par les garçons était Titeuf. Personne pour s’étonner qu’une documentaliste puisse considérer Titeuf comme un « livre », et moins encore pour s’affliger qu’il fasse partie du catalogue d’une bibliothèque de collège.

Qu’on ne se méprenne pas. Il ne s’agit pas de dévaloriser la bande dessinée ou d’en nier le caractère créatif et artistique (je suis, pour ma part, grande lectrice d’Hugo Pratt, autant que de Fred ou Gotlib, ou encore François Bourgeon). Mais la bande dessinée n’a nul besoin de mensonge pour exister et pour se voir reconnue. Une bande dessinée n’est pas un livre parce qu’elle ne met pas en jeu les mêmes processus mentaux dans le cerveau de celui qui la lit. Et les phrases morcelées (même quand elles sont superbes de poésie) qui répondent aux images ne nécessitent pas de développer une capacité d’abstraction appuyée sur un élan continu. D’autant, bien sûr, que ces jeunes gens ne lisent ni Corto Maltese ni Alix (qui leur constituerait pourtant une solide culture antique), mais bien plutôt des mangas japonais, caractérisés par leur peu de dialogues.

Prétendre, donc, que la bande dessinée est un premier pas vers la lecture est tout bonnement faux. Encore une fois, il s’agit de deux activités de nature différente. Et l’on se demande bien, si tel n’était pas le cas, pourquoi la République se serait donné la peine d’ouvrir des écoles, alors que, depuis le Moyen-Âge, les masses analphabètes avaient à leur disposition, pour « lire », la tapisserie de Bayeux ou les vitraux de Chartres.

La littérature de jeunesse pose un autre problème. Lire Harry Potter ou l’un de ses nombreux avatars, ou même ces livres improbables que des professeurs prescrivent en 6ème ou en 5ème, c’est bel et bien lire. Mais l’histoire qu’on lit et les mots qui la racontent sont ceux de l’enfance et de l’adolescence. C’est justement pour cela que ces ouvrages attirent tant les jeunes : on leur y parle du seul sujet qui les intéresse, eux-mêmes.

Une littérature de jeunesse, bien sûr, a très tôt existé. Mais elle était écrite dans un langage qui était proche de celui des adultes, et les histoires véritablement enfantines, comme celles de la comtesse de Ségur étaient destinées à des petits de sept ou huit ou ans, guère plus. Passé ce délai, on lisait des livres destinés aux adultes, mais accessibles, de Kipling à Dumas.

La littérature de jeunesse court toujours le risque, par delà quelques réussites magnifiques, et quelques authentiques chefs d’œuvres, de n’être qu’une occasion de plus pour les adultes de renoncer à leur rôle de passeurs, qui consiste à faire don aux jeunes générations des références et des récits qu’ils ont eux-mêmes hérités de leurs pères. Chacun ses lectures, chacun ses références, et la transmission s’arrête ; les jeunes jamais ne s’approprieront le monde. Passée l’adolescence, ces jeunes ne lisent plus, ou restent à jamais figés dans la distraction régressive de l’« heroïc fantasy ». Mais les livres qui leur parlent de l’Homme, de la société, du réel, ils ne les ouvriront jamais.

Ce constat éclate aux yeux de quiconque regarde honnêtement autour de lui. Mais il est plus rassurant de se répéter à l’envi que, si, si, bien sûr, « les jeunes lisent des livres ». Histoire d’oublier un instant notre responsabilité d’adultes dans cet enprisonnement mental de nos enfants. Le 1er juin 1885, plus d’un million de personnes accompagnaient la dépouille de Victor Hugo vers le tombeau des grands hommes. Le peuple de France était là, car le peuple l’avait lu. Combien seraient-ils aujourd’hui ? Bien moins, sans doute, que les foules pleurant Michael Jackson.

La suite ici : http://blog.lefigaro.fr/education/2010/12/-les-jeunes-lisent-ou-le-prototype-de-lescroquerie-intellectuelle.html

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par Ruthven Dim 05 Déc 2010, 19:49
John a écrit:http://blog.lefigaro.fr/education/2010/12/-les-jeunes-lisent-ou-le-prototype-de-lescroquerie-intellectuelle.html

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N. Polony est contre la Fondation pour l'école, tout contre ... C'est franchement se moquer du monde que d'écrire, quand on participe au colloque organisé par la Fondation pour l'école, au jury du Grand Prix de la Fondation pour l'école :

"La Fondation pour l'école milite pour les écoles hors contrat et le chèque éducation, ce qui va radicalement à l'encontre des choix de ce blog."

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par Carabas Dim 05 Déc 2010, 20:00
Mmmmh, je trouve cette analyse intéressante, mais un poil caricaturale.
Déjà,

1), la bd, c'est bien un livre. Si. Il y a des pages qui se tournent, des phrases, une histoire, c'est un livre, il ne faut pas charrier. Et ce n'est pas parce qu'on lit un manga ou Titeuf qu'on est analphabête.

2) Dans la littérature jeunesse, c'est comme la littérature adulte : il y a de tout ; du bon et du moins bon. Avez-vous ouvert un Marie-Aude Murail? Je vous assure qu'elle est nettement supérieure à des Musso ou autres. Elle incite à la réflexion sur l'autre, sur soi. C'est le premier auteur "jeunesse" à avoir écrit sur l'homosexualité, sur le handicap mental, l'avortement, sur des sujets de société tabous. Sans que ce soit gnangnan neuneu façon catéchisme citoyen.

3) La fantasy n'est pas à bannir entièrement. Dedans il y a aussi du bon et du moins bon. Mais la fantasy repose sur des mythes antiques, des contes. C'est peut-être ça qui est vu par l'auteur comme "régressif". J'ai envie de dire "et alors?" N'a-t-on pas le droit, le temps d'une lecture, de se replonger dans un univers peuplé de fées et de dragons? Ce sont des récits initiatiques, dont le propre est d'apprendre à grandir. Ils posent la question du choix, de ce que l'on est, de ce que l'on veut être... Plus intéressants que certains récits adultes autocentrés, je trouve. De plus, ces livres sont souvent composés de cycles trèèèèèèèès longs. Là, pour le coup, on ne peut plus leur reprocher leur pauvreté en matière de mots.

Habituellement, je me situe clairement du côté des "réac", parce que je suis pour la promotion des classiques, mais là, je trouve que c'est de la mauvaise foi. J'ai l'impression de me retrouver au temps où l'adulte disait aux enfants : "tais-toi, lis ça, c'est bon pour toi."

Je regrette deux choses : on relègue les classiques du côté des vieux trucs. Les rayons où étaient rangés quelques classiques n'attiraient personne. On n'arrive toujours pas à les promouvoir et je trouve cela regrettable, alors qu'ils ont tant à dire. D'autre part, le succès des trucs commerciaux. Je trouve ça dommage de faire la promotion des trucs qui marchent alors qu'il faudrait mettre en avant d'autres choses.

Le secteur jeunesse reste toutefois un secteur vivant et diversifié. On profite des succès comme celui de Raiponce pour remettre en avant les contes traditionnels et ça fait l'objet de livres magnifiques, superbement illustrés pour les plus jeunes.

Alors je ne vais pas forcément me mettre du côté des optimistes béats qui s'écrient, la larme à l'oeil "si, les enfants liiiiiiiiiiiiisent, cest merveilleux", mais évitons de verser dans la caricature inverse. Des jeunes lisent, parfois peu, parfois surtout de la BD, des mangas. Du moins, ces enfants-là nourrissent un peu leur imaginaire avec autre chose que la bouillie télévisuelle. Rien ne dit qu'ils se cantonneront à ces genres-là. A l'école de leur permettre de se forger une culture, de voir autre chose que les succès commerciaux. C'est à l'école d'être conservatrice (cf. analyse d'H. Arendt dans Crise de la Culture, sur la "crise de l'école).

Edit : je précise que je suis allée au salon de Montreuil hier, donc je vous fais part de mes observations.


Dernière édition par Carabas le Dim 05 Déc 2010, 20:08, édité 1 fois

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par V.Marchais Dim 05 Déc 2010, 20:06
Franchement, Ruthven, quand on voit le combat mené par N. Polony depuis plus de dix ans, je trouve que c'est lui faire un mauvais procès.
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par John Dim 05 Déc 2010, 20:11
Mais pourquoi collabore-t-elle aussi souvent avec eux ?

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par Aëmiel Dim 05 Déc 2010, 20:18
Merci Carabas. "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony 3416
Pour le reste, je vais carrément fuir ce fil, comme tant d'autres. :|

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par V.Marchais Dim 05 Déc 2010, 20:18
Pourquoi collabore"-t-elle si souvent avec l'UMP - elle a tiré dans les pattes de leurs propositions pour l'école, récemment, alors qu'elle était à leurs assises ? Pourquoi collabore-t-elle aussi souvent avec le PS ? Pourquoi a-t-elle ouvertement collaboré avec SLL, leur offrant, quand elle y était encore, tout un article dans Marianne ?
Peut-être simplement parce qu'elle s'intéresse à l'éduction ?
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par John Dim 05 Déc 2010, 20:23
Ce n'est pas le dialogue avec l'UMP, le PS et SLL qui est en cause.

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par Ruthven Dim 05 Déc 2010, 20:25
V.Marchais a écrit:Franchement, Ruthven, quand on voit le combat mené par N. Polony depuis plus de dix ans, je trouve que c'est lui faire un mauvais procès.

Je ne trouve pas : la Fondation pour l'école est, à mes yeux, un danger majeur pour l'école républicaine, d'autant plus qu'il semble qu'elle étend progressivement son réseau d'influence ; je ne vois pas comment on peut à la fois avancer une position républicaine militante et faire de la publicité pour une telle association, voire même s'impliquer dans ses manifestations. Que Zemmour le fasse, ce n'est pas mon problème, il n'a jamais été un héraut reconnu de l'antipédagogisme, que N. Polony le fasse est, en revanche, hautement problématique car cela discrédite d'emblée la cause qu'elle a longtemps défendue et dont je partageais certaines revendications, cause facilement réduite par les tenants du pédagogisme à l'expression d'une position plus que droitière et libérale.
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par Carabas Dim 05 Déc 2010, 20:27
Bon, ça ne vous dirait rien de discuter sur l'article?

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par Ruthven Dim 05 Déc 2010, 20:29
Carabas a écrit:Bon, ça ne vous dirait rien de discuter sur l'article?

Savoir d'où parle l'article est aussi important que de savoir ce que dit l'article professeur .
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par John Dim 05 Déc 2010, 20:30
sérafina a écrit:Merci Carabas. "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony 3416
Pour le reste, je vais carrément fuir ce fil, comme tant d'autres. :|
Ben pourquoi ? :shock:

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par JPhMM Dim 05 Déc 2010, 20:38
Une bande dessinée n'est pas un livre
:shock:

Manifestement elle et moi n'avons pas la même définition du mot livre.

la distraction régressive de l’« heroïc fantasy »
:shock:

Manifestement elle n'a jamais lu le Seigneur des Anneaux. Ou alors, en partant avec un énorme préjugé (d'ailleurs l'erreur d'orthographe qu'elle fait sur l'expression heroic fantasy est assez étonnante).

Question naïve aux experts : strictement, peut-on considérer que l'Odyssée et le Morte d'Arthur sont des livres d'heroic fantasy ?

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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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par Ruthven Dim 05 Déc 2010, 20:43
sérafina a écrit:Merci Carabas. "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony 3416
Pour le reste, je vais carrément fuir ce fil, comme tant d'autres. :|

Oui, pourquoi ?

On n'est pas tous obligés d'être sur la position : la littérature jeunesse, c'est maaaaaal, c'était mieux avant quand les enfants de 10 ans lisaient Dumas et Jules Verne ! Qu'on n'en fasse pas des objets d'étude au collège, bien sûr, mais qu'on condamne le plaisir de l'histoire, c'est quand même curieux.

Plus que la question de la littérature jeunesse, n'est-ce pas une cassure dans le rapport au livre à partir de la quatrième ? Ou alors la difficulté à passer à d'autres registres en grandissant (je suis toujours étonné que mes Terminales lisent très peu de SF et de fantastique).

Il y a une approche un peu fantasmée du rapport à la littérature dans cet article, comme si le phénomène était récent ; j'ai lu énormément de bibliothèque rose, verte (et pas seulement les Jules Verne), rouge et or jusqu'en 4ème, les Contes et légendes de ..., j'ai détesté lire Balzac à cette époque (quelle idée de faire lire Eugénie Grandet à des collégiens !). Cela ne m'a pas empêché de devenir un très gros lecteur après le lycée.

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par JPhMM Dim 05 Déc 2010, 20:49
Ruthven a écrit:
sérafina a écrit:Merci Carabas. "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony 3416
Pour le reste, je vais carrément fuir ce fil, comme tant d'autres. :|

Oui, pourquoi ?

On n'est pas tous obligés d'être sur la position : la littérature jeunesse, c'est maaaaaal, c'était mieux avant quand les enfants de 10 ans lisaient Dumas et Jules Verne ! Qu'on n'en fasse pas des objets d'étude au collège, bien sûr, mais qu'on condamne le plaisir de l'histoire, c'est quand même curieux.

Plus que la question de la littérature jeunesse, n'est-ce pas une cassure dans le rapport au livre à partir de la quatrième ? Ou alors la difficulté à passer à d'autres registres en grandissant (je suis toujours étonné que mes Terminales lisent très peu de SF et de fantastique).

Il y a une approche un peu fantasmée du rapport à la littérature dans cet article, comme si le phénomène était récent ; j'ai lu énormément de bibliothèque rose, verte (et pas seulement les Jules Verne), rouge et or jusqu'en 4ème, les Contes et légendes de ..., j'ai détesté lire Balzac à cette époque (quelle idée de faire lire Eugénie Grandet à des collégiens !). Cela ne m'a pas empêché de devenir un très gros lecteur après le lycée.


Complètement d'accord.
Je dévorais aussi de la SF et du fantastique à partir du collège. Je crois que ma première lecture de SF de cet âge fut Demain les chiens (pur chef-d'oeuvre) et mes premières lectures de fantastique La Momie et le Monde Perdu (mais je ne me souviens pas lequel en premier). Je lisais énormément de LDVELH aussi (la très grande mode du milieu des années 80). Ça c'était du régressif, mais j'en ai dévoré des milliers et des milliers de pages !

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par Chocolat Dim 05 Déc 2010, 20:55

Suspect

"PS: Pour ceux qui souhaiteraient guider leurs enfants à travers les livres, les éditions Terra Mare et la Fondation pour l'école ont publié un petit ouvrage [...] La Fondation pour l'école milite pour les écoles hors contrat et le chèque éducation, ce qui va radicalement à l'encontre des choix de ce blog. Pour autant, elle s'appuie sur une conception de l'instruction qui fait de ce petit ouvrage une mine de bonnes idées. Contes oubliés de Tolstoï ou de Ionesco, mais aussi littérature de jeunesse et bandes dessinées devenues classiques, tous les goûts se retrouvent. Le catholocisme revendiqué par la Fondation explique aussi les quelques chapitres de littérature religieuse. Les athées, agnostiques et adorateurs d'autres dieux peuvent évidemment ignorer ces quelques pages... La question de savoir si se procurer ce livre risquerait de contribuer au financement d'une association dont on réprouve les options politiques est cependant une question légitime; je la laisse à la liberté des lecteurs de ce blog."

Elle me paraît de plus en plus confuse, N. Polony; et cela concerne et ses écrits, et ses actions; c'est bien dommage...

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par Ruthven Dim 05 Déc 2010, 20:55
JPhMM a écrit:
Je lisais énormément de LDVELH aussi (la très grande mode du milieu des années 80). Ça c'était du régressif, mais j'en ai dévoré des milliers et des milliers de pages !

Moi aussi ! C'est drôle comme le phénomène a disparu.
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par Carabas Dim 05 Déc 2010, 21:02
Ruthven a écrit:On n'est pas tous obligés d'être sur la position : la littérature jeunesse, c'est maaaaaal, c'était mieux avant quand les enfants de 10 ans lisaient Dumas et Jules Verne ! Qu'on n'en fasse pas des objets d'étude au collège, bien sûr, mais qu'on condamne le plaisir de l'histoire, c'est quand même curieux.
Clair. Je n'ai lu ces auteurs que fort tard. Enfant et ado, je n'aimais ni les livres de cape et d'épée, ni la sf, alors évidemment... Et ce n'était pas une question de difficulté de la langue, ni une crainte face aux pavés, mais bien une question de goût. Je n'aimais pas les romans d'aventures, non plus, donc je suis passée à côté de l'Île au Trésor.

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par frankenstein Dim 05 Déc 2010, 21:39
D'habitude, je suis assez d'accord avec ce qu'écrit N.Polony, mais là pas du tout ! Je trouve son argumentaire bien pauvre et bien contestable. Au fait , elle ne mentionne pas Tintin , Astérix ...(même plus lus par les enfants d'aujourd'hui)...
Bon, j'espère la relire dans de prochaines aventurescritiques plus argumentées !
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par ysabel Dim 05 Déc 2010, 21:45
JPhMM a écrit:
Je dévorais aussi de la SF et du fantastique à partir du collège. Je crois que ma première lecture de SF de cet âge fut Demain les chiens (pur chef-d'oeuvre) et mes premières lectures de fantastique La Momie et le Monde Perdu (mais je ne me souviens pas lequel en premier). Je lisais énormément de LDVELH aussi (la très grande mode du milieu des années 80). Ça c'était du régressif, mais j'en ai dévoré des milliers et des milliers de pages !

ah ! j'avais adoré ce roman !

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par Aëmiel Lun 06 Déc 2010, 05:59
Mille excuses, je me suis emportée un peu vite, sans raison en plus.
J'le r'ferai plus, c'est promis. "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony 619293 "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony 3416

Je crois, au contraire de la dame, que toute lecture est bonne à prendre, parce que :
- elle permet de ne plus diaboliser l'objet livre, et donc de permettre l'approche, plus tard, d'autres types de lectures
- elle donne donne une aisance de lecture essentielle pour aborder n'importe quel texte
- elle nourrit l'imaginaire, là aussi quelle qu'elle soit
- elle crée une dépendance qu'il faudra bien combler par d'autres lectures, une fois que tous les Twilight et autres auront été lus

Je ne parlerai pas de moi, l'exemple est faussé :lol: , mais de mes élèves. Ils lisent, beaucoup. De la litt jeunesse, de la litt adulte contemporaine, de la fantasy, des mangas. Et quand il faut étudier les classiques, ils ne commencent pas par râler (j'exagère, si, ils râlent toujours un peu. Mais pas beaucoup. Ils savent que les livres, c'est intéressant, et qu'on peut passer en leur compagnie un bon moment). Ils ne frémissent plus devant le pavé des Misérables. Et ils aiment étudier en classe Hugo, Maupassant, Dickens ou Steinbeck. Ce qui n'aurait pas été possible s'ils n'avalaient pas autant de bouquins à côté, j'en suis convaincue.

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par Thalie Lun 06 Déc 2010, 07:02
Carabas a écrit:Bon, ça ne vous dirait rien de discuter sur l'article?
Ce n'est désormais plus possible. Dès que quelqu'un donne le nom de NP sur ce forum, c'est reparti pour un tour : traîtresse ! Toutes ses prises de position que nous partageons dans l'ensemble se réduisent à l'éta t de cendre car elle a participé à ce colloque.
Vous êtes fatigants à chercher des collabos partout. Je propose à John de lui proposer un interview pour lui demander à elle directement une bonne fois pour toutes, ce qu'il en est de cette participation. Il me semble qu'au début du nouveau forum c'est ce que tu avais fait avec des acteurs de l'éducation, non ?
John
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par John Lun 06 Déc 2010, 07:07
Ah moi je veux bien.

Thalie, personne n'aurait reparlé de la Fondation si elle ne l'avait pas fait elle-même dans sa propre note en une dizaine de lignes (cf. note complète au lien indiqué dans le premier message)

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"Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony Empty Re: "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony

par Reine Margot Lun 06 Déc 2010, 07:07
j'ai commencé par de la bibliothèque rose puis verte, des BD comme Tintin et Astérix...j'ai lu de la littérature de jeunesse (Castor Poche à l'époque) et j'aimais ça, je ne serais jamais venue aux classiques sans.

Autant je comprends qu'elle ne considère pas la BD comme une lecture à part entière (pour moi comme pour elle, la lecture, la vraie, c'est quand on doit faire l'effort d'imaginer l'histoire à partir du seul texte, quand j'étais petite j'attendais impatiemment de pouvoir lire des livres "sans images" comme les grands), ainsi que les mangas, autant elle oublie que ces lectures sont souvent le départ d'autres découvertes.

On commence par des albums avec les touts-petits, puis des BD vers 6-7 ans et de la bibliothèque rose (oui-oui, etc), puis on s'achemine vers de la littérature jeunesse "sans images", puis on arrive aux classiques...

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"Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony Empty Re: "Les jeunes lisent" : analyse de Natacha Polony

par Carabas Lun 06 Déc 2010, 07:10
Thalie a écrit:
Carabas a écrit:Bon, ça ne vous dirait rien de discuter sur l'article?
Ce n'est désormais plus possible. Dès que quelqu'un donne le nom de NP sur ce forum, c'est reparti pour un tour : traîtresse ! Toutes ses prises de position que nous partageons dans l'ensemble se réduisent à l'éta t de cendre car elle a participé à ce colloque.
Vous êtes fatigants à chercher des collabos partout. Je propose à John de lui proposer un interview pour lui demander à elle directement une bonne fois pour toutes, ce qu'il en est de cette participation. Il me semble qu'au début du nouveau forum c'est ce que tu avais fait avec des acteurs de l'éducation, non ?
En même temps, je ne sais pas ce qu'elle fume en ce moment, mais ça ne lui réussit pas. La BD, pas un livre! Je ne m'en suis pas remise, là...

D'accord avec le cheminement de Marquise.

Combien d'enfants connaissent Nicolas Flamel grâce à Harry Potter?
Des exemples comme ça, on en a plein.

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