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- CarabasVénérable
En même temps, je ne sais pas ce qu'elle fume en ce moment, mais ça ne lui réussit pas. La BD, pas un livre! Je ne m'en suis pas remise, là...Thalie a écrit:Ce n'est désormais plus possible. Dès que quelqu'un donne le nom de NP sur ce forum, c'est reparti pour un tour : traîtresse ! Toutes ses prises de position que nous partageons dans l'ensemble se réduisent à l'éta t de cendre car elle a participé à ce colloque.Carabas a écrit:Bon, ça ne vous dirait rien de discuter sur l'article?
Vous êtes fatigants à chercher des collabos partout. Je propose à John de lui proposer un interview pour lui demander à elle directement une bonne fois pour toutes, ce qu'il en est de cette participation. Il me semble qu'au début du nouveau forum c'est ce que tu avais fait avec des acteurs de l'éducation, non ?
D'accord avec le cheminement de Marquise.
Combien d'enfants connaissent Nicolas Flamel grâce à Harry Potter?
Des exemples comme ça, on en a plein.
- Reine MargotDemi-dieu
Harry Potter c'est de la très bonne littérature de jeunesse, et je ne trouve pas qu'elle ne parle aux jeunes que d'eux-mêmes, on voit notamment à la fin Harry devenir adulte, se confronter à la puberté et à la mort, c'est bcp plus riche que ce qu'elle décrit.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- kensingtonEsprit éclairé
Thalie a écrit:Ce n'est désormais plus possible. Dès que quelqu'un donne le nom de NP sur ce forum, c'est reparti pour un tour : traîtresse ! Toutes ses prises de position que nous partageons dans l'ensemble se réduisent à l'éta t de cendre car elle a participé à ce colloque.Carabas a écrit:Bon, ça ne vous dirait rien de discuter sur l'article?
Vous êtes fatigants à chercher des collabos partout. Je propose à John de lui proposer un interview pour lui demander à elle directement une bonne fois pour toutes, ce qu'il en est de cette participation. Il me semble qu'au début du nouveau forum c'est ce que tu avais fait avec des acteurs de l'éducation, non ?
- doctor whoDoyen
Elle a tort de dire que la BD n'est pas un livre, c'est sûr.
Mais raison de dire que lire une BD et lire un roman, ce n'est pas la même chose, et que l'un ne mène pas forcément à l'autre.
Et tort de dire que les mangas n'ont que peu de dialogues (Qu'elle lise Death note pour voir).
Quant à la régression dans la "fantasy", je suis désolé mais elle n'a pas tort. Et pourtant, j'adore les littératures de l'imaginaire, plus que beaucoup sur ce forum (mais moins qu'Angua ).
Le problème, c'es l'émergence d'une littérature de jeunesse commerciale, marketée à mort, qui tente de toucher à la fois les ados et les jeunes adultes (ça a un nom, mais je ne m'en souviens plus).
Complimenter un gamin parce qu'il lit Twilight ou Percy Jackson, c'est comme si on se félicitait qu'une mémère lise du Arlequin.
Mais raison de dire que lire une BD et lire un roman, ce n'est pas la même chose, et que l'un ne mène pas forcément à l'autre.
Et tort de dire que les mangas n'ont que peu de dialogues (Qu'elle lise Death note pour voir).
Quant à la régression dans la "fantasy", je suis désolé mais elle n'a pas tort. Et pourtant, j'adore les littératures de l'imaginaire, plus que beaucoup sur ce forum (mais moins qu'Angua ).
Le problème, c'es l'émergence d'une littérature de jeunesse commerciale, marketée à mort, qui tente de toucher à la fois les ados et les jeunes adultes (ça a un nom, mais je ne m'en souviens plus).
Complimenter un gamin parce qu'il lit Twilight ou Percy Jackson, c'est comme si on se félicitait qu'une mémère lise du Arlequin.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- AuroreEsprit éclairé
sérafina a écrit:Mille excuses, je me suis emportée un peu vite, sans raison en plus.
J'le r'ferai plus, c'est promis.
Je crois, au contraire de la dame, que toute lecture est bonne à prendre, parce que :
- elle permet de ne plus diaboliser l'objet livre, et donc de permettre l'approche, plus tard, d'autres types de lectures
- elle donne donne une aisance de lecture essentielle pour aborder n'importe quel texte
- elle nourrit l'imaginaire, là aussi quelle qu'elle soit
- elle crée une dépendance qu'il faudra bien combler par d'autres lectures, une fois que tous les Twilight et autres auront été lus
Je ne parlerai pas de moi, l'exemple est faussé :lol: , mais de mes élèves. Ils lisent, beaucoup. De la litt jeunesse, de la litt adulte contemporaine, de la fantasy, des mangas. Et quand il faut étudier les classiques, ils ne commencent pas par râler (j'exagère, si, ils râlent toujours un peu. Mais pas beaucoup. Ils savent que les livres, c'est intéressant, et qu'on peut passer en leur compagnie un bon moment). Ils ne frémissent plus devant le pavé des Misérables. Et ils aiment étudier en classe Hugo, Maupassant, Dickens ou Steinbeck. Ce qui n'aurait pas été possible s'ils n'avalaient pas autant de bouquins à côté, j'en suis convaincue.
Alors là, je me permets de te contredire Serafina.
J'ignore si tu as des enfants (supposons que oui) : leur donnerais-tu de la malbouffe de chez McDo sous prétexte que "toute nourriture est bonne à prendre" et que cela les amènerait plus tard à aimer la bonne cuisine ? J'imagine qu'au contraire, tu t'efforcerais de former leur goût dès le plus jeune âge en leur proposant des aliments et des plats de qualité. Il en est de même pour les livres, à ce qui me semble.
On peut tiquer sur tel ou tel choix de N. Polony en fonction de son passé et de ses goûts : l'essentiel de son article est à mon sens ailleurs. Les élèves actuels lisent moins (quand on constate le temps moyen passé derrière les écrans et la toute-puissance de l'entertainment, ce n'est guère surprenant et il y a de quoi frémir...) et moins bien : voilà qui est incontestable. Leur niveau culturel global s'en trouve donc logiquement affecté, ce que nous professeurs ne manquons pas de constater au quotidien.
- AuroreEsprit éclairé
doctor who a écrit:Elle a tort de dire que la BD n'est pas un livre, c'est sûr.
Mais raison de dire que lire une BD et lire un roman, ce n'est pas la même chose, et que l'un ne mène pas forcément à l'autre.
Et tort de dire que les mangas n'ont que peu de dialogues (Qu'elle lise Death note pour voir).
Quant à la régression dans la "fantasy", je suis désolé mais elle n'a pas tort. Et pourtant, j'adore les littératures de l'imaginaire, plus que beaucoup sur ce forum (mais moins qu'Angua ).
Le problème, c'es l'émergence d'une littérature de jeunesse commerciale, marketée à mort, qui tente de toucher à la fois les ados et les jeunes adultes (ça a un nom, mais je ne m'en souviens plus).
Complimenter un gamin parce qu'il lit Twilight ou Percy Jackson, c'est comme si on se félicitait qu'une mémère lise du Arlequin.
Parfaitement d'accord. Il existe un danger à affirmer que tous les genres se valent.
- ThalieGrand sage
+1.doctor who a écrit:Elle a tort de dire que la BD n'est pas un livre, c'est sûr.
Mais raison de dire que lire une BD et lire un roman, ce n'est pas la même chose, et que l'un ne mène pas forcément à l'autre.
Et tort de dire que les mangas n'ont que peu de dialogues (Qu'elle lise Death note pour voir).
Quant à la régression dans la "fantasy", je suis désolé mais elle n'a pas tort. Et pourtant, j'adore les littératures de l'imaginaire, plus que beaucoup sur ce forum (mais moins qu'Angua ).
Le problème, c'es l'émergence d'une littérature de jeunesse commerciale, marketée à mort, qui tente de toucher à la fois les ados et les jeunes adultes (ça a un nom, mais je ne m'en souviens plus).
Complimenter un gamin parce qu'il lit Twilight ou Percy Jackson, c'est comme si on se félicitait qu'une mémère lise du Arlequin.
Moi aussi j'aime HP et elle ne le descend pas en flèches mais lisent-ils autre chose ? On sait bien tous que non ! Il y a 3 ans j'avais donné à lire à mes 4e bilangues la très courte nouvelle L’Histoire merveilleuse de Peter Schlemihl ou l’homme qui a vendu son ombre et bien ma meilleure élève qui se prétendait très bonne lectrice a été scandalisée que je puisse proposer cette courte histoire, elle m'a écrit noir sur blanc que c'était à la dégoûter de la lecture, elle, la plus grande lectrice du collège. Mais que lisait-elle ? Exclusivement des romans jeunesse !
Donc, ne caricaturons pas ses propos qui sont écrits pour des béotiens, nous sommes des spécialistes et nous pouvons nuancer. Elle s'en prend tout de même au reportage de la 2 que j'ai vu et qui était risible.
(désolée je n'arrive pas à enlever le soulignement)
- doctor whoDoyen
J'ajoute, pour aller dans le sens d'Aurore, qui dit que toute lecture n'est pas bonne à prendre, qu'il vaut mieux qu'un gamin ne lise pas de roman (c'est de ce genre qu'il est question) plutôt que de lire n'importe quoi.
Des enfants et des ados passionnés de mécanique, d'astronomie, de "nature", et qui ne lisent pas, il en existe plein. Et on ne va pas les traiter comme de la merde sous ce prétexte. L'école est là pour leur apporter une culture sans qu'il soit besoin de lire pour son plaisir.
Des enfants et des ados passionnés de mécanique, d'astronomie, de "nature", et qui ne lisent pas, il en existe plein. Et on ne va pas les traiter comme de la merde sous ce prétexte. L'école est là pour leur apporter une culture sans qu'il soit besoin de lire pour son plaisir.
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- AuroreEsprit éclairé
doctor who a écrit:J'ajoute, pour aller dans le sens d'Aurore, qui dit que toute lecture n'est pas bonne à prendre, qu'il vaut mieux qu'un gamin ne lise pas de roman (c'est de ce genre qu'il est question) plutôt que de lire n'importe quoi.
Des enfants et des ados passionnés de mécanique, d'astronomie, de "nature", et qui ne lisent pas, il en existe plein. Et on ne va pas les traiter comme de la merde sous ce prétexte. L'école est là pour leur apporter une culture sans qu'il soit besoin de lire pour son plaisir.
Encore une fois, parfaitement d'accord. D'autant plus que chez ces élèves plutôt curieux et cultivés mais pas attirés par la littérature, il est fort probable que le goût de lire viendrait ultérieurement.
Par ailleurs, je constate que l'érosion culturelle chez nos élèves que je venais d'évoquer ci-dessus apparaît tout autant (voire davantage) chez les publics plutôt favorisés, ce qui est d'autant plus inquiétant. Confirmez-vous cet état de fait ?
- doctor whoDoyen
Aurore a écrit:doctor who a écrit:Elle a tort de dire que la BD n'est pas un livre, c'est sûr.
Mais raison de dire que lire une BD et lire un roman, ce n'est pas la même chose, et que l'un ne mène pas forcément à l'autre.
Parfaitement d'accord. Il existe un danger à affirmer que tous les genres se valent.
Là, je ne suis pas d'accord, Aurore. non pas que tous les genres se valent, mais pour dire que la BD serait inférieur à la littérature. J'adore la BD, je vénère certains auteurs de BD, et je revendrais tous les romans de la deuxième moitié du XXème pour On a marché sur la Lune.
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- AuroreEsprit éclairé
doctor who a écrit:Aurore a écrit:doctor who a écrit:Elle a tort de dire que la BD n'est pas un livre, c'est sûr.
Mais raison de dire que lire une BD et lire un roman, ce n'est pas la même chose, et que l'un ne mène pas forcément à l'autre.
Parfaitement d'accord. Il existe un danger à affirmer que tous les genres se valent.
Là, je ne suis pas d'accord, Aurore. non pas que tous les genres se valent, mais pour dire que la BD serait inférieur à la littérature. J'adore la BD, je vénère certains auteurs de BD, et je revendrais tous les romans de la deuxième moitié du XXème pour On a marché sur la Lune.
Je partage largement ton enthousiasme pour Tintin. Par contre, sur les romans de la seconde moitié du XXe tu y vas un peu fort ! Va voir la littérature étrangère, et notamment russe (tiens, le Docteur Jivago de Pasternak, au hasard !).
- AëmielExpert
Aurore a écrit:[Alors là, je me permets de te contredire Serafina.
J'ignore si tu as des enfants (supposons que oui) : leur donnerais-tu de la malbouffe de chez McDo sous prétexte que "toute nourriture est bonne à prendre" et que cela les amènerait plus tard à aimer la bonne cuisine ? J'imagine qu'au contraire, tu t'efforcerais de former leur goût dès le plus jeune âge en leur proposant des aliments et des plats de qualité. Il en est de même pour les livres, à ce qui me semble.
On peut tiquer sur tel ou tel choix de N. Polony en fonction de son passé et de ses goûts : l'essentiel de son article est à mon sens ailleurs. Les élèves actuels lisent moins (quand on constate le temps moyen passé derrière les écrans et la toute-puissance de l'entertainment, ce n'est guère surprenant et il y a de quoi frémir...) et moins bien : voilà qui est incontestable. Leur niveau culturel global s'en trouve donc logiquement affecté, ce que nous professeurs ne manquons pas de constater au quotidien.
Pas d'accord. Je prêche pour la diversité, et l'éducation au goût, justement, gastronomique ou littéraire. Oui j'ai des enfants, et parfois nous mangeons chez mcdo. Si si. Et les papilles de mes enfants n'en sont pas irrémédiablement gâchées. Ils aiment la soupe de topinambour-châtaigne, les carottes du jardin, ET les nuggets. Pourquoi fonctionner de manière exclusive ?
Pour les livres, je persiste :lol:, pour toutes les raisons données plus haut. Parce qu'un petit lecteur ou lecteur de mauvais romans pourra toujours, plus tard, se tourner vers autre chose. Il aura appris que les livres ne mordent pas. Mais un non-lecteur ne se tournera jamais vers les livres, ou très rarement.
Vous pensez qu'il vaut mieux ne pas lire du tout que de lire des conneries. Je ne suis pas d'accord.
- doctor whoDoyen
sérafina a écrit:Aurore a écrit:[Alors là, je me permets de te contredire Serafina.
J'ignore si tu as des enfants (supposons que oui) : leur donnerais-tu de la malbouffe de chez McDo sous prétexte que "toute nourriture est bonne à prendre" et que cela les amènerait plus tard à aimer la bonne cuisine ? J'imagine qu'au contraire, tu t'efforcerais de former leur goût dès le plus jeune âge en leur proposant des aliments et des plats de qualité. Il en est de même pour les livres, à ce qui me semble.
On peut tiquer sur tel ou tel choix de N. Polony en fonction de son passé et de ses goûts : l'essentiel de son article est à mon sens ailleurs. Les élèves actuels lisent moins (quand on constate le temps moyen passé derrière les écrans et la toute-puissance de l'entertainment, ce n'est guère surprenant et il y a de quoi frémir...) et moins bien : voilà qui est incontestable. Leur niveau culturel global s'en trouve donc logiquement affecté, ce que nous professeurs ne manquons pas de constater au quotidien.
Pas d'accord. Je prêche pour la diversité, et l'éducation au goût, justement, gastronomique ou littéraire. Oui j'ai des enfants, et parfois nous mangeons chez mcdo. Si si. Et les papilles de mes enfants n'en sont pas irrémédiablement gâchées. Ils aiment la soupe de topinambour-châtaigne, les carottes du jardin, ET les nuggets. Pourquoi fonctionner de manière exclusive ?
Pour les livres, je persiste :lol:, pour toutes les raisons données plus haut. Parce qu'un petit lecteur ou lecteur de mauvais romans pourra toujours, plus tard, se tourner vers autre chose. Il aura appris que les livres ne mordent pas. Mais un non-lecteur ne se tournera jamais vers les livres, ou très rarement.
Vous pensez qu'il vaut mieux ne pas lire du tout que de lire des conneries. Je ne suis pas d'accord.
C'est un argument qu'on retrouve souvent, cette histoire de "dédiaboliser" le livre. Dès la maternelle, à vrai dire, où on fput des bouquins dans les mains de gamins de 4 ans, qu'ils sachent lire ou pas. Je ne suis pas convaincu. Ce n'est pas le livre, la lecture ou tout autre médium qu'il faut dédiaboliser. C'est la réflexion, l'exercice du jugement, le goût. Cela passe par la fréquentation des livres, souvent, mais pas toujours.
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- AëmielExpert
doctor who a écrit:[Ce n'est pas le livre, la lecture ou tout autre médium qu'il faut dédiaboliser. C'est la réflexion, l'exercice du jugement, le goût. Cela passe par la fréquentation des livres, souvent, mais pas toujours.
Tout à fait d'accord, de même que je ne cherche pas à faire lire à tout prix. Je n'ai aucun mépris pour les non lecteurs, j'en ai d'ailleurs épousé un.
- Reine MargotDemi-dieu
le problème, ce n'est pas tant qu'ils lisent des c...ies, mais plutôt qu'ils ne lisent que ça. un gamin peut aller chez mac do et connaître à la maison une autre cuisine, et faire la différence un jour. le souci c'est le gamin qui n'a que mac do...
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- derouteÉrudit
Mes hellenistes connaissaient la plupart des créatures mythologiques que nous avons rencontré parce que "c'est dans Percy Jackson" donc c'est déjà ça pour moi...
- CarabasVénérable
J'ai déjà évoquer mes 1ere S, d'un bon lycée plutôt favorisé, qui n'avaient jamais au grand jamais entendu parler de Gavroche. J'avoue que j'étais sciée. Ne pas avoir lu les Misérables, ok, ne pas en avoir entendu parler, ne pas connaître, même de nom les personnages, ça m'a paru incroyable!Aurore a écrit:Par ailleurs, je constate que l'érosion culturelle chez nos élèves que je venais d'évoquer ci-dessus apparaît tout autant (voire davantage) chez les publics plutôt favorisés, ce qui est d'autant plus inquiétant. Confirmez-vous cet état de fait ?
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Terry Pratchett
- CarabasVénérable
Oui. Mais c'est le même pb chez les adultes. Tu as vu ce qui se vend?doctor who a écrit:Le problème, c'es l'émergence d'une littérature de jeunesse commerciale, marketée à mort, qui tente de toucher à la fois les ados et les jeunes adultes (ça a un nom, mais je ne m'en souviens plus).
Mais oui, c'est bien un problème. De là à tout condamner, c'est y aller un peu fort.
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Terry Pratchett
- Docteur OXGrand sage
Hum, quelles BD ? y a tout et n'importe quoi...et l'inflation de titres n'aide pas à s'y retrouver. Quant aux BD dites classiques, pas mal de jeunes les rejettent (trop de textes, pas assez d'action,...)
Quels mangas ? la plupart lisent dragonball, naruto, onepiece...ça vole pas haut quand même.
Et puis la BD aujourd'hui, pour moi en tout cas, c'est hors de prix ! Celui que veut se payer une collection passera par l'étape piratage e-books en plein essor.
Quels mangas ? la plupart lisent dragonball, naruto, onepiece...ça vole pas haut quand même.
Et puis la BD aujourd'hui, pour moi en tout cas, c'est hors de prix ! Celui que veut se payer une collection passera par l'étape piratage e-books en plein essor.
- V.MarchaisEmpereur
C'est bizarre, je n'ai pas lu la même chose que vous.
Je n'ai pas lu une condamnation de la BD - NP salue même certains chefs d'oeuvre de la BD - mais d'un "mensonge" - et NP d'ajouter que la BD "n'a pas besoin de mensonges pour exister."
Quel mensonge ? Celui qui consiste à faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, que nos élèves lisent puisqu'il se vend tant de livres - il suffit de mettre sous ce vocable tout ce qui se publie sous forme reliée, du Manga au Cakes de Sophie, cité comme best-seller par Hachette il y a un an ou deux, sic.
Même en centre ville, il devient difficile de faire lire in extenso un (petit) roman aux élèves, pas forcément compliqué (je ne parle pas seulement de Zola, Maupassant, mais aussi de Fred Uhlmann, EE Schmidt...). Nous nous heurtons à une insuffisance, voire à un refus des élèves. Combien de posts n'avons pas lus sur le sujet ? Que faire, les trois quarts de la classe n'a pas lu le livre ? Comment les obliger à lire ? vérifier la lecture ? etc.
Cela, nous le constatons tous les jours mais ce constat, comme d'autres constats auparavant, rechigne à voir le jour, et tant qu'on ne posera pas les faits, on ne pourra pas chercher de solution.
Ce que dénonce Natacha Polony, c'est le mensonge qui consiste à masquer cette réalité par le succès d'une littérature commerciale. Ce n'est pas un débat pour ou contre la BD ou la littérature jeunesse, dont elle salue elle-même au passage les chefs d'oeuvre.
Voulons-nous faire avec elle ce constat, oui ou non ? Ou bien préférons-nous défendre l'idée que tout va bien, qu'il n'y a aucun problème pour exiger d'un collégien la lecture d'un livre de son niveau ?
C'est bien là la vraie question que pose cet article. Ne passons pas à côté.
Je n'ai pas lu une condamnation de la BD - NP salue même certains chefs d'oeuvre de la BD - mais d'un "mensonge" - et NP d'ajouter que la BD "n'a pas besoin de mensonges pour exister."
Quel mensonge ? Celui qui consiste à faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, que nos élèves lisent puisqu'il se vend tant de livres - il suffit de mettre sous ce vocable tout ce qui se publie sous forme reliée, du Manga au Cakes de Sophie, cité comme best-seller par Hachette il y a un an ou deux, sic.
Même en centre ville, il devient difficile de faire lire in extenso un (petit) roman aux élèves, pas forcément compliqué (je ne parle pas seulement de Zola, Maupassant, mais aussi de Fred Uhlmann, EE Schmidt...). Nous nous heurtons à une insuffisance, voire à un refus des élèves. Combien de posts n'avons pas lus sur le sujet ? Que faire, les trois quarts de la classe n'a pas lu le livre ? Comment les obliger à lire ? vérifier la lecture ? etc.
Cela, nous le constatons tous les jours mais ce constat, comme d'autres constats auparavant, rechigne à voir le jour, et tant qu'on ne posera pas les faits, on ne pourra pas chercher de solution.
Ce que dénonce Natacha Polony, c'est le mensonge qui consiste à masquer cette réalité par le succès d'une littérature commerciale. Ce n'est pas un débat pour ou contre la BD ou la littérature jeunesse, dont elle salue elle-même au passage les chefs d'oeuvre.
Voulons-nous faire avec elle ce constat, oui ou non ? Ou bien préférons-nous défendre l'idée que tout va bien, qu'il n'y a aucun problème pour exiger d'un collégien la lecture d'un livre de son niveau ?
C'est bien là la vraie question que pose cet article. Ne passons pas à côté.
- Reine MargotDemi-dieu
je crois que là-dessus tout le monde était d'accord.
On avait juste des divergences sur la valeur à accorder à la BD ou la littérature de jeunesse.
On avait juste des divergences sur la valeur à accorder à la BD ou la littérature de jeunesse.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- V.MarchaisEmpereur
Mais ce n'est pas de ça que parle NP ?
Alors pourquoi se lancer encore dans ce débat ?
Alors pourquoi se lancer encore dans ce débat ?
- Reine MargotDemi-dieu
Disons que dans l'article elle parle de la BD ("pas une lecture") et de la littérature de jeunesse ("qui ne parle aux jeunes que d'eux-mêmes") de façon assez caricaturale et méprisante. On est tous d'accord pour ne pas en faire en cours, et que ça ne mène pas forcément aux grandes oeuvres ensuite, que bien des élèves ne lisent que ça.
Mais on a tous commencé par des BD et de la bibliothèque rose, c'est ça qu'on voulait dire, et NP semble l'oublier.
Mais on a tous commencé par des BD et de la bibliothèque rose, c'est ça qu'on voulait dire, et NP semble l'oublier.
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La famille Bélier
- MélaneNiveau 6
Natacha Polony ne condamne pas la BD, ni la littérature de jeunesse actuelle en soi (même si, de témoignage d' une amie éditrice "qu'est-ce qu'on en vend, de la merde, aujourd'hui !" - les éditeurs, eux, ne sont pas dupes et savent juger la qualité de ce qu'ils vendent). Elle réfléchit aux différences qui existent entre la lecture d'une BD, d'un livre d'héroïc-fantasy et d'un grand classique (tout en rappelant que dans chaque genre il existe différents degrés de réussite artistique). Je ne vois pas pourquoi il faudrait le lui reprocher. Je trouve cela passionnant, au contraire. A chaque "livre" son plaisir de lecture différent, ses mécanismes cognitifs et imaginatifs différents...
Et il faut se souvenir que cet article est écrit contre le livre Baudelot "Et pourtant, ils lisent..." qui est le type même de l'ouvrage participant de l'idéologie actuelle (tout va bien dans le monde merveilleux de l'éducation, le niveau monte), etc. Je trouve courageux que des gens s'opposent à ce genre de désinformation, ou expliquent la différence qu'il y a entre "lire Closer", "lire Guillaume Musso" et "lire Balzac". Il n'y a pas là de quoi fouetter un chat.
Enfin, c'est lui faire un mauvais procès que de la condamner parce qu'elle fait de la pub pour un livre financé par la Fondation pour l'école. C'est de façon sincère qu'elle explique avoir aimé ce livre mais qu'il faut être conscient qu'en l'achetant vous financerez quelque chose qui peut aller contre vos convictions. On ne peut pas être plus honnête... Aux lecteurs-citoyens de prendre leurs responsabilités.
Et il faut se souvenir que cet article est écrit contre le livre Baudelot "Et pourtant, ils lisent..." qui est le type même de l'ouvrage participant de l'idéologie actuelle (tout va bien dans le monde merveilleux de l'éducation, le niveau monte), etc. Je trouve courageux que des gens s'opposent à ce genre de désinformation, ou expliquent la différence qu'il y a entre "lire Closer", "lire Guillaume Musso" et "lire Balzac". Il n'y a pas là de quoi fouetter un chat.
Enfin, c'est lui faire un mauvais procès que de la condamner parce qu'elle fait de la pub pour un livre financé par la Fondation pour l'école. C'est de façon sincère qu'elle explique avoir aimé ce livre mais qu'il faut être conscient qu'en l'achetant vous financerez quelque chose qui peut aller contre vos convictions. On ne peut pas être plus honnête... Aux lecteurs-citoyens de prendre leurs responsabilités.
- MélaneNiveau 6
Pour bien comprendre sa position, il faut lire ce commentaire qu'elle a adressé à des internautes à la suite de l'article:
@ Escartefigue et Musa,
Je vous réponds conjointement puisque vos commentaires sont singulièrement complémentaires. L’un m’accuse d’insulter les catholiques quand l’autre me soupçonne « l’air de ne pas y toucher », de faire de la propagande pour la Fondation pour l’école : mettez-vous d’accord ! Là encore, tentez, je vous en prie, de dépasser vos prismes personnels et de lire ce que j’écris. Je précise juste, pour ceux qui ne le sauraient pas et pourraient être gênés par certains passages du livre, que cette association est catholique. Nulle insulte. Et je cite un livre qui m’a semblé utile pour mes lecteurs tout en précisant mes réticences vis-à-vis de l’organisme qui le publie (et en leur donnant quelques éléments qui expliquent cette réticence). Quelque chose à redire, vraiment ?
Enfin, @ Lazuli et quelques autres :
Je ne crois pas qu’on lise pour « améliorer son orthographe ». C’est une conséquence (et encore, pas toujours), pas un but. Mais le cœur de ma réflexion est bien là : pourquoi veut-on qu’ils lisent ? Vous avez raison de citer Baudelot, le chantre du « niveau qui monte », car je pensais à lui en écrivant cette note, et je m’opposais rigoureusement à sa thèse. Vous l’aurez perçu, je pense. Car je crois, justement, que la quantité n’est rien, et que lire, coûte que coûte, sur n’importe quel support, ne remplit qu’un but utilitaire. Qui s’habitue à lire sera seulement plus efficace. Mais on ne lit pas pour cette raison les grandes œuvres de l’esprit humain. On les lit justement pour se sentir humain. Pour se sentir appartenir à l’humanité. Et les jeunes que vous citez, ces 15-20 ans qui sont « ceux qui lisent le plus » parce qu’on les force à lire, ceux-là ne retiendront rien de ce qu’ils ont lu, ils n’en tireront rien, si leur seul but est de répondre à une injonction de l’école. La preuve, ils cessent de lire une fois sortis du lycée. Et c’est là notre grand échec. Nous sommes incapables, nous, adultes, de les ouvrir à tout ce que portent les chefs d’œuvre dont nous prônons la lecture. Ces ouvrages-là ne leur parlent pas. A nous de nous demander pourquoi. Et l’on peut trouver que tout cela est inutile. Mais il faut le dire et l’assumer. En ne se contentant pas de dire que « le monde a changé depuis le XIXème siècle ». Car l’homme, lui, n’a pas changé. Hector, Ulysse et Achille sont nos contemporains.
Cordialement,
NP
@ Escartefigue et Musa,
Je vous réponds conjointement puisque vos commentaires sont singulièrement complémentaires. L’un m’accuse d’insulter les catholiques quand l’autre me soupçonne « l’air de ne pas y toucher », de faire de la propagande pour la Fondation pour l’école : mettez-vous d’accord ! Là encore, tentez, je vous en prie, de dépasser vos prismes personnels et de lire ce que j’écris. Je précise juste, pour ceux qui ne le sauraient pas et pourraient être gênés par certains passages du livre, que cette association est catholique. Nulle insulte. Et je cite un livre qui m’a semblé utile pour mes lecteurs tout en précisant mes réticences vis-à-vis de l’organisme qui le publie (et en leur donnant quelques éléments qui expliquent cette réticence). Quelque chose à redire, vraiment ?
Enfin, @ Lazuli et quelques autres :
Je ne crois pas qu’on lise pour « améliorer son orthographe ». C’est une conséquence (et encore, pas toujours), pas un but. Mais le cœur de ma réflexion est bien là : pourquoi veut-on qu’ils lisent ? Vous avez raison de citer Baudelot, le chantre du « niveau qui monte », car je pensais à lui en écrivant cette note, et je m’opposais rigoureusement à sa thèse. Vous l’aurez perçu, je pense. Car je crois, justement, que la quantité n’est rien, et que lire, coûte que coûte, sur n’importe quel support, ne remplit qu’un but utilitaire. Qui s’habitue à lire sera seulement plus efficace. Mais on ne lit pas pour cette raison les grandes œuvres de l’esprit humain. On les lit justement pour se sentir humain. Pour se sentir appartenir à l’humanité. Et les jeunes que vous citez, ces 15-20 ans qui sont « ceux qui lisent le plus » parce qu’on les force à lire, ceux-là ne retiendront rien de ce qu’ils ont lu, ils n’en tireront rien, si leur seul but est de répondre à une injonction de l’école. La preuve, ils cessent de lire une fois sortis du lycée. Et c’est là notre grand échec. Nous sommes incapables, nous, adultes, de les ouvrir à tout ce que portent les chefs d’œuvre dont nous prônons la lecture. Ces ouvrages-là ne leur parlent pas. A nous de nous demander pourquoi. Et l’on peut trouver que tout cela est inutile. Mais il faut le dire et l’assumer. En ne se contentant pas de dire que « le monde a changé depuis le XIXème siècle ». Car l’homme, lui, n’a pas changé. Hector, Ulysse et Achille sont nos contemporains.
Cordialement,
NP
- Reine MargotDemi-dieu
Ces passages, même si je suis d'accord sur le fond, m'ont chagrinée:
"Personne pour s’étonner qu’une documentaliste puisse considérer Titeuf comme un « livre », et moins encore pour s’affliger qu’il fasse partie du catalogue d’une bibliothèque de collège." ça ne me choque pas, moi, j'ai toujours aimé lire plein de BD au collège, en plus de livres plus sérieux...
"D’autant, bien sûr, que ces jeunes gens ne lisent ni Corto Maltese ni Alix (qui leur constituerait pourtant une solide culture antique), mais bien plutôt des mangas japonais, caractérisés par leur peu de dialogues."
NP connaît mal les mangas, il y en a de très intelligents (voir quartier lointain, ou autres de Miazaki) et avec des dialogues!!!
"Lire Harry Potter ou l’un de ses nombreux avatars, ou même ces livres improbables que des professeurs prescrivent en 6ème ou en 5ème, c’est bel et bien lire. Mais l’histoire qu’on lit et les mots qui la racontent sont ceux de l’enfance et de l’adolescence. C’est justement pour cela que ces ouvrages attirent tant les jeunes : on leur y parle du seul sujet qui les intéresse, eux-mêmes." la littérature est truffée de gens qui parlaient d'eux ou s'adressaient au moi du lecteur (ah les jeunes qui faisaient leurs Rollas au temps de Rimbaud!), c'est donc un gage de mauvaise qualité? par ailleurs Harry Potter est bien plus riche que ce que NP raconte.
"Personne pour s’étonner qu’une documentaliste puisse considérer Titeuf comme un « livre », et moins encore pour s’affliger qu’il fasse partie du catalogue d’une bibliothèque de collège." ça ne me choque pas, moi, j'ai toujours aimé lire plein de BD au collège, en plus de livres plus sérieux...
"D’autant, bien sûr, que ces jeunes gens ne lisent ni Corto Maltese ni Alix (qui leur constituerait pourtant une solide culture antique), mais bien plutôt des mangas japonais, caractérisés par leur peu de dialogues."
NP connaît mal les mangas, il y en a de très intelligents (voir quartier lointain, ou autres de Miazaki) et avec des dialogues!!!
"Lire Harry Potter ou l’un de ses nombreux avatars, ou même ces livres improbables que des professeurs prescrivent en 6ème ou en 5ème, c’est bel et bien lire. Mais l’histoire qu’on lit et les mots qui la racontent sont ceux de l’enfance et de l’adolescence. C’est justement pour cela que ces ouvrages attirent tant les jeunes : on leur y parle du seul sujet qui les intéresse, eux-mêmes." la littérature est truffée de gens qui parlaient d'eux ou s'adressaient au moi du lecteur (ah les jeunes qui faisaient leurs Rollas au temps de Rimbaud!), c'est donc un gage de mauvaise qualité? par ailleurs Harry Potter est bien plus riche que ce que NP raconte.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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