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- melyanNiveau 6
Pavot,
ton message me touche beaucoup. J'espère que tu vas remonter la pente et te souhaite bcp de courage.
ton message me touche beaucoup. J'espère que tu vas remonter la pente et te souhaite bcp de courage.
- SessiExpert
Ca m'est arrivé, mais je n'ai pas pleuré, j'ai pété une pile en cours. Les gamins étaient vraiment infects, je ne savais pas quoi faire pour qu'ils m'écoutent. J'ai attrapé le cahier de texte de la classe et je l'ai claqué sur le sol dans un accès de rage. Pas fière non plus, je n'étais pas bien du tout après ça. Courage! Courage!
_________________
- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- Hermione0908Modérateur
J'ai vécu un peu la même chose que toi Marquise, une heure affreuse, où je serrais les dents et retenais les larmes. Je les ai laissées couler un peu durant la récréation (et sur l'épaule d'une collègue compatissante), mais au moment de la sonnerie, quand j'ai dû aller chercher la classe d'après, j'ai eu un moment que je pourrais qualifier de panique pure, car durant les quelques secondes qu'il ma fallu pour traverser la salle et leur ouvrir, je me suis demandée comment diable j'allais bien pouvoir faire cours après l'heure que je venais de passer. J'ai eu à ce moment un bouffée de stress comme j'en ai rarement eu. Je me serais écoutée, j'aurais embarqué mes affaire et fui le collège.
Je te renouvelle mon soutien Pavot.
Je te renouvelle mon soutien Pavot.
- mabouyaNiveau 1
Il m'est arrivé de craquer mais chez moi et d'en faire une dépression? Dès que l'on prononçait les mots "école, cours, élèves", des larmes coulaient alors avant d'en arriver là, ménage-toi et essaie de faire la part des choses. Le travail c'est avant tout un gagne-pain même si on travaille avec de l'humain. Il faut se préserver! Courage...
- pavotNiveau 9
Vous ne pouvez pas savoir comme vos messages me touchent.
Je me sens moins seule même si tout cela n'est que virtuel.
Le médecin m'a a arrêtée une semaine.Je verrai comment se comporteront les élèves.
Pour répondre à ta question, John, le Principal m'a réconfortée quand j'ai craqué avec un petit café. Quelqu'un (qui?) a répondu à sa place qu'il n'était pas là.
Il m'a dit qu'il éclaircirait l'histoire mais je souffre surtout du manque de solidarité dans ce collège. Chacun pour soi: avoir sa classe, un bon emploi du temps, du matériel pour sa petite classe!
Je ne supporte plus cette mentalité! j'ai essayé pendant des années de faire bouger mais je n'ai plus d'énergie car en plus j'ai des problèmes de santé.
Merci à vous tous!
Je me sens moins seule même si tout cela n'est que virtuel.
Le médecin m'a a arrêtée une semaine.Je verrai comment se comporteront les élèves.
Pour répondre à ta question, John, le Principal m'a réconfortée quand j'ai craqué avec un petit café. Quelqu'un (qui?) a répondu à sa place qu'il n'était pas là.
Il m'a dit qu'il éclaircirait l'histoire mais je souffre surtout du manque de solidarité dans ce collège. Chacun pour soi: avoir sa classe, un bon emploi du temps, du matériel pour sa petite classe!
Je ne supporte plus cette mentalité! j'ai essayé pendant des années de faire bouger mais je n'ai plus d'énergie car en plus j'ai des problèmes de santé.
Merci à vous tous!
- DaphnéDemi-dieu
Courage pavot, tu as bien fait de t'arrêter un peu.
J'aie eu une classe tèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès difficile il y a quelque temps, et mon objectif n°1 en rentrant dans la classe était de tenir une heure sans craquer.
Leur seul et unique but était de nous pourrir la vie, provocations en tout genre, en permanence, et ce n'est pas avec moi qu'ils ont été le pire, je les ai entendus aboyer littéralement, toute la classe en meute avec une collègue disons un peu fatiguée.
Bon j'ai tenu, en essayant de ne pas m'énerver, de ne pas leur voler dans les plumes, de ne pas avoir de problème/accident...... dans la classe.
Ça a été très dur de faire cours dans cette classe, mais j'avoue que l'aspect pédagogique avec eux a été les dernier de mes soucis.
Quant à essayer de passer un texte en anglais au magnétophone, même pas en rêve
J'aie eu une classe tèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès difficile il y a quelque temps, et mon objectif n°1 en rentrant dans la classe était de tenir une heure sans craquer.
Leur seul et unique but était de nous pourrir la vie, provocations en tout genre, en permanence, et ce n'est pas avec moi qu'ils ont été le pire, je les ai entendus aboyer littéralement, toute la classe en meute avec une collègue disons un peu fatiguée.
Bon j'ai tenu, en essayant de ne pas m'énerver, de ne pas leur voler dans les plumes, de ne pas avoir de problème/accident...... dans la classe.
Ça a été très dur de faire cours dans cette classe, mais j'avoue que l'aspect pédagogique avec eux a été les dernier de mes soucis.
Quant à essayer de passer un texte en anglais au magnétophone, même pas en rêve
- pavotNiveau 9
Mais comment en est-on arrivés à une telle situation?
J'ai choisi ce métier magnifique, j'ai eu 20 belles années à faire cours sans discipline.
Je ne peux me résigner et je suis trop vieille pour faire autre chose!
J'ai choisi ce métier magnifique, j'ai eu 20 belles années à faire cours sans discipline.
Je ne peux me résigner et je suis trop vieille pour faire autre chose!
- nhebbekNiveau 10
Comment, on peut l'expliquer en faisant une étude psycho-sociologique je suppose.
Mais l'urgent est de pouvoir survivre en tant qu'enseignant dans cette jungle.
je me sens comme toi "trop vieille" pour m'adapter à la faune actuelle. j'ai eu une quinzaine d'années de (très) relative tranquillité, j'ai surmonté mon manque d'autorité naturel, persévéré, mais là tu vois, si je pouvais prendre mes jambes à mon cou pour larguer l'EN je le ferais. Je me "repose" , c'est déjà ça.
Job alimentaire, oui, parce que pas raisonnable de démissionner. mais à ceux qui peuvent se le permettre financièrement, je dirais qu'il faut réagir avant d'etre "trop vieilles/vieux".
Il y a une vie après l'enseignement!
Mais l'urgent est de pouvoir survivre en tant qu'enseignant dans cette jungle.
je me sens comme toi "trop vieille" pour m'adapter à la faune actuelle. j'ai eu une quinzaine d'années de (très) relative tranquillité, j'ai surmonté mon manque d'autorité naturel, persévéré, mais là tu vois, si je pouvais prendre mes jambes à mon cou pour larguer l'EN je le ferais. Je me "repose" , c'est déjà ça.
Job alimentaire, oui, parce que pas raisonnable de démissionner. mais à ceux qui peuvent se le permettre financièrement, je dirais qu'il faut réagir avant d'etre "trop vieilles/vieux".
Il y a une vie après l'enseignement!
- oxytaneNiveau 7
Tout mon soutien, Pavot.
La stupidité des mots de tes supérieurs est vraiment écoeurante... Courage!
La stupidité des mots de tes supérieurs est vraiment écoeurante... Courage!
_________________
Congé parental fini, reprise en septembre![img]
- DaphnéDemi-dieu
pavot a écrit:Mais comment en est-on arrivés à une telle situation?
J'ai choisi ce métier magnifique, j'ai eu 20 belles années à faire cours sans discipline.
Je ne peux me résigner et je suis trop vieille pour faire autre chose!
Plusieurs facteurs y ont contribué je pense.
Entre le laxisme de l'administration qui met le couvercle sur les problèmes, l'élève au centre du système qui passe de classe en classe sans avoir forcément le niveau, les classes hétérogènes où certains élèves s'ennuient soit parce qu'ils sont bons soit parce qu'ils ne suivent pas du tout, la déconsidération morale et financière de la profession, la hargne de beaucoup de parents et de l'opinion publique vis à vis des fonctionnaires en général et des professeurs en particulier, ces nantis bien payés toujours en grève ou en vacances, la démagogie ambiante et les problèmes sociaux économiques de pas mal de quartiers............... je crois qu'on a une bonne partie de la réponse !
- DaphnéDemi-dieu
nhebbek a écrit:Comment, on peut l'expliquer en faisant une étude psycho-sociologique je suppose.
Mais l'urgent est de pouvoir survivre en tant qu'enseignant dans cette jungle.
je me sens comme toi "trop vieille" pour m'adapter à la faune actuelle. j'ai eu une quinzaine d'années de (très) relative tranquillité, j'ai surmonté mon manque d'autorité naturel, persévéré, mais là tu vois, si je pouvais prendre mes jambes à mon cou pour larguer l'EN je le ferais. Je me "repose" , c'est déjà ça.
Job alimentaire, oui, parce que pas raisonnable de démissionner. mais à ceux qui peuvent se le permettre financièrement, je dirais qu'il faut réagir avant d'etre "trop vieilles/vieux".
Il y a une vie après l'enseignement!
Oui il y a une vie après l'enseignement.
Il faut laisser les problèmes à la porte de l'établissement, dès qu'on en sort.
Bien entendu il y a le travail chez soi mais il ne faut pas ressasser les problèmes pour tenir.
- pavotNiveau 9
Ah daphné, si je savais faire ça, je le ferais mais je n'y arrive pas!
- InvitéNGrand sage
pavot a écrit:Ah daphné, si je savais faire ça, je le ferais mais je n'y arrive pas!
Celà s'acquiert ...Lâcher prise ( la sophrologie peut aider ou la relaxation ) et penser à soi en priorité.
Celà n'empêche pas de bien faire son travail mais c'est l'organisation hebdo qui compte. J'avais trouvé un site de coach et des conseils pour mieux m'organiser en cloisonnant mieux sphère privée et sphère professionnelle : j'y arrive très bien désormais mais celà m'a pris quelques années ...
- Reine MargotDemi-dieu
Daphné a écrit:pavot a écrit:Mais comment en est-on arrivés à une telle situation?
J'ai choisi ce métier magnifique, j'ai eu 20 belles années à faire cours sans discipline.
Je ne peux me résigner et je suis trop vieille pour faire autre chose!
Plusieurs facteurs y ont contribué je pense.
Entre le laxisme de l'administration qui met le couvercle sur les problèmes, l'élève au centre du système qui passe de classe en classe sans avoir forcément le niveau, les classes hétérogènes où certains élèves s'ennuient soit parce qu'ils sont bons soit parce qu'ils ne suivent pas du tout, la déconsidération morale et financière de la profession, la hargne de beaucoup de parents et de l'opinion publique vis à vis des fonctionnaires en général et des professeurs en particulier, ces nantis bien payés toujours en grève ou en vacances, la démagogie ambiante et les problèmes sociaux économiques de pas mal de quartiers............... je crois qu'on a une bonne partie de la réponse !
+1
je rajouterais que la société, notamment les parents, s'appuie sur l'école pour éduquer ses enfants, ce qui était assumé entièrement par la famille avant. l'élève perturbateur n'avait pas sa place à l'école, on le renvoyait, ou on s'arrangeait pour qu'il aille dans des filières professionnelles assez rapidement. Mon père, ainsi, avait été orienté dans une sorte de segpa de l'époque...pour son comportement alors qu'il pouvait avoir les meilleures notes dans certaines matières. la famille éduquait, l'école instruisait. point. les rôles étaient clairs.
Maintenant, les parents n'élèvent plus leurs enfants de la même façon: ils travaillent, et la société a perdu ses repères, ce qui fait que les valeurs à transmettre ne vont plus de soi. il y a depuis 30 ans une volonté politique de faire assumer à l'école ce que la famille ne fait plus; la socialisation. et bien évidemment le discours bien pensant et purement idéologique que l'on ne peut pas ne pas scolariser avec les autres les élèves perturbateurs...comme s'ils avaient, de fait, la même scolarité du simple fait d'être dans les mêmes classes. ce qu'on fait maintenant c'est: leur apprendre le respect, comment parler à un adulte ou pas, etc...ce qui se faisait en tant que parents à 2 ou 3 mômes, maintenant on le fait dans des classes à 28 pour le résultat que l'on sait.
Le problème c'est qu'avec tout ça, nous, contrairement aux parents, on a un cours à faire. et avec cette évolution, on a de plus en plus de mal à faire revenir les élèves AU COURS. et les exigences au niveau des savoirs baissent de plus en plus...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- PernetteNiveau 5
Je ne suis que stagiaire, j'ai déjà craqué deux ou trois fois (taper du poing sur la table)... A chaque fois je me dis que c'est la dernière, mais mes cinquièmes veulent me faire craquer (ils l'ont dit aux sixièmes) pour me faire partir... je ne vais pas leur faire ce plaisir quand même !
C'est cela qui me fait tenir, je suis faible du point de vue de l'humeur peut-être, mais ils ne décideront pas de ma vie future, de quel droit ??? De belles choses m'attendent sans doute, je vais laisser au bord de la route à la fin de l'année (sauf si je me fais virer). Et certains élèves, je vois d'énormes difficultés les attendre (drogue & co, ça m'angoisse un peu) alors... qui est gagnant dans l'affaire ?
Il y a une vie après l'enseignement sans doute mais aussi à côté de l'enseignement !!! Il faut voir des amis et dire du mal de certains élèves, ça fait du bien ! On écrire des commentaires à la Roald Dahl.
On ne peut pas effacer l'ardoise des craquages... Moi j'ai choisi de ne pas en parler. Je ne sais pas si c'était une bonne chose car pas mal de bruits ont couru sur moi. Il vaut mieux craquer sur ses élèves qu'avec sa belle-mère ou son amoureux ! (ça dure toute la vie... ou presque)
"La dernière fois j'étais bien fatiguée, mais aujourd'hui on va bien travailler", voilà ce que j'ai dit...
Et puis si l'on craque, c'est que l'on prend son métier à coeur, qu'on se donne de la peine pour eux, c'est tout à notre honneur ! Tant pis s'il y a un retour de bâton parfois, c'est le prix à payer (enfin c'est ce que je me dis). Si je ne suis pas validée, tant pis pour l'Education Nationale, ils vont perdre quelqu'un qui s'investit (peut-être pas correctement, mais qui essaie). Tans pis pour les élèves qui ne voient pas notre implication (certains le voient toujours). Et puis la direction...
Tant pis aussi.
Courage, fais-toi arrêter peut-être... Fais les courses de Noël, ça met toujours de bonne humeur...
Et puis le jour où vraiment j'ai craqué, j'ai vu le psy de la Mgen (gratuit, sympa, disponible, génial !!!!!! parler à des spécialistes pour dédramatiser, rien de mieux) puis session chocolats et magazines au bord de l'eau avec des amis !
Courage
C'est cela qui me fait tenir, je suis faible du point de vue de l'humeur peut-être, mais ils ne décideront pas de ma vie future, de quel droit ??? De belles choses m'attendent sans doute, je vais laisser au bord de la route à la fin de l'année (sauf si je me fais virer). Et certains élèves, je vois d'énormes difficultés les attendre (drogue & co, ça m'angoisse un peu) alors... qui est gagnant dans l'affaire ?
Il y a une vie après l'enseignement sans doute mais aussi à côté de l'enseignement !!! Il faut voir des amis et dire du mal de certains élèves, ça fait du bien ! On écrire des commentaires à la Roald Dahl.
On ne peut pas effacer l'ardoise des craquages... Moi j'ai choisi de ne pas en parler. Je ne sais pas si c'était une bonne chose car pas mal de bruits ont couru sur moi. Il vaut mieux craquer sur ses élèves qu'avec sa belle-mère ou son amoureux ! (ça dure toute la vie... ou presque)
"La dernière fois j'étais bien fatiguée, mais aujourd'hui on va bien travailler", voilà ce que j'ai dit...
Et puis si l'on craque, c'est que l'on prend son métier à coeur, qu'on se donne de la peine pour eux, c'est tout à notre honneur ! Tant pis s'il y a un retour de bâton parfois, c'est le prix à payer (enfin c'est ce que je me dis). Si je ne suis pas validée, tant pis pour l'Education Nationale, ils vont perdre quelqu'un qui s'investit (peut-être pas correctement, mais qui essaie). Tans pis pour les élèves qui ne voient pas notre implication (certains le voient toujours). Et puis la direction...
Tant pis aussi.
Courage, fais-toi arrêter peut-être... Fais les courses de Noël, ça met toujours de bonne humeur...
Et puis le jour où vraiment j'ai craqué, j'ai vu le psy de la Mgen (gratuit, sympa, disponible, génial !!!!!! parler à des spécialistes pour dédramatiser, rien de mieux) puis session chocolats et magazines au bord de l'eau avec des amis !
Courage
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""je respecte les camardes"
- pavotNiveau 9
Au bord de l'eau dans le Nord!!!!!!!!
Pour le reste, entièrement d'accord avec toi!
Pour le reste, entièrement d'accord avec toi!
- InvitéNGrand sage
thrasybule a écrit:plus qu'un post Nateka!
:succes: :petitdrapeau:
- InvitéNGrand sage
pavot a écrit:Au bord de l'eau dans le Nord!!!!!!!!
Pour le reste, entièrement d'accord avec toi!
Où ça dans ch'nord ? Côte d'opale ? Le grand nord : Dunkerque sous la banquise ?
- aposiopèseNeoprof expérimenté
marquisedemerteuil a écrit:
+1
je rajouterais que la société, notamment les parents, s'appuie sur l'école pour éduquer ses enfants, ce qui était assumé entièrement par la famille avant. l'élève perturbateur n'avait pas sa place à l'école, on le renvoyait, ou on s'arrangeait pour qu'il aille dans des filières professionnelles assez rapidement. Mon père, ainsi, avait été orienté dans une sorte de segpa de l'époque...pour son comportement alors qu'il pouvait avoir les meilleures notes dans certaines matières. la famille éduquait, l'école instruisait. point. les rôles étaient clairs.
Maintenant, les parents n'élèvent plus leurs enfants de la même façon: ils travaillent, et la société a perdu ses repères, ce qui fait que les valeurs à transmettre ne vont plus de soi. il y a depuis 30 ans une volonté politique de faire assumer à l'école ce que la famille ne fait plus; la socialisation. et bien évidemment le discours bien pensant et purement idéologique que l'on ne peut pas ne pas scolariser avec les autres les élèves perturbateurs...comme s'ils avaient, de fait, la même scolarité du simple fait d'être dans les mêmes classes. ce qu'on fait maintenant c'est: leur apprendre le respect, comment parler à un adulte ou pas, etc...ce qui se faisait en tant que parents à 2 ou 3 mômes, maintenant on le fait dans des classes à 28 pour le résultat que l'on sait.
Le problème c'est qu'avec tout ça, nous, contrairement aux parents, on a un cours à faire. et avec cette évolution, on a de plus en plus de mal à faire revenir les élèves AU COURS. et les exigences au niveau des savoirs baissent de plus en plus...
j'aime beaucoup tes analyses Marquise, elles sont toujours pleines de lucidité.
Ce qui me fait peur actuellement, c'est quand je pense au moment où nous aurons à enseigner aux enfants de nos élèves actuels... J'ai du mal à imaginer comment la situation pourrait être pire, et pourtant, je pense que c'est ce qui nous attend, non ? bref, il faut vraiment que je me dépêche de partir de l'EN... (j'en discutais avec une collègue ce matin, elle a tout d'abord été étonnée d'apprendre que je préparais un concours puis, réflexion faite, a admis qu'elle-même ne se voyait pas enseigner encore longtemps dans l'EN mais ne savait pas quoi faire d'autre...)
- InvitéNGrand sage
pavot a écrit:La belle ville de Lille, enfin, à côté!
Recommandations :
- la vieille bourse ( fleurs, livres, collections diverses ...)
- le vieux Lille ( )
- la grande place ( avec un peu de chance la grande roue et le manège seront installés )
De bons petits restaus,etc...
A côté : le Parc du Héron à Villeneuve d'asq avec aussi le musée d'art contemporain dans le parc
- InvitéNGrand sage
aposiopèse a écrit:marquisedemerteuil a écrit:
+1
je rajouterais que la société, notamment les parents, s'appuie sur l'école pour éduquer ses enfants, ce qui était assumé entièrement par la famille avant. l'élève perturbateur n'avait pas sa place à l'école, on le renvoyait, ou on s'arrangeait pour qu'il aille dans des filières professionnelles assez rapidement. Mon père, ainsi, avait été orienté dans une sorte de segpa de l'époque...pour son comportement alors qu'il pouvait avoir les meilleures notes dans certaines matières. la famille éduquait, l'école instruisait. point. les rôles étaient clairs.
Maintenant, les parents n'élèvent plus leurs enfants de la même façon: ils travaillent, et la société a perdu ses repères, ce qui fait que les valeurs à transmettre ne vont plus de soi. il y a depuis 30 ans une volonté politique de faire assumer à l'école ce que la famille ne fait plus; la socialisation. et bien évidemment le discours bien pensant et purement idéologique que l'on ne peut pas ne pas scolariser avec les autres les élèves perturbateurs...comme s'ils avaient, de fait, la même scolarité du simple fait d'être dans les mêmes classes. ce qu'on fait maintenant c'est: leur apprendre le respect, comment parler à un adulte ou pas, etc...ce qui se faisait en tant que parents à 2 ou 3 mômes, maintenant on le fait dans des classes à 28 pour le résultat que l'on sait.
Le problème c'est qu'avec tout ça, nous, contrairement aux parents, on a un cours à faire. et avec cette évolution, on a de plus en plus de mal à faire revenir les élèves AU COURS. et les exigences au niveau des savoirs baissent de plus en plus...
j'aime beaucoup tes analyses Marquise, elles sont toujours pleines de lucidité.
Ce qui me fait peur actuellement, c'est quand je pense au moment où nous aurons à enseigner aux enfants de nos élèves actuels... J'ai du mal à imaginer comment la situation pourrait être pire, et pourtant, je pense que c'est ce qui nous attend, non ? bref, il faut vraiment que je me dépêche de partir de l'EN... (j'en discutais avec une collègue ce matin, elle a tout d'abord été étonnée d'apprendre que je préparais un concours puis, réflexion faite, a admis qu'elle-même ne se voyait pas enseigner encore longtemps dans l'EN mais ne savait pas quoi faire d'autre...)
Ah non : encore un néoprof qui veut partir de ce monde merveilleux de l'E.N ?
- DaphnéDemi-dieu
nateka a écrit:pavot a écrit:La belle ville de Lille, enfin, à côté!
Recommandations :
- la vieille bourse ( fleurs, livres, collections diverses ...)
- le vieux Lille ( ) Tu parles du fromage :lol: En effet il vaut le coup !
- la grande place ( avec un peu de chance la grande roue et le manège seront installés )
De bons petits restaus,etc...
A côté : le Parc du Héron à Villeneuve d'asq avec aussi le musée d'art contemporain dans le parc
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