- JohnMédiateur
Audrey, quelle plume ! :aaj:
http://www.lepost.fr/article/2010/11/21/2312245_l-homoparentalite-vue-par-des-eleves-de-lycee-la-halde-a-encore-du-travail.html
http://www.lepost.fr/article/2010/11/21/2312245_l-homoparentalite-vue-par-des-eleves-de-lycee-la-halde-a-encore-du-travail.html
Si l'on se rend sur le site du Lycée Robert Schuman, au Havre, le premier article apparaissant sur la page d'accueil propose une "réflexion" sur un thème de société: l'homoparentalité.
Article à lire ici : http://schuman.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article727
Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que cette réflexion est très limitée, puisque présentant d'emblée l'homoparentalité comme une cause de "problèmes". De plus, bien que présenté comme un exercice argumentatif mené par des élèves, ce texte possède une pertinence pédagogique proche du zéro, car il ne présente que des "arguments" ne se fondant sur aucune donnée scientifique, mais simplement sur des idées préconçues, voire sur des réflexions dignes d'enfants de 5 ans. On peut en effet y lire que l'enfant élevé par un couple homoparental "doit faire deux cadeaux lors des fêtes parentales".
Ce qui est plus grave, c'est la teneur homophobe de ces propos tels que "L’enfant ne saura pas qui appeler « papa ou maman », "Il peut devenir plus tard homosexuel". Que des enseignants aient mené les élèves à écrire de tels propos, qu'ils aient décidé de les publier ensuite, que des personnels de direction d'établissement scolaire aient laissé pour finir paraître le tout sur le site de leur lycée me laisse sans voix. Leur responsabilité devant la loi est clairement engagée.
En tant qu'enseignante, je suis choquée de voir des collègues encourager de telles discriminations, en tant que citoyenne, je demande à ce que la loi soit appliquée et de tels propos punis, et en tant qu'être humain, je me dis qu'il y a bien une seule chose qui ne connaîtra jamais la crise, c'est la connerie humaine.
- thrasybuleDevin
Je vais leur écrire une missive thrasybulesque dont ils vont se souvenir, il faut écrire à l'adresse mail du proviseur?
- derouteÉrudit
Pourquoi le mettre sur internet surtout?
- ProvenceEnchanteur
Audrey a écrit:voilà ce que je viens de leur envoyer:
En tant qu'enseignante de lettres, cet "article", s'il relève d'un "exercice argumentatif", me paraît d'une grande vacuité pédagogique, aucun contre-argument n'étant apporté, aucun fait objectif (et pour cause!) n'étayant cette "démonstration", qui n'est au final qu'une liste de clichés honteux.
En tant que citoyenne, je suis choquée de voir qu'on autorise la publication d'un tel fatras de propos homophobes. Quoi que vous en disiez, ces propos engagent la responsabilité de ceux qui les ont écrits, à savoir les élèves, ainsi que de ceux qui les ont autorisés, à savoir les adultes (enseignants, responsables du site et personnels de direction). Dire qu'avoir été élevé par un couple homosexuel peut conduire l'enfant à devenir homosexuel est, en plus d'une idiotie monumentale, un propos puni par la loi dans la mesure où l'implicite (qui ne l'est plus vraiment dans ce cas précis...) est qu'il serait répréhensible d'être homosexuel.
Les discriminations ont de beaux jours devant elles quand on voit de quelle façon vous oeuvrez pour les faire disparaître. Dois-je vous rappeler que pourtant, il fait partie des missions de l'éducation nationale de lutter contre elles? Mais pour l'heure, je serais tout simplement satisfaite de vous voir respecter la loi.
Bravo Audrey!
- thrasybuleDevin
Je viens de lire les réflexions de haut vol de cet article et c’est avec une profonde consternation mêlée de colère que je viens vous faire part de ma réaction : nul besoin d’épiloguer sur la pertinence pédagogique d’un exercice qui, au mieux, relève de la rhétorique du café du commerce, au pire, d’un condensé proprement pathétique de l’homophobie rampante la plus méprisable ; je m’étonne que ce travail ait pu être donné dans le cadre d’un établissement scolaire : il est, de prime abord, à l’opposé de toute exigence intellectuelle, n’est que la manifestation d’une doxa qui n’a pas été soumise aux règles de la direction de l’esprit, il juxtapose des impressions sans validité argumentative, en ne s’appuyant sur aucune démonstration, aucun raisonnement étayé, si ce n’est des paralogismes creux et des propos dépourvus de tout sens de la nuance. Par ailleurs, je m’interroge, et là est à mon sens le point capital, sur l’inconscience des enseignants et du chef d’établissement, agents recrutés par l’Etat et, à ce titre, responsables devant la loi, qui encouragent ce salmigondis de clichés les plus éculés et les plus nauséabonds, en le faisant paraître sur un site académique :piètre image que l’on laisse ainsi véhiculer alors que les violences faites aux homosexuels sont en hausse et que la lutte contre les discriminations homophobes se heurtent au retour des vieilles rengaines que l’on croyait enterrées ! Enseignant de lettres classiques, je m’efforce, dans la mesure de mes moyens, de confronter les idées préconçues de jeunes esprits qui ne sont, bien souvent, que le reflet de la vacuité intellectuelle de notre société, à l’autorité des grands textes qui ont parfois fait voler en éclats les convictions les plus inébranlables : je m’aperçois, avec une colère dont j’essaie ici de modérer l’éclat, que tout ce travail est allègrement sapé par des collègues qui ne semblent même pas avoir conscience des enjeux principaux de la mission qui leur ont été confiée
- ProvenceEnchanteur
thrasybule a écrit:Je viens de lire les réflexions de haut vol de cet article et c’est avec une profonde consternation mêlée de colère que je viens vous faire part de ma réaction : nul besoin d’épiloguer sur la pertinence pédagogique d’un exercice qui, au mieux, relève de la rhétorique du café du commerce, au pire, d’un condensé proprement pathétique de l’homophobie rampante la plus méprisable ; je m’étonne que ce travail ait pu être donné dans le cadre d’un établissement scolaire : il est, de prime abord, à l’opposé de toute exigence intellectuelle, n’est que la manifestation d’une doxa qui n’a pas été soumise aux règles de la direction de l’esprit, il juxtapose des impressions sans validité argumentative, en ne s’appuyant sur aucune démonstration, aucun raisonnement étayé, si ce n’est des paralogismes creux et des propos dépourvus de tout sens de la nuance. Par ailleurs, je m’interroge, et là est à mon sens le point capital, sur l’inconscience des enseignants et du chef d’établissement, agents recrutés par l’Etat et, à ce titre, responsables devant la loi, qui encouragent ce salmigondis de clichés les plus éculés et les plus nauséabonds, en le faisant paraître sur un site académique :piètre image que l’on laisse ainsi véhiculer alors que les violences faites aux homosexuels sont en hausse et que la lutte contre les discriminations homophobes se heurtent au retour des vieilles rengaines que l’on croyait enterrées ! Enseignant de lettres classiques, je m’efforce, dans la mesure de mes moyens, de confronter les idées préconçues de jeunes esprits qui ne sont, bien souvent, que le reflet de la vacuité intellectuelle de notre société, à l’autorité des grands textes qui ont parfois fait voler en éclats les convictions les plus inébranlables : je m’aperçois, avec une colère dont j’essaie ici de modérer l’éclat, que tout ce travail est allègrement sapé par des collègues qui ne semblent même pas avoir conscience des enjeux principaux de la mission qui leur ont été confiée
C'est remarquablement dit, Thrasybule.
- frankensteinVénérable
thrasybule a écrit:Je viens de lire les réflexions de haut vol de cet article et c’est avec une profonde consternation mêlée de colère que je viens vous faire part de ma réaction : nul besoin d’épiloguer sur la pertinence pédagogique d’un exercice qui, au mieux, relève de la rhétorique du café du commerce, au pire, d’un condensé proprement pathétique de l’homophobie rampante la plus méprisable ; je m’étonne que ce travail ait pu être donné dans le cadre d’un établissement scolaire : il est, de prime abord, à l’opposé de toute exigence intellectuelle, n’est que la manifestation d’une doxa qui n’a pas été soumise aux règles de la direction de l’esprit, il juxtapose des impressions sans validité argumentative, en ne s’appuyant sur aucune démonstration, aucun raisonnement étayé, si ce n’est des paralogismes creux et des propos dépourvus de tout sens de la nuance. Par ailleurs, je m’interroge, et là est à mon sens le point capital, sur l’inconscience des enseignants et du chef d’établissement, agents recrutés par l’Etat et, à ce titre, responsables devant la loi, qui encouragent ce salmigondis de clichés les plus éculés et les plus nauséabonds, en le faisant paraître sur un site académique :piètre image que l’on laisse ainsi véhiculer alors que les violences faites aux homosexuels sont en hausse et que la lutte contre les discriminations homophobes se heurtent au retour des vieilles rengaines que l’on croyait enterrées ! Enseignant de lettres classiques, je m’efforce, dans la mesure de mes moyens, de confronter les idées préconçues de jeunes esprits qui ne sont, bien souvent, que le reflet de la vacuité intellectuelle de notre société, à l’autorité des grands textes qui ont parfois fait voler en éclats les convictions les plus inébranlables : je m’aperçois, avec une colère dont j’essaie ici de modérer l’éclat, que tout ce travail est allègrement sapé par des collègues qui ne semblent même pas avoir conscience des enjeux principaux de la mission qui leur ont été confiée
... C'est effrayant que l'EN puisse tomber si bas, autant sur le fond que sur la forme...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- IphigénieProphète
Audrey,très bien ta réaction!
Ce dérapage montre à quel point il est dangereux que l'école s'occupe d'autre chose que de ce pourquoi elle est faite:transmettre des connaissances.(des vraies).On n'est pas là pour "éduquer à la citoyenneté"et autres initiatives "citoyennes" (surtout pas comme ça).La démocratie n'est pas l'opinion du plus grand nombre( relire Bayle à ce sujet)mais d'abord la diffusiion de la connaissance au plus grand nombre pour les rendre aptes à choisir,décider,voter.
On fait le contraire et les directives dans l'enseignement du français sont vraiment condamnables:on va de plus en plus vers "libérer la parole de l'élève",exprimer des "opinions",y compris en étudiant un texte:qu'est-ce qu'une lecture dite analytique?tout sauf une analyse rigoureuse appuyée sur des savoirs référents.:c'est dégager une "impression" sur le texte.
Ici,on prétend construire une argumentation sans demander l'essentiel:valider chaque argument avant de l'employer.
Ce travail sur internet est très révélateur de ce désastre intellectuel .
Ce dérapage montre à quel point il est dangereux que l'école s'occupe d'autre chose que de ce pourquoi elle est faite:transmettre des connaissances.(des vraies).On n'est pas là pour "éduquer à la citoyenneté"et autres initiatives "citoyennes" (surtout pas comme ça).La démocratie n'est pas l'opinion du plus grand nombre( relire Bayle à ce sujet)mais d'abord la diffusiion de la connaissance au plus grand nombre pour les rendre aptes à choisir,décider,voter.
On fait le contraire et les directives dans l'enseignement du français sont vraiment condamnables:on va de plus en plus vers "libérer la parole de l'élève",exprimer des "opinions",y compris en étudiant un texte:qu'est-ce qu'une lecture dite analytique?tout sauf une analyse rigoureuse appuyée sur des savoirs référents.:c'est dégager une "impression" sur le texte.
Ici,on prétend construire une argumentation sans demander l'essentiel:valider chaque argument avant de l'employer.
Ce travail sur internet est très révélateur de ce désastre intellectuel .
- JPhMMDemi-dieu
thrasybule a écrit:Je viens de lire les réflexions de haut vol de cet article et c’est avec une profonde consternation mêlée de colère que je viens vous faire part de ma réaction : nul besoin d’épiloguer sur la pertinence pédagogique d’un exercice qui, au mieux, relève de la rhétorique du café du commerce, au pire, d’un condensé proprement pathétique de l’homophobie rampante la plus méprisable ; je m’étonne que ce travail ait pu être donné dans le cadre d’un établissement scolaire : il est, de prime abord, à l’opposé de toute exigence intellectuelle, n’est que la manifestation d’une doxa qui n’a pas été soumise aux règles de la direction de l’esprit, il juxtapose des impressions sans validité argumentative, en ne s’appuyant sur aucune démonstration, aucun raisonnement étayé, si ce n’est des paralogismes creux et des propos dépourvus de tout sens de la nuance. Par ailleurs, je m’interroge, et là est à mon sens le point capital, sur l’inconscience des enseignants et du chef d’établissement, agents recrutés par l’Etat et, à ce titre, responsables devant la loi, qui encouragent ce salmigondis de clichés les plus éculés et les plus nauséabonds, en le faisant paraître sur un site académique :piètre image que l’on laisse ainsi véhiculer alors que les violences faites aux homosexuels sont en hausse et que la lutte contre les discriminations homophobes se heurtent au retour des vieilles rengaines que l’on croyait enterrées ! Enseignant de lettres classiques, je m’efforce, dans la mesure de mes moyens, de confronter les idées préconçues de jeunes esprits qui ne sont, bien souvent, que le reflet de la vacuité intellectuelle de notre société, à l’autorité des grands textes qui ont parfois fait voler en éclats les convictions les plus inébranlables : je m’aperçois, avec une colère dont j’essaie ici de modérer l’éclat, que tout ce travail est allègrement sapé par des collègues qui ne semblent même pas avoir conscience des enjeux principaux de la mission qui leur ont été confiée
Remarquable.
Merci.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- thrasybuleDevin
Je t'en prie; ça sera 100 eurosJPhMM a écrit:thrasybule a écrit:Je viens de lire les réflexions de haut vol de cet article et c’est avec une profonde consternation mêlée de colère que je viens vous faire part de ma réaction : nul besoin d’épiloguer sur la pertinence pédagogique d’un exercice qui, au mieux, relève de la rhétorique du café du commerce, au pire, d’un condensé proprement pathétique de l’homophobie rampante la plus méprisable ; je m’étonne que ce travail ait pu être donné dans le cadre d’un établissement scolaire : il est, de prime abord, à l’opposé de toute exigence intellectuelle, n’est que la manifestation d’une doxa qui n’a pas été soumise aux règles de la direction de l’esprit, il juxtapose des impressions sans validité argumentative, en ne s’appuyant sur aucune démonstration, aucun raisonnement étayé, si ce n’est des paralogismes creux et des propos dépourvus de tout sens de la nuance. Par ailleurs, je m’interroge, et là est à mon sens le point capital, sur l’inconscience des enseignants et du chef d’établissement, agents recrutés par l’Etat et, à ce titre, responsables devant la loi, qui encouragent ce salmigondis de clichés les plus éculés et les plus nauséabonds, en le faisant paraître sur un site académique :piètre image que l’on laisse ainsi véhiculer alors que les violences faites aux homosexuels sont en hausse et que la lutte contre les discriminations homophobes se heurtent au retour des vieilles rengaines que l’on croyait enterrées ! Enseignant de lettres classiques, je m’efforce, dans la mesure de mes moyens, de confronter les idées préconçues de jeunes esprits qui ne sont, bien souvent, que le reflet de la vacuité intellectuelle de notre société, à l’autorité des grands textes qui ont parfois fait voler en éclats les convictions les plus inébranlables : je m’aperçois, avec une colère dont j’essaie ici de modérer l’éclat, que tout ce travail est allègrement sapé par des collègues qui ne semblent même pas avoir conscience des enjeux principaux de la mission qui leur ont été confiée
Remarquable.
Merci.
- IphigénieProphète
en effet (pour le remarquable,pas pour les 1000 euros).Tu dis très bien ce que j'exprime de manière plus artisanale
édit:ah tiens j'ai même ajouté inconsciemment un zéro de plus
édit:ah tiens j'ai même ajouté inconsciemment un zéro de plus
- thrasybuleDevin
c'est 100 pas 1000: j'accepte les chèques!iphigénie a écrit:en effet (pour le remarquable,pas pour les 1000 euros).Tu dis très bien ce que j'exprime de manière plus artisanale
- Spoiler:
- tout ça pour un manteau que je zieute depuis des jours dans une boutique que j'adore, je suis vraiment vénal
- JPhMMDemi-dieu
Le site étant hébergé par le portail du Rectorat de l'Académie de Rouen, n'est-ce pas le rectorat qui serait responsable légalement ? Un petit mail au responsable informatique du rectorat pourrait avoir un effet explosif...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- frankensteinVénérable
...et prouver que l'administration peut parfois être plus rapide qu'on ne l'imagine...JPhMM a écrit:Le site étant hébergé par le portail du Rectorat de l'Académie de Rouen, n'est-ce pas le rectorat qui serait responsable légalement ? Un petit mail au responsable informatique du rectorat pourrait avoir un effet explosif...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AudreyOracle
John a écrit:Audrey, quelle plume ! :aaj:
http://www.lepost.fr/article/2010/11/21/2312245_l-homoparentalite-vue-par-des-eleves-de-lycee-la-halde-a-encore-du-travail.html
Si l'on se rend sur le site du Lycée Robert Schuman, au Havre, le premier article apparaissant sur la page d'accueil propose une "réflexion" sur un thème de société: l'homoparentalité.
Article à lire ici : http://schuman.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article727
Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que cette réflexion est très limitée, puisque présentant d'emblée l'homoparentalité comme une cause de "problèmes". De plus, bien que présenté comme un exercice argumentatif mené par des élèves, ce texte possède une pertinence pédagogique proche du zéro, car il ne présente que des "arguments" ne se fondant sur aucune donnée scientifique, mais simplement sur des idées préconçues, voire sur des réflexions dignes d'enfants de 5 ans. On peut en effet y lire que l'enfant élevé par un couple homoparental "doit faire deux cadeaux lors des fêtes parentales".
Ce qui est plus grave, c'est la teneur homophobe de ces propos tels que "L’enfant ne saura pas qui appeler « papa ou maman », "Il peut devenir plus tard homosexuel". Que des enseignants aient mené les élèves à écrire de tels propos, qu'ils aient décidé de les publier ensuite, que des personnels de direction d'établissement scolaire aient laissé pour finir paraître le tout sur le site de leur lycée me laisse sans voix. Leur responsabilité devant la loi est clairement engagée.
En tant qu'enseignante, je suis choquée de voir des collègues encourager de telles discriminations, en tant que citoyenne, je demande à ce que la loi soit appliquée et de tels propos punis, et en tant qu'être humain, je me dis qu'il y a bien une seule chose qui ne connaîtra jamais la crise, c'est la connerie humaine.
Merci John, malheureusement, cet article n'ayant reçu aucun commentaire, il est resté dans les limbes du site du post... coincé entre diverses conneries... j'essaie de voir si je ne peux pas le mettre ailleurs pour susciter quelques réactions... il ne faut pas que cette affaire se règle ni vu ni connu par l'effacement du message incriminé sur le site! Il faut que ça fasse du bruit, merde! Oui, je suis remontée. Mais j'ne ai marre de voir toutes ces conneries, marre de voir mon meilleur ami régulièrement traité de "pd" , "tantouse", "pédale", de le récupérer en vrac après des agressions physiques, de le voir convoqué devant le juge pour enfant quand il doit argumenter suite à ses dépôts de plainte contre les élèves, sans que JAMAIS l'état ne soit incriminé pour "non protection de ses personnels". Marre!!!
- ProvenceEnchanteur
Je m'en vais de ce pas déposer un commentaire élogieux, Audrey.
- ProvenceEnchanteur
Je n'arrive pas à m'inscrire.
- AmaliahEmpereur
Audrey et Thrasybule
- AudreyOracle
Merci Provence.... je viens d'envoyer un mail à "rue89" pour leur filer l'article... on verra bien.
- AudreyOracle
euh, provence, désolée...
Mais je me demande si tu ne peux pas réagir même sans être inscrite sur le site...
Mais je me demande si tu ne peux pas réagir même sans être inscrite sur le site...
- ProvenceEnchanteur
Non, il faut être inscrit pour réagir.
- RaphFidèle du forum
P***** ! Entièrement d'accord avec Thrasy.
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"Il faut rire de tout. C'est la seule humaine façon de friser la lucidité sans tomber dedans." Pierre Desproges
- AudreyOracle
Merci Provence de ton message... je viens de réagir à celui de la dénommée "Zia"... ça va être sympa de lire le flot de conneries homophobes qu'un tel article peut susciter.....et encore, elle, elle est modérée...
- liliepingouinÉrudit
Je suis peinée et affligée de lire une telle chose. Comment des enseignants n'ont-ils pas perçu la gravité de ce qu'ils faisaient/laissaient faire? Il n'y a pas assez de sujets anodins si l'on veut laisser les élèves chercher des arguments à deux sous? Quand on voit une telle quantité d'idées reçues, on se rend compte du degré d'ignorance dans laquelle est plongée une bonne partie de la population. Quelle tristesse.
Il y a un travail considérable d'éducation à faire! Je n'ai encore jamais osé aborder directement l'homosexualité ou l'homoparentalité en classe. Et pourtant, je sens qu'il y aurait tant à faire pour que les élèves aient de vrais repères là-dessus et pas seulement les horreurs qu'ils entendent dire dans leur environnement... Mais je ne sais pas comment m'y prendre et j'ai peur de faire plus de mal que de bien.
Audrey,Thrasybule J'aimerais avoir votre plume!
Il y a un travail considérable d'éducation à faire! Je n'ai encore jamais osé aborder directement l'homosexualité ou l'homoparentalité en classe. Et pourtant, je sens qu'il y aurait tant à faire pour que les élèves aient de vrais repères là-dessus et pas seulement les horreurs qu'ils entendent dire dans leur environnement... Mais je ne sais pas comment m'y prendre et j'ai peur de faire plus de mal que de bien.
Audrey,Thrasybule J'aimerais avoir votre plume!
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- ProvenceEnchanteur
Audrey a écrit:Merci Provence de ton message... je viens de réagir à celui de la dénommée "Zia"... ça va être sympa de lire le flot de conneries homophobes qu'un tel article peut susciter.....et encore, elle, elle est modérée...
Oui, j'ai répondu aussi.
- doctor whoDoyen
Mais le prof a joué le jeu de la pédagogie officielle :
> expression et confrontation des représentation des élèves (en bon ethnologue qu'un professeur semble devoir être désormais),
> publication des productions d'élèves pour valoriser l'élève,
> utilisation des TICE.
Le problème, c'est qu'il a oublié qu'il avait aussi le droit de leur apprendre quelque chose, à ces élèves.
> expression et confrontation des représentation des élèves (en bon ethnologue qu'un professeur semble devoir être désormais),
> publication des productions d'élèves pour valoriser l'élève,
> utilisation des TICE.
Le problème, c'est qu'il a oublié qu'il avait aussi le droit de leur apprendre quelque chose, à ces élèves.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Le Havre : Un ancien élève frappe un professeur au lycée Schuman
- Le Cned (site de Rouen) recherche des concepteurs de cours en Français et mathématiques - 1er degré.
- Mobilisation au lycée Robert Doisneau de Corbeil-Essonnes
- Nouveaux programmes du lycée au journal officiel du 19 janvier
- Site non-officiel présentant la spécialité mathématiques : http://specialite-maths.fr/
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