peut on vivre de ses droits d'auteur et du travail avec des éditeurs ?

Bonjour,
je suis professeur d'économie gestion, et vais sans doute devoir arrêter pour cause de santé l'Education Nationale en prenant une retraite pour invalidité. J'ai presque épuisé mes droits à maladie et aucune reconversion/reclassement réaliste ne se profile. Mais ça ne va pas être le Pérou côté financier...
J'envisageais donc de compléter un peu ma maigre pension en proposant des ressources pédagogiques aux éditeurs (j'adore rédiger des études de cas ou des applications, et je suis passionnée d'informatique et donc à même d'intégrer les TICE dans mes ressources, notamment dans l'optique des futurs manuels numériques) :
- être co-auteur sur un manuel
- des ressources complémentaires pour les profs dans le cadre des "sites compagnons" comme les éditeurs les appellent (cours tout faits, notes de lecture, fiches thématiques, veille documentaire avec des liens vers des articles de presse ou de revues spécialisées professionnelles)
- des études de cas incluant supports papier, audio et vidéo (montage d'extraits de films ou de podcasts)
- des sujets de devoirs ou d'examens blancs dans lesquels les profs pourraient puiser

Mon objectif est de gagner quelques centaines d'euros par mois (500 ? 600?) sur la base d'un temps de travail "en rythme de croisière" d'un mi-temps maxi (je sais bien que l'investissement sera plus conséquent au début).
Pensez-vous que ce soit réaliste ? Les éditeurs seront-ils intéressés ? Comment rémunèrent-ils des travaux qui ne sont pas des ouvrages (donc pas de % sur les ventes) ?
Donnez moi votre avis s'il vous plait, et si certain ont des expériences et conseils à partager (sur les "bons" éditeurs, sur comment s'y prendre et prospecter pour ne pas se faire "avoir" non plus, sur les tarifs négociables), ce serait gentil !! Vous pouvez aussi me répondre en MP bien entendu. Bonne journée à tous et toutes !!

Bonjour haria,
Tu as à mon sens ciblé une des reconversions les plus naturelles. Je ne connais pas bien l'édition en France, mais tout ce que je peux te dire est qu'espérer vivre de ses droits d'auteur dans l'édition traditionnelle s'avère souvent être un leurre. Je prends pour exemple ce professeur émérite de NYU, sommité dans la finance internationale, qui a décidé de partager gratuitement ses publications après avoir constaté l'incapacité de ses éditeurs à lui générer un revenu convenable. Eh oui, le marketing, la distribution, les impressions constituent souvent des gros postes de coûts qu'il est difficile de compenser pour les éditeurs si ce n'est en réduisant au maximum la part qui pourrait revenir aux auteurs.
Je ne veux pas t'induire en erreur sur l'édition française, mais je ne vois pas en quoi elle serait diamétralement opposée à l'édition US.

Cela étant, il y a d'autres pistes, tu as tout d'abord de nombreux sites internet d'autopublication qui sont très en vogues et qui rémunèrent très bien les auteurs. En France il y a notamment le site Needocs qui reverse 60% aux auteurs et qui propose une plateforme très ergonomique et facile d'accès. Tu fixes d'ailleurs toi même les prix de tes publications ce qui est assez nouveau en France.

Sinon tu as aussi le soutien scolaire qui peut s'avérer être une bonne source de revenus complémentaires, un élève préférera sans doute s'en remettre à un professeur expérimenté qu'à un étudiant qu itravaillerait pour le compte d'Acadomia ou autres organismes.

Tu peux également faire des interventions dans des masters spécialisés, grandes écoles ou fac qui rémunèrent également assez bien les professeurs.


Pour conclure je pense que le mieux c'est de faire un mixe de ces trois principales pistes et de:
- Diffuser tes publications payantes via des sites comme Needocs
- Donner des cours particuliers ou organiser des stages de préparation aux examens et concours
- Faire des interventions dans des écoles

Désolé de ne pas pouvoir être précis sur le split éditeur/auteur en France, mais j'espère que ces quelques pistes te seront utiles.

Amicalement,

Warren

Bonjour,
Je ne reprendrai pas la réponse précédente qui est complète et pleine de bon sens.
Pour l'édition scolaire, que je connais un peu, non, on ne peut pas en vivre ; les 500 euros, c'est plutôt sur une année voire davantage. Sauf ouvrages majeurs (pour les questions de CAPES/Agreg par exemple), les droits d'auteur sont ridicules pour toutes les autres productions ou presque surtout si on les ramène au nombre d'heures de travail qui ont été nécessaires. Désolé pour cette "mauvaise" réponse...
Bon courage pour la suite en tout cas.

Lantelme a écrit:Bonjour,
Je ne reprendrai pas la réponse précédente qui est complète et pleine de bon sens.
Pour l'édition scolaire, que je connais un peu, non, on ne peut pas en vivre ; les 500 euros, c'est plutôt sur une année voire davantage. Sauf ouvrages majeurs (pour les questions de CAPES/Agreg par exemple), les droits d'auteur sont ridicules pour toutes les autres productions ou presque surtout si on les ramène au nombre d'heures de travail qui ont été nécessaires. Désolé pour cette "mauvaise" réponse...
Bon courage pour la suite en tout cas.

Euh, pour les manuels, il y a le témoignage de V. Marchais quelque part qui a eu une bonne surprise avec le succès du sien...
Tout dépend des ventes.
Pour des petites ventes, les droits proportionnels ne sont pas intéressant du tout car on y passe nécessairement beaucoup de temps.
Quasiment tous mes contrats (moins prestigieux) sont d'ailleurs en droits forfaitaires car je participe à des ensembles dont ma part est difficilement discernable et au moins je sais où je vais...
Et heureusement que je gagne plus de 500 €, même par mois, avec mes contrats...