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- Teodora29Niveau 9
Serge a écrit:Et j'ai regardé dans la liste des stages proposés, des tonnes sur le socle et sur l'évaluation par compétences, aucune sur la lecture analytique au collège. Tout va bien alors.
ici, comprise dans la formation des stagiaires: une journée sur la lecture analytique
j'essaye de joindre le fichier (les notes prises) car à cette heure je n'arrive plus à résumer
enfin, il y a quand même des points discutables (que j'ai beaucoup discuté avec ma tutrice)
- Fichiers joints
- User5899Demi-dieu
Emeraldia, apparemment, vous avez posé votre question légèrement de travers. Votre préoccupation est de complaire à votre IPR qui, de toute évidence, vous a fait une remarque d'une rare idiotie. Je ne vois pas en quoi la démarche d'une étdue de texte doit être différente au collège et au lycée. C'est un a priori navrant.Emeraldia a écrit:Je me doute bien Cripure et c'est vrai qu'il est bien aussi d'éviter toute dérive techniciste mais vous enseignez au lycée et au collège, la démarche est différente.Cripure a écrit:Je trouve que ces questions de démarche nous paralysent inutilement. Je lis un texte, je cherche à en dégager le sens et l'intérêt, et pour cela, je m'appuie sur les mots, les tournures, les non-dits repérables, etc. Tant qu'il y a cela, on fait ce qu'on veut. Les élèves doivent devenir lecteurs, c'est le but. Tant qu'on n'a pas dix minutes de paraphrase suivies de dix minutes de catalogue de procédés coupés de tout sens...
J'ai été inspectée en 2010 (attention je ne cherche pas à plaire dans l'absolu aux inspecteurs, juste à comprendre) et il m'a été reproché d'avoir fait relever une métaphore dans un extrait d'Antigone. Puisque les élèves n'en avaient pas parlé, il ne fallait rien en dire. C'est difficile avec certaines classes de rebondir sur leurs réactions je trouve, même si cette démarche a des côtés positifs.
- EmeraldiaÉrudit
Non, vous m'avez mal lue, j'ai bien dit que je ne souhaitais pas plaire à l'inspecteur, j'ai juste donné un exemple concret. Si je souhaitais plaire à l'inspecteur, je me soucierai des compétences et il n'y a pas non plus d'a priori puisque j'ai aussi enseigné au lycée. C'est juste qu'au collège, on a beaucoup plus de mal à susciter les réactions des élèves sans trop les guider. On est censé partir de leurs réactions et souvent, ça tourne vite court.Cripure a écrit:Emeraldia, apparemment, vous avez posé votre question légèrement de travers. Votre préoccupation est de complaire à votre IPR qui, de toute évidence, vous a fait une remarque d'une rare idiotie. Je ne vois pas en quoi la démarche d'une étdue de texte doit être différente au collège et au lycée. C'est un a priori navrant.Emeraldia a écrit:Je me doute bien Cripure et c'est vrai qu'il est bien aussi d'éviter toute dérive techniciste mais vous enseignez au lycée et au collège, la démarche est différente.Cripure a écrit:Je trouve que ces questions de démarche nous paralysent inutilement. Je lis un texte, je cherche à en dégager le sens et l'intérêt, et pour cela, je m'appuie sur les mots, les tournures, les non-dits repérables, etc. Tant qu'il y a cela, on fait ce qu'on veut. Les élèves doivent devenir lecteurs, c'est le but. Tant qu'on n'a pas dix minutes de paraphrase suivies de dix minutes de catalogue de procédés coupés de tout sens...
J'ai été inspectée en 2010 (attention je ne cherche pas à plaire dans l'absolu aux inspecteurs, juste à comprendre) et il m'a été reproché d'avoir fait relever une métaphore dans un extrait d'Antigone. Puisque les élèves n'en avaient pas parlé, il ne fallait rien en dire. C'est difficile avec certaines classes de rebondir sur leurs réactions je trouve, même si cette démarche a des côtés positifs.
Franchement, je réfléchis à ma LA de lundi avec mes 3èmes, pas à une hypothétique visite d'inspecteur.
Par contre, je trouve anormal que des collègues ne sachent pas que cela existe parce qu'on a peu d'infos dessus et qu'on leur en tienne rigueur.
- EmeraldiaÉrudit
Merci pour le lien vers l'autre topic de Neoprofs.Serge a écrit:mais je suis plutôt demandeuse de démarches et d'exemples concrets.
Pareil ! Trop souvent, je constate que les stages se révèlent vides et une perte de temps, et nous laisse avec plus de questions et de doute que de réponses ou de méthodes réelles.
On a les mêmes interrogations
- EmeraldiaÉrudit
Merci ! Je lirai tout ça demain, là, je vais aller dormir. Pour un samedi soir, je cogite un peu trop à cause du collège.Teodora29 a écrit:Serge a écrit:Et j'ai regardé dans la liste des stages proposés, des tonnes sur le socle et sur l'évaluation par compétences, aucune sur la lecture analytique au collège. Tout va bien alors.
ici, comprise dans la formation des stagiaires: une journée sur la lecture analytique
j'essaye de joindre le fichier (les notes prises) car à cette heure je n'arrive plus à résumer
enfin, il y a quand même des points discutables (que j'ai beaucoup discuté avec ma tutrice)
- maiteNiveau 9
Que l'on ne fige pas l'étude d'un texte par un questionnaire trop rigide, je le conçois très bien mais poser des questions aux élèves me paraît absolument nécessaire. Les interroger sur leurs " impressions de lecture"est déjà une forme de questionnement mais ça peut vite tourner court. Par ailleurs, les questions sur un texte restent au collège la forme d'évaluation la plus courante en lecture. Il faut bien les y préparer de quelque manière que ce soit.
- mariejoeNiveau 9
On se pose exactement les mêmes questions avec mes collègues...
J'ai fait l'an passé, la formation CAER et on m'avait dit de me limiter à 3 ou 4 questions pour viser l'essentiel du texte....
L'an passé, une collègue s'est fait inspecter , elle a fait la méthode proposée lors de ma formation et l'IPR l'a descendue car elle ne laissait pas assez de place à la compréhension des élèves ....
On a donc demandé à notre CDE de faire venir quelqu'un pour nous expliquer car on est totalement perdus !
Au final , j'ai essayé de laisser les élèves sur un texte , sans questions; j'avais ma trame sur mon cours mais il est vrai qu'on devrait leur faire confiance, ils ont trouvé tout ce que je voulais leur montrer.....
On a discuté du texte en fait, je leur ai demandé de me mettre tout ça par écrit, une sorte de synthèse de ce qui avait été dit ( comme ça, ils écrivent !) et ensuite on a fait une reprise ensemble , écrite bien sûr !
Les avantages: On va beaucoup plus vite tout en ayant vu l'important, chacun peut participer et ne se bloque pas sur son cahier à essayer de répondre.....
Je vais tenter l'expérience encore pour voir si vraiment ça porte ses fruits .....
J'ai fait l'an passé, la formation CAER et on m'avait dit de me limiter à 3 ou 4 questions pour viser l'essentiel du texte....
L'an passé, une collègue s'est fait inspecter , elle a fait la méthode proposée lors de ma formation et l'IPR l'a descendue car elle ne laissait pas assez de place à la compréhension des élèves ....
On a donc demandé à notre CDE de faire venir quelqu'un pour nous expliquer car on est totalement perdus !
Au final , j'ai essayé de laisser les élèves sur un texte , sans questions; j'avais ma trame sur mon cours mais il est vrai qu'on devrait leur faire confiance, ils ont trouvé tout ce que je voulais leur montrer.....
On a discuté du texte en fait, je leur ai demandé de me mettre tout ça par écrit, une sorte de synthèse de ce qui avait été dit ( comme ça, ils écrivent !) et ensuite on a fait une reprise ensemble , écrite bien sûr !
Les avantages: On va beaucoup plus vite tout en ayant vu l'important, chacun peut participer et ne se bloque pas sur son cahier à essayer de répondre.....
Je vais tenter l'expérience encore pour voir si vraiment ça porte ses fruits .....
- eliamEsprit éclairé
Cripure a écrit:Je trouve que ces questions de démarche nous paralysent inutilement. Je lis un texte, je cherche à en dégager le sens et l'intérêt, et pour cela, je m'appuie sur les mots, les tournures, les non-dits repérables, etc. Tant qu'il y a cela, on fait ce qu'on veut. Les élèves doivent devenir lecteurs, c'est le but. Tant qu'on n'a pas dix minutes de paraphrase suivies de dix minutes de catalogue de procédés coupés de tout sens...
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- eliamEsprit éclairé
Je pense que ce qu'il faut éviter, c'est un questionnaire écrit, très détaillé qui finalement n'est qu'un cours magistral déguisé. En revanche, apprendre aux élèves à interroger la structure du texte qui est toujours riche d'enseignements ou sur un point de grammaire (comme l'emploi des temps, par exemple) permet de relancer la participation quand les élèves sont à court d'impressions sur le texte.
- Teodora29Niveau 9
(je ne suis que stagiaire, en plus sans expérience, donc ... ne prenez que ce qui vous semble pertinent et n'hésitez pas à me corriger! )
le but essentiel me semble exactement là, dans ce que Cripure disait: transformer les élèves en lecteur, et dès le plus jeune âge
pour l'instant, j'ai essayé: plus guidé en 6ème, beaucoup moins en 5ème (même avec une classe fable)
formuler des hypothèses de lecture (à partir d'un titre, d'une couverture, d'une image, d'un morceau de texte)
les laisser s'exprimer.... et, pour mon bonheur, ça a été très riche, les vraies digressions étaient vite corrigées par les autres élèves de la classe
ensuite, je n'ai fait que mettre de l'ordre dans leurs impressions et leur demander sans arrêt de reformuler, d'enrichir leurs phrases, de les compléter... avec passage individuel (sur cahier d'exercices) ou collectif (sur le tableau, en choisissant une variante, celle d' un élève, pas forcément la meilleure) à l'écrit
par contre, quelques minutes de paraphrase, ou plutôt de résumé, sont indispensables je crois en collège, où le sens littéral n'est pas forcément une évidence
le tout avec un retour permanent sur le texte, en le citant de préférence (d'ailleurs, pas évident pour mes élèves de citer le texte dans leur trace écrite)
le but essentiel me semble exactement là, dans ce que Cripure disait: transformer les élèves en lecteur, et dès le plus jeune âge
pour l'instant, j'ai essayé: plus guidé en 6ème, beaucoup moins en 5ème (même avec une classe fable)
formuler des hypothèses de lecture (à partir d'un titre, d'une couverture, d'une image, d'un morceau de texte)
les laisser s'exprimer.... et, pour mon bonheur, ça a été très riche, les vraies digressions étaient vite corrigées par les autres élèves de la classe
ensuite, je n'ai fait que mettre de l'ordre dans leurs impressions et leur demander sans arrêt de reformuler, d'enrichir leurs phrases, de les compléter... avec passage individuel (sur cahier d'exercices) ou collectif (sur le tableau, en choisissant une variante, celle d' un élève, pas forcément la meilleure) à l'écrit
par contre, quelques minutes de paraphrase, ou plutôt de résumé, sont indispensables je crois en collège, où le sens littéral n'est pas forcément une évidence
le tout avec un retour permanent sur le texte, en le citant de préférence (d'ailleurs, pas évident pour mes élèves de citer le texte dans leur trace écrite)
- EmeraldiaÉrudit
Je pense qu'il faut tenter un questionnaire (évidemment) qui ne soit pas figé, donc pour partir de ce qu'ils ont saisi, ressenti, rebondir sur ces premières impressions pour essayer de les rendre autonomes...tout en ayant un cours bien balisé et des questions au cas où ça ne marcherait pas et où ça tournerait court...et ça arrive souvent en collège avec des classes faibles, peu motivées voire difficiles...
Je retente une lecture analytique demain avec mes 3èmes sur "la Nourriture", nouvelle satirique de J. Sternberg. Ils sont sympas, ils servent de cobayes.
Je retente une lecture analytique demain avec mes 3èmes sur "la Nourriture", nouvelle satirique de J. Sternberg. Ils sont sympas, ils servent de cobayes.
- EmeraldiaÉrudit
Je ne comprends pas qu'avec juste 3 ou 4 questions on l'ait accusé de ne pas laisser assez de place à la compréhension des élèves, on est bien obligés de les guider. Ils n'ont pas nos capacités d'analyse et ils manquent de maturité.mariejoe a écrit:On se pose exactement les mêmes questions avec mes collègues...
J'ai fait l'an passé, la formation CAER et on m'avait dit de me limiter à 3 ou 4 questions pour viser l'essentiel du texte....
L'an passé, une collègue s'est fait inspecter , elle a fait la méthode proposée lors de ma formation et l'IPR l'a descendue car elle ne laissait pas assez de place à la compréhension des élèves ....
On a donc demandé à notre CDE de faire venir quelqu'un pour nous expliquer car on est totalement perdus !
Au final , j'ai essayé de laisser les élèves sur un texte , sans questions; j'avais ma trame sur mon cours mais il est vrai qu'on devrait leur faire confiance, ils ont trouvé tout ce que je voulais leur montrer.....
On a discuté du texte en fait, je leur ai demandé de me mettre tout ça par écrit, une sorte de synthèse de ce qui avait été dit ( comme ça, ils écrivent !) et ensuite on a fait une reprise ensemble , écrite bien sûr !
Les avantages: On va beaucoup plus vite tout en ayant vu l'important, chacun peut participer et ne se bloque pas sur son cahier à essayer de répondre.....
Je vais tenter l'expérience encore pour voir si vraiment ça porte ses fruits .....
Et encore une fois, c'est fort de reprocher aux profs ce qu'on n'est pas fichu de leur expliquer clairement ! Les IPR ne savent pas ce que c'est que d'enseigner à des collégiens, à fortiori en ZEP...
- kensingtonEsprit éclairé
Je redonne le lien si ça peut aider:
http://media.eduscol.education.fr/file/Francais/09/5/LyceeGT_Ressources_Francais_Explication_Laudet_182095.pdf
http://media.eduscol.education.fr/file/Francais/09/5/LyceeGT_Ressources_Francais_Explication_Laudet_182095.pdf
- EmeraldiaÉrudit
Merci !
- pallasNiveau 9
Merci Teodora29 pour le bilan de ta formation.
Pour tout avouer, j'ai tellement été déçue de toutes les formations que j'ai pu avoir que je n'y vais plus, car j'en ressors au mieux déçue et au pire, et le plus souvent, énervée. Mais au moins ça m'a permis de voir et de confronter avec ce que je fais.
Pour tout avouer, j'ai tellement été déçue de toutes les formations que j'ai pu avoir que je n'y vais plus, car j'en ressors au mieux déçue et au pire, et le plus souvent, énervée. Mais au moins ça m'a permis de voir et de confronter avec ce que je fais.
- manutin08Niveau 1
Bonjour,
Je suis dans le métier depuis cette rentrée et j'étais un peu perdue avec cette lecture analytique!
Nos formatrices nous ont donné une démarche à suivre. Avant tout, elles nous conseillent de préparer une analyse en plusieurs axes. En classe voici les étapes qu'elles nous ont données:
1) lire le texte
2) lever les ambiguïtés
3) accueil de la réception des élèves
4) temps de confrontation et d'interrogation
5) négociation d'un projet de lecture recevable
Pour l'instant je dégage trois grandes idées dans mon texte et je prépare des questions pour guider les élèves après leur avoir demandé ce qu'ils pensaient du texte et ça fonctionne pas mal...
Bon courage!
Je suis dans le métier depuis cette rentrée et j'étais un peu perdue avec cette lecture analytique!
Nos formatrices nous ont donné une démarche à suivre. Avant tout, elles nous conseillent de préparer une analyse en plusieurs axes. En classe voici les étapes qu'elles nous ont données:
1) lire le texte
2) lever les ambiguïtés
3) accueil de la réception des élèves
4) temps de confrontation et d'interrogation
5) négociation d'un projet de lecture recevable
Pour l'instant je dégage trois grandes idées dans mon texte et je prépare des questions pour guider les élèves après leur avoir demandé ce qu'ils pensaient du texte et ça fonctionne pas mal...
Bon courage!
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je commence toujours par leur faire lire le texte à la maison avec quelques questions de repérage, simples. Comme ça, ils sont déjà entrés dans le texte et ont déjà observé deux, trois trucs qui aident à la compréhension. Jamais un inspecteur ne m'a reproché de procéder de la sorte.
Autre avantage: les plus lents ne sont pas pénalisés, ils ont pris le temps nécessaire pour lire et comprendre.
En classe, on met en commun, on corrige les erreurs et on peut aller plus loin.
Autre avantage: les plus lents ne sont pas pénalisés, ils ont pris le temps nécessaire pour lire et comprendre.
En classe, on met en commun, on corrige les erreurs et on peut aller plus loin.
- lapetitemuExpert
Je retrouve ce sujet... j'avais complètement oublié que j'y avais participé, il y a presque deux ans. C'est assez drôle et intéressant de voir comment soi-même on peut évoluer sur une question !
Quand j'ai donné mon avis (en page 1), j'avais l'air très sûre de moi, pensant avoir trouvé LA méthode qui me permettrait de mener mes LA en classe Sauf que depuis la fin de l'année dernière, moi aussi, grosse remise en question, impression de ne pas savoir faire, perte de repères entre tout ce qu'on entend, peur de ne pas faire progresser les élèves...
D'un point de vue institutionnel, j'ai été inspectée en avril dernier, j'ai un bon rapport sans avoir l'impression d'avoir inventé l'eau chaude : beaucoup d'oral, mais toujours guidé par moi, une explication assez linéaire en fin de compte, une petite trace écrite préparée par moi-même et donnée telle quelle aux élèves, pas le temps de faire tout ce que je voulais faire dans l'heure. Tout ça n'a pas eu l'air de traumatiser mon IPR qui, en entretien, a insisté en fait sur une chose : il faut s'assurer que le sens littéral du texte ait été bien compris. Rien de révolutionnaire, quoi !
Quelques réflexions que je me suis faites :
- l'an dernier, j'avais tendance à faire beaucoup d'oral. Ca ne me pose pas de problème en soi, je trouve que c'est comme ça qu'on fait sortir le plus de choses intéressantes d'un texte, plutôt qu'un questionnaire écrit auquel les élèves répondent de manière "fermée" (on me pose une question, j'y réponds, point barre, je ne cherche pas à voir plus loin), et on ne peut pas leur en vouloir, en collège. Sauf que je me suis rendue compte que mes élèves n'écrivaient pas assez et que ça les pénalisait sûrement dans les contrôles, pour savoir rédiger des réponses complètes et correctes. Donc je vais essayer de passer un peu plus souvent par l'écrit cette année.
- la trace écrite faite par les élèves, définitivement, je n'y arrive pas. Le mieux que j'arrive à faire, c'est me servir des mots qu'ils me disent pour les intégrer dans les phrases que j'ai préparées (du style, j'ai prévu une phrase avec tel mot, ils m'ont donné un synonyme de ce mot, j'utilise leur synonyme à eux).
Mes pratiques actuelles (j'ai des 6e et des 5e uniquement) :
- en 6e, je fais de l'explication essentiellement linéaire et littérale, je guide beaucoup. Je les initie à l'idée "d'axes", mais de manière très guidée.
- en 5e, j'essaie de faire plusieurs choses sur un même texte : des questions de repérage à l'oral, des questions de compréhension/repérage à l'écrit (j'ai le TDL), et une synthèse des grandes idées à l'oral, suivie de la rédaction de la trace écrite, plus ou moins en commun. Bilan : un texte me prend trois heures. CQFD.
Quand j'ai donné mon avis (en page 1), j'avais l'air très sûre de moi, pensant avoir trouvé LA méthode qui me permettrait de mener mes LA en classe Sauf que depuis la fin de l'année dernière, moi aussi, grosse remise en question, impression de ne pas savoir faire, perte de repères entre tout ce qu'on entend, peur de ne pas faire progresser les élèves...
D'un point de vue institutionnel, j'ai été inspectée en avril dernier, j'ai un bon rapport sans avoir l'impression d'avoir inventé l'eau chaude : beaucoup d'oral, mais toujours guidé par moi, une explication assez linéaire en fin de compte, une petite trace écrite préparée par moi-même et donnée telle quelle aux élèves, pas le temps de faire tout ce que je voulais faire dans l'heure. Tout ça n'a pas eu l'air de traumatiser mon IPR qui, en entretien, a insisté en fait sur une chose : il faut s'assurer que le sens littéral du texte ait été bien compris. Rien de révolutionnaire, quoi !
Quelques réflexions que je me suis faites :
- l'an dernier, j'avais tendance à faire beaucoup d'oral. Ca ne me pose pas de problème en soi, je trouve que c'est comme ça qu'on fait sortir le plus de choses intéressantes d'un texte, plutôt qu'un questionnaire écrit auquel les élèves répondent de manière "fermée" (on me pose une question, j'y réponds, point barre, je ne cherche pas à voir plus loin), et on ne peut pas leur en vouloir, en collège. Sauf que je me suis rendue compte que mes élèves n'écrivaient pas assez et que ça les pénalisait sûrement dans les contrôles, pour savoir rédiger des réponses complètes et correctes. Donc je vais essayer de passer un peu plus souvent par l'écrit cette année.
- la trace écrite faite par les élèves, définitivement, je n'y arrive pas. Le mieux que j'arrive à faire, c'est me servir des mots qu'ils me disent pour les intégrer dans les phrases que j'ai préparées (du style, j'ai prévu une phrase avec tel mot, ils m'ont donné un synonyme de ce mot, j'utilise leur synonyme à eux).
Mes pratiques actuelles (j'ai des 6e et des 5e uniquement) :
- en 6e, je fais de l'explication essentiellement linéaire et littérale, je guide beaucoup. Je les initie à l'idée "d'axes", mais de manière très guidée.
- en 5e, j'essaie de faire plusieurs choses sur un même texte : des questions de repérage à l'oral, des questions de compréhension/repérage à l'écrit (j'ai le TDL), et une synthèse des grandes idées à l'oral, suivie de la rédaction de la trace écrite, plus ou moins en commun. Bilan : un texte me prend trois heures. CQFD.
- LarssonNiveau 8
Je me greffe sur ce sujet, car je voulais votre avis sur ma méthode :
Après une lecture du texte et après avoir recueilli les impressions des élèves (étape facultative en fonction du temps), je pose généralement des questions à l'oral. Je note les mots clefs au tableau, puis au bout de quelques questions, les élèves rédigent une synthèse à partir des éléments notés. Nous faisons une mise en commun, puis rédigeons une synthèse commune qui est en quelques sorte la correction de celle qu'ils ont écrite.
Il y a une synthèse par axe de lecture, axe qui sont souvent thématiques (par ex, "Une scène d'agression" ; "Une enfant maltraitée"). Je donne moi-même l'axe après avoir posé les questions à l'oral.
Je procède ainsi de la 6ème à la 3ème en guidant plus ou moins selon le niveau.
Toutes mes lectures analytiques sont de cet acabit. Donc ce genre de travail se répète généralement 1 à 2 fois par semaine.
Est-ce une méthode recevable ?
Après une lecture du texte et après avoir recueilli les impressions des élèves (étape facultative en fonction du temps), je pose généralement des questions à l'oral. Je note les mots clefs au tableau, puis au bout de quelques questions, les élèves rédigent une synthèse à partir des éléments notés. Nous faisons une mise en commun, puis rédigeons une synthèse commune qui est en quelques sorte la correction de celle qu'ils ont écrite.
Il y a une synthèse par axe de lecture, axe qui sont souvent thématiques (par ex, "Une scène d'agression" ; "Une enfant maltraitée"). Je donne moi-même l'axe après avoir posé les questions à l'oral.
Je procède ainsi de la 6ème à la 3ème en guidant plus ou moins selon le niveau.
Toutes mes lectures analytiques sont de cet acabit. Donc ce genre de travail se répète généralement 1 à 2 fois par semaine.
Est-ce une méthode recevable ?
- lilith888Grand sage
Je crois même que c'est la méthode qui est la plus courante pour cet exercice, même si je n'adhère pas totalement (les mots clefs, ce n'est pas suffisant pour moi, je préfère les bonnes vieilles phrases)
- LarssonNiveau 8
Oui, mais comment leur demander de rédiger une synthèse si l'on écrit des phrases au tableau ? Ils vont se contenter de mettre bout à bout les phrases qui sont sous leurs yeux...
A moins que tu ne parles de phrases assez sommaires de 4 ou 5 mots...
A moins que tu ne parles de phrases assez sommaires de 4 ou 5 mots...
- lilith888Grand sage
Chez moi, ils n'écrivent pas la synthèse. S'ils savaient déjà faire des leçons seuls, je serais au chômage.
- SeiGrand Maître
lapetitemu a écrit:
D'un point de vue institutionnel, j'ai été inspectée en avril dernier, j'ai un bon rapport sans avoir l'impression d'avoir inventé l'eau chaude : beaucoup d'oral, mais toujours guidé par moi, une explication assez linéaire en fin de compte, une petite trace écrite préparée par moi-même et donnée telle quelle aux élèves, pas le temps de faire tout ce que je voulais faire dans l'heure. Tout ça n'a pas eu l'air de traumatiser mon IPR qui, en entretien, a insisté en fait sur une chose : il faut s'assurer que le sens littéral du texte ait été bien compris. Rien de révolutionnaire, quoi !
J'ai été fort surprise de constater les difficultés d'une (bonne) classe de 1ère à comprendre le sens littéral d'un texte. Je me suis dit : "mais voilà pourquoi leurs commentaires ne sont que paraphrases ! C'est déjà très difficile pour eux de comprendre le texte, alors ils croient l'analyser simplement en nous racontant ce qu'il dit explicitement". Ensuite, ça m'a rendue un peu triste, parce que l'exercice du commentaire au baccalauréat ne m'apparaissait plus que comme une joyeuse hypocrisie, où chacun se fait croire qu'il sait lire...
- User5899Demi-dieu
A mon sens, oui, même si je préfère passer un peu plus de temps et, quand ils ont énoncé les "impressions de départ", rechercher comment les étayer ou les infirmer.Larsson a écrit:Je me greffe sur ce sujet, car je voulais votre avis sur ma méthode :
Après une lecture du texte et après avoir recueilli les impressions des élèves (étape facultative en fonction du temps), je pose généralement des questions à l'oral. Je note les mots clefs au tableau, puis au bout de quelques questions, les élèves rédigent une synthèse à partir des éléments notés. Nous faisons une mise en commun, puis rédigeons une synthèse commune qui est en quelques sorte la correction de celle qu'ils ont écrite.
Il y a une synthèse par axe de lecture, axe qui sont souvent thématiques (par ex, "Une scène d'agression" ; "Une enfant maltraitée"). Je donne moi-même l'axe après avoir posé les questions à l'oral.
Je procède ainsi de la 6ème à la 3ème en guidant plus ou moins selon le niveau.
Toutes mes lectures analytiques sont de cet acabit. Donc ce genre de travail se répète généralement 1 à 2 fois par semaine.
Est-ce une méthode recevable ?
- LefterisEsprit sacré
Oui, moi aussi je recueille quand je le peux les impressions (quand ce n'est pas une classe de légumes, ou au contraire trop agitée, où l'oral part immédiatement en vrille), mais je démarre toujours sur un questionnaire , relativement limité (trois ou quatre questions), mais supposé me montrer qu'ils ont lu le texte chez eux, et compris le sens littéral . Je pars très souvent des articulations du texte, et du lexique ,qui permet de montrer ensuite le registre, la visée qui en découle, l'originalité, le style. Je tente toujours de leur faire utiliser le dictionnaire chez eux , sinon je passe une heure à ne faire que de la "traduction".Larsson a écrit:Je me greffe sur ce sujet, car je voulais votre avis sur ma méthode :
Après une lecture du texte et après avoir recueilli les impressions des élèves (étape facultative en fonction du temps), je pose généralement des questions à l'oral. Je note les mots clefs au tableau, puis au bout de quelques questions, les élèves rédigent une synthèse à partir des éléments notés. Nous faisons une mise en commun, puis rédigeons une synthèse commune qui est en quelques sorte la correction de celle qu'ils ont écrite.
Il y a une synthèse par axe de lecture, axe qui sont souvent thématiques (par ex, "Une scène d'agression" ; "Une enfant maltraitée"). Je donne moi-même l'axe après avoir posé les questions à l'oral.
Je procède ainsi de la 6ème à la 3ème en guidant plus ou moins selon le niveau.
Toutes mes lectures analytiques sont de cet acabit. Donc ce genre de travail se répète généralement 1 à 2 fois par semaine.
Est-ce une méthode recevable ?
Je sais où je vais, ce que je veux qu'ils acquièrent : par exemple que je veux leur faire étudier la métaphore, et comprendre ce qu'est le registre épique. Exemple concret : la bataille de Waterloo dans les Misérables . Je demande en questions préalables de déterminer les étapes du récit, de relever le lexique de la mythologie, de la monstruosité , les adjectifs qui se rapportent à la bataille.
Ainsi avec le lexique ( couleuvres de bronze, polype, hydre..) à dégager les figures de style (métaphore, hyperbole) , à montrer qu'elles participent du registre épique , qui est un choix délibéré, et n'st pas celui dun article (ils comparent avec un article d'encyclopédie) , avec les étapes du récit je montre la dramatisation, et je travaille aussi le point de vue .
Evidemment, j'essaie de ne jamais faire de technicisme, en accumulant des procédés, mais de montrer qu'un texte est une oeuvre, avec une intention, laquelle repose sur ces procédés.
Puis une trace écrite avec au moins deux axes de lecture( déjà préparés, j'ai tout orienté dans ce sens ) , bien ordonnés, dans lesquels j'insère les notions nouvelles ou importantes, en les soulignant , parfois en mettant à côté la définition et "à retenir" . Si par exemple je montre l'usage important du présent de narration , je souligne cette notion, parfois en rajoutant "(valeur des temps à revoir)".
Ca vaut ce que ça vaut, mais je ne me suis jamais fait tancer . Tout au plus me reproche-t-on de faire un peu trop écrire, mais comme j'ai des élèves fâchés avec l'écriture , je continue, il faut les familiariser avec tout engin d'écriture. Je formule des phrases courtes telle qu'il est souhaitable qu'ils le fassent dans un contrôle, ou au brevet : "il s'agit de de..;" "on remarque que..." "les mots qui soulignent que .. sont..." "l'usage de tel temps a pur but de..." etc.
Souvent, je complète avec un point de langue sur lequel j'attire l'attention , et que je travaille après. Par exemple quand on rencontre des formes verbales difficiles, ou un temps qu'ils manient peu.
Quand j'en ai des nullissimes qui ne préparent pas ,que je vois que personne ne comprend faut de l'avoir lu, j'ajoute directement un préambule "lexique", en leur disant de l'apprendre, parce que ça tombera au contrôle.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ML184Niveau 5
Bonjour à tous,
Moi aussi je lis un peu tout et son contraire sur la lecture analytique...
Du coup, je me pose plein de questions...
Peut-être pourrez vous m'éclairer...
- Est-ce qu'après que les élèves aient donné leurs idées sur le texte, en classe entière, vous les faites travailler en groupe pour qu'ils confrontent leurs idées ?
- Ou est-ce que la remontée collective se fait après une réflexion en groupe ?
- Après qu'ils aient donné leurs idées sur le texte, leur donnez-vous une problématique, un axe d'approche du texte... pour permettre une trace écrite collective ?
Merci d'avance ;-)
Moi aussi je lis un peu tout et son contraire sur la lecture analytique...
Du coup, je me pose plein de questions...
Peut-être pourrez vous m'éclairer...
- Est-ce qu'après que les élèves aient donné leurs idées sur le texte, en classe entière, vous les faites travailler en groupe pour qu'ils confrontent leurs idées ?
- Ou est-ce que la remontée collective se fait après une réflexion en groupe ?
- Après qu'ils aient donné leurs idées sur le texte, leur donnez-vous une problématique, un axe d'approche du texte... pour permettre une trace écrite collective ?
Merci d'avance ;-)
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