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- FourseasonsGrand sage
Et ils persistent et signent... Le gouvernement s'accroche au dispositif !
- ProvenceEnchanteur
Docteur OX a écrit:https://www.dailymotion.com/video/xfnec3_quot-on-leur-a-juste-mis-des-petites-claques-quot_news#from=embed&start=63
Ah enfin la vérité sortant de la bouche d'un jeune innocent injustement accusé !
La Mayenne, terre d'intolérance et d'exclusion...
Où on découvre que la Mayenne ... est en Bretagne.
- HerrelisGrand sage
Ça fait longtemps que les jeunes envoyés de région parisienne à Portbail sont mal vus dans le coin. Il y a déjà un centre de vacances, et je peux vous dire qu'en été, les gamins qui y sont envoyés sont loin d'être des gentils et qu'ils se sont fait souvent mal voir... en tout cas moi ça me hérisse de voir qu'au bout du compte les gamins eux-mêmes ne comprennent pas en quoi leur attitude n'est pas correct.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- ProvenceEnchanteur
Herrelis a écrit:Ça fait longtemps que les jeunes envoyés de région parisienne à Portbail sont mal vus dans le coin. Il y a déjà un centre de vacances, et je peux vous dire qu'en été, les gamins qui y sont envoyés sont loin d'être des gentils et qu'ils se sont fait souvent mal voir... en tout cas moi ça me hérisse de voir qu'au bout du compte les gamins eux-mêmes ne comprennent pas en quoi leur attitude n'est pas correcte.
Et qu'ils se présentent comme les victimes qu'ils ne sont pas!
- HerrelisGrand sage
Oui, mais bon ça c'est limite humain, mes élèves qui sont pas des méchants font pareils quand ils se font choper, mais vi, ça hérisse aussi.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- Docteur OXGrand sage
http://www.liberation.fr/societe/01012302587-prison-ferme-pour-un-pere-qui-avait-agresse-le-principal-d-un-college
faut dire que la chérie-cœur avait été exclue pour indiscipline...
faut dire que la chérie-cœur avait été exclue pour indiscipline...
- papillonbleuEsprit éclairé
Réinsertion scolaire
Chronique d'un échec annoncé
En mai, le chef de l'Etat a demandé que soient créées des structures d'accueil pour les élèves " devenus ingérables ". A l'automne, les établissements de réinsertion scolaire (ERS) ouvraient. A la Toussaint apparaissaient les premiers incidents. Ce projet a-t-il été lancé trop précipitamment ?
Les cours ont repris. Les élèves du collège Volney, à Craon (Mayenne) ont retrouvé leurs salles de classe, jeudi 18 novembre. Leurs parents, réunis la veille avec le recteur de l'académie de Nantes, ont demandé que leurs enfants " recommencent à travailler dans le calme et la sérénité ". Et leurs enseignants ont mis fin au droit de retrait qu'ils observaient depuis le 9 novembre. Ce jour-là, de violentes altercations avaient opposé des élèves du collège Volney à d'autres adolescents, tout juste arrivés de Seine-Saint-Denis pour inaugurer l'établissement de réinsertion scolaire (ERS) - installé au sein du collège Volney, où un internat désaffecté était disponible.
Au lendemain de leur arrivée, après une première nuit tumultueuse, les 14 adolescents en réinsertion scolaire ont fondu sur les collégiens de Volney, distribuant généreusement claques, coups de poing et coups de pied dans la cour de récréation. Cinq élèves parmi les plus violents furent immédiatement renvoyés dans leur famille, en banlieue parisienne. Qui est à l'origine des violences ? A ce stade, les versions divergent.
L'émoi n'était pas encore retombé à Craon que d'autres jeunes " décrocheurs " placés dans un autre ERS, à Portbail, dans la Manche, insultaient et menaçaient le buraliste de cette petite cité balnéaire, qui refusait de vendre des cigarettes à des mineurs... Huit renvois sur huit inscrits. La même semaine, Nice-Matin révélait qu'une élève de l'ERS de Saint-Dalmas-de-Tende (Alpes-Maritimes), le premier du genre à ouvrir, en septembre, avait été renvoyée après une bagarre et que " professeurs et personnels molestés, locaux dégradés seraient, selon des parents d'élèves, le quotidien de l'ERS ". A Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), enfin, un garçon de 14 ans a été exclu dès le deuxième jour, après un incident lors d'une sortie, comme le raconte Le Parisien du 18 novembre.
Depuis la rentrée de septembre, 10 ERS ont ouvert en France (le ministère de l'éducation refuse d'en communiquer la liste). Ils accueillent quelque 200 jeunes catalogués perturbateurs dans leur établissement d'origine. Les cafouillages de ces derniers jours ne sauraient condamner en bloc une expérience délicate. Ils n'en soulèvent pas moins des questions sur la mise en oeuvre et l'efficacité de structures censées accueillir, selon les termes de Nicolas Sarkozy, qui les a réclamées, dans un discours prononcé le 5 mai, " des jeunes devenus "ingérables", qui empoisonnent la vie de leurs camarades comme de leurs professeurs, en même temps qu'ils détruisent la leur ".
L'idée du chef de l'Etat était de combler un vide dans l'éventail de réponses que propose l'éducation nationale pour répondre à l'échec scolaire. D'imaginer une nouvelle structure située entre les dispositifs relais, qui accueillent temporairement les élèves en difficulté, et les centres éducatifs fermés, qui relèvent de la justice pénale.
Fidèle à ses habitudes, M. Sarkozy voulait que les choses se mettent en place au pas de course. En mai, il demandait " l'ouverture d'une dizaine d'établissements de ce type au cours de l'année - scolaire - prochaine ". En juillet, il évoquait " une vingtaine d'internats dès la rentrée prochaine " pour ces jeunes " dont personne ne veut ". Là est le premier écueil. Le temps de la politique ne coïncide pas souvent avec le temps de l'école.
" Dès le début, témoigne Cyrille Addadi, professeur au collège Volney de Craon, on a dit "Attention, ce sont deux populations presque opposées qui n'ont rien en commun. Comment ces jeunes vont-ils se rencontrer ? Que vont-ils se dire ?" Il faut une préparation d'une année, peut-être deux, de la concertation avec les équipes, l'intervention de spécialistes... On nous a répondu : "Ça ouvrira à la Toussaint". "
Précipitation et " impréparation complète ", ajoute Maryse Esterle, professeure à l'université d'Artois, spécialiste du décrochage scolaire : " Si les autorités politiques avaient pris le temps de la réflexion, elles n'auraient jamais créé un tel dispositif. Depuis les années 1970 et la fermeture des maisons de correction, on sait que cela ne marche pas. Cela produit de la violence et de la déviance. " " Si ce projet a été lancé, accuse-t-elle, c'est parce qu'il ne s'adresse pas aux élèves, mais à l'opinion publique qui pense que plus on est dur avec ces jeunes, mieux ça marche. C'est une idéologie très coercitive. "
Daniel Auverlot, l'inspecteur d'académie de Seine-Saint-Denis, récuse cette vision des choses. Chargé des jeunes envoyés à Craon et Portbail, il assure que ce projet est à l'état d'un " prototype qu'il faut améliorer " et qu'on " ne peut pas parler de précipitation dans leur installation. On a dix ans d'expérience des classes relais. Qu'est-ce qu'un ERS ? C'est une classe relais avec un internat. "
Sauf que sur le terrain, tout le monde reconnaît que l'installation de ces centres expérimentaux ne s'est pas faite avec toute la concertation souhaitable. Les parents concernés ont souvent déclaré avoir été mis au pied du mur. Le principal du collège de Craon, Bernard Pannetier, tout en soutenant l'installation d'un ERS dans son établissement a, depuis le début, pointé le " refus total des parents d'élèves et des enseignants ", qui lui disaient en substance : " Pas de ça ici, pas de ça chez nous. "
Ces parents voulaient, indique M. Pannetier, " protéger de façon passionnelle leurs enfants, leur collège, leur village. Dès que le projet a été exposé, en septembre, les "anti" ont prétexté qu'ils n'avaient pas été associés au projet pour le refuser d'emblée ". Le maire de Craon se montre accusateur, lui aussi : " Les parents ont mis le feu. Ils ont véhiculé la peur chez leurs enfants. Ils leur ont dit que des voyous et des méchants allaient venir dans leur collège. "
" On n'a monté personne !, rétorque Maryline Buggin, porte-parole des parents d'élèves de Craon. Ce que nous avons fait, c'est dénoncer la méthode. " Et tous, parents et enseignants, rejettent l'accusation de racisme. " Ce n'est pas à cause d'un supposé racisme que cela a dérapé, c'est à cause de l'impréparation ", assure Zélia Malhaire, professeure.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, les jeunes de Seine-Saint-Denis ont pourtant été accueillis par des insultes racistes et des gestes désobligeants par certains élèves de Volney... auxquels ils ont répondu en provoquant une bagarre générale. Les élèves renvoyés s'estiment, eux, victimes d'une injustice. " C'est eux qui nous cherchent ! Pourquoi c'est nous qui sommes virés ?, a dénoncé l'un d'eux qui témoignait anonymement sur Europe 1, le 16 novembre. Ils nous faisaient des doigts d'honneur ; ils disaient "sales racailles". " Des " sales nègres " ont également été entendus.
Au-delà de la question de l'accueil, le projet en lui-même pose problème. Simples sur le papier, les règles d'un ERS ne sont pas évidentes à respecter pour ces jeunes en manque de repères. " Il y a quatre objectifs dans les ERS ", rappelle Daniel Auverlot. Le premier est un objectif d'autonomie, de responsabilisation et de vie collective. " C'est normal que la première semaine on insiste là-dessus. Surtout pour des jeunes qui n'ont jamais vécu en internat ", souligne M. Auverlot. Deuxième objectif, passer par une " pédagogie de projet fondée sur le travail en groupe et sur la découverte ". Le troisième consiste à " réintroduire des disciplines d'enseignement, pour préparer leur retour dans leur collège d'origine ". Le quatrième, enfin, " c'est d'avoir un contact avec cet établissement, afin qu'ils ne soient pas perdus quand ils y retourneront. "
Les responsables syndicaux de la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ) dénoncent l'inefficacité et l'impossible mise en oeuvre de ce plan par étapes. Pour Maria Ines, secrétaire nationale du SNPES-PJJ, " professionnels de l'éducation spécialisés, psychologues, enseignants, infirmiers, tous savent qu'on ne regroupe pas des gens ayant les mêmes symptômes sans former des ghettos ". " Avant même de vouloir leur apprendre le respect des règles, reprend-elle, il faut écouter leur souffrance, car ils souffrent, au moyen d'un accompagnement très individualisé. Les ERS, c'est une idée de bon sens qui ne marche pas. On met ces élèves dans un rôle de décrocheur de niveau national, et ils tiennent leur rôle ! "
" On a créé une nouvelle catégorie, ajoute Maryse Esterle, les jeunes perturbateurs, en oubliant que l'on s'adresse d'abord à des élèves. Ils sont marqués en tant qu'indésirables et, en outre, éloignés. " Pour la spécialiste du décrochage scolaire, " on provoque une rupture entraînant un fort risque de cristallisation des conduites. Toutes les études montrent que ce qui marche le mieux, c'est quand les élèves en difficulté sont pris en charge dans leur établissement. "
Un nouvel incident condamnerait-il l'expérimentation ? Sans doute, mais pour l'heure le ministre de l'éducation, Luc Chatel, s'y refuse : " Les ERS ont toute leur légitimité, déclarait-il le 15 novembre. Une autre petite dizaine va ouvrir d'ici la fin de l'année scolaire. Il ne faut pas tracer un trait sur ce projet ambitieux et nécessaire. On continue. On va s'adapter. " Première adaptation, le collège de Craon devrait obtenir des renforts de personnels et des " heures de concertation " seront inscrites au programme, " pour que chacun s'apprivoise ", indique le principal.
Marc Dupuis et Benoît Floc'h
© Le Monde
Chronique d'un échec annoncé
En mai, le chef de l'Etat a demandé que soient créées des structures d'accueil pour les élèves " devenus ingérables ". A l'automne, les établissements de réinsertion scolaire (ERS) ouvraient. A la Toussaint apparaissaient les premiers incidents. Ce projet a-t-il été lancé trop précipitamment ?
Les cours ont repris. Les élèves du collège Volney, à Craon (Mayenne) ont retrouvé leurs salles de classe, jeudi 18 novembre. Leurs parents, réunis la veille avec le recteur de l'académie de Nantes, ont demandé que leurs enfants " recommencent à travailler dans le calme et la sérénité ". Et leurs enseignants ont mis fin au droit de retrait qu'ils observaient depuis le 9 novembre. Ce jour-là, de violentes altercations avaient opposé des élèves du collège Volney à d'autres adolescents, tout juste arrivés de Seine-Saint-Denis pour inaugurer l'établissement de réinsertion scolaire (ERS) - installé au sein du collège Volney, où un internat désaffecté était disponible.
Au lendemain de leur arrivée, après une première nuit tumultueuse, les 14 adolescents en réinsertion scolaire ont fondu sur les collégiens de Volney, distribuant généreusement claques, coups de poing et coups de pied dans la cour de récréation. Cinq élèves parmi les plus violents furent immédiatement renvoyés dans leur famille, en banlieue parisienne. Qui est à l'origine des violences ? A ce stade, les versions divergent.
L'émoi n'était pas encore retombé à Craon que d'autres jeunes " décrocheurs " placés dans un autre ERS, à Portbail, dans la Manche, insultaient et menaçaient le buraliste de cette petite cité balnéaire, qui refusait de vendre des cigarettes à des mineurs... Huit renvois sur huit inscrits. La même semaine, Nice-Matin révélait qu'une élève de l'ERS de Saint-Dalmas-de-Tende (Alpes-Maritimes), le premier du genre à ouvrir, en septembre, avait été renvoyée après une bagarre et que " professeurs et personnels molestés, locaux dégradés seraient, selon des parents d'élèves, le quotidien de l'ERS ". A Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), enfin, un garçon de 14 ans a été exclu dès le deuxième jour, après un incident lors d'une sortie, comme le raconte Le Parisien du 18 novembre.
Depuis la rentrée de septembre, 10 ERS ont ouvert en France (le ministère de l'éducation refuse d'en communiquer la liste). Ils accueillent quelque 200 jeunes catalogués perturbateurs dans leur établissement d'origine. Les cafouillages de ces derniers jours ne sauraient condamner en bloc une expérience délicate. Ils n'en soulèvent pas moins des questions sur la mise en oeuvre et l'efficacité de structures censées accueillir, selon les termes de Nicolas Sarkozy, qui les a réclamées, dans un discours prononcé le 5 mai, " des jeunes devenus "ingérables", qui empoisonnent la vie de leurs camarades comme de leurs professeurs, en même temps qu'ils détruisent la leur ".
L'idée du chef de l'Etat était de combler un vide dans l'éventail de réponses que propose l'éducation nationale pour répondre à l'échec scolaire. D'imaginer une nouvelle structure située entre les dispositifs relais, qui accueillent temporairement les élèves en difficulté, et les centres éducatifs fermés, qui relèvent de la justice pénale.
Fidèle à ses habitudes, M. Sarkozy voulait que les choses se mettent en place au pas de course. En mai, il demandait " l'ouverture d'une dizaine d'établissements de ce type au cours de l'année - scolaire - prochaine ". En juillet, il évoquait " une vingtaine d'internats dès la rentrée prochaine " pour ces jeunes " dont personne ne veut ". Là est le premier écueil. Le temps de la politique ne coïncide pas souvent avec le temps de l'école.
" Dès le début, témoigne Cyrille Addadi, professeur au collège Volney de Craon, on a dit "Attention, ce sont deux populations presque opposées qui n'ont rien en commun. Comment ces jeunes vont-ils se rencontrer ? Que vont-ils se dire ?" Il faut une préparation d'une année, peut-être deux, de la concertation avec les équipes, l'intervention de spécialistes... On nous a répondu : "Ça ouvrira à la Toussaint". "
Précipitation et " impréparation complète ", ajoute Maryse Esterle, professeure à l'université d'Artois, spécialiste du décrochage scolaire : " Si les autorités politiques avaient pris le temps de la réflexion, elles n'auraient jamais créé un tel dispositif. Depuis les années 1970 et la fermeture des maisons de correction, on sait que cela ne marche pas. Cela produit de la violence et de la déviance. " " Si ce projet a été lancé, accuse-t-elle, c'est parce qu'il ne s'adresse pas aux élèves, mais à l'opinion publique qui pense que plus on est dur avec ces jeunes, mieux ça marche. C'est une idéologie très coercitive. "
Daniel Auverlot, l'inspecteur d'académie de Seine-Saint-Denis, récuse cette vision des choses. Chargé des jeunes envoyés à Craon et Portbail, il assure que ce projet est à l'état d'un " prototype qu'il faut améliorer " et qu'on " ne peut pas parler de précipitation dans leur installation. On a dix ans d'expérience des classes relais. Qu'est-ce qu'un ERS ? C'est une classe relais avec un internat. "
Sauf que sur le terrain, tout le monde reconnaît que l'installation de ces centres expérimentaux ne s'est pas faite avec toute la concertation souhaitable. Les parents concernés ont souvent déclaré avoir été mis au pied du mur. Le principal du collège de Craon, Bernard Pannetier, tout en soutenant l'installation d'un ERS dans son établissement a, depuis le début, pointé le " refus total des parents d'élèves et des enseignants ", qui lui disaient en substance : " Pas de ça ici, pas de ça chez nous. "
Ces parents voulaient, indique M. Pannetier, " protéger de façon passionnelle leurs enfants, leur collège, leur village. Dès que le projet a été exposé, en septembre, les "anti" ont prétexté qu'ils n'avaient pas été associés au projet pour le refuser d'emblée ". Le maire de Craon se montre accusateur, lui aussi : " Les parents ont mis le feu. Ils ont véhiculé la peur chez leurs enfants. Ils leur ont dit que des voyous et des méchants allaient venir dans leur collège. "
" On n'a monté personne !, rétorque Maryline Buggin, porte-parole des parents d'élèves de Craon. Ce que nous avons fait, c'est dénoncer la méthode. " Et tous, parents et enseignants, rejettent l'accusation de racisme. " Ce n'est pas à cause d'un supposé racisme que cela a dérapé, c'est à cause de l'impréparation ", assure Zélia Malhaire, professeure.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, les jeunes de Seine-Saint-Denis ont pourtant été accueillis par des insultes racistes et des gestes désobligeants par certains élèves de Volney... auxquels ils ont répondu en provoquant une bagarre générale. Les élèves renvoyés s'estiment, eux, victimes d'une injustice. " C'est eux qui nous cherchent ! Pourquoi c'est nous qui sommes virés ?, a dénoncé l'un d'eux qui témoignait anonymement sur Europe 1, le 16 novembre. Ils nous faisaient des doigts d'honneur ; ils disaient "sales racailles". " Des " sales nègres " ont également été entendus.
Au-delà de la question de l'accueil, le projet en lui-même pose problème. Simples sur le papier, les règles d'un ERS ne sont pas évidentes à respecter pour ces jeunes en manque de repères. " Il y a quatre objectifs dans les ERS ", rappelle Daniel Auverlot. Le premier est un objectif d'autonomie, de responsabilisation et de vie collective. " C'est normal que la première semaine on insiste là-dessus. Surtout pour des jeunes qui n'ont jamais vécu en internat ", souligne M. Auverlot. Deuxième objectif, passer par une " pédagogie de projet fondée sur le travail en groupe et sur la découverte ". Le troisième consiste à " réintroduire des disciplines d'enseignement, pour préparer leur retour dans leur collège d'origine ". Le quatrième, enfin, " c'est d'avoir un contact avec cet établissement, afin qu'ils ne soient pas perdus quand ils y retourneront. "
Les responsables syndicaux de la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ) dénoncent l'inefficacité et l'impossible mise en oeuvre de ce plan par étapes. Pour Maria Ines, secrétaire nationale du SNPES-PJJ, " professionnels de l'éducation spécialisés, psychologues, enseignants, infirmiers, tous savent qu'on ne regroupe pas des gens ayant les mêmes symptômes sans former des ghettos ". " Avant même de vouloir leur apprendre le respect des règles, reprend-elle, il faut écouter leur souffrance, car ils souffrent, au moyen d'un accompagnement très individualisé. Les ERS, c'est une idée de bon sens qui ne marche pas. On met ces élèves dans un rôle de décrocheur de niveau national, et ils tiennent leur rôle ! "
" On a créé une nouvelle catégorie, ajoute Maryse Esterle, les jeunes perturbateurs, en oubliant que l'on s'adresse d'abord à des élèves. Ils sont marqués en tant qu'indésirables et, en outre, éloignés. " Pour la spécialiste du décrochage scolaire, " on provoque une rupture entraînant un fort risque de cristallisation des conduites. Toutes les études montrent que ce qui marche le mieux, c'est quand les élèves en difficulté sont pris en charge dans leur établissement. "
Un nouvel incident condamnerait-il l'expérimentation ? Sans doute, mais pour l'heure le ministre de l'éducation, Luc Chatel, s'y refuse : " Les ERS ont toute leur légitimité, déclarait-il le 15 novembre. Une autre petite dizaine va ouvrir d'ici la fin de l'année scolaire. Il ne faut pas tracer un trait sur ce projet ambitieux et nécessaire. On continue. On va s'adapter. " Première adaptation, le collège de Craon devrait obtenir des renforts de personnels et des " heures de concertation " seront inscrites au programme, " pour que chacun s'apprivoise ", indique le principal.
Marc Dupuis et Benoît Floc'h
© Le Monde
- kensingtonEsprit éclairé
"La mise à l'écart des élèves perturbateurs est inefficace" pour Le Monde.fr | 18.11.10 | 17h51 • Mis à jour le 18.11.10 | 18h43
Pol : Qu'appelle-t-on précisément des élèves "perturbateurs" ? Comment sont-ils "gérés" en général par les proviseurs et principaux de lycée et collège ?
Maria Ines : Cette appellation recouvre plusieurs situations. Chacun de ces élèves a des difficultés différentes. Ce sont les élèves qui font des bêtises en classe, empêchent qu'une classe tourne bien, perturbent la vie scolaire en général. Mais on ne peut pas mettre tous les "perturbateurs" dans le même sac.
Classe de 3 -5 : Quelles sont les raisons du décrochement ?
Les raisons du décrochement sont différentes, là aussi. Mais il y a des choses qui les rassemblent : en général, ce sont des situations familiales très dégradées - séparation des parents, père au chômage, alcoolisme.
Quand un élève décroche, cela veut dire que les parents sont trop démunis pour le stimuler. Mais les problèmes familiaux sont différents pour chacun, il faut donc trouver des solutions différentes, voir comment on peut aider les parents.
Rivalpo : Comment redonner le goût des études à des jeunes qui ont totalement rejeté le système scolaire et qui sont à la limite de la désocialisation?
On redonne le goût de l'école à un jeune en difficulté en essayant de comprendre précisément quels sont ses problèmes. Qu'est-ce qui le fait souffrir ? Qu'est-ce qui fait qu'il n'a pas envie d'aller à l'école ?
En général, ils ont un profond sentiment d'insécurité, ils ont peur de ne pas réussir. Pour leur redonner confiance, il faut d'abord comprendre ce qui se passe et mettre en place tout un accompagnement social et éducatif qui aide les parents et redonne confiance aux jeunes en essayant de déceler ses qualités, afin de faire émerger ce qu'il a en lui de meilleur.
Même les élèves les plus en difficulté ont quelque chose de bien en eux. Il faut aller le chercher. Il faut pour cela des professionnels qui ont un intérêt pour ces jeunes, de façon à mettre de côté provisoirement ce qu'ils font de mal.
Petit à petit, on arrive à ce que ces jeunes reprennent confiance en eux et retrouvent le goût d'aller à l'école. Même si ces jeunes font des bêtises, ils aimeraient être comme les autres mais n'y arrivent pas à cause d'une souffrance psychologique très forte.
Manola : Que pensez-vous des établissements de réinsertion scolaire voulus par Nicolas Sarkozy au printemps et dont une dizaine a ouvert depuis cette rentrée ? Ne constituent-ils pas un recul plutôt qu'une avancée ?
C'est un véritable recul. Je crois vraiment qu'il faut trouver des solutions pour ces jeunes. Ils se font du mal et en font aux autres. Ces établissements ont été annoncés au printemps. Le président a fait un discours disant qu'il fallait écarter du milieu scolaire ces jeunes qui perturbent l'école et dont personne ne veut et créer des établissements spécialisés pour eux.
Quelques mois après, il a donné l'injonction à l'éducation nationale de créer ces internats. Ce discours voulait dire qu'il fallait les séparer radicalement des autres jeunes. Donc, c'est parti sur de mauvais rails. Car s'il faut trouver des solutions adaptées pour ces jeunes, la séparation radicale du système scolaire et des autres élèves n'est pas la bonne solution.
Ni les enseignants ni les travailleurs sociaux n'ont été consultés. Il a fallu, en quelques mois, que les professionnels puissent imaginer quelque chose qui ait un peu de sens pour ces élèves, mais à l'intérieur d'une demande politique qui, dès le départ, hypothéquait les chances de réussite de ces établissements. En effet, il fallait séparer ces élèves des autres, et de plus, les mettre ensemble.
Les professionnels - enseignants et travailleurs sociaux - savent que quand on sépare ces jeunes de leur famille, de leur quartier, et qu'on les met tous ensemble, les choses deviennent explosives, car ils endossent l'étiquette de perturbateurs.
Pierre : Ces établissements de réinsertion scolaire [ERS], où les élèves ingérables sont concentrés entre eux, me font sérieusement penser aux maisons de correction, qui ont fait la preuve de leur inefficacité et que l'on a choisi de fermer dans les années 1970. Qu'en pensez-vous ?
Oui, absolument. Cela fait penser aux maisons de correction, qui accueillaient des délinquants et aussi des jeunes en difficulté, délaissés par leur famille. C'était une séparation brutale, avec une coupure des liens. Et ce qui présidait à leur fonctionnement, c'était tout ce qui tournait autour de la discipline, de la règle. L'obsession première dans les maisons de correction était d'apprendre à ces jeunes, de façon rapide, comment se comporter.
Je ne dis pas que dans les ERS, le régime soit aussi dur. Mais n'empêche que dans ces établissements, ces jeunes reçoivent un enseignement scolaire a minima, le matin, et ensuite, le temps est consacré à des activités et à l'enseignement de règles. Je ne dis pas que ce n'est pas bien, mais pour ces jeunes, ça ne marche pas. Ils ont un sentiment d'exclusion, ils ont été séparés de leur famille, donc ils vont être très réticents à ce que la plus grande partie de leur temps soit consacrée à apprendre la discipline.
Ces jeunes apprennent les règles et le vivre-ensemble quand on s'intéresse très sincèrement à eux. Ils vont écouter l'adulte qui tente de comprendre où s'enracinent leurs difficultés et accepteront d'intégrer un cadre, des limites, des règles. Mais si on les leur impose de l'extérieur, ils ont l'impression que c'est une punition.
Lolo : Comment fonctionne concrètement les établissements de réinsertion scolaire ? Quel est l'emploi du temps des élèves ?
Je n'ai pas l'emploi du temps précis, heure par heure. Je sais qu'il y a un enseignement scolaire minimum durant la matinée, et l'après-midi est consacré à des activités, surtout sportives, puisque le sport est considéré comme bénéfique pour ces jeunes. Je pense que c'est vrai, mais il n'y a pas que ça.
Et il y a un encadrement très précis, avec des éducateurs - non formés d'ailleurs, car le soir et la nuit, ce sont des jeunes du service civique qui viennent pour les encadrer. Je pense qu'on ne peut pas s'occuper de ces jeunes qui sont en très grande difficulté sans une véritable formation.
RnR Radio : Pourquoi s'obstiner à leur imposer des études et ne pas les faire travailler, tout simplement ?
Ce serait bien pour ces jeunes, ils ne demandent que ça, pour certains. Mais quand ils disent que l'école ne les intéresse pas, c'est que bien souvent, ils n'ont pas confiance en eux. Il faut donc d'abord essayer de leur redonner le goût de l'école.
Mais pour ceux qui veulent travailler, il n'y a pas beaucoup de travail, surtout pour les jeunes sans qualification. Il faut donc trouver le moyen de leur redonner le goût de l'école, ou d'une formation professionnelle. Il faut trouver la meilleure orientation possible.
Rivalpo : N'est-il pas un peu utopique de vouloir mettre ensemble des élèves en décrochage, parfois issus de quartiers où la violence est banalisée, avec des élèves considérés "normaux" ?
Encore une fois, on ne peut pas globaliser les choses. C'est une stigmatisation. Chacun de ces jeunes est différent. Je pense, et je parle d'expérience, que la meilleure chose pour ces jeunes est de les mélanger avec les autres. Il faut de la mixité. Sinon, ils endossent une étiquette négative, l'assument et peuvent aller très loin dans leur révolte.
Mais il faut les accompagner pour qu'ils arrêtent leurs "bêtises". Je sais que ce qui est efficace pour ces jeunes, c'est ce qui va à l'encontre de la mise à l'écart.
Paul J : Les enseignants sont-ils préparés correctement ? Y a-t-il des parties de formation en commun avec les éducateurs ?
Il n'y a pas assez de formation commune entre enseignants et éducateurs. Ce serait une bonne chose, qu'il faudrait développer. Nous avons des savoir-faire et des métiers différents, mais complémentaires.
Effectivement, peut-être que les enseignants n'ont pas suffisamment de formation pour appréhender ces élèves. Mais le plus problématique, selon moi, c'est l'insuffisance des moyens dévolus à l'éducation nationale pour s'occuper d'eux.
Avoir un nombre suffisant d'enseignants permettrait notamment de faire des classes avec de petits effectifs pour ces jeunes, qui ne peuvent se retrouver dans des grands groupes. Ils ont besoin d'un suivi le plus individualisé possible. Et surtout, il faudrait développer tous les réseaux d'aide au soutien scolaire, toute l'éducation spécialisée, qu'on attaque dans le même temps, car il y a de moins en moins de personnes et d'argent pour ces structures.
Il faudrait des assistants sociaux scolaires, qui sont là pour quand on relève un problème chez un jeune, aller voir ce qui se passe du côté de la famille. Mais il n'y a pas assez d'assistants sociaux.
Guest : Pourquoi avoir créé les ERS dans des établissements ruraux (où pas mal de parents et d'élèves se sentent un peu abandonnés aussi) et pas dans les beaux quartiers et les "bons" collèges ?
Ce qui m'a frappée pour les jeunes du 93, c'est qu'on les envoie à la campagne, effectivement. Je pense que ce n'est pas un hasard. Cela participe d'une très vieille idée selon laquelle la ville, avec toutes ses tentations, est nocive et que le bon air de la campagne aurait un effet rédempteur. On a connu les colonies agricoles pénitentiaires, où on envoyait les enfants à la campagne. C'est une idée qui a fait son temps, ça n'a jamais marché.
Mais ce qui s'est passé pour les jeunes du 93 qu'on envoie dans la Mayenne ou dans la Manche est très significatif de cette idée très forte aujourd'hui, selon laquelle il faut mettre ces enfants à l'écart, quitte à ce qu'ils se retrouvent dans un autre ghetto.
Delly : N'est-il pas compréhensible que les élèves et les parents, inquiets pour l'avenir de leurs enfants, refusent de payer le prix de soucis sociaux et familiaux dont ils ne sont pas responsables et préfèrent donc que ces enfants très difficiles soient séparés des autres ?
Je comprends l'inquiétude des parents. Mais ce qu'il faudrait que les pouvoirs publics leur expliquent, c'est que la séparation de ces élèves des autres est inefficace. Pour rassurer ces parents, il faut qu'on trouve les bonnes solutions. Ces jeunes ont déjà un sentiment d'exclusion intérieur, à cause de leurs problèmes. Si on les exclut de tous les systèmes "normaux", ce sentiment d'exclusion va être plus fort, ils vont se révolter et être violents.
Zaguezoo : Qu'en est-il d'un service civique citoyen, avec ou sans encadrement militaire, pour des élèves en déshérence ?
Ce n'est pas la bonne solution non plus. Ce qu'il convient de faire, c'est rechercher les causes de la violence de ces jeunes. Il faut savoir qu'ils n'ont qu'une envie : revenir à l'école. Mais comme ils sentent, à tort, que l'école n'est pas pour eux, les exclut, ils s'y sentent mal, n'ont pas confiance en eux, ils perturbent. Donc il faut soit les réintégrer dans l'école, soit leur trouver une autre orientation.
L'encadrement militaire n'est pas la solution miracle à tout. Ce n'est pas parce qu'on encadre avec une discipline très forte que cela résout les problèmes.
Amélie : Faut-il fermer les établissements de réinsertion scolaire ? Ce serait un bel aveu d'échec pour le gouvernement.
Il faut suspendre cette expérience-là, et réfléchir vraiment. Et si on voit que ce n'est pas viable, il faut les fermer. En attendant, ce sont les jeunes qu'on envoie là-bas qui vont payer les pots cassés : ils vont être violents, on va les exclure, ils vont retourner dans une espèce de déshérence.
Parent délève : Pouvez-vous m'expliquer l'intérêt scolaire pour mes enfants de côtoyer des délinquants dans leurs classes ? Savez-vous quelle sera la reconnaissance de la société envers mes enfants pour avoir vécu des problèmes qu'une volonté politique leur aura imposés ?
Je comprends l'inquiétude des parents pour leurs enfants. Mais d'abord, l'effet pervers de toutes ces annonces et de tous ces programmes mis en place à la va-vite est là : les élèves perturbateurs peuvent être assimilés à des délinquants. Or ce n'est pas vrai. Il peut y avoir des jeunes qui ont commis des délits, mais les élèves perturbateurs ne sont pas tous des délinquants. S'ils l'étaient, ils seraient dans d'autres lieux.
D'autre part, des élèves qui ne perturbent pas peuvent commettre des délits. C'est donc toute une éducation à faire pour informer le public, pour ne pas qu'il y ait de tels amalgames. La jeunesse ne se divise pas aussi facilement entre les délinquants et les non-délinquants, entre les élèves normaux et les élèves pas normaux. Ce que j'aurais envie de dire avec beaucoup de force, car dans mon métier, je suis amenée à connaître ces jeunes, à rencontrer leur famille, c'est que tout le monde, toute la société, aurait à gagner à comprendre d'abord que ces jeunes, dont certains peuvent faire peur à certains moments, sont d'abord des jeunes en très, très grande souffrance.
Chat modéré par Emmanuelle Chevallereau et Marc Dupuis
- Reine MargotDemi-dieu
c'est faire toujours la même chose: faire porter à l'école des problèmes de société qu'elle ne devrait pas avoir à résoudre.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CelebornEsprit sacré
marquisedemerteuil a écrit:c'est faire toujours la même chose: faire porter à l'école des problèmes de société qu'elle ne devrait pas avoir à résoudre.
Et faire porter aux élèves qui voudraient progresser les problèmes de ceux qui n'en ont rien à foutre et qui te pourrissent le cours. À l'arrivée, on sauve rarement (jamais ?) le gamin chiant, mais on en a profité pour enfoncer ses camarades qui ont eu à supporter cela…
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- Reine MargotDemi-dieu
exactement. même à 10 élèves par classe, avec un élève en difficulté de comportement, on passe son temps à ne s'occuper que de lui.
les élèves perturbateurs ont besoin d'une aide personnelle qu'on ne peut pas leur apporter dans un cadre de classe classique, même à effectif réduit.. Mais des structures adaptées, ça coûte cher...
les élèves perturbateurs ont besoin d'une aide personnelle qu'on ne peut pas leur apporter dans un cadre de classe classique, même à effectif réduit.. Mais des structures adaptées, ça coûte cher...
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- DaphnéDemi-dieu
Celeborn a écrit:marquisedemerteuil a écrit:c'est faire toujours la même chose: faire porter à l'école des problèmes de société qu'elle ne devrait pas avoir à résoudre.
Et faire porter aux élèves qui voudraient progresser les problèmes de ceux qui n'en ont rien à foutre et qui te pourrissent le cours. À l'arrivée, on sauve rarement (jamais ?) le gamin chiant, mais on en a profité pour enfoncer ses camarades qui ont eu à supporter cela…
Tu as hélas raison
- kensingtonEsprit éclairé
Je m'étais contenté de citer l'article mais en effet je partage vos points de vue. Comme souvent, je trouve qu'il y a beaucoup d'angélisme dans les propos tenus. La souffrance d'élèves en échec existe mais ce ne sont pas forcément (loin de là) des élèves perturbateurs. Et pour certains en effet (des perturbateurs) la "mise à l'écart" doit être une solution, au moins provisoire.
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