Programme du Parti de Gauche

je viens de trouver le programme du parti de gauche en matière d'éducation, pour tous ceux que ça intéresse:

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sinon, de manière générale

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Ca partait bien. Beaucoup de réactions plus que de propositions. Mais vraiment, pas mal. Jusqu'à ça :

Propositions :

- abrogation de la loi Fillon de 2005 et de la réforme Chatel des lycées, nouvelle loi d’orientation pour élever le niveau de formation et de qualification, repenser les hiérarchies scolaires héritées et casser la domination de certains enseignements

- extension de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (contre 5 à 16 ans aujourd'hui)

- diversification des modes d'évaluation des compétences des élèves, en développant les alternatives à la notation chiffrée pour valoriser la coopération plutôt que la compétition entre élèves et pour éviter l'enfermement de certains élèves dans l'échec

- créations de véritables services pédagogiques dans les écoles, collèges et lycées pour aider individuellement ou en petit groupe hors classe les élèves en difficultés, assurer l'échange d'informations et la concertation entre enseignants et favoriser les projets pluridisciplinaires. Ces services pédagogiques permettront d'accroitre la liberté pédagogique des enseignants en adaptant au mieux l'accompagnement des élèves, grâce à des décharges de services et à la création dans les établissements de postes d'enseignants sans classe

Edité : j'y avais inclus des trucs pas si mal que ça (relevés par John par la suite).

Ca c'est bien :

- limiter à 25 le nombre d'élèves par classe, pour supprimer les classes surchargées où le repérage des difficultés scolaires devient impossible; développer les dédoublements en langue vivante et en sciences appliquées

- création d’un vrai droit au remplacement pour assurer la continuité des enseignements

- renforcement de l'encadrement éducatif, sanitaire et social hors classe, pour réduire l'impact des inégalités sociales en milieu scolaire (plan de créations de postes de CPE, personnels d'orientation, infirmiers, médecins, assistants sociaux, surveillants et assistants pédagogiques formés)

Ca ca l'est moins :

- abrogation de la loi Fillon de 2005 et de la réforme Chatel des lycées, nouvelle loi d’orientation pour élever le niveau de formation et de qualification, repenser les hiérarchies scolaires héritées et casser la domination de certains enseignements

- extension de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (contre 5 à 16 ans aujourd'hui)

- diversification des modes d'évaluation des compétences des élèves, en développant les alternatives à la notation chiffrée pour valoriser la coopération plutôt que la compétition entre élèves et pour éviter l'enfermement de certains élèves dans l'échec

- créations de véritables services pédagogiques dans les écoles, collèges et lycées pour aider individuellement ou en petit groupe hors classe les élèves en difficultés, assurer l'échange d'informations et la concertation entre enseignants et favoriser les projets pluridisciplinaires. Ces services pédagogiques permettront d'accroitre la liberté pédagogique des enseignants en adaptant au mieux l'accompagnement des élèves, grâce à des décharges de services et à la création dans les établissements de postes d'enseignants sans classe

"abrogation de la loi Fillon de 2005 et de la réforme Chatel des lycées, nouvelle loi d’orientation pour élever le niveau de formation et de qualification, repenser les hiérarchies scolaires héritées et casser la domination de certains enseignements"

Qu'est-ce que cela veut dire ? Encore moins de français et de maths ? Remarque, me taper certaines classes impossibles 2h au lieu de 5h, pourquoi pas ? mais qu'on ne me demande pas de leur apprendre vraiment quelque chose...

" extension de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (contre 5 à 16 ans aujourd'hui) "

3 ans: je trouve cela à la fois abusif (quid des mères au foyer qui ne souhaitent pas mettre leur enfant à la maternelle toute la journée ?) et bénin (qui attend que son enfant ait 5 ans pour le mettre à l'école aujourd'hui ?).

18 ans: prolonger la scolarité obligatoire, c'est aller une fois de plus dans le sens d'une déresponsabilisation des élèves et, de fait, la scolarité n'est-elle pas déjà "obligatoire" jusqu'à 18 ans puisque dans notre pays nous ne pouvons rien faire ni devenir sans le fameux bac ?.

A part l'intention de revaloriser les lycées professionnels, je ne vois rien de très percutant (sauf si l'on considère que l'échec du système tient seulement à un manque de moyens). La gauche non chevènementiste reste décevante sur l'éducation...

Et en plus, voilà à quoi perdent leur temps certains élus du parti de gauche : épurer l'histoire (de façon très sélective il s'entend) plutôt que de s'affronter aux problèmes du présent...

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Mélenchon ménage son aile libertaire et se fait complice des libéraux. Un comble.

Mélane a écrit:La gauche non chevènementiste reste décevante sur l'éducation...

Tout à fait, et en général, je suis rarement d'accord avec la gauche non chevènementiste.
Mais c'est un peu le problème de la gauche en matière d'éducation : ils ne font que proposer plus de moyens, plus de profs, plus d'heures, plus de sous.

Mais c'est un peu le problème de la gauche en matière d'éducation : ils ne font que proposer plus de moyens, plus de profs, plus d'heures, plus de sous.

C'est vrai mais en même temps on ne va pas réclamer moins de moyens,moins de profs, moins d'heures (quoi que :lol!: ) moins de sous...

extension de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (contre 5 à 16 ans aujourd'hui)

L'instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six ans et seize ans.
(Code de l'Éducation, version en vigueur au 6 novembre 2010.)

frankenstein a écrit:

Mais c'est un peu le problème de la gauche en matière d'éducation : ils ne font que proposer plus de moyens, plus de profs, plus d'heures, plus de sous.

C'est vrai mais en même temps on ne va pas réclamer moins de moyens,moins de profs, moins d'heures (quoi que :lol!: ) moins de sous...

Non, mais ce que je veux dire, c'est que c'est une vision un peu simpliste que de dire: "on balance des centaines de milliers d'euros sur l'E.N. et ça remarchera comme sur des roulettes" ! Certes, les moyens arrangerais la chose, mais il faut aussi s'attaquer à la structure.

Je sais bien et je vais même plus loin, il ne faut surtout pas mettre des sous en plus si c'est pour qu'ils s'évaporent dans des IUFM, des INRP, des projets pédagogiques les plus farfelus, des indemnités pour les inspecteurs etc. et qu'ils n'arrivent pas sur le terrain !
Autre chose que la gauche et les autres partis devraient "avouer": Il est totalement illusoire de penser que l'école pourra combler les inégalités sociales et territoriales. Au contraire, elle en sera toujours le reflet. Plus simplement, on n'améliorera pas les résultats des élèves avec 6 millions de sans-emplois, des millions de pauvres et des millions de non ou mal logés...Là, oui, il y a d'autres priorités que de financer des réformes bidons...
Dernière suggestion: Cesser d'entretenir l'idée que l'Education Nationale est coupable d'échec quand des élèves en sortent sans "formation", bientôt elle sera coupable du chômage !
Au contraire, elle en est la principale victime.

:aau: :aau: :aau:

frankenstein a écrit:Je sais bien et je vais même plus loin, il ne faut surtout pas mettre des sous en plus si c'est pour qu'ils s'évaporent dans des IUFM, des INRP, des projets pédagogiques les plus farfelus, des indemnités pour les inspecteurs etc. et qu'ils n'arrivent pas sur le terrain !
Autre chose que la gauche et les autres partis devraient "avouer": Il est totalement illusoire de penser que l'école pourra combler les inégalités sociales et territoriales. Au contraire, elle en sera toujours le reflet. Plus simplement, on n'améliorera pas les résultats des élèves avec 6 millions de sans-emplois, des millions de pauvres et des millions de non ou mal logés...Là, oui, il y a d'autres priorités que de financer des réformes bidons...
Dernière suggestion: Cesser d'entretenir l'idée que l'Education Nationale est coupable d'échec quand des élèves en sortent sans "formation", bientôt elle sera coupable du chômage !
Au contraire, elle en est la principale victime.

Comme souvent, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écris Frankenstein.

Daphné a écrit:

frankenstein a écrit:Je sais bien et je vais même plus loin, il ne faut surtout pas mettre des sous en plus si c'est pour qu'ils s'évaporent dans des IUFM, des INRP, des projets pédagogiques les plus farfelus, des indemnités pour les inspecteurs etc. et qu'ils n'arrivent pas sur le terrain !
Autre chose que la gauche et les autres partis devraient "avouer": Il est totalement illusoire de penser que l'école pourra combler les inégalités sociales et territoriales. Au contraire, elle en sera toujours le reflet. Plus simplement, on n'améliorera pas les résultats des élèves avec 6 millions de sans-emplois, des millions de pauvres et des millions de non ou mal logés...Là, oui, il y a d'autres priorités que de financer des réformes bidons...
Dernière suggestion: Cesser d'entretenir l'idée que l'Education Nationale est coupable d'échec quand des élèves en sortent sans "formation", bientôt elle sera coupable du chômage !
Au contraire, elle en est la principale victime.

Comme souvent, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écris Frankenstein.

Nous sommes deux Daphné !

Allez hop : trois !

D'ailleurs, je crois avoir compris pourquoi chacun y va de son petit programme pour l'EN en ce moment : à cause des manifs contre les retraites ! Si les gens ne sont pas contents, c'est sans doute à cause de l'école qui les a dégoûtés du travail !

Je suis d'accord avec vous, certains points ne sont pas terribles, mais bon il y a aussi et surtout ces mesures urgentes à retenir:

- arrêt immédiat de la suppression de postes dans l’Education Nationale, reprogrammation des postes supprimés (rien que le coût annuel du bouclier fiscal permettrait la création annuelle de 20 000 postes d’enseignants et l’ouverture des nouvelles classes correspondantes)

- revalorisation du métier d’enseignant (formation, conditions de travail, statuts, rémunération, liberté pédagogique…) qui doit être assuré par des fonctionnaires recrutés par concours, et non comme le veut le gouvernement, qui cherche à abroger ou contourner les décrets de 1950, en renforçant la précarité des personnels par le recrutement de contractuels et vacataires

- abrogation de la réforme de la formation des maîtres, rétablissement d’un cadre de formation spécifique d'au moins un an pour les enseignants avant la mise en situation devant une classe

les fonds publics seront réservés exclusivement à l’enseignement public (d’où un redéploiement vers le public des 9 milliards de dépenses publiques annuelles versés aux enseignements privés, dont 7 milliards rien que pour les écoles, collèges et lycées privés)

Rien que pour ça, j'ai envie de voter pour eux.
De plus sur le site il y a un appel à contribution pour améliorer ce programme, preuve je pense d'un véritable esprit d'ouverture.

Moi, si c'est pour qu'on casse la hiérarchie des matières en mettant en place plein de projets, je ne suis pas d'accord, même avec un petit cadeau à la fin du mois.

Mélenchon répète qu'il veut qu'on l'aide à construire son projet. Il le répète dans ses meetings et sur son site où apparaît même une adresse mail pour ce faire.
Je me dis qu'il peut revenir en arrière sur ces points précis qui ne constituent pas l'essentiel de son projet.

Aurore a écrit:

Daphné a écrit:

frankenstein a écrit:Je sais bien et je vais même plus loin, il ne faut surtout pas mettre des sous en plus si c'est pour qu'ils s'évaporent dans des IUFM, des INRP, des projets pédagogiques les plus farfelus, des indemnités pour les inspecteurs etc. et qu'ils n'arrivent pas sur le terrain !
Autre chose que la gauche et les autres partis devraient "avouer": Il est totalement illusoire de penser que l'école pourra combler les inégalités sociales et territoriales. Au contraire, elle en sera toujours le reflet. Plus simplement, on n'améliorera pas les résultats des élèves avec 6 millions de sans-emplois, des millions de pauvres et des millions de non ou mal logés...Là, oui, il y a d'autres priorités que de financer des réformes bidons...
Dernière suggestion: Cesser d'entretenir l'idée que l'Education Nationale est coupable d'échec quand des élèves en sortent sans "formation", bientôt elle sera coupable du chômage !
Au contraire, elle en est la principale victime.

Comme souvent, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écris Frankenstein.

Nous sommes deux Daphné !

J'en étais sûre

Lynette a écrit:Mélenchon répète qu'il veut qu'on l'aide à construire son projet. Il le répète dans ses meetings et sur son site où apparaît même une adresse mail pour ce faire.
Je me dis qu'il peut revenir en arrière sur ces points précis qui ne constituent pas l'essentiel de son projet.

Alors écrivons, écrivons !!!

Lynette a écrit:Je suis d'accord avec vous, certains points ne sont pas terribles, mais bon il y a aussi et surtout ces mesures urgentes à retenir:

- arrêt immédiat de la suppression de postes dans l’Education Nationale, reprogrammation des postes supprimés (rien que le coût annuel du bouclier fiscal permettrait la création annuelle de 20 000 postes d’enseignants et l’ouverture des nouvelles classes correspondantes)

- revalorisation du métier d’enseignant (formation, conditions de travail, statuts, rémunération, liberté pédagogique…) qui doit être assuré par des fonctionnaires recrutés par concours, et non comme le veut le gouvernement, qui cherche à abroger ou contourner les décrets de 1950, en renforçant la précarité des personnels par le recrutement de contractuels et vacataires

- abrogation de la réforme de la formation des maîtres, rétablissement d’un cadre de formation spécifique d'au moins un an pour les enseignants avant la mise en situation devant une classe

les fonds publics seront réservés exclusivement à l’enseignement public (d’où un redéploiement vers le public des 9 milliards de dépenses publiques annuelles versés aux enseignements privés, dont 7 milliards rien que pour les écoles, collèges et lycées privés)

Rien que pour ça, j'ai envie de voter pour eux.
De plus sur le site il y a un appel à contribution pour améliorer ce programme, preuve je pense d'un véritable esprit d'ouverture.

Effectivement on est tout à fait d'accord là-dessus !

je pense que ça vaut la peine que l'on fasse évoluer ce truc dans les propositions les moins intéressantes, et que les profs "républicains", "anti pédagogos" s'investissent dans ce projet, et pèsent sur le programme éducatif.

marquisedemerteuil a écrit:je pense que ça vaut la peine que l'on fasse évoluer ce truc dans les propositions les moins intéressantes, et que les profs "républicains", "anti pédagogos" s'investissent dans ce projet, et pèsent sur le programme éducatif.

Oui. Mais attention à faire quelque chose de faisable.

Par exemple, sur le primaire, il faut faire une pause. Sinon, rien ne passera. Mais on peut agir dessus en revoyant la formation : un compagnonnage d'un an, auprès de plusieurs instits de plusieurs niveax, et des formations en IUFM, mais avec pour eux une obligation de pluralisme ainsi que des cours obligatoire (apprentissage de la lecture, des maths...).

Il va finir par me convaincre, ce Parti de Gauche