- ErgoDevin
Corwyn: :shock: Je fais très attention à qui je prête, également...et il y a des livres que je ne prêterai jamais.
Jaworski, j'aime beaucoup. La plupart des autres noms cités, je ne connais pas. Ca fait longtemps que je me suis éloignée de la fantasy et, à part une conférence sur Bottero, je n'ai jamais lu/vu grand chose en langue française.
Jaworski, j'aime beaucoup. La plupart des autres noms cités, je ne connais pas. Ca fait longtemps que je me suis éloignée de la fantasy et, à part une conférence sur Bottero, je n'ai jamais lu/vu grand chose en langue française.
- CorwynNiveau 3
Ergo a écrit:Corwyn: :shock: Je fais très attention à qui je prête, également...et il y a des livres que je ne prêterai jamais.
Jaworski, j'aime beaucoup. La plupart des autres noms cités, je ne connais pas. Ca fait longtemps que je me suis éloignée de la fantasy et, à part une conférence sur Bottero, je n'ai jamais lu/vu grand chose en langue française.
On est bien d'accord, et je devais être un peu trop confiant et naïf, à l'époque!
Dans des registres différents, les auteurs français cités ici sont tous talentueux, de Léa Silhol à Alain Damasio (coup de coeur pour La Horde du contrevent, en ce qui me concerne!).
- SphinxProphète
Je ne lis pas beaucoup de française, à part Jaworski, j'ai généralement été déçue. J'ai trouvé les Lames du Cardinal pleines de clichés (le personnage féminin, notamment ) malgré de bonnes idées (parfois mal abouties ou peu développées, notamment ces histoires de bons ou méchants dragons), et pas très bien écrites ; Gaborit m'a laissée assez indifférente ; la Horde du Contrevent, trop ampoulée et alambiquée à mon goût, je n'ai pas réussi à finir le premier chapitre tant ça me gonflait
J'ai bien aimé la trilogie Morgenstern d'Hervé Jubert, par contre, quoique ce soit vraiment sans prétentions.
J'ai bien aimé la trilogie Morgenstern d'Hervé Jubert, par contre, quoique ce soit vraiment sans prétentions.
- ElyasEsprit sacré
Sphinx a écrit:Je ne lis pas beaucoup de française, à part Jaworski, j'ai généralement été déçue. J'ai trouvé les Lames du Cardinal pleines de clichés (le personnage féminin, notamment ) malgré de bonnes idées (parfois mal abouties ou peu développées, notamment ces histoires de bons ou méchants dragons), et pas très bien écrites ; Gaborit m'a laissée assez indifférente ; la Horde du Contrevent, trop ampoulée et alambiquée à mon goût, je n'ai pas réussi à finir le premier chapitre tant ça me gonflait
J'ai bien aimé la trilogie Morgenstern d'Hervé Jubert, par contre, quoique ce soit vraiment sans prétentions.
En SFFF (science fiction, fantastique et fantasy), il y a du très bon. J'aime beaucoup Jaworski, Bordage, Silhol et d'autres. Damasio, j'ai détesté, je ne suis pas le bon public. Devant le torrent d'éloges sur Les Lames du Cardinal, j'ai testé et refermé le bouquin. Gaborit, j'ai lu cela ado et j'ai bossé avec lui partir de ses livres, donc je ne suis pas objectif. Mais la SFFF française actuelle ne connait pas sa propre histoire et essaie trop de copier les anglophones avec près de 30 ans de retard sur le traitement des thèmes. C'est un peu la cata, sauf en sf pure.
- Fesseur ProGuide spirituel
J'ai eu du mal à me "coller" dedans mais une fois qu'on y est, son univers est très prenant, assez original et très fouillé.Corwyn a écrit:Fesseur Pro a écrit:Je viens de terminer les 2 tomes de la ronce d'or de J.V. Jones.
Sacré délire avec les scribes !
Je viens de finir Veilleur des morts, qui est sans concessions, et hésitais à me pencher sur La Ronce d'or. Il est bien possible, du coup, que je me précipite pour l'acheter, merci!
_________________
Pourvu que ça dure...
- Isis39Enchanteur
Je viens de terminer la série de Bottero sur Ewilan. J'ai beaucoup aimé.
- Fesseur ProGuide spirituel
+ 1
Série "ado" mais qui m'a bien plu.
Série "ado" mais qui m'a bien plu.
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Pourvu que ça dure...
- c0c0Niveau 7
Isis39 a écrit:Je viens de terminer la série de Bottero sur Ewilan. J'ai beaucoup aimé.
+ 1
Effectivement une série pour ado, mais dans un univers très bien ficelé ! J'ai beaucoup aimé également.
Il y a aussi une série de 3 bouquins sur le personnage d'Ellana, un tout petit peu plus sombre.
- Isis39Enchanteur
c0c0 a écrit:Isis39 a écrit:Je viens de terminer la série de Bottero sur Ewilan. J'ai beaucoup aimé.
+ 1
Effectivement une série pour ado, mais dans un univers très bien ficelé ! J'ai beaucoup aimé également.
Il y a aussi une série de 3 bouquins sur le personnage d'Ellana, un tout petit peu plus sombre.
C'est ce que j'ai préféré : peut-être parce que c'est plus "adulte".
- NestyaEsprit sacré
Tout à fait d'accord. Bottero nous a quittés trop tôt, j'adorais ce qu'il faisait.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- Jim ThompsonExpert
idemIsis39 a écrit:Julianne a écrit:Avez-vous déjà lu La Guerre de la faille ?
Un ami m'a offert l'intégrale et ça ne m'inspire pas trop ...
Le début est excellent (le Magicien). Ensuite la série perd en puissance.
Dans cet univers, j'ai beaucoup aimé "La trilogie de l'Empire".
le cycle de la guerre des serpents est pas mal aussi
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- LoopNiveau 9
Cette série a déjà été citée mais les cycles de l'Assassin Royal de Robin Hobb sont à lire et à relire !
- ArverneGrand sage
Oh, l'assassin royal, c'est génial (malgré quelques longueurs parfois)Loop a écrit:Cette série a déjà été citée mais les cycles de l'Assassin Royal de Robin Hobb sont à lire et à relire !
- Fesseur ProGuide spirituel
Tout Robin Hobb est génial.
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Pourvu que ça dure...
- Isis39Enchanteur
Fesseur Pro a écrit:Tout Robin Hobb est génial.
Oui mais je trouve qu'elle a parfois tendance à "délayer" l'histoire (notamment dans les aventuriers de la mer). Mais bon, il y a pire, il y a Martin et le Trône de Fer.
- NestyaEsprit sacré
J'ai terminé le tome 3 des Princes d'Ambre: toujours aussi prenant.
J'ai commandé le tome 4 mais comme il tarde à arriver, j'ai commencé le tome 1 de La Forêt des mythagos de Robert Holdstock.
J'ai commandé le tome 4 mais comme il tarde à arriver, j'ai commencé le tome 1 de La Forêt des mythagos de Robert Holdstock.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- Presse-puréeGrand sage
Corwyn a écrit:Carabas a écrit:Dans Ambremer, ce qui est sympa, c'est la description d'un Paris Fantasy. Les personnages et situations sont en effet très clichés.
J'ai lu le premier tome de la trilogie de Wiedlstadt et c'est un peu plus recherché.
Si je ne connais pas Ambremer, j'ai grandement apprécié Wielstadt (à présent disponible en un tome), et encore plus Les Lames du Cardinal, roman de capes, d'épées, et...de dragons! Les amateurs de Dumas ne peuvent qu'aimer (à moins que je sois vraiment très bon public...).
A noter : un nouveau cycle est entamé, medfan et clairement plus sombre, avec Chevalier.
Merci pour toutes ces infos. J'ai chez moi le premier tome des Lames du Cardinal, je verrai ce que cela donne. Sinon, il faut lire Wielstadt? Je me suis intéressé à cet auteur car j'avais beaucoup aimé à l'époque le JdR Nightprowler.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- CorwynNiveau 3
Elyas a écrit:Sphinx a écrit:Je ne lis pas beaucoup de française, à part Jaworski, j'ai généralement été déçue. J'ai trouvé les Lames du Cardinal pleines de clichés (le personnage féminin, notamment ) malgré de bonnes idées (parfois mal abouties ou peu développées, notamment ces histoires de bons ou méchants dragons), et pas très bien écrites ; Gaborit m'a laissée assez indifférente ; la Horde du Contrevent, trop ampoulée et alambiquée à mon goût, je n'ai pas réussi à finir le premier chapitre tant ça me gonflait
J'ai bien aimé la trilogie Morgenstern d'Hervé Jubert, par contre, quoique ce soit vraiment sans prétentions.
En SFFF (science fiction, fantastique et fantasy), il y a du très bon. J'aime beaucoup Jaworski, Bordage, Silhol et d'autres. Damasio, j'ai détesté, je ne suis pas le bon public. Devant le torrent d'éloges sur Les Lames du Cardinal, j'ai testé et refermé le bouquin. Gaborit, j'ai lu cela ado et j'ai bossé avec lui partir de ses livres, donc je ne suis pas objectif. Mais la SFFF française actuelle ne connait pas sa propre histoire et essaie trop de copier les anglophones avec près de 30 ans de retard sur le traitement des thèmes. C'est un peu la cata, sauf en sf pure.
Si je suis d'accord avec une partie de ce que vous dites tous deux (écriture parfois peu ambitieuse, reprise de motifs déjà vus chez les anglo-saxons), je vous trouve tout de même assez sévères avec le genre (pour le dire rapidement) et avec cette "génération" d'auteurs.
On peut bien sûr faire le reproche à Pevel de véhiculer un certain nombre de clichés, mais ces clichés n'ont-ils pas été fondateurs du genre chez les grands frères anglo-saxons, de Tolkien à Asimov (pour la SF), sans parler d'Howard? D'autant que, si l'on ajoute Dumas au nombre des "modèles" de Pevel, on pourrait presque considérer qu'il fait parfois preuve de subtilité... (Bon, j'exagère peut-être un peu, là, d'accord...)
Quant à certains de ses "tics" d'écriture (notamment cette obsession historique et parfois un peu trop didactique), il l'avoue de bonne grâce, mais j'ai trouvé qu'il parvenait à se libérer petit à petit de cela, et à clarifier une écriture qui, ne l'oublions pas, vise en premier l'efficacité : ces romans s'inscrivent en effet exactement dans une logique paralittéraire, sans que ce terme soit en aucune façon discriminatoire!
Concernant Damasio, il est évident que son écriture volontiers obscure et parfois outrancièrement maniérée peut rebuter. J'entends ce que vous dites, Elyas, lorsque vous parlez de "bon public", mais Sphinx, pouvez-vous décemment faire ce reproche à un auteur qui avoue lui-même mener une expérience d'écriture, lorsqu'il écrit un roman -certes de fantasy, mais aussi- sur l'écriture?
Je vous trouve, Elyas, particulièrement dur avec les auteurs français de fantasy, lorsque vous dites que le genre ne connaît pas sa propre histoire : ces auteurs, justement, mènent une réflexion nourrie sur le genre et ses origines spécifiques (ludiques, notamment), qui sont à distinguer de la simple reprise des motifs anglo-saxons. Des auteurs comme Colin, Calvo, Damasio, Jaworski ont fourni des communications et des articles riches, témoignant d'une véritable démarche réflexive. Sans compter les Goimard, Baudou, ou la recherche universitaire naissante!
Par ailleurs, vous dites avoir eu la chance de travailler avec un des pionniers du genre en France, Mathieu Gaborit!
Je garde un excellent souvenir de mes lectures (même s'il n'est pas exempt, lui non plus, de ce qui a déjà été évoqué) ; aussi, est-ce indiscret de vous demander sur quel projet? Je suis curieux
Bon, j'avoue n'être pas tout à fait objectif, mais je ne pense pas non plus pêcher par excès de naïveté, ni par une lecture trop superficielle. Ce que je dis n'est en rien un jugement de valeur sur vos propos, je pose juste cette simple question : ne pourrait-on pas considérer que ces auteurs possèdent un véritable projet d'écriture et de création de mondes, dignes en tant que tels, et leur reconnaître une légitimité? Cela n'engage que moi, mais il me semble que quelque chose est en train d'émerger, et même si le talent n'est pas uniformément réparti, qu'il y a là matière à encouragements pour ces démarches.
- CorwynNiveau 3
Presse-purée a écrit:Corwyn a écrit:Carabas a écrit:Dans Ambremer, ce qui est sympa, c'est la description d'un Paris Fantasy. Les personnages et situations sont en effet très clichés.
J'ai lu le premier tome de la trilogie de Wiedlstadt et c'est un peu plus recherché.
Si je ne connais pas Ambremer, j'ai grandement apprécié Wielstadt (à présent disponible en un tome), et encore plus Les Lames du Cardinal, roman de capes, d'épées, et...de dragons! Les amateurs de Dumas ne peuvent qu'aimer (à moins que je sois vraiment très bon public...).
A noter : un nouveau cycle est entamé, medfan et clairement plus sombre, avec Chevalier.
Merci pour toutes ces infos. J'ai chez moi le premier tome des Lames du Cardinal, je verrai ce que cela donne. Sinon, il faut lire Wielstadt? Je me suis intéressé à cet auteur car j'avais beaucoup aimé à l'époque le JdR Nightprowler.
C'est aussi par le biais du JdR que je suis venu à la fantasy! Saviez-vous que Pevel avait commencé en écrivant des novélisations de Nightprowler? Je n'ai pas encore réussi à mettre la main dessus, et à l'entendre, ça ne vaut pas un clou (il écrivait sous pseudo!), mais il avait, à une époque, évoqué l'éventualité de les retravailler...
Concernant Wielstadt, point besoin de le lire pour entrer dans Les Lames!
- Presse-puréeGrand sage
Corwyn a écrit:Presse-purée a écrit: Je me suis intéressé à cet auteur car j'avais beaucoup aimé à l'époque le JdR Nightprowler.
C'est aussi par le biais du JdR que je suis venu à la fantasy! Saviez-vous que Pevel avait commencé en écrivant des novélisations de Nightprowler? Je n'ai pas encore réussi à mettre la main dessus, et à l'entendre, ça ne vaut pas un clou (il écrivait sous pseudo!), mais il avait, à une époque, évoqué l'éventualité de les retravailler...
Concernant Wielstadt, point besoin de le lire pour entrer dans Les Lames!
J'ai pratiqué Nightprowler à une époque, j'avais trouvé cet univers riche et original par rapport à ce que l'on pouvait trouver en med-fan sur le marché (lassé de Warhammer, des parties de Ambre le jdr trop espacées...). Sa fiche Wikipedia indique qu'il a participé à la conception (je pense qu'il s'agissait des ambiances de textes, je vois mal Croc déléguer quelque chose) de Nightprowler, qui a bien marché (notamment aux US, le seul endroit au monde où le jdr est rentable) et qu'il a été chargé de certaines novélisations.
J'ignorais qu'il existait une recherche universitaire importante sur la SFFF française, ça doit être intéressant d'y jeter un oeil. Quelles universités s'intéressent à ces sujets?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- NestyaEsprit sacré
Anne Besson à l'université d'Artois.Presse-purée a écrit:
J'ignorais qu'il existait une recherche universitaire importante sur la SFFF française, ça doit être intéressant d'y jeter un oeil. Quelles universités s'intéressent à ces sujets?
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- Presse-puréeGrand sage
Je relis le topic, et je me permets de remettre ces propos en lumière...
J'avais lu je ne sais plus dans quoi une tribune qui parlait du plaisir personnel, de la dose de dopamine liée à la satisfaction que l'on pouvait éprouver grâce à l'érudition (terme bien malmené dans l'EN aujourd'hui, voir les propos de Serres sur le sujet), par exemple dans le fait de voir des auteurs jouer avec des codes ou les références. Faudrait que je retrouve cela...
Celeborn a écrit:JPhMM a écrit:
Ce sont les limites, les frontières, qui sont toujours floues.
C'est tout le plaisir de la classification littéraire, qui, contrairement à ce qu'on pense, est justement source de création. Car à partir du moment où l'on a bien posé le mécanisme du fantastique, le fonctionnement de la spéculative fiction et les bases du merveilleux (ou de la fantaisie, ou de la fantasy, suivant le terme qu'on préfère)… mais aussi le système du policier, les mécanismes du récit d'aventures, etc., on peut se faire plaisir, mélanger, doser, prendre les clichés à rebrousse-poil, etc. C'est ça qui est formidable : maîtriser les codes afin de jouer avec.
J'avais lu je ne sais plus dans quoi une tribune qui parlait du plaisir personnel, de la dose de dopamine liée à la satisfaction que l'on pouvait éprouver grâce à l'érudition (terme bien malmené dans l'EN aujourd'hui, voir les propos de Serres sur le sujet), par exemple dans le fait de voir des auteurs jouer avec des codes ou les références. Faudrait que je retrouve cela...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- zazounetteNiveau 1
Bonsoir
J'aime beaucoup Pierre Bordage et j'avais beaucoup aimé la trilogie des guerriers du silence.
J'aime beaucoup Pierre Bordage et j'avais beaucoup aimé la trilogie des guerriers du silence.
- SphinxProphète
Pour le coup, Corwyn, je n'ai pas prétendu mener un démontage en règle de la fantasy française (pas plus que je ne ferai une analyse poussée à cette heure tardive ) J'ai simplement dit de ce que j'ai lu, rien ne m'a plu.
Pour les clichés de Pevel (dont je n'ai lu, je crois, que les Lames du Cardinal), je pensais surtout au personnage de la mousquetaire féminine qui m'a eu l'air tout droit sortie d'une fanfiction rédigée par une gamine de quinze ans. (Oui je suis dure ) Je n'ai plus assez le roman en tête pour en mener une analyse en règle, mais ce que vous dites ici me gêne un peu :
Justement, ce n'étaient pas encore des clichés à l'époque, et si ce sont des clichés à présent, pourquoi le refaire (Même si en vrai, je ne sais pas de quoi en particulier vous parlez, puisque ce que je trouve cliché moi dans ce bouquin, ce ne sont pas des choses caractéristiques de la fantasy, mais des personnages ou des topoi d'intrigue qui pourraient aussi bien se trouver ailleurs).
Pour Damasio : je n'ai pas de meilleur argument que "ça m'a gonflée". C'est triste pour une prof de lettres, j'en suis consciente. Mais au bout de trente pages de changement de locuteur et d'argot à chaque paragraphe, j'étais perdue, j'étais incapable de savoir qui parlait, et je ne comprenais rien à ce qui se disait. J'ai laissé tomber.
Encore une fois, je ne fais pas le procès de ces auteurs, les lise qui le souhaite, je fais simplement part de mon ressenti...
Pour les clichés de Pevel (dont je n'ai lu, je crois, que les Lames du Cardinal), je pensais surtout au personnage de la mousquetaire féminine qui m'a eu l'air tout droit sortie d'une fanfiction rédigée par une gamine de quinze ans. (Oui je suis dure ) Je n'ai plus assez le roman en tête pour en mener une analyse en règle, mais ce que vous dites ici me gêne un peu :
On peut bien sûr faire le reproche à Pevel de véhiculer un certain nombre de clichés, mais ces clichés n'ont-ils pas été fondateurs du genre chez les grands frères anglo-saxons, de Tolkien à Asimov (pour la SF), sans parler d'Howard?
Justement, ce n'étaient pas encore des clichés à l'époque, et si ce sont des clichés à présent, pourquoi le refaire (Même si en vrai, je ne sais pas de quoi en particulier vous parlez, puisque ce que je trouve cliché moi dans ce bouquin, ce ne sont pas des choses caractéristiques de la fantasy, mais des personnages ou des topoi d'intrigue qui pourraient aussi bien se trouver ailleurs).
Pour Damasio : je n'ai pas de meilleur argument que "ça m'a gonflée". C'est triste pour une prof de lettres, j'en suis consciente. Mais au bout de trente pages de changement de locuteur et d'argot à chaque paragraphe, j'étais perdue, j'étais incapable de savoir qui parlait, et je ne comprenais rien à ce qui se disait. J'ai laissé tomber.
Encore une fois, je ne fais pas le procès de ces auteurs, les lise qui le souhaite, je fais simplement part de mon ressenti...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ElyasEsprit sacré
Corwyn a écrit:Elyas a écrit:
En SFFF (science fiction, fantastique et fantasy), il y a du très bon. J'aime beaucoup Jaworski, Bordage, Silhol et d'autres. Damasio, j'ai détesté, je ne suis pas le bon public. Devant le torrent d'éloges sur Les Lames du Cardinal, j'ai testé et refermé le bouquin. Gaborit, j'ai lu cela ado et j'ai bossé avec lui partir de ses livres, donc je ne suis pas objectif. Mais la SFFF française actuelle ne connait pas sa propre histoire et essaie trop de copier les anglophones avec près de 30 ans de retard sur le traitement des thèmes. C'est un peu la cata, sauf en sf pure.
Si je suis d'accord avec une partie de ce que vous dites tous deux (écriture parfois peu ambitieuse, reprise de motifs déjà vus chez les anglo-saxons), je vous trouve tout de même assez sévères avec le genre (pour le dire rapidement) et avec cette "génération" d'auteurs.
Argh ! Désolé de paraître extrêmement dur mais connaissant le microcosme de la SFFF de l'intérieur, je suis sans doute plus dur qu'il n'y paraît. Je suis un lecteur de SFFF exigeant car je lis beaucoup, mais alors beaucoup de SFFF, depuis très jeune. Je ne voulais pas paraître aussi sévère.
La génération de Pevel/Gaborit/Colin date de la fin des années 90/début des années 2000, lancée par les jeux de rôle français de Multisim et d'Asmodée et le magazine Casus Belli. Ces auteurs étaient à l'origine des joueurs de jdr. Ils ont relancé la littérature française de fantasy avec Mnémos (créée dans le sillage de la maison d'édition de jdr Multisim), Asmodée et Bragelonne (dont l'un des fondateurs venait de Multisim/Mnémos, Stéphane Marsan). J'ai connu ces temps héroïques car je payais mes études en écrivant pour le jdr (ce qui m'a fait rencontré Gaborit, rien d'extraordinaire, je n'étais qu'un pigiste de supplément de jdr). La fantasy française née de cette époque est née de la culture roliste (le monde d'Agone, c'était le monde de campagne donjon et dragon de Gaborit qu'il a fait évoluer pour devenir autre chose). Mais cette génération connaissait peu la fantasy anglo-saxonne et n'en est pas influencée. Elle a créé une fantasy french touch. Par contre, l'impact de la culture roliste y est très forte. Soyons clairs, Gaborit a un génie des mots pour créer une atmosphère envoûtante... Mais tous ses héros sont des gros bills ! Cependant, on l'excuse car ses mondes sont empreints d'une poésie incroyable. Je déteste son personnage d'Agone mais que j'aime Lorgol et ses Danseurs ou, pour moi son chef-d-oeuvre, Abyme avec Maspalio où il a réussi à éviter le grosbillisme. Si Pevel me rebute tant, c'est que je le lis au mauvais moment de ma vie de lecteur... Je n'aime plus les personnages à la gros bill... j'en ai vu des tas. Et son scenario est tout de même téléphoné avec des personnages ultra-stéréotypé tant dans la littérature de fantasy que d'aventure à la Dumas. On peut y voir un hommage, mais pour moi, c'est raté et on y a plus là du cliché pur jus plutôt qu'un jeu sur les clichés pour les renouveler. Mais je ne suis pas le bon public pour Pevel. Wielstadt m'a fait rire dans son déroulement. Bref... je suis difficile, je le conçois. Mais avoue qu'on lisant le duel du message avec son épée dragon à l'entrée de Paris, on imagine facilement la fiche de personnage et les roulements de dés...
Pour en revenir à cette génération Pevel/Colin/Calvo/Gaborit/...etc, cette génération a ouvert la voie à une fantasy française à la française, avec ses qualités et ses défauts. Ce sont des pionniers et ce qu'ils ont fait est un élément de l'histoire de la littérature française de fantasy et là, je dis chapeau.
Corwyn a écrit:On peut bien sûr faire le reproche à Pevel de véhiculer un certain nombre de clichés, mais ces clichés n'ont-ils pas été fondateurs du genre chez les grands frères anglo-saxons, de Tolkien à Asimov (pour la SF), sans parler d'Howard? D'autant que, si l'on ajoute Dumas au nombre des "modèles" de Pevel, on pourrait presque considérer qu'il fait parfois preuve de subtilité... (Bon, j'exagère peut-être un peu, là, d'accord...)
Quant à certains de ses "tics" d'écriture (notamment cette obsession historique et parfois un peu trop didactique), il l'avoue de bonne grâce, mais j'ai trouvé qu'il parvenait à se libérer petit à petit de cela, et à clarifier une écriture qui, ne l'oublions pas, vise en premier l'efficacité : ces romans s'inscrivent en effet exactement dans une logique paralittéraire, sans que ce terme soit en aucune façon discriminatoire!
Tout dépend si tu lis Pevel au début de ta vie de lecteur de fantasy... ou après une longue expérience du genre. Comme le dit Sphynx, Tolkien ou Asimov n'ont pas fait de cliché, ils ont inventé monuments du genre (avec une nuance pou Tolkien mais ce n'est pas le débat ici).
Après, pour la question de l'écriture, tu parles d'efficacité. C'est bien un souci en fantasy. Il y a les romans de gare, les romans sympas et les chefs-d'oeuvre. Pevel, pour moi, c'est du roman de gare car il ne vise qu'à divertir. Un peu comme Arleston et ses Lanfeust. Je lis beaucoup de romans de fantasy de type roman de gare ou sympas... mais actuellement, on vend Pevel comme un chef-d-oeuvre. Là, je dis stop ! On est loin de Jaworski avec Janua Vera ou Les Rois du Monde, de Bordage avec ses Fables de l'Humpur, de Léa Silhol avec la Sève et le Givre ou de Gaborit avec Abyme ou de Wastburg de Cédric Ferrand voire de Damasio avec sa Horde du Contrevent. Ceux-là posent des jalons dans l'évolution du genre en France. Pas Pevel, à mon sens.
Corwyn a écrit:Concernant Damasio, il est évident que son écriture volontiers obscure et parfois outrancièrement maniérée peut rebuter. J'entends ce que vous dites, Elyas, lorsque vous parlez de "bon public", mais Sphinx, pouvez-vous décemment faire ce reproche à un auteur qui avoue lui-même mener une expérience d'écriture, lorsqu'il écrit un roman -certes de fantasy, mais aussi- sur l'écriture?
Je reconnais le caractère génial de Damasio... mais je ne suis pas le bon public. C'est comme Léa Silhol, elle est abominée (j'adore ce barbarisme, excusez-m'en ) par beaucoup à cause de son écriture chargée, lourde, ampoulée mais j'adore. Damasio, la rencontre ne s'est pas faite
Corwyn a écrit:Je vous trouve, Elyas, particulièrement dur avec les auteurs français de fantasy, lorsque vous dites que le genre ne connaît pas sa propre histoire : ces auteurs, justement, mènent une réflexion nourrie sur le genre et ses origines spécifiques (ludiques, notamment), qui sont à distinguer de la simple reprise des motifs anglo-saxons. Des auteurs comme Colin, Calvo, Damasio, Jaworski ont fourni des communications et des articles riches, témoignant d'une véritable démarche réflexive. Sans compter les Goimard, Baudou, ou la recherche universitaire naissante!
Cette génération que tu cites, j'en parle plus haut. Je parle de ceux qui arrivent, actuellement. La nouvelle génération, que je cotoie beaucoup. Pour un Jaworski (qui est plutôt de la génération de Gaborit/Colin mais qui a pris son temps), il y a dix imitateurs du trône de fer ou de Légende de Gemmell. Il n'y a plus cette french touch. Regarde le Sang des Sept Rois sortis chez l'Atalante... Au secours ! C'est vendu comme un Trône de Fer à la française et les 200 premières pages commencent comme une aventure donjon et dragon niveau 1... Le pire, ce sont les romans de fantasy urbaine qui arrivent avec des jeunes filles qui ont toujours raison et qui ne grandissent pas (bon ok, j'ai un problème avec ce type de personnages que je nomme tête à claque). Le souci de ces "imitations" à la française, c'est que Gemmell, c'est 1984 et GRR Martin, il est à la fin de sa vie, son oeuvre se nourrit de toute une culture qui s'étale sur un demi-siècle et plus. De même, la french touch, la poésie caractéristique de la fantasy à la française, on ne la trouve plus. On imite et on ne sait même pas qu'on est en retard sur la fantasy anglo-saxonne car ces auteurs ne connaissant pas leur histoire de la fantasy et pire, ils imitent plutôt que d'écrire à la française (càd le parti pris de la poésie). Or, on préférera toujours l'original à l'imitation. Mais bon, je parle de romans qui vont sortir dans les 3-4 prochaines années et je suis peut-être dur car il y a tout de même beaucoup d'auteur avec la french touch qui arrivent aussi. La question pour le futur de la fantasy française est quel choix vont faire les éditeurs ? J'avoue que je sens que je suis confus dans mon propos.
Corwyn a écrit:Par ailleurs, vous dites avoir eu la chance de travailler avec un des pionniers du genre en France, Mathieu Gaborit!
Je garde un excellent souvenir de mes lectures (même s'il n'est pas exempt, lui non plus, de ce qui a déjà été évoqué) ; aussi, est-ce indiscret de vous demander sur quel projet? Je suis curieux
Je travaillais sur le jdr Agone.
Corwyn a écrit:Bon, j'avoue n'être pas tout à fait objectif, mais je ne pense pas non plus pêcher par excès de naïveté, ni par une lecture trop superficielle. Ce que je dis n'est en rien un jugement de valeur sur vos propos, je pose juste cette simple question : ne pourrait-on pas considérer que ces auteurs possèdent un véritable projet d'écriture et de création de mondes, dignes en tant que tels, et leur reconnaître une légitimité? Cela n'engage que moi, mais il me semble que quelque chose est en train d'émerger, et même si le talent n'est pas uniformément réparti, qu'il y a là matière à encouragements pour ces démarches.
La question est bonne. Il y a deux tendances actuelles :
- suivre et imiter la vague anglo-saxonne en sachant que le retard de traduction fait que nous avons quasiment 30 ans de retard sur le développement de la fantasy anglo-saxonne. Quand les Américains publient un Branderson qui renouvelle le genre avec son Elantris ou sa Voie des Rois, nous, on nous sort Le Sang des Sept Rois ou La Voie de la Colère (qu'il faut que je lise avant de donner mon avis) en disant "Le nouveau Trône de Fer !".
- la french touch.
Qui vivra verra. Le développement du numérique permet toutes les audaces, après tout
Par contre, des créateurs de monde actuellement, ils sont rares. Je ne vois que ceux que j'ai cités plus haut, les gens de la french touch si on peut dire (je n'aime pas cette expression).
- JEMSGrand Maître
Des mondes, il y en a beaucoup du côté de la BD justement, c'est bien dommage que l'on ne puisse pas trouver de parallèles entre BD et romans, mais je ne sais pas si cela est possible car l'auteur d'un cycle de BD restreint son univers pour rentrer dans une "norme" éditoriale.
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