- hophophopSage
Le Cygne en 6°, jouable ou trop long ? je suis chiante avec la poésie pcq j'ai souvent des pbs avec des élèves qui ne l'apprennent pas et je doute tjs : ai-je proposé qqchose de trop dur / trop long ou est-ce eux qui abusent ?
Et "Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit..." pour les 4° sur un chapitre "nouvelles réalistes" (pas forcément sur le travail des enfants mais plutôt le "malheur" des enfants de façon générale...)
Et "Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit..." pour les 4° sur un chapitre "nouvelles réalistes" (pas forcément sur le travail des enfants mais plutôt le "malheur" des enfants de façon générale...)
- doctor whoDoyen
T'as qu'à le couper en deux, le cygne.
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- hophophopSage
Couper en 2 ? hum... j'aime pas ça. Si tu penses que ça fait trop, je cherche autre chose.
Merci pour ton avis.
Merci pour ton avis.
- AnguaGrand sage
Pour les 4e, pas de souci à mon avis avec Melancholia.
Pour les 6e.... heu... lequel de Cygne?
Pour les 6e.... heu... lequel de Cygne?
- hophophopSage
oui pardon celui-là :
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un blanc navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,
Il serpente, et, laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d'une tardive et languissante allure.
La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent ; il y rôde ; une feuille de saule
En silence tombée effleure son épaule.
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l'azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus,
A l'heure où toute forme est un spectre confus,
Où l'horizon brunit rayé d'un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l'air serein leur bruit,
Et que la luciole au clair de lune luit,
L'oiseau, dans le lac sombre où sous lui se reflète
La splendeur d'une nuit lactée et violette,
Comme un vase d'argent parmi des diamants,
Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un blanc navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,
Il serpente, et, laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d'une tardive et languissante allure.
La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent ; il y rôde ; une feuille de saule
En silence tombée effleure son épaule.
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l'azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus,
A l'heure où toute forme est un spectre confus,
Où l'horizon brunit rayé d'un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l'air serein leur bruit,
Et que la luciole au clair de lune luit,
L'oiseau, dans le lac sombre où sous lui se reflète
La splendeur d'une nuit lactée et violette,
Comme un vase d'argent parmi des diamants,
Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.
- PernetteNiveau 5
Je suis de ton avis. En ce qui me concerne, je n'ai pas peur de couper : en avant Apollinaire et Shakespeare !
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""je respecte les camardes"
- LonieNeoprof expérimenté
Oui... cela me semble bien long (et difficile) pour des 6èmes : pourquoi n'aimes-tu pas couper ? ils peuvent l'apprendre à deux.
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"Si j'avais su, j'aurais pas venu"
- PernetteNiveau 5
Mes sixièmes auront les choix ces vacances :
Texte 1 :
PUCK : Eh bien ! esprit, où errez-vous ainsi ?
LA FÉE : Sur les coteaux, dans les vallons,
À travers buissons et ronces,
Au-dessus des parcs et des enceintes,
Au travers des feux et des eaux,
J'erre au hasard, en tous lieux,
Plus rapidement que la sphère de la lune.
Je sers la reine des fées,
J'arrose ses cercles magiques sur la verdure [...]
Il faut que j'aille recueillir ici quelques gouttes de [rosée,
Et que je suspende là une perle aux pétales de [chaque primevère.
Adieu, esprit lourd, je te laisse.
Shakespeare dans Songe d'une nuit d'été.
Texte 2 :
Une fée
Ah ! c'est une fée
Toute jeune encor.
Ah ! c'est une fée
De lune coiffée.
A sa robe verte,
Un papillon d'or,
A sa robe verte
A peine entrouverte.
Elle va légère ,
Au son du hautbois,
Elle va légère,
Comme une bergère.
Elle suit la ronde
Des dames des bois,
Elle suit la ronde
Qui va par le monde.
Gabriel Vicaire dans Un petit bouquet de poèmes
Texte 3 :
La Loreley (extrait)
A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la [ronde
Devant son tribunal l'évêque la fit citer
D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté
O belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Apollinaire, dans Alcools.
Texte 4 :
Le chevalier Guigemar parle à une Belle Dame (une fée) :
Aujourd’hui je suis allé chasser dans la forêt.
J’ai atteint une biche blanche.
Mais la flèche a rebondi
et m’a blessé si profondément à la cuisse
que je n’espère plus retrouver la santé.
La biche s’est mise à gémir et à parler.
Elle m’a maudit et a émis le vœu
que jamais je ne trouve la guérison
sinon des mains d’une jeune femme,
que je ne sais où trouver.
Entendant cette prophétie,
j’ai vite quitté la forêt,
j’ai vu ce navire dans un port
et, comme un fou, j’y suis monté :
le navire est parti avec moi.
Marie de France, Lai de Guigemar.
Texte 1 :
PUCK : Eh bien ! esprit, où errez-vous ainsi ?
LA FÉE : Sur les coteaux, dans les vallons,
À travers buissons et ronces,
Au-dessus des parcs et des enceintes,
Au travers des feux et des eaux,
J'erre au hasard, en tous lieux,
Plus rapidement que la sphère de la lune.
Je sers la reine des fées,
J'arrose ses cercles magiques sur la verdure [...]
Il faut que j'aille recueillir ici quelques gouttes de [rosée,
Et que je suspende là une perle aux pétales de [chaque primevère.
Adieu, esprit lourd, je te laisse.
Shakespeare dans Songe d'une nuit d'été.
Texte 2 :
Une fée
Ah ! c'est une fée
Toute jeune encor.
Ah ! c'est une fée
De lune coiffée.
A sa robe verte,
Un papillon d'or,
A sa robe verte
A peine entrouverte.
Elle va légère ,
Au son du hautbois,
Elle va légère,
Comme une bergère.
Elle suit la ronde
Des dames des bois,
Elle suit la ronde
Qui va par le monde.
Gabriel Vicaire dans Un petit bouquet de poèmes
Texte 3 :
La Loreley (extrait)
A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la [ronde
Devant son tribunal l'évêque la fit citer
D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté
O belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Apollinaire, dans Alcools.
Texte 4 :
Le chevalier Guigemar parle à une Belle Dame (une fée) :
Aujourd’hui je suis allé chasser dans la forêt.
J’ai atteint une biche blanche.
Mais la flèche a rebondi
et m’a blessé si profondément à la cuisse
que je n’espère plus retrouver la santé.
La biche s’est mise à gémir et à parler.
Elle m’a maudit et a émis le vœu
que jamais je ne trouve la guérison
sinon des mains d’une jeune femme,
que je ne sais où trouver.
Entendant cette prophétie,
j’ai vite quitté la forêt,
j’ai vu ce navire dans un port
et, comme un fou, j’y suis monté :
le navire est parti avec moi.
Marie de France, Lai de Guigemar.
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""je respecte les camardes"
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