Combien gagne un enseignant en Belgique ?

Un dossier établi par enseignons.BE : http://www.enseignons.be/actualites/2010/10/07/combien-gagnent-enseignants-belgique/

Combien gagnent les enseignants en Belgique?

Avec un salaire de départ de plus de 26.000 euros brut par an, les enseignants en Wallonie et à Bruxelles ont un salaire moyen un rien inférieur à celui de leurs collègues flamands (27.779 euros brut par an). Au niveau international, si les salaires des profs wallons ne souffrent pas de la comparaison avec la Pologne (7.008 euros brut par an), ils font pâle figure à côté des rémunérations au Luxembourg, où les enseignants gagnent un salaire deux fois plus élevés (54.660 euros brut).

Les pays les plus généreux sont donc le Luxembourg mais aussi l’Allemagne (39.515 euros) et l’Espagne (32.424 euros).(1)

Après 15 ans d’ancienneté, c’est toujours au Luxembourg que les enseignants sont les mieux payés, avec plus de 75.000 euros brut par an. Mais les profs wallons gagneront plus de 38.000 euros annuels brut. La légère différence salariale avec leurs homologues du Nord du pays perdure, les profs flamands empochant, eux, un peu plus de 40.000 euros.

Le prof belge gagne mieux sa vie que dans le privé

Les enseignants gagnent la plupart du temps moins que les personnes du même âge et détenant un diplôme équivalent qui ont opté pour une carrière dans le secteur privé. Les profs belges ont toutefois un salaire plus élevé, de 14% pour les Flamands et 10% pour les Wallons. En Espagne, l’enseignement semble être une voie bien plus rentable que le secteur privé, les salaires y étant 28% plus élevés. Ce n’est par contre pas le cas en Autriche (-21%), en Pologne (-22%) et aux Etats-Unis (-35%).

Combien gagne un jeune prof?

Autant le dire tout de suite: si vous êtes à la recherche d’avantages extra-légaux, n’embrassez pas la carrière d’enseignant!

Voiture de société, chèque-repas ou un système de bonus n’apparaissent qu’à de très rares occasions dans le mode de rétribution de ce secteur. Par contre, vous recevrez un salaire fixe correct qui, dès le tout premier jour, est déterminé en fonction des barèmes.

Le salaire brut de départ pour un bachelier de l’enseignement supérieur de type court tourne autour des 1850€. Un jeune professeur, issu du milieu universitaire verra apparaître sur sa fiche salariale la somme (environ) de 2210 € bruts. Plus tard dans la carrière, une fonction de directeur ouvrira la perspective de meilleures attentes salariales.

1. salaires annuels brut d’un enseignant à plein temps dans l’enseignement secondaire supérieur, pour sa première année, chiffres de 2008.
2. références.be [↩]

Intéressant tout ça mais il faut ramener ces éléments au coût de la vie dans les différents pays.

Et puis brut ça ne me parle pas

Faut aussi voir les heures de services, combien un prof belge doit-i faire par semaine?

frimoussette77 a écrit:Et puis brut ça ne me parle pas

C'est d'autant plus vrai que le montant des cotisations prélevées sur le salaire n'est pas du tout le même selon les pays ! Bon, il n'est pas si bien fait que ça, leur dossier...

en espagne les profs sont très bien payés par rapport au niveau de vie (tout n'est pas moins cher mais tout de même, je trouve qu'il y a une nette différence avec la france dans les magasins et dans les stations services par exemple).

Si vous voulez comparer les données numériques relatives à l'enseignement entre les différents pays européens, je vous conseille la lecture de Chiffres Clés de l'Education en Europe 2009, de la Communauté Européenne. On y apprend, entre autres, que nombre de données numériques dites, redites et reredites par les hommes politiques à longueur de temps sont rigoureusement fantaisistes. Lire par exemple à partir de la page 121.

Gratuit sur :
http://bookshop.europa.eu/is-bin/INTERSHOP.enfinity/WFS/EU-Bookshop-Site/fr_FR/-/EUR/ViewPublication-Start?PublicationKey=ECAF09001

Un seul extrait ! (par exemple, observez la chute du pourcentage français. Observez le pourcentage français par rapport à la moyenne européenne. Observez que les seuls qui font moins que nous en 2006 sont CZ, DE, IT, LU, HU et SK. Sauf que les hommes politiques se succèdent pour nous dire que nous sommes le plus mauvais élève de l'Europe en matière de dépenses — comprendre : celui qui dépense le plus. Réalisez comme ils nous mentent de façon totale et permanente.)

Un second, concernant directement le topic :
Page 178.

lalilala a écrit:en espagne les profs sont très bien payés par rapport au niveau de vie (tout n'est pas moins cher mais tout de même, je trouve qu'il y a une nette différence avec la france dans les magasins et dans les stations services par exemple).

Ma nouvelle adjointe, prof d'éco rentre d'un an en Espagne, elle a calculé qu'ils étaient payés 40% de plus que nous pour 18h devant leurs élèves + 3 heures par semaine pour des remplacements improvisés de leurs collègues (la plupart du temps, le collègue laisse le travail à faire ou bien ils enseignent leur propre discipline) + surveillance des récrés une fois par...(j'ai oublié, ça elle détestait).

JPhMM a écrit:Si vous voulez comparer les données numériques relatives à l'enseignement entre les différents pays européens, je vous conseille la lecture de Chiffres Clés de l'Education en Europe 2009, de la Communauté Européenne. On y apprend, entre autres, que nombre de données numériques dites, redites et reredites par les hommes politiques à longueur de temps sont rigoureusement fantaisistes. Lire par exemple à partir de la page 121.

Gratuit sur :
http://bookshop.europa.eu/is-bin/INTERSHOP.enfinity/WFS/EU-Bookshop-Site/fr_FR/-/EUR/ViewPublication-Start?PublicationKey=ECAF09001

Un seul extrait ! (par exemple, observez la chute du pourcentage français. Observez le pourcentage français par rapport à la moyenne européenne. Observez que les seuls qui font moins que nous en 2006 sont CZ, DE, IT, LU, HU et SK. Sauf que les hommes politiques se succèdent pour nous dire que nous sommes le plus mauvais élève de l'Europe en matière de dépenses — comprendre : celui qui dépense le plus. Réalisez comme ils nous mentent de façon totale et permanente.)

Oui, mais on a un total de dépenses publiques qui doit être plus élevé que les autres (et qui le restera quelque soit la politique menée) donc quand le dénominateur augmente...

Pierre_au_carré a écrit:Oui, mais on a un total de dépenses publiques qui doit être plus élevé que les autres (et qui le restera quelque soit la politique menée) donc quand le dénominateur augmente...

Ce n'est pas vrai dans tous les cas (cf UK et DE).

llaima a écrit:Faut aussi voir les heures de services, combien un prof belge doit-i faire par semaine?

mon beau-frère est prof en belgique, et on parlait justement de ça il y deux semaines. Il est prof de maths-physique (eh oui, bivalence systématique) dans ce qui correspond au lycée chez nous, et il doit enseigner 20 heures, mais ce sont des heures de 50 minutes (contrairement à nos 18 heures de 55 minutes)

JPhMM a écrit:

Pierre_au_carré a écrit:Oui, mais on a un total de dépenses publiques qui doit être plus élevé que les autres (et qui le restera quelque soit la politique menée) donc quand le dénominateur augmente...

Ce n'est pas vrai dans tous les cas (cf UK et DE).

Ben oui, pour le UK, c'est le contraire : le dénominateur est beaucoup plus petit.

caperucita a écrit:

llaima a écrit:Faut aussi voir les heures de services, combien un prof belge doit-i faire par semaine?

mon beau-frère est prof en belgique, et on parlait justement de ça il y deux semaines. Il est prof de maths-physique (eh oui, bivalence systématique) dans ce qui correspond au lycée chez nous, et il doit enseigner 20 heures, mais ce sont des heures de 50 minutes (contrairement à nos 18 heures de 55 minutes)

et 22 x 50min au niveau collège. Je suis zoologiste, j'ai donné des heures de bio, mais aussi chimie, physique, maths et même géographie.

llaima a écrit:Faut aussi voir les heures de services, combien un prof belge doit-i faire par semaine?

Plus que nous.

lalilala a écrit:en espagne les profs sont très bien payés par rapport au niveau de vie (tout n'est pas moins cher mais tout de même, je trouve qu'il y a une nette différence avec la france dans les magasins et dans les stations services par exemple).

Les profs sont mieux payés en Espagne mais le système est plus précaire qu'en France.
Reformulons : les profs sont mieux payés en Espagne en termes relatifs et absolus lorsqu'ils sont fonctionnaires titulaires. Rappel: cette constatation est valable bien que les profs espagnols soient responsables de 21 heures hebdomadaires à rajouter à la surveillance de la récréation, à la la surveillance des couloirs et à la surveillance de la salle de permanence. Le travail n'est donc pas tout à fait le même. Mais il gagnent plus, c'est vrai. Exception (non vérifiée): je pense qu'un prof agrégé en fin de carrière gagne plus qu'un prof en Espagne, ceci en termes relatifs et absolus.

Recentrons nous sur le cas espagnol: le concours est d'une complexité effarante ! Il y a tout un éventail de status de contractuels plus ou moins privilégiés. À cela il faut ajouter les quelques "fijos" (fonctionnaires titulaires) qui sont, évidemment, beaucoup moins nombreux que les "interinos" (donc contractuels).
Je rappelle tout de même que pour être contractuel dans la plupart de régions espagnoles (car ça se passe par région), il faut passer un concours, cumuler des points. Pour cumuler ces points il faut faire plein de choses: masters, séminaires, diplômes de langue, de TICE, doctorat (et tout est payant, bien sûr !) Pour couronner le tout, ces futurs contractuels passent le concours en sachant qu'ils ont des possibilités presque nulles d'accéder à un status de fonctionnaire. Les gens passent le concours pour accéder aux remplacements. Quand on ne remplace pas on n'est pas payé. Mais cette expérience permet de cumuler des points et donc passer le concours 2 ans après (oui, oui, le concours est convoqué tous les 2 ans, voire 3) ayant plus de points à son actif.

ETC. Je veux bien vous donner plus de détails sur la perversité du système espagnol mais je ne veux pas vous ennuyer...

(Et je vous prie de m'excuser pour ce HS )

En Belgique, nous ne sommes pas payés non plus lorsque nous ne trouvons pas de remplacement. Vous l'êtes?

Vudici a écrit:En Belgique, nous ne sommes pas payés non plus lorsque nous ne trouvons pas de remplacement. Vous l'êtes?

Les titulaires (TZR) oui, puisque nous sommes fonctionnaires et nous n'avons pas à trouver nos remplacements, c'est le rectorat qui nous affecte (parfois en dépit du bon sens, mais c'est un autre - vaste - débat). Pour les contractuels, non, je ne sais pas comment marche le chômage dans ce cas.

Je me suis sûrement pas très bien expliquée.
En Espagne il existe deux status administratifs pour le corps d'enseignants : soit on a un "poste fixe" c'est-à-dire on est fonctionnaire de "carrière", c'est-à-dire fonctionnaire titulaire, soit on est fonctionnaire "interino", c'est-à-dire fonctionnaire remplaçant. Ce dernier statut dépend d'une bourse d'emploi classée par ordre d'incorporation et par nombre de points. Lorsqu'on est pas appelé on ne gagne RIEN.

Afin de devenir fonctionnaire "de carrière" il faut non seulement réussir un concours mais aussi cumuler des "mérites". Ces mérites sont accordés lorsqu'on a des expériences dans l'enseignement ou des diplômes "complémentaires".

Hermione0908 a écrit:

Vudici a écrit:En Belgique, nous ne sommes pas payés non plus lorsque nous ne trouvons pas de remplacement. Vous l'êtes?

Les titulaires (TZR) oui, puisque nous sommes fonctionnaires et nous n'avons pas à trouver nos remplacements, c'est le rectorat qui nous affecte (parfois en dépit du bon sens, mais c'est un autre - vaste - débat). Pour les contractuels, non, je ne sais pas comment marche le chômage dans ce cas.

De là la précarité du système espagnol.

preguntas a écrit:Je me suis sûrement pas très bien expliquée.
En Espagne il existe deux status administratifs pour le corps d'enseignants : soit on a un "poste fixe" c'est-à-dire on est fonctionnaire de "carrière", c'est-à-dire fonctionnaire titulaire, soit on est fonctionnaire "interino", c'est-à-dire fonctionnaire remplaçant. Ce dernier statut dépend d'une bourse d'emploi classée par ordre d'incorporation et par nombre de points. Lorsqu'on est pas appelé on ne gagne RIEN.

Afin de devenir fonctionnaire "de carrière" il faut non seulement réussir un concours mais aussi cumuler des "mérites". Ces mérites sont accordés lorsqu'on a des expériences dans l'enseignement ou des diplômes "complémentaires".

Ça ressemble à notre système: quand on est nommé, on est fonctionnaire donc si fermeture de classe, réaffectation. Pour être nommé, il faut accumuler 600 jours de remplacements dans un même PO (une école dans le libre, une commune dans l'officiel) sur une période de maximum trois années scolaires et occuper un poste "ouvert" c'est à dire sur lequel on ne remplace aucun "nommé". Tant qu'on n'est pas nommé, en cas de fermeture de classe ou en fin de remplacement, on se retrouve sans emploi... et on cherche.

Hermione0908 a écrit:

Vudici a écrit:En Belgique, nous ne sommes pas payés non plus lorsque nous ne trouvons pas de remplacement. Vous l'êtes?

Les titulaires (TZR) oui, puisque nous sommes fonctionnaires et nous n'avons pas à trouver nos remplacements, c'est le rectorat qui nous affecte (parfois en dépit du bon sens, mais c'est un autre - vaste - débat). Pour les contractuels, non, je ne sais pas comment marche le chômage dans ce cas.

Quelqu'un qui choisit de faire des remplacements dans l'enseignement privé en France (quelqu'un, donc, qui n'a pas réussi de concours pour enseigner) n'est plus rémunéré pendant les congés scolaires désormais...

Blan6ine a écrit:

Hermione0908 a écrit:

Vudici a écrit:En Belgique, nous ne sommes pas payés non plus lorsque nous ne trouvons pas de remplacement. Vous l'êtes?

Les titulaires (TZR) oui, puisque nous sommes fonctionnaires et nous n'avons pas à trouver nos remplacements, c'est le rectorat qui nous affecte (parfois en dépit du bon sens, mais c'est un autre - vaste - débat). Pour les contractuels, non, je ne sais pas comment marche le chômage dans ce cas.

Quelqu'un qui choisit de faire des remplacements dans l'enseignement privé en France (quelqu'un, donc, qui n'a pas réussi de concours pour enseigner) n'est plus rémunéré pendant les congés scolaires désormais...

Pas toujours. Ca dépend de la date d'arrêt de remplacement notamment. Je suis payée pendant les vacances, je suis nommée à l'année (jusqu'à présent, je croise les doigts). Mon contrat commence le 1er septembre et termine le 31 août de l'année suivante.

astopia a écrit:

Blan6ine a écrit:
Quelqu'un qui choisit de faire des remplacements dans l'enseignement privé en France (quelqu'un, donc, qui n'a pas réussi de concours pour enseigner) n'est plus rémunéré pendant les congés scolaires désormais...

Pas toujours. Ca dépend de la date d'arrêt de remplacement notamment. Je suis payée pendant les vacances, je suis nommée à l'année (jusqu'à présent, je croise les doigts). Mon contrat commence le 1er septembre et termine le 31 août de l'année suivante.

Ah oui? Tant mieux!
J'ai entendu les remplaçants (académie de Lyon) dire que depuis cette année, les vacances scolaires n'étaient plus prises en compte quand ils faisaient des remplacements de plusieurs mois qui ne duraient pas non plus une année entière.

Normalement, si tu fais plus de deux cents heures sur ton remplacement, les vacances qui sont dans les dates de ton remplacement doivent être prises en compte et payées.
Je crois qu'elles sont payées au prorata du volume horaire effectué avant ces vacances par contre, ce qui explique peut-être cette impression qu'elles ne sont pas payées.
Sinon, tout dépend de ces deux cents heures et des dates du remplacement et des dates de l'arrêt de la personne à remplacer.