- virgereNeoprof expérimenté
Bonjour,
J'ai une réunion pour l'HdA, un des thèmes est "la problématique écologique dans l'art".
J'ai cherché dans mes livres de SF une description apocalyptique, mais rien trouvé. Pourtant, je me rappelle en avoir lu une (longue description d'une ville polluée avec une montagne de déchets en arrière-plan). Ca vous dit quelque chose ? Vous auriez sinon d'autres titres à me proposer ?
Merci !
J'ai une réunion pour l'HdA, un des thèmes est "la problématique écologique dans l'art".
J'ai cherché dans mes livres de SF une description apocalyptique, mais rien trouvé. Pourtant, je me rappelle en avoir lu une (longue description d'une ville polluée avec une montagne de déchets en arrière-plan). Ca vous dit quelque chose ? Vous auriez sinon d'autres titres à me proposer ?
Merci !
- MrBrightsideEmpereur
Je peux proposer Bruits de Fond de Don LeLillo (en traduction)
http://www.babelio.com/livres/DeLillo-Bruit-de-fond/230516
(Sinon, mais j'imagine que tu as déjà été voir, les romans réalistes du19e siècle, à l'âge de la pollution industrielle.)
http://www.babelio.com/livres/DeLillo-Bruit-de-fond/230516
(Sinon, mais j'imagine que tu as déjà été voir, les romans réalistes du19e siècle, à l'âge de la pollution industrielle.)
- cannelle21Grand Maître
L'année dernière j'ai travaillé avec mes troisièmes sur Soleil vert.
- visionnage du film dans le cadre d'un chapitre sur la dystopie
- analyse précise du générique (vraiment intéressant à étudier)
- une heure de présentation/analyse des enjeux du film
Cette année, je vais étudier la nouvelle Make Room, à l'origine du roman et du film.
Sinon, pour des descriptions apocalyptiques, il y a La route.
- visionnage du film dans le cadre d'un chapitre sur la dystopie
- analyse précise du générique (vraiment intéressant à étudier)
- une heure de présentation/analyse des enjeux du film
Cette année, je vais étudier la nouvelle Make Room, à l'origine du roman et du film.
Sinon, pour des descriptions apocalyptiques, il y a La route.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- JaneMonarque
Tu as de superbes descriptions de villes oniriques dans Les villes invisibles de Calvino. Je ne sais pas si ça rentre dans ton sujet, mais de mémoire il y a des villes auto-suffisantes sur le plan écologique.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- SphinxProphète
La description de la ville entourée par des montagnes de déchets, ça ressemble à Léonie dans les Villes Invisibles (il y a un extrait dans le Fleurs d'Encre (? je crois) 3e).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Sinon, "La maison verte" de Mikael Ollivier ?
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- henrietteMédiateur
Il y a ce court roman de science fiction : La Mort de la Terre, de Rosny Aîné
(en audio ici http://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-science-fiction/joseph--henry-rosny_aine-la-mort-de-la-terre.html
(en audio ici http://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-science-fiction/joseph--henry-rosny_aine-la-mort-de-la-terre.html
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- virgereNeoprof expérimenté
Merci
Je ne connais pas Lelillo, je le mets sur ma liste pour ma prochaine visite à la médiathèque, avec Mikael Ollivier et Rosny Aîné !
Je connais Soleil vert en film, mais pas en livre, à découvrir aussi, donc. En film, nous faisons Gattaca, avec les profs de SVT
Dans Ravage, que j'aime beaucoup, je ne trouve pas de description qui colle vraiment au sujet. Je l'aurais bien étudié en classe, mais pas cette année, passera pas avec mes 3e...
Et entre temps, je crois avoir retrouvé mon texte, Les villes invisibles, d'Italo Calvino. (oui, c'était bien l'extrait de "Léonie")
J'ai de la matière, c'est chouette !
Je ne connais pas Lelillo, je le mets sur ma liste pour ma prochaine visite à la médiathèque, avec Mikael Ollivier et Rosny Aîné !
Je connais Soleil vert en film, mais pas en livre, à découvrir aussi, donc. En film, nous faisons Gattaca, avec les profs de SVT
Dans Ravage, que j'aime beaucoup, je ne trouve pas de description qui colle vraiment au sujet. Je l'aurais bien étudié en classe, mais pas cette année, passera pas avec mes 3e...
Et entre temps, je crois avoir retrouvé mon texte, Les villes invisibles, d'Italo Calvino. (oui, c'était bien l'extrait de "Léonie")
J'ai de la matière, c'est chouette !
- NitaEmpereur
La forêt vierge
Depuis le jour antique où germa sa semence,
Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment dans les horizons bleus
Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense.
Sur le sol convulsif l'homme n'était pas né
Qu'elle emplissait déjà, mille fois séculaire,
De son ombre, de son repos, de sa colère,
Un large pan du globe encore décharné.
Dans le vertigineux courant des heures brèves,
Du sein des grandes eaux, sous les cieux rayonnants,
Elle a vu tour à tour jaillir des continents
Et d'autres s'engloutir au loin, tels que des rêves.
Les étés flamboyants sur elle ont resplendi,
Les assauts furieux des vents l'ont secouée,
Et la foudre à ses troncs en lambeaux s'est nouée ;
Mais en vain : l'indomptable a toujours reverdi.
Elle roule, emportant ses gorges, ses cavernes,
Ses blocs moussus, ses lacs hérissés et fumants
Où, par les mornes nuits, geignent les caïmans
Dans les roseaux bourbeux où luisent leurs yeux ternes ;
Ses gorilles ventrus hurlant à pleine voix,
Ses éléphants gercés comme une vieille écorce,
Qui, rompant les halliers effondrés de leur force,
S'enivrent de l'horreur ineffable des bois ;
Ses buffles au front plat, irritables et louches,
Enfouis dans la vase épaisse des grands trous,
Et ses lions rêveurs traînant leurs cheveux roux
Et balayant du fouet l'essaim strident des mouches ;
Ses fleuves monstrueux, débordants, vagabonds,
Tombés des pics lointains, sans noms et sans rivages,
Qui versent brusquement leurs écumes sauvages
De gouffre en gouffre avec d'irrésistibles bonds.
Et des ravins, des rocs, de la fange, du sable,
Des arbres, des buissons, de l'herbe, incessamment
Se prolonge et s'accroît l'ancien rugissement
Qu'a toujours exhalé son sein impérissable.
Les siècles ont coulé, rien ne s'est épuisé,
Rien n'a jamais rompu sa vigueur immortelle ;
Il faudrait, pour finir, que, trébuchant sous elle,
Le terre s'écroulât comme un vase brisé.
Ô forêt ! Ce vieux globe a bien des ans à vivre ;
N'en attends point le terme et crains tout de demain,
Ô mère des lions, ta mort est en chemin,
Et la hache est au flanc de l'orgueil qui t'enivre.
Sur cette plage ardente où tes rudes massifs,
Courbant le dôme lourd de leur verdeur première,
Font de grands morceaux d'ombre entourés de lumière
Où méditent debout tes éléphants pensifs ;
Comme une irruption de fourmis en voyage
Qu'on écrase et qu'on brûle et qui marchent toujours,
Les flots t'apporteront le roi des derniers jours,
Le destructeur des bois, l'homme au pâle visage.
Il aura tant rongé, tari jusqu'à la fin
Le monde où pullulait sa race inassouvie,
Qu'à ta pleine mamelle où regorge la vie
Il se cramponnera dans sa soif et sa faim.
Il déracinera tes baobabs superbes,
Il creusera le lit de tes fleuves domptés ;
Et tes plus forts enfants fuiront épouvantés
Devant ce vermisseau plus frêle que tes herbes.
Mieux que la foudre errant à travers tes fourrés,
Sa torche embrasera coteau, vallon et plaine ;
Tu t'évanouiras au vent de son haleine ;
Son oeuvre grandira sur tes débris sacrés.
Plus de fracas sonore aux parois des abîmes ;
Des rires, des bruits vils, des cris de désespoir.
Entre des murs hideux un fourmillement noir ;
Plus d'arceaux de feuillage aux profondeurs sublimes.
Mais tu pourras dormir, vengée et sans regret,
Dans la profonde nuit où tout doit redescendre :
Les larmes et le sang arroseront ta cendre,
Et tu rejailliras de la nôtre, ô forêt !
Leconte de Lisle
Depuis le jour antique où germa sa semence,
Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment dans les horizons bleus
Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense.
Sur le sol convulsif l'homme n'était pas né
Qu'elle emplissait déjà, mille fois séculaire,
De son ombre, de son repos, de sa colère,
Un large pan du globe encore décharné.
Dans le vertigineux courant des heures brèves,
Du sein des grandes eaux, sous les cieux rayonnants,
Elle a vu tour à tour jaillir des continents
Et d'autres s'engloutir au loin, tels que des rêves.
Les étés flamboyants sur elle ont resplendi,
Les assauts furieux des vents l'ont secouée,
Et la foudre à ses troncs en lambeaux s'est nouée ;
Mais en vain : l'indomptable a toujours reverdi.
Elle roule, emportant ses gorges, ses cavernes,
Ses blocs moussus, ses lacs hérissés et fumants
Où, par les mornes nuits, geignent les caïmans
Dans les roseaux bourbeux où luisent leurs yeux ternes ;
Ses gorilles ventrus hurlant à pleine voix,
Ses éléphants gercés comme une vieille écorce,
Qui, rompant les halliers effondrés de leur force,
S'enivrent de l'horreur ineffable des bois ;
Ses buffles au front plat, irritables et louches,
Enfouis dans la vase épaisse des grands trous,
Et ses lions rêveurs traînant leurs cheveux roux
Et balayant du fouet l'essaim strident des mouches ;
Ses fleuves monstrueux, débordants, vagabonds,
Tombés des pics lointains, sans noms et sans rivages,
Qui versent brusquement leurs écumes sauvages
De gouffre en gouffre avec d'irrésistibles bonds.
Et des ravins, des rocs, de la fange, du sable,
Des arbres, des buissons, de l'herbe, incessamment
Se prolonge et s'accroît l'ancien rugissement
Qu'a toujours exhalé son sein impérissable.
Les siècles ont coulé, rien ne s'est épuisé,
Rien n'a jamais rompu sa vigueur immortelle ;
Il faudrait, pour finir, que, trébuchant sous elle,
Le terre s'écroulât comme un vase brisé.
Ô forêt ! Ce vieux globe a bien des ans à vivre ;
N'en attends point le terme et crains tout de demain,
Ô mère des lions, ta mort est en chemin,
Et la hache est au flanc de l'orgueil qui t'enivre.
Sur cette plage ardente où tes rudes massifs,
Courbant le dôme lourd de leur verdeur première,
Font de grands morceaux d'ombre entourés de lumière
Où méditent debout tes éléphants pensifs ;
Comme une irruption de fourmis en voyage
Qu'on écrase et qu'on brûle et qui marchent toujours,
Les flots t'apporteront le roi des derniers jours,
Le destructeur des bois, l'homme au pâle visage.
Il aura tant rongé, tari jusqu'à la fin
Le monde où pullulait sa race inassouvie,
Qu'à ta pleine mamelle où regorge la vie
Il se cramponnera dans sa soif et sa faim.
Il déracinera tes baobabs superbes,
Il creusera le lit de tes fleuves domptés ;
Et tes plus forts enfants fuiront épouvantés
Devant ce vermisseau plus frêle que tes herbes.
Mieux que la foudre errant à travers tes fourrés,
Sa torche embrasera coteau, vallon et plaine ;
Tu t'évanouiras au vent de son haleine ;
Son oeuvre grandira sur tes débris sacrés.
Plus de fracas sonore aux parois des abîmes ;
Des rires, des bruits vils, des cris de désespoir.
Entre des murs hideux un fourmillement noir ;
Plus d'arceaux de feuillage aux profondeurs sublimes.
Mais tu pourras dormir, vengée et sans regret,
Dans la profonde nuit où tout doit redescendre :
Les larmes et le sang arroseront ta cendre,
Et tu rejailliras de la nôtre, ô forêt !
Leconte de Lisle
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