Ouverture de Scolaria Excellence

Pour Alcool, la première édition était en singulier, pour mémoire aussi. Un conseil: regardez un peu l'histoire des éditions littéraires. Merci.

Merci à toutes les bonnes âmes qui permettent de corriger les erreurs et coquilles de ce programme. J'ai commis l'erreur de le mettre en ligne sans avoir suffisamment relu l'ensemble.

Il sera régulièrement revu, corrigé, amélioré, mais sans jamais perdre ses ambitions.
Je veux bien également continuer à discuter et échanger, mais dans la limite de la courtoisie. D'autre part Ruthven me prête un cynisme dont il ne manque pas lui même. Grand bien lui fasse.
Il y a les gens qui agissent, et les gens qui causent. Ainsi va le monde.

Cordialement,
bonne nuit à tous.

Eh beh... ils poussent loin le bouchon de l'excellence, au point de citer les œuvres d'après le titre de leur première édition!

Dites, vous étudiez La République sur quel papyrus en 6è? LOL

En général, les premières éditions sont celles étudiées par les auteurs mêmes. Dans les autres éditions, il y a généralement les mains de l'éditeur avec ses désirs!!!

En revanche, quel que soit l'âge du dico, je n'ai jamais vu écrit "inchoatif" comme vous le faites .. incohatif... ça me fait mal aux yeux.
Sans doute vous êtes-vous montrés un peu trop hâtifs...lol

Et sinon, vous comptez distribuer des pilules d'humilité afin de rendre tous ces futurs privilégiés fréquentables?

Audrey a écrit:Eh beh... ils poussent loin le bouchon de l'excellence, au point de citer les œuvres d'après le titre de leur première édition!

Dites, vous étudiez La République sur quel papyrus en 6è? LOL

Tsss, l'autre ... On ne dit pas la République, mais Politeia è peri dikaiou, même si le second titre n'est peut-être pas de Platon.

Vous connaissez la tolérance graphique, vous? Bref!!! Ce que c'est le rhotacisme commencé d'abord avec le "r" et étendu par analogie aux autres lettres?

Scolaria Excellence a écrit: D'autre part Ruthven me prête un cynisme dont il ne manque pas lui même. Grand bien lui fasse.

J'assume mon cynisme et mon hostilité complète au privé hors contrat, et encore plus lorsqu'il se permet de vouer aux gémonies l'école de la République.

cléante a écrit:En général, les premières éditions sont celles étudiées par les auteurs mêmes. Dans les autres éditions, il y a généralement les mains de l'éditeur avec ses désirs!!!

Diantre! C'est quoi un éditeur? On m'aurait donc menti? Les écrivains ne fabriquent pas les livres de leurs petites menottes, n'en font pas la promotion tout seuls et ne les livrent pas eux-mêmes chez les libraires???

Mon Dieu... juste un truc, comme ça, au passage... beaucoup de néoprofs sont bardés de diplômes, dans une multitude de domaines... j'apprécierais énormément de ne pas avoir l'impression qu'on nous prend pour des imbéciles qui ne connaissent rien à la littérature et au monde du livre.

J'aime voir le rhotacisme appelé à comparaître pour innocenter une faute d'orthographe...

Et oui, je sais ce qu'est le rhotacisme, comme beaucoup de mes collègues de lettres, classiques ou modernes, et de langue. Les cours de linguistiques latine et grecque, c'était pas pour les chiens.

Mais je suis bête... il faudrait que je devienne prof chez vous, ça me permettrait de bosser l'agreg à plein temps! lol

Je crois bien que toutes les œuvres du programme commun LC/LM y sont, ou presque...

Audrey a écrit:Et sinon, vous comptez distribuer des pilules d'humilité afin de rendre tous ces futurs privilégiés fréquentables?

Moi je veux bien tout ce qu'on veut, mais qu'on s'en tienne aux programmes, aux faits, aux écrits, etc. Le reste n'a pas d'intérêt, surtout quand il s'agit de phrases gratuites.

Mon Dieu... juste un truc, comme ça, au passage... beaucoup de néoprofs sont bardés de diplômes, dans une multitude de domaines... j'apprécierais énormément de ne pas avoir l'impression qu'on nous prend pour des imbéciles qui ne connaissent rien à la littérature et au monde du livre.

Parler sérieusement et rester correct serait déjà bien suffisant, évidemment des deux côtés.

"Mon Dieu... juste un truc, comme ça, au passage... beaucoup de néoprofs sont bardés de diplômes, dans une multitude de domaines... j'apprécierais énormément de ne pas avoir l'impression qu'on nous prend pour des imbéciles qui ne connaissent rien à la littérature et au monde du livre."

Une petite pilule d'humilité, Audrey ?

Ceci dit vous avez raison, le texte a mal été relu. Il le sera avec davantage d'acuité, la faute est mienne.

Ruthven, vous me faites rire avec l'école de la République. Elle a disparu avec l'arrivée du collège unique et la prétention aux 90% d'une classe d'âge au bac. Si par école de La République vous parlez de celle de Haby, Jospin et Bayrou, je vous la laisse et la crémière avec.
Les seuls qui en ce moment la sauvent cette école, ce sont certains professeurs -pas tous, loin de là, bardés de diplômes ou non.

Scolaria Excellence a écrit:"Mon Dieu... juste un truc, comme ça, au passage... beaucoup de néoprofs sont bardés de diplômes, dans une multitude de domaines... j'apprécierais énormément de ne pas avoir l'impression qu'on nous prend pour des imbéciles qui ne connaissent rien à la littérature et au monde du livre."

Une petite pilule d'humilité, Audrey ?

Ceci dit vous avez raison, le texte a mal été relu. Il le sera avec davantage d'acuité, la faute est mienne.

Ruthven, vous me faites rire avec l'école de la République. Elle a disparu avec l'arrivée du collège unique et la prétention aux 90% d'une classe d'âge au bac. Si par école de La République vous parlez de celle de Haby, Jospin et Bayrou, je vous la laisse et la crémière avec.
Les seuls qui en ce moment la sauvent cette école, ce sont certains professeurs -pas tous, loin de là, bardés de diplômes ou non.

Beh non, même pas besoin. Je ne fais pas partie de ces profs bardés de diplôme. Mais je ne pouvais laisser mépriser mes éminents collègues. Pour autant, n'avoir qu'une licence et un capes de LC ne m'empêche pas de savoir ce qu'est le rhotacisme, hein...

Ruthven a écrit:

Scolaria Excellence a écrit: D'autre part Ruthven me prête un cynisme dont il ne manque pas lui même. Grand bien lui fasse.

J'assume mon cynisme et mon hostilité complète au privé hors contrat, et encore plus lorsqu'il se permet de vouer aux gémonies l'école de la République.

Ruthven, bravo. Je souscris aussi.
Je comprends aussi l'agacement d'Audrey.

cléante a écrit:Oui, c'est vrai. Il est où le problème.

C'est selon...
Les esprits positifs se diront : "Tiens ? il a découvert ces ouvrages parce qu'il est agrégatif il souhaite partager son enthousiasme avec ses élèves..."
Les esprits chagrins se feront comme réflexion que vous avez été en panne d'imagination pour le programme de terminale, et que tout ceci pèche par précipitation.

Concernant les débats autour des éditions, je trouve cela un peu ridicule. Qu'Alcools ait été au singulier dans sa 1ère édition ne justifie pas qu'on le fasse étudier sous cette orthographe aux élèves. Si ils glissent Alcool et non Alcools dans leur copie de bac, ils se feront sanctionner (oh, pas beaucoup, je vous le concède, mais ce serait dommage). Pousser l'érudition jusqu'à ce point ce n'est plus de l'excellence, cela friserait le pédantisme (ou la mauvaise foi...). "Enyde", je ne sais pas dans quelle édition vous l'avez trouvé, mais dans la mienne, même dans le texte médiéval, c'est "Enide". Molière n'aurait pas aimé ces excès.
Ceci étant dit, la chasse aux fautes d'orthographe dans votre programme me paraît moins importante qu'une discussion sur le fond.

Sur le sujet de l'humilité, je trouve qu'elle est une grande vertu. Lorsque je ne sais pas quelque chose, je l'avoue aux élèves, et nous cherchons ensemble. Les élèves ne m'ont jamais considérée avec dédain pour autant, sauf une classe, détestable, qui a passé tout le 1er trimestre à me "tester" pour voir si j'étais digne de leur niveau, et qui ne s'est calmée que quand je lui ai déroulé mon CV. Ils étaient si imbus d'eux-mêmes qu'ils ont fort peu progressé.

Enfin, la courtoisie entre nous me semble nécessaire. Nous avons dans l'ensemble, je pense, des années d'études, des diplômes, de la culture, et surtout, de l'expérience, ce qu'aucun diplôme ne remplace. Nous avons tous aussi encore beaucoup à apprendre, et c'est plutôt une bonne nouvelle car si à la trentaine ou à la quarantaine on avait déjà tout vu, ce serait à pleurer.

Uranie,

F.Morisot n'est pas agrégatif. Passer l'agrégation ne lui servirait d'ailleurs à pas grand chose puisqu'il se consacrera en 2012 à notre établissement.
Nous avons publié une version expurgée des fautes, coquilles diverses qui s'y trouvait, et si le fond du programme est un choix assumé, les erreurs décelées n'étaient, je le reconnais parfaitement, pas de mise.
Sur l'humilité, nous nous retrouverons parfaitement. J'apprends moi même encore tous les jours et dans tous les domaines, et tant de choses m'échappent et m'échapperont à jamais.
Il n'est pas question d'accepter chez nous le type de comportement que vous avez subi de la part de vos élèves. J'ai connu également autrefois ce type d'élèves des beaux quartiers qui méprisent "les petits profs".
Il faut juste comprendre que l'auteur d'un tel travail quel qu'il soit, a du mal surtout le soir tard à "encaisser" des remarques sur des fautes réelles de forme.
Je suis ici pour "encaisser" à sa place, car c'est mon rôle d'assumer aussi bien les éloges que les blâmes de mes confrères et consœurs.
Nous avons de vraies divergences de vue sur l'école même si nous nous retrouvons pour déplorer l'état actuel de l'enseignement en France.
Cordialement

Scolaria Excellence a écrit:
Nous avons de vraies divergences de vue sur l'école.
Cordialement

Voudriez-vous préciser ? Parce que cela ne me saute pas tant que cela aux yeux.

Je pense surtout à ceux qui pensent que l'école doit être la même pour tous. Le collège unique a nivelé par le bas.
Tout le monde n'est pas fait pour faire de hautes études. On doit absolument revaloriser les métiers d'apprentissage, les filières courtes Donner un cursus commun du CP à la 5e puis conduire chacun à son port par la suite.
Je pense également que la polémique du Hors Contrat est vaine. La liberté de l'enseignement est à la base de son amélioration pour peu que la philosophie générale reste la réussite de chacun et la transmission des savoirs et savoirs faire.
Dans le système public quelques professeurs font de la résistance (souvent héroïque) CONTRE le système. Ce n'est pas sain.

Au temps pour moi, j'avais pris le "vous" collectif pour un "vous" personnel à mon encontre.
Je fais de la résistance. Je ne sais pas si c'est sain ou non. Pour l'instant je me dis que je ne puis à moi seule réformer le système. Je mets un point d'honneur à offrir le meilleur possible au tout venant de mes classes. Tous les profs motivés, qui aiment leur métier et les élèves, ne peuvent aller à Scolaria.
Je n'ai rien contre le hors contrat dans son principe (mais ça, tout le monde l'avait compris). L'idéologie ne m'intéresse pas.

Et je respecte infiniment votre combat pour la meilleure instruction qui soit. C'est ce que je fais encore dans mon collège actuel. Mais je me heurte chaque année davantage à l'absence totale de niveau en sixième. Sentiment de tout devoir construire. J'en veux terriblement à la majorité des "professeurs des Ecoles" de la Primaire. C'est le vrai maillon faible du système. Pour quelques instituteurs "à l'ancienne" qui apprennent à lire, écrire, compter et qui donnent une véritable petite culture générale à leurs élèves, combien d'adeptes de Meirieu et consorts qui refusent la notation, refusent le travail à la maison, refusent la méthode syllabique, refusent le par cœur, et transforment l'école en un "lieu de vie" dans lequel l'enfant doit absolument s'épanouir et se désennuyer.
Ces gens font un mal terrible et des dégâts souvent irrémédiables.

Heu... la méthode globale n'est plus au programme depuis un moment, déjà. Dans mon entourage, personne ne s'est vu infliger cette méthode, et ce depuis plusiuers années.

Quant à Meirieu&co, ma mère, jeune retraitée, a été prof de Lettres pendant 35 ans et n'a jamais cédé aux lubies de passage, sans qu'elle se fasse "punir" par un quelconque inspecteur, CDE, etc.

Et j'en connais plein, comme elle. Nous ne pouvons donc pas généraliser sur la question, en adoptant un ton désenchanté et fataliste.
D'autant plus qu'il y a des tas de jeunes et moins jeunes collègues qui se battent tous les jours pour dispenser un enseignement de qualité.

Chocolat,

Vous plaisantez j'espère! Vous savez très bien (du moins j'ose le croire), que la plupart des méthodes aujourd'hui utilisées ont un départ global puis bifurquent sur la syllabique, mais bien trop tard, les mauvaises habitudes étant prises. Je connais très bien l'évolution de l'apprentissage de la lecture depuis les années 1930 et vous conseille de vous reporter à l'excellent ouvrage de Marc Le Bris ("Et vos enfants ne seront ni lire ni compter") sur la question.
Quant à l'enseignement issu des (défuntes ?) IUFM, il a été à l'origine de la fuite de nombre de jeunes professeurs qui découvraient la réalité de l'enseignement en collège. Les autres ont petit à petit jeté leurs théories fumeuses à la poubelle mais il leur a fallu plusieurs mois ou années, autant de temps perdu pour les élèves.
Ton désenchanté et fataliste dites vous? Je vois juste certaines réalités: vous ne pouvez nier qu'en sixième 25% des élèves au bas mot ont d'immenses lacunes et de grandes difficultés de lecture.
Si j'étais fataliste, je monterais pas un tel projet, réfléchissez un peu avant d'écrire.

Et by the way, le procédé oratoire que vous employez souvent "heu" devient rapidement lassant (je lui préfère d'ailleurs nettement le euh moins agressif de part la position du "h".
remarque faite avec un sourire amical bien évidemment

Phrase entendu sur France Info, le journaliste parle du collège, lieu de souffrance, du fait "du stress permanent des élèves devant l'apprentissage et la somme de travail demandée. L'école doit se réfléchir un avenir plus ludique."

La voilà l'école de demain.