- InvitéNGrand sage
En ce jour de rentrée scolaire dans les collèges et les lycées, SOS homophobie attire l’attention sur la nécessité de poursuivre et amplifier la lutte contre l’homophobie à l’école. Chaque année, des milliers de jeunes garçons et filles sont l’objet de moqueries, brimades, mises à l’écart, insultes et coups, au seul prétexte qu’ils et elles seraient homosexuel-le-s, trop féminins ou pas assez. De tels comportements nuisent profondément à leur équilibre, à leur réussite scolaire, et les mettent en danger. Un rapport remis en août au ministre de l’Education nationale a pointé la tendance à la « banalisation » des manifestations homophobes.
SOS homophobie appelle les enseignant-e-s et les personnels administratifs à la vigilance face aux actes et propos homophobes dont ils sont témoins, et à réagir le plus tôt possible.
SOS homophobie, qui bénéficie de l’agrément du ministère de l’Education nationale, assure chaque année un nombre croissant d’interventions dans les classes pour déconstruire les préjugés sur les homosexuel-le-s : plus de 3 000 élèves ont ainsi été sensibilisés l’année dernière, dans toute la France. L'association a également créé un site internet dédié aux adolescent-e-s LGBT :www.cestcommeca.net.
Cet été, SOS homophobie a reçu le généreux soutien du magazine Têtu, qui a exposé et mis en vente, au profit de l'association, 25 couvertures customisées par autant de personnalités (Catherine Deneuve, Julien Doré, Mylène Farmer...) à la Reflexgallery, à Paris. A ce jour, ce sont plus de 4 000 euros qui ont été récoltés et vont être alloués au financement des interventions en milieu scolaire dans toute la France. Une aide essentielle pour mieux répondre aux demandes croissantes d'interventions dans des collèges et lycées dans toute la France. Les dons sont les bienvenus pour nous aider à mener à bien ce nécessaire travail de prévention auprès d’un plus grand nombre d’élèves.
SOS homophobie adresse ses plus vifs remerciements au magazine Têtu, aux personnalités et à leurs fans, pour leur générosité et leur engagement à nos côtés dans la lutte contre l'homophobie.
Pour en savoir plus sur nos interventions :
http://www.sos-homophobie.org/publication/interventions-en-milieu-scolaire/interventions-en-milieu-scolaire
Pour découvrir notre site spécialement dédié aux adolescent-e-s LGBT :
www.cestcommeca.net
Contact presse :
Bartholomé Girard, président de SOS homophobie
06 28 32 02 50
bartholome.girard@sos-homophobie.org
SOS homophobie appelle les enseignant-e-s et les personnels administratifs à la vigilance face aux actes et propos homophobes dont ils sont témoins, et à réagir le plus tôt possible.
SOS homophobie, qui bénéficie de l’agrément du ministère de l’Education nationale, assure chaque année un nombre croissant d’interventions dans les classes pour déconstruire les préjugés sur les homosexuel-le-s : plus de 3 000 élèves ont ainsi été sensibilisés l’année dernière, dans toute la France. L'association a également créé un site internet dédié aux adolescent-e-s LGBT :www.cestcommeca.net.
Cet été, SOS homophobie a reçu le généreux soutien du magazine Têtu, qui a exposé et mis en vente, au profit de l'association, 25 couvertures customisées par autant de personnalités (Catherine Deneuve, Julien Doré, Mylène Farmer...) à la Reflexgallery, à Paris. A ce jour, ce sont plus de 4 000 euros qui ont été récoltés et vont être alloués au financement des interventions en milieu scolaire dans toute la France. Une aide essentielle pour mieux répondre aux demandes croissantes d'interventions dans des collèges et lycées dans toute la France. Les dons sont les bienvenus pour nous aider à mener à bien ce nécessaire travail de prévention auprès d’un plus grand nombre d’élèves.
SOS homophobie adresse ses plus vifs remerciements au magazine Têtu, aux personnalités et à leurs fans, pour leur générosité et leur engagement à nos côtés dans la lutte contre l'homophobie.
Pour en savoir plus sur nos interventions :
http://www.sos-homophobie.org/publication/interventions-en-milieu-scolaire/interventions-en-milieu-scolaire
Pour découvrir notre site spécialement dédié aux adolescent-e-s LGBT :
www.cestcommeca.net
Contact presse :
Bartholomé Girard, président de SOS homophobie
06 28 32 02 50
bartholome.girard@sos-homophobie.org
- menerveOracle
C'est chouette ces initiatives!!!! Je vais aller voir le site tout à l'heure ...parce que là ça va bientôt être cuit!
- Reine MargotDemi-dieu
Sinon, concrètement, on fait quoi quand on entend un élève traiter un(e) autre de "PD" ou de "gouine"? Je suis déjà intervenue en leur disant "mais vous aimeriez qu'on vous parle comme ça, etc???" j'ai l'impression que ça glisse sur eux. ils écoutent à peine quand on leur dit qu'ils n'ont pas le droit de parler comme ça, ou alors que c'est pas grave, c'est une blague entre eux, etc...c'est à ça qu'il faudrait réfléchir.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
marquisedemerteuil a écrit:Sinon, concrètement, on fait quoi quand on entend un élève traiter un(e) autre de "PD" ou de "gouine"? Je suis déjà intervenue en leur disant "mais vous aimeriez qu'on vous parle comme ça, etc???" j'ai l'impression que ça glisse sur eux. ils écoutent à peine quand on leur dit qu'ils n'ont pas le droit de parler comme ça, ou alors que c'est pas grave, c'est une blague entre eux, etc...c'est à ça qu'il faudrait réfléchir.
c'est déjà bien qu'ils entendent quelqu'un leur dire que ce n'est pas neutre comme insulte. Petit à petit ça finira par rentrer... et ça permet de lutter un peu contre sa banalisation
- SergeMédiateur
En même temps ils ont l'impression que c'est davantage la chose en elle-même qui est une insulte ( ou une accusation grave ) que le mot en lui-même.
En leur disant par exemple "tu aimerais qu'on te dise ça", pour certains cela veut dire "est-ce que ça te plairait qu'on puisse laisser entendre une chose aussi horrible sur ton compte ?"
Les insultes, c'est grave mais le vrai problème à traiter est au-delà des mots utilisés. Il est dans les mentalités, et c'est dur de faire un travail réel là-dessus en tant qu'enseignant, tant tout sujet abordant la sexualité leur semble souvent déplacé et se révèle très vite casse-gueule quand ce n'est pas carrément contreproductif. Mais j'ai essayé d'aborder la question dans le cadre argumumentatif ou lorsqu'on aborde la biographie de Rimbaud par exemple.
En leur disant par exemple "tu aimerais qu'on te dise ça", pour certains cela veut dire "est-ce que ça te plairait qu'on puisse laisser entendre une chose aussi horrible sur ton compte ?"
Les insultes, c'est grave mais le vrai problème à traiter est au-delà des mots utilisés. Il est dans les mentalités, et c'est dur de faire un travail réel là-dessus en tant qu'enseignant, tant tout sujet abordant la sexualité leur semble souvent déplacé et se révèle très vite casse-gueule quand ce n'est pas carrément contreproductif. Mais j'ai essayé d'aborder la question dans le cadre argumumentatif ou lorsqu'on aborde la biographie de Rimbaud par exemple.
- titeprofExpert
ça m'est arrivé d'entendre une fois ce genre' de remarque en cours : "sal pédé". j'ai arrété mon cours, silence de mort dans la salle et j'ai lancé ma bombe : j'ai expliqué au gamin que je ne savais pas qu'il était raciste, et que ses idées le rapprochait d'un certain homme politique des années 1935-1945 qui voulait tout simplement les exterminer, etc etc...j'en ai rajouter des tonnes, le gamin était rouge de honte à la fin, sûrement du fait d'appeler la xénophobie du racisme (car c'en est). Le gamin est venu s'excuser de lui même en fin d'heure; j'ai eu un calme olympien toute l'heure, j'ai vu que ça travaillait dans les têtes... Est ce que ça aura enclenché un processus de réflexion, de tolérance? je ne sais pas, j'espère...
- InvitéNGrand sage
marquisedemerteuil a écrit:Sinon, concrètement, on fait quoi quand on entend un élève traiter un(e) autre de "PD" ou de "gouine"? Je suis déjà intervenue en leur disant "mais vous aimeriez qu'on vous parle comme ça, etc???" j'ai l'impression que ça glisse sur eux. ils écoutent à peine quand on leur dit qu'ils n'ont pas le droit de parler comme ça, ou alors que c'est pas grave, c'est une blague entre eux, etc...c'est à ça qu'il faudrait réfléchir.
le problème c'est aussi le double tabou : sexualité et homosexualité. certains disent qu'il est bon d'abord de libérer la parole et de travailler ensuite sur le langage pour "l'épurer " et le vider de sa substance injurieuse...Sinon : utile de faire la comparaison avec la racisme ; ex : "bougnoule" " négresse"...c'est pas toujours simple car certains homos eux mêmes se sont ré-appropriés les termes et se traitent entre eux de "pd"etc...ils jouent avec les stéréotypes volontairement. un peu comme Césaire revendiquait le "négritude" je crois .
- InvitéNGrand sage
marquisedemerteuil a écrit:Sinon, concrètement, on fait quoi quand on entend un élève traiter un(e) autre de "PD" ou de "gouine"? Je suis déjà intervenue en leur disant "mais vous aimeriez qu'on vous parle comme ça, etc???" j'ai l'impression que ça glisse sur eux. ils écoutent à peine quand on leur dit qu'ils n'ont pas le droit de parler comme ça, ou alors que c'est pas grave, c'est une blague entre eux, etc...c'est à ça qu'il faudrait réfléchir.
J'avais trouvé ça sur un site; c'était des recommandations pour les CPE mais c'est utile :
Quelques principes généraux et mode opératoire pour réagir quand unE élève est insultéE :
1 ) Mettre un terme au harcèlement en identifiant la personne qui agresse.
2 ) Demander ce qu’elle a voulu dire, ce que signifie le terme utilisé, n’est ce pas un préjugé, une étiquette, une humiliation ? Accepterait elle qu’on le lui dise ? Pourquoi ?
Cette intervention gagne à être faite devant tout le monde pour faire apparaître la portée des propos.
3 ) Identifier le type de harcèlement en affirmant qu’il s’agit d’une injure dénigrant le sexe ou l’orientation sexuelle et donc une stigmatisation de type raciste interdite par la loi.
Elle porte sur l’identité d’une personne et d’une catégorie de personnes ( 10 pour cent en comptant les bis, donc 2 à 3 par classe statistiquement ) dont certainement des personnes faisant partie de l’entourage.
4 ) Etablir que l’intention est injurieuse et blessante, exiger des excuses, préciser qu’on ne l’admettra plus, exiger un changement de comportement.
5 ) Rassurer la victime et l’inviter à dénoncer un tel comportement s’il se reproduit, inviter d’éventuels témoins à réagir car on doit assistance à personne en danger, témoigner est un devoir, rien à voir avec le mouchardage qui est de dénoncer en absence de dommage pour soi ou pour autrui.
- Reine MargotDemi-dieu
oui, merci de ces idées.
ça m'est arrivé de réagir à peu près comme ça notamment en disant que c'était une insulte, et "comment tu réagirais si c'était à toi qu'on disait la même chose" les élèves répondent "mais c'est mon copain, on s'appelle tout le temps comme ça, c'est pour rire" et l'autre d'en faire autant à son camarade qui l'insultait précédemment...
ça m'est arrivé de réagir à peu près comme ça notamment en disant que c'était une insulte, et "comment tu réagirais si c'était à toi qu'on disait la même chose" les élèves répondent "mais c'est mon copain, on s'appelle tout le temps comme ça, c'est pour rire" et l'autre d'en faire autant à son camarade qui l'insultait précédemment...
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La famille Bélier
- InvitéNGrand sage
marquisedemerteuil a écrit:oui, merci de ces idées.
ça m'est arrivé de réagir à peu près comme ça notamment en disant que c'était une insulte, et "comment tu réagirais si c'était à toi qu'on disait la même chose" les élèves répondent "mais c'est mon copain, on s'appelle tout le temps comme ça, c'est pour rire" et l'autre d'en faire autant à son camarade qui l'insultait précédemment...
Pas grave . Au moins tu as réagi et les autres ont entendu .
- Reine MargotDemi-dieu
bah oui, on fait comme on peut...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JohnMédiateur
Yagg lance une série d'articles intitulée "Paroles de profs homos" :
http://yagg.com/2010/09/07/paroles-de-profs-homos-1-histoires-dhomophobie-ordinaire/
http://yagg.com/2010/09/08/paroles-de-profs-homos-2-visible-ou-pas/
http://yagg.com/2010/09/10/paroles-de-profs-homos-3-lutte-contre-les-discriminations-mais-que-fait-leducation-nationale/
« JE FERAIS BRÛLER TOUS LES PÉDÉS ET LES LESBIENNES »
Pour Ivan, prof d’anglais, qui a enseigné ces cinq dernières années dans divers lycées pro et généraux – sensibles et favorisés – des Hauts-de-Seine, l’expérience de l’homophobie quotidienne s’est un jour retrouvée exacerbée à travers des copies d’élèves: « Je faisais travailler mes élèves sur le conditionnel d’intention « would+verbe » à travers cette question « what would you do to make the world a better place to live in? ». Je leur ai ainsi demandé de me donner dix idées pour améliorer le monde, en utilisant la formule « I would do this, I would do that, etc ». Dans une même classe, trois élèves n’ont pas hésité à me répondre des propos violents et homophobes. Le premier a écrit: « je ferais brûler tous les pédés et les lesbiennes », le deuxième: « je tuerais tous les pédés et les lesbiennes » et le troisième disait: « j’aiderais les pédés et les lesbiennes à redevenir normaux ». J’ai dû faire face à un gros cas de conscience, comment gérer ça? Tu sais qu’il y a certainement un problème lourd d’éducation derrière, et c’est là justement que le rôle de l’école devrait être de considérer la lutte contre l’homophobie comme une priorité. Je suis allé voir la CPE [conseillère principale d'éducation], je suis allé voir ma hiérarchie, et on est tombés d’accord sur le fait que l’homophobie est un délit et qu’il fallait donc intervenir, convoquer l’élève, lui faire faire une recherche sur ce qu’est l’homophobie, quelles sont les peines encourues, expliquer que dire « sale pédé » c’est comme dire « sale arabe », que d’écrire ça c’est comme écrire « je veux brûler tous les gens qui ont des lunettes ou tous les gens qui sont protestants » et lui indiquer qu’aucune discrimination n’avait sa place dans l’école ».
http://yagg.com/2010/09/07/paroles-de-profs-homos-1-histoires-dhomophobie-ordinaire/
http://yagg.com/2010/09/08/paroles-de-profs-homos-2-visible-ou-pas/
http://yagg.com/2010/09/10/paroles-de-profs-homos-3-lutte-contre-les-discriminations-mais-que-fait-leducation-nationale/
« JE FERAIS BRÛLER TOUS LES PÉDÉS ET LES LESBIENNES »
Pour Ivan, prof d’anglais, qui a enseigné ces cinq dernières années dans divers lycées pro et généraux – sensibles et favorisés – des Hauts-de-Seine, l’expérience de l’homophobie quotidienne s’est un jour retrouvée exacerbée à travers des copies d’élèves: « Je faisais travailler mes élèves sur le conditionnel d’intention « would+verbe » à travers cette question « what would you do to make the world a better place to live in? ». Je leur ai ainsi demandé de me donner dix idées pour améliorer le monde, en utilisant la formule « I would do this, I would do that, etc ». Dans une même classe, trois élèves n’ont pas hésité à me répondre des propos violents et homophobes. Le premier a écrit: « je ferais brûler tous les pédés et les lesbiennes », le deuxième: « je tuerais tous les pédés et les lesbiennes » et le troisième disait: « j’aiderais les pédés et les lesbiennes à redevenir normaux ». J’ai dû faire face à un gros cas de conscience, comment gérer ça? Tu sais qu’il y a certainement un problème lourd d’éducation derrière, et c’est là justement que le rôle de l’école devrait être de considérer la lutte contre l’homophobie comme une priorité. Je suis allé voir la CPE [conseillère principale d'éducation], je suis allé voir ma hiérarchie, et on est tombés d’accord sur le fait que l’homophobie est un délit et qu’il fallait donc intervenir, convoquer l’élève, lui faire faire une recherche sur ce qu’est l’homophobie, quelles sont les peines encourues, expliquer que dire « sale pédé » c’est comme dire « sale arabe », que d’écrire ça c’est comme écrire « je veux brûler tous les gens qui ont des lunettes ou tous les gens qui sont protestants » et lui indiquer qu’aucune discrimination n’avait sa place dans l’école ».
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- thrasybuleDevin
"Ce que je trouve inquiétant, c’est que c’est quelque chose qui s’est assez banalisé et l’adulte, le responsable d’éducation, ne réagit souvent pas aux propos homophobes de la même manière que si le gamin avait dit « sale arabe »". Je trouve que c'est la triste vérité: attention, je ne veux lancer aucune polémique ni faire dans la concurrence compassionnelle
- VioletEmpereur
+ 1000
Et je dirais même plus, ce genre d'insultes peut même en faire sourire... surtout quand elles s'adressent à un ado qui se cherche un peu... qui est un peu "différent" des autres...
Et je dirais même plus, ce genre d'insultes peut même en faire sourire... surtout quand elles s'adressent à un ado qui se cherche un peu... qui est un peu "différent" des autres...
- InvitéNGrand sage
violet a écrit:+ 1000
Et je dirais même plus, ce genre d'insultes peut même en faire sourire... surtout quand elles s'adressent à un ado qui se cherche un peu... qui est un peu "différent" des autres...
Assez d'accord...comme si l'on acceptait ce passage "obligé" ( j'édite : passage de l'homophobie je veux dire ) comme un espèce de folklore
- InvitéNGrand sage
John a écrit:Yagg lance une série d'articles intitulée "Paroles de profs homos" :
http://yagg.com/2010/09/07/paroles-de-profs-homos-1-histoires-dhomophobie-ordinaire/
http://yagg.com/2010/09/08/paroles-de-profs-homos-2-visible-ou-pas/
http://yagg.com/2010/09/10/paroles-de-profs-homos-3-lutte-contre-les-discriminations-mais-que-fait-leducation-nationale/
« JE FERAIS BRÛLER TOUS LES PÉDÉS ET LES LESBIENNES »
Pour Ivan, prof d’anglais, qui a enseigné ces cinq dernières années dans divers lycées pro et généraux – sensibles et favorisés – des Hauts-de-Seine, l’expérience de l’homophobie quotidienne s’est un jour retrouvée exacerbée à travers des copies d’élèves: « Je faisais travailler mes élèves sur le conditionnel d’intention « would+verbe » à travers cette question « what would you do to make the world a better place to live in? ». Je leur ai ainsi demandé de me donner dix idées pour améliorer le monde, en utilisant la formule « I would do this, I would do that, etc ». Dans une même classe, trois élèves n’ont pas hésité à me répondre des propos violents et homophobes. Le premier a écrit: « je ferais brûler tous les pédés et les lesbiennes », le deuxième: « je tuerais tous les pédés et les lesbiennes » et le troisième disait: « j’aiderais les pédés et les lesbiennes à redevenir normaux ». J’ai dû faire face à un gros cas de conscience, comment gérer ça? Tu sais qu’il y a certainement un problème lourd d’éducation derrière, et c’est là justement que le rôle de l’école devrait être de considérer la lutte contre l’homophobie comme une priorité. Je suis allé voir la CPE [conseillère principale d'éducation], je suis allé voir ma hiérarchie, et on est tombés d’accord sur le fait que l’homophobie est un délit et qu’il fallait donc intervenir, convoquer l’élève, lui faire faire une recherche sur ce qu’est l’homophobie, quelles sont les peines encourues, expliquer que dire « sale pédé » c’est comme dire « sale arabe », que d’écrire ça c’est comme écrire « je veux brûler tous les gens qui ont des lunettes ou tous les gens qui sont protestants » et lui indiquer qu’aucune discrimination n’avait sa place dans l’école ».
Tiens ils parlent d'un collège de l'oise rural dans l'article 2 En effet quand j'ai enseigné en collège d'oise très rural : pas question d'être visible pour les parents et les enfants mais difficile de ne pas être moi même donc "out" auprès des collègues et de la direction...est ce à l'origine de certains problèmes ( très importants puisque j'ai été jusqu'à déposer un dossier harcèlement moral visant un collègue d'EPS et la cde ) dans ce bahut ? Je ne le saurai jamais mais le doute est bien installé. Profs homos : prudence !!!
- Des milliers de signatures contre la diffusion du film Tomboy dans le programme "Ecole et cinéma", au nom de la lutte contre "l'idéologie du genre".
- Le Réseau national de Lutte Contre les Discriminations à l’Ecole
- L’OCDE appelle à une « lutte contre la distraction » provoquée par l’exposition aux écrans à l’école
- lutte contre la réforme
- lutte contre l'homophobie
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