cassure suite à un passage en zep

Comme les autres, je pense que revenir en mai, ce n'est pas des conditions idéales pour tenir sa classe de manière parfaite (surtout que la perfection...). Cette année, tu as la chance d'être dans un nouvel établissement donc tu repars de zéro; c'est sûr aussi que les élèves vont chercher à te tester, je pense d'ailleurs que même lorsqu'ils nous connaissent, ils essaient. Je suis T2 également et on a besoin d'avoir plus d'assurance c'est normal je pense.

marquisedemerteuil a écrit:

clairlaure a écrit: Rassurez moi, de toute façon il y a toujours deux trois élèves chiants dans n'importe quelle classe, non?Ma passion pour l'enseignement reviendra sans doute mais il en faudra du temps.
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oui, il y en a la plupart du temps, et rarement on prend clairement le parti du professeur contre eux, ce qui fait qu'on doit les subir et les brosser dans le sens du poil pour éviter les conflits, c'est bien le problème d'ailleurs. je ne te rassure pas...

C'est ça le réel problème - enfin c'est comme ça que je le vois. De plus ce qui devenu terrible dans ce métier c'est que les collègues eux mêmes semblent être en compétition. Je ne supporte plus certaines remarques quand je "reconnais " des difficultés ( et pourtant nous en avons tous !) : avec moi ça fonctionne bien, untel est un "bon prof" lui - ou elle bien sûr -( remarque d'un ridicule dont le collègue ne se rend même plus compte habitué à compter les "bons points" dans sa course au meilleur avancement possible ). Les ambiances entre collègues se sont elles dégradées ou est ce moi qui n'ai pas eu de chance : sur 7 bahuts : 2 seuls où l'ambiance était à la solidarité et à l'entraide. Dans les autres : une vraie catastrophe !

clairlaure a écrit:Merci à tous et toutes pour vos réponses qui me font beaucoup de bien. je vois que je ne suis pas la seule et ça aide. Trois heures de cours ce matin mais pour le moment ça ne va pas mieux. Dans chacune de mes classes de troisièmes il y a un élève qui je pense va essayer de pourrir le cours. Pourtant, je fais de la discipline comme en zep mais on voit que certains préfèreraient s'amuser. Ce qui m'ennuie c'est qu'au fond de moi je suis malade car j'ai trop peur que tout recommence. Rassurez moi, de toute façon il y a toujours deux trois élèves chiants dans n'importe quelle classe, non?Ma passion pour l'enseignement reviendra sans doute mais il en faudra du temps.
Je viens de me mettre au sport et ça me fait un bien fou.

Un seul ?? Sans être en ZEP j'en ai souvent eu plus que ça dans une même classe.

j'ai parlé d'un seul élève par classe parce que disons qu'un élève par classe s'est déjà fait repérer mais je sais qu'il y en a d'autres. Vos messages me font prendre conscience que je ne suis pas la seule dans ce cas. J'ai toujours l'impression que tous les autres profs s'en sortent admirablement bien. C'est vrai qu'en salle des profs, peu osent dire leurs difficultés.
Et puis pendan tmon année de stage, j'étais en lycée. Une collègue de français avait des difficutés dans ses classes (pas faciles puisque première STG ou GMA) et elle était montrée du doigt par les autres collègues. Du coup s'est ancrée en moi l'idée que c'est honteux de ne pas parvenir à correctement tenir sa classe.

clairlaure a écrit:j'ai parlé d'un seul élève par classe parce que disons qu'un élève par classe s'est déjà fait repérer mais je sais qu'il y en a d'autres. Vos messages me font prendre conscience que je ne suis pas la seule dans ce cas. J'ai toujours l'impression que tous les autres profs s'en sortent admirablement bien. C'est vrai qu'en salle des profs, peu osent dire leurs difficultés.
Et puis pendan tmon année de stage, j'étais en lycée. Une collègue de français avait des difficutés dans ses classes (pas faciles puisque première STG ou GMA) et elle était montrée du doigt par les autres collègues. Du coup s'est ancrée en moi l'idée que c'est honteux de ne pas parvenir à correctement tenir sa classe.

En même temps certains exposent des difficultés alors qu'ils n'en ont pas plus que d'autres : simplement leur seuil de tolérance et leur niveau d'exigeance éducative n'est pas le même sans doute. Seul un travail collectif peut permettre de faire face à certains élèves, enfin je crois car je ne crois pas trop à une autorité "naturelle" qui reposerait sur un espèce de "charisme"...je crois plus à une autorité de "compétences" mais je crois que nous avons déjà eu ce débat sur néo

C'est normal, clairlaure. Je suis T2 moi aussi, mon année de stage a été très difficile, du coup, j'étais horriblement stressée pendant les vacances et avant la rentrée (je suis sûre que certains néos s'en souviennent, en tout cas, ma proviseure adjointe s'en souvient, elle a dû vraiment flipper). J'ai eu une chance énorme parce que des élèves vraiment adorables et j'ai passé une année géniale (et ma proviseure adjointe a été complètement rassurée lol ), pourtant, ça m'a pris un peu de temps pour reprendre confiance, au début, j'étais encore sur mes gardes, persuadée que ça allait dégénérer... et je faisais encore des cauchemars, je rêvais que mes petits anges devenaient complètement ingérables. Là je suis en congé mat' et malgré ma super année, j'appréhende encore ma reprise (j'ai changé de lycée), j'ai très peur que tout recommence, mais je suis quand même beaucoup moins stressée que l'an dernier.

Voilà, ça ne t'avance pas beaucoup mais au moins, tu sais que tu n'es pas la seule et que la confiance peut revenir quand les conditions sont bonnes.

Et pour ce qui est des médecins :diable: Entre celle qui a décrété qu'elle m'aurait arrêtée si je n'étais pas prof mais qu'elle ne pouvait pas m'arrêter parce qu'il ne fallait pas laisser les élèves sans prof, celle qui ne m'a arrêtée que parce que je lui ai dit que je pouvais envoyer mes cours par mail alors qu'il y avait un gros risque d'accouchement prématuré et celle qui m'a dit : "Bon, vous n'avez pas un métier fatiguant", moi : :shock: :boxe: , "Vous êtes assise toute la journée", moi "Non, je suis tout le temps debout", elle "Mais si vous voulez, vous POUVEZ vous asseoir", impossible de lui faire comprendre que ce n'était pas si facile que ça. C'est marrant comme les bons à rien deviennent subitement indispensables quand il s'agit de les arrêter...

LM a écrit:Tu sais ClairLaure, tu as beau en parler à tes proches, tu ne seras jamais comprise...sauf s'ils sont profs eux aussi.
Mon conjoint est le 1er à ne RIEN comprendre.

Mon mari, qui compatit pourtant sincèrement quand il me voit épuisée et découragée certains soirs, se risque à me demander parfois, avec la plus grande ingénuité: "Mais ça doit bien exister des profs qui font leur cours et si les élèves suivent tant mieux, sinon, tant pis pour eux, et puis ils rentrent chez eux et passent à autre chose, non?..." Ce genre de remarque a le don de me ...

Inutile de préciser que son milieu professionnel n'a aucun lien avec le monde de l'éducation...

Je crois qu'ils ne peuvent pas comprendre, il faut y être confronté soi-même et nous aussi on tombe de haut parfois, alors les autres