- minnieExpert
Je suis très déçue par la leçon du manuel Fleur d'encre que nous avons qui mobilise des notions complexes (pour eux, hein?) de grammaire pour comprendre ce à quoi sert une virgule.
Vous avez des idées de leçon efficace?
Vous avez des idées de leçon efficace?
- NellGuide spirituel
Pour qu'ils comprennent vraiment l'importance de la ponctuation, je trouve qu'il n'y a que les exercices de reponctuation qui fonctionnent.
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- Invité22Niveau 10
Je crois qu'il existe un ou des textes dont le sens est totalement différent selon la ponctuation (il y est question de bébé...), je sais c'est vague. Quelqu'un pour confirmer?
- belodetHabitué du forum
voici les textes où la ponctuation doit être rétablie:
Texte 1 :
le shérif à cheval arriva sur la place il descendit ringo ne se doutant de rien jouait aux cartes dans le saloon régnait une grande agitation dans un coin quatre inconnus en silence buvaient de nombreuses bouteilles de bière encombraient leur table de la cuisine soudain le patron sortit un couteau à la main sa femme suivait la conversation s’arrêta à l’entrée du saloon menaçant et revolver à la main le shérif dit debout ringo il faut payer tes dettes tu en as trop fait pas d’histoire sors dehors la nuit était tombée par terre allongé derrière un chariot un complice de ringo guettait le moment était venu d’intervenir
Texte 2 : lettre d'amour ou de rupture?
mon aglaé j’ai pris une grande décision j’ai eu une violente discussion à propos de notre mariage avec mes parents maintenant tout est fini entre nous ils se sont montrés odieux papa a dit grand père te tuera si tu épouses cette fille mais non sans hésitation maman a ajouté je saurai te défendre tu as compris ils veulent que j’épouse la fille de la charcutière qui est laide comme toi je la trouve grotesque mais elle est riche il n’y a plus à hésiter mon choix est fait t’oublier moi je serai un sale type en épousant charlotte c’est avec toi que je me marierai ton Gaston
Texte 3 : bébé maltraité?
le bébé naquit dans le réfrigérateur on rangea sa nourriture à ses côtés on mit ses couches près du lait en boîte dans le freezer on plaça des médicaments pour lutter contre la diarrhée sur les pieds on lui enfila des chaussons sur la tête on lui mit un bonnet cousu avec des planches de sapin,on lui fabriqua un landau avec sa grand-mère il pourrait faire de grandes promenades sur la voiture son père colla fièrement une affiche soyez prudent j’aime mon enfant
Texte 1 :
le shérif à cheval arriva sur la place il descendit ringo ne se doutant de rien jouait aux cartes dans le saloon régnait une grande agitation dans un coin quatre inconnus en silence buvaient de nombreuses bouteilles de bière encombraient leur table de la cuisine soudain le patron sortit un couteau à la main sa femme suivait la conversation s’arrêta à l’entrée du saloon menaçant et revolver à la main le shérif dit debout ringo il faut payer tes dettes tu en as trop fait pas d’histoire sors dehors la nuit était tombée par terre allongé derrière un chariot un complice de ringo guettait le moment était venu d’intervenir
Texte 2 : lettre d'amour ou de rupture?
mon aglaé j’ai pris une grande décision j’ai eu une violente discussion à propos de notre mariage avec mes parents maintenant tout est fini entre nous ils se sont montrés odieux papa a dit grand père te tuera si tu épouses cette fille mais non sans hésitation maman a ajouté je saurai te défendre tu as compris ils veulent que j’épouse la fille de la charcutière qui est laide comme toi je la trouve grotesque mais elle est riche il n’y a plus à hésiter mon choix est fait t’oublier moi je serai un sale type en épousant charlotte c’est avec toi que je me marierai ton Gaston
Texte 3 : bébé maltraité?
le bébé naquit dans le réfrigérateur on rangea sa nourriture à ses côtés on mit ses couches près du lait en boîte dans le freezer on plaça des médicaments pour lutter contre la diarrhée sur les pieds on lui enfila des chaussons sur la tête on lui mit un bonnet cousu avec des planches de sapin,on lui fabriqua un landau avec sa grand-mère il pourrait faire de grandes promenades sur la voiture son père colla fièrement une affiche soyez prudent j’aime mon enfant
- babetteNeoprof expérimenté
Merci belodet pour ces textes!
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- CelebornEsprit sacré
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- minnieExpert
Oui, ça j'ai déjà.... ça suffit pour traiter la ponctuation? On ne cherche pas à ce qu'ils comprennent le sens d'une virgule?
Dans l'idéal, j'aurais aimé une liste des places impossibles de virgule.... entre le sujet et le verbe.... des trucs comme ça.
Je trouve que les exercices de reponctuation ne fonctionnent que pour ceux qui comprennent?
Dans l'idéal, j'aurais aimé une liste des places impossibles de virgule.... entre le sujet et le verbe.... des trucs comme ça.
Je trouve que les exercices de reponctuation ne fonctionnent que pour ceux qui comprennent?
- belodetHabitué du forum
un peu hors de propos, mais voici un texte que j'aime bien qui parle de la ponctuation... Vous le connaissez peut-être...
(les chiffres dans le texte sont des annotations que je n'ai pas copiées)
LA REVOLTE DES SIGNES
Savez-vous depuis quand les hommes ont inventé le papier quadrillé ? Depuis la révolte des signes. Ainsi, ils ont mis les mots derrière les barreaux et les signes avec eux. Ces derniers, en effet, s’étaient révoltés et les hommes qui écrivent voulurent les punir.
L’affaire commença par une querelle entre l’accent grave et l’accent aigu. Le premier se plaignait de ce qu’on lui prêtât une sorte de tristesse et le second prit des airs supérieurs, arguant1 qu’il pouvait tour à tour avec sensiblement le même aspect, changer de nom et s’appeler virgule quand l’envie lui en prenait.
Ce différend2, en vérité, n’eut pas dégénéré si le point n’avait alors pris la parole pour s’imposer en déclarant que pour sa part, il avait l’avantage à la fois de mettre la touche finale à un texte, de couronner, le i avec son jumeau, d’ennoblir les lettres à trémas, tandis que réunis tous deux à leur troisième frère, ils suspendaient à toute idée, lui donnant la grâce un peu mystérieuse de l’inachevé qui laisse place au rêve. Enfin, dit le point, quand l’un de mes frères monte sur mon dos, nous pouvons ouvrir les guillemets qui sont haut perchés..
« Nous, dirent les guillemets, nous ouvrons les phrases. Nous sommes donc une sorte de clé magique. Nous donnons la parole. »
Les parenthèses étaient tristes. Elles savaient ne servir qu’à emprisonner les mots. Tout ce qui n’avait pas su s’adapter dans le texte était relégué entre les pinces et elles en éprouvaient une sorte de malaise. Ce n’est pas drôle d’être marginal, que l’on soit prisonnier ou gardien.
L’apostrophe interpella vivement le point d’exclamation. Tous deux étaient connus pour leur tendance à élever le ton. Ensemble ils criaient que sans eux le langage manquerait singulièrement de relief.
« Moi, dit la cédille, j’ai toujours l’air d’un porte- manteau dont la lettre qui est au- dessous se serait détachée. Remarquez que je ne plains pas car dans ma situation on se doit d’être modeste. Il n’empêche que je préférerais avoir quelque lumignon3 accroché à moi. »
Hautain, le point d’interrogation était resté silencieux jusque- là. Il était sérieux comme une potence à laquelle on eût pendu les suppliciés de la question4.
Il intervint pour déclarer que lui non plus ne pouvait être pleinement satisfait de ce rôle de curieux qu'on lui avait attribué une fois pour toutes mais qu'il fallait bien que quelqu'un se charge des besognes ingrates.
L'accent circonflexe attira l'attention sur son cas. « J'ai l'air d'un chapeau chinois » dit-il. « De fait, je semble abriter les lettres de la pluie ou du soleil. J'aimerais bien que de temps en temps, pour changer, on me mette dans l'autre sens, avec un peu de terre et de l'eau je servirais à faire pousser une fleur. Ce serait beau aussi, des mots fleuris. »
Les barres, les tiret et autres signes austères prirent des airs de technocrates5 pour s'expliquer qu'eux n'avaient pas tant d'angoisse métaphysique6, qu'ils connaissaient leurs immuables fonctions et s'évitaient ainsi de stériles interrogations.
Les choses en seraient restés là si les mots n'avaient pris parti pour les signes. « Que serions-nous sans eux ? » S'interrogèrent-ils honnêtement. Une longue suite de lettres sans fin, sans nuance. Nous avons besoin des signes comme le marin de l'étoile polaire et l'aveugle de son chien. Nous soutenons leur révolte. Ce n'est pas nous, les mots qui avons de l'importance, mais nos modestes auxiliaires Sans le chant du signe notre musique serait bien triste.
Tout ce tapage attira l'attention des gens de lettres7. Bien que distraits par affectation8 sinon par nature, ils ne purent ignorer la contorsion des S qui prenaient des allures de serpents à sonnettes ou l'agitation des M qui allaient de-ci de-là à toutes jambes.
Ils se réunirent en congrès et se demandèrent comment remettre au pas9 et discipliner leurs troupes.
C'est alors , comme je vous le révélais plus haut, que l'un d'entre eux eut l'idée d'inventer le papier quadrillé. Les mots, les lettres, les signes les plus rebelles y furent enfermés. Ceux qui réussirent à s'enfuir ne trouvèrent devant eux que le désert des feuilles blanches dans lequel ils se desséchèrent.
Depuis ce temps, enfermés ou perdus, les mots sont muets. Ils ne veulent plus rien dire.
Guy Vattier, Dis, monsieur, est-ce que tu es un adulte ?
(les chiffres dans le texte sont des annotations que je n'ai pas copiées)
LA REVOLTE DES SIGNES
Savez-vous depuis quand les hommes ont inventé le papier quadrillé ? Depuis la révolte des signes. Ainsi, ils ont mis les mots derrière les barreaux et les signes avec eux. Ces derniers, en effet, s’étaient révoltés et les hommes qui écrivent voulurent les punir.
L’affaire commença par une querelle entre l’accent grave et l’accent aigu. Le premier se plaignait de ce qu’on lui prêtât une sorte de tristesse et le second prit des airs supérieurs, arguant1 qu’il pouvait tour à tour avec sensiblement le même aspect, changer de nom et s’appeler virgule quand l’envie lui en prenait.
Ce différend2, en vérité, n’eut pas dégénéré si le point n’avait alors pris la parole pour s’imposer en déclarant que pour sa part, il avait l’avantage à la fois de mettre la touche finale à un texte, de couronner, le i avec son jumeau, d’ennoblir les lettres à trémas, tandis que réunis tous deux à leur troisième frère, ils suspendaient à toute idée, lui donnant la grâce un peu mystérieuse de l’inachevé qui laisse place au rêve. Enfin, dit le point, quand l’un de mes frères monte sur mon dos, nous pouvons ouvrir les guillemets qui sont haut perchés..
« Nous, dirent les guillemets, nous ouvrons les phrases. Nous sommes donc une sorte de clé magique. Nous donnons la parole. »
Les parenthèses étaient tristes. Elles savaient ne servir qu’à emprisonner les mots. Tout ce qui n’avait pas su s’adapter dans le texte était relégué entre les pinces et elles en éprouvaient une sorte de malaise. Ce n’est pas drôle d’être marginal, que l’on soit prisonnier ou gardien.
L’apostrophe interpella vivement le point d’exclamation. Tous deux étaient connus pour leur tendance à élever le ton. Ensemble ils criaient que sans eux le langage manquerait singulièrement de relief.
« Moi, dit la cédille, j’ai toujours l’air d’un porte- manteau dont la lettre qui est au- dessous se serait détachée. Remarquez que je ne plains pas car dans ma situation on se doit d’être modeste. Il n’empêche que je préférerais avoir quelque lumignon3 accroché à moi. »
Hautain, le point d’interrogation était resté silencieux jusque- là. Il était sérieux comme une potence à laquelle on eût pendu les suppliciés de la question4.
Il intervint pour déclarer que lui non plus ne pouvait être pleinement satisfait de ce rôle de curieux qu'on lui avait attribué une fois pour toutes mais qu'il fallait bien que quelqu'un se charge des besognes ingrates.
L'accent circonflexe attira l'attention sur son cas. « J'ai l'air d'un chapeau chinois » dit-il. « De fait, je semble abriter les lettres de la pluie ou du soleil. J'aimerais bien que de temps en temps, pour changer, on me mette dans l'autre sens, avec un peu de terre et de l'eau je servirais à faire pousser une fleur. Ce serait beau aussi, des mots fleuris. »
Les barres, les tiret et autres signes austères prirent des airs de technocrates5 pour s'expliquer qu'eux n'avaient pas tant d'angoisse métaphysique6, qu'ils connaissaient leurs immuables fonctions et s'évitaient ainsi de stériles interrogations.
Les choses en seraient restés là si les mots n'avaient pris parti pour les signes. « Que serions-nous sans eux ? » S'interrogèrent-ils honnêtement. Une longue suite de lettres sans fin, sans nuance. Nous avons besoin des signes comme le marin de l'étoile polaire et l'aveugle de son chien. Nous soutenons leur révolte. Ce n'est pas nous, les mots qui avons de l'importance, mais nos modestes auxiliaires Sans le chant du signe notre musique serait bien triste.
Tout ce tapage attira l'attention des gens de lettres7. Bien que distraits par affectation8 sinon par nature, ils ne purent ignorer la contorsion des S qui prenaient des allures de serpents à sonnettes ou l'agitation des M qui allaient de-ci de-là à toutes jambes.
Ils se réunirent en congrès et se demandèrent comment remettre au pas9 et discipliner leurs troupes.
C'est alors , comme je vous le révélais plus haut, que l'un d'entre eux eut l'idée d'inventer le papier quadrillé. Les mots, les lettres, les signes les plus rebelles y furent enfermés. Ceux qui réussirent à s'enfuir ne trouvèrent devant eux que le désert des feuilles blanches dans lequel ils se desséchèrent.
Depuis ce temps, enfermés ou perdus, les mots sont muets. Ils ne veulent plus rien dire.
Guy Vattier, Dis, monsieur, est-ce que tu es un adulte ?
- doctor whoDoyen
minnie a écrit:Oui, ça j'ai déjà.... ça suffit pour traiter la ponctuation? On ne cherche pas à ce qu'ils comprennent le sens d'une virgule?
Dans l'idéal, j'aurais aimé une liste des places impossibles de virgule.... entre le sujet et le verbe.... des trucs comme ça.
Je trouve que les exercices de reponctuation ne fonctionnent que pour ceux qui comprennent?
Je vois la virgule dans la leçon sur la proposition (définie comme un sujet + un verbe, inséparables), sur l'attribut et les COD / COI (inséparables du verbe, eux), la double virgule en addendum à la leçon sur l'attribut (c'est là que je pace l'apposition), et encore dans les CC.
Et je le verrai aussi en rédaction dans des exercices d'amplification de phrase.
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