Perles - tome I

Allez, une petite mignonne, trouvée dans une copie de 5° à la première interro: "Ulysse a lutté contre le cyclone Polyphème"

Allez, une petite mignonne, trouvée dans une copie de 5° à la première interro: "Ulysse a lutté contre le cyclone Polyphème"

Mes secondes m'ont fait le coup l'an dernier ! trouvé dans trois copies : "les phares avec leur oeil unique sont comparés à des ciclones [sic]" (alors que le texte disait bien "cyclopes" en toutes lettres, mais je n'avais pas pensé à mettre une note de vocabulaire) . Et je peux te dire qu'avec des secondes, c'est nettement moins mignon !

Une bourde de prof (la mienne...).
J'analyse avec mes 1ère un extrait de De la dignité de l'homme de Pic de la Mirandole. Dans ce texte, Adam est décrit sans cesse à travers la négation: il n'a pas ceci, on ne lui a pas donné cela... On en a conclu que l'homme avait été créé inachevé. Libre à lui de compléter son identité, du côté du bien ou du côté du mal. Ainsi était mis en évidence son libre-arbitre, cher aux humanistes.
Bref... Je termine l'analyse en leur disant haut et fort:
"L'homme doit se finir!" Quand j'ai vu les sourires réprimés devant moi, j'ai compris... :Oups:

saramea a écrit:Une bourde de prof (la mienne...).
J'analyse avec mes 1ère un extrait de De la dignité de l'homme de Pic de la Mirandole. Dans ce texte, Adam est décrit sans cesse à travers la négation: il n'a pas ceci, on ne lui a pas donné cela... On en a conclu que l'homme avait été créé inachevé. Libre à lui de compléter son identité, du côté du bien ou du côté du mal. Ainsi était mis en évidence son libre-arbitre, cher aux humanistes.
Bref... Je termine l'analyse en leur disant haut et fort:
"L'homme doit se finir!" Quand j'ai vu les sourires réprimés devant moi, j'ai compris... :Oups:

trop forte Saraméa! les loulous devaient jubiler!

Une classe de 6°, on étudie La princesse et le pois.
Un élève : "Madaaaame, c'est quoi un édredon? "
Je demande aux autres de lui répondre. Un autre élève : "C'est une sorte de nez". Moi Puis je comprends. Ben oui, le nez dredon.

Même classe, j'interroge sur la leçon. "Comment appelle-t-on deux mots que l'on prononce de la même façon mais qui n'ont ni le même sens ni la même orthographe?" Un élève : "La contraception !". Ben non, ça, c'est ton cours d'SVT...

je parle de Mme de Sévigné aux 4e, et pour débuter, je leur écris au tableau qu'elle est naît en 1626 et morte en 1696. Et là, une élève de dire à voix basse à sa camarade, assez fière : "oh, elle est morte l'année où je suis née !"

J'ai même pas su quoi répondre ...

alprechac2 a écrit:je parle de Mme de Sévigné aux 4e, et pour débuter, je leur écris au tableau qu'elle est naît en 1626 et morte en 1696. Et là, une élève de dire à voix basse à sa camarade, assez fière : "oh, elle est morte l'année où je suis née !"

J'ai même pas su quoi répondre ...

- Tu ne fais pas ton âge!
ou
- Tu as beaucoup redoublé.
ou
- Ca se passe bien, les maths? Et l'histoire?

Bon, je vous préviens tout de suite, c'est très bête, mais moi, ça m'a fait rire ! C'est d'autant plus idiot que j'ai été, fort heureusement, la seule à rire, parce que sans doute la seule à comprendre (ou à avoir les idées non pas forcément mal placées, mais curieusement placées...) :
Ce matin, je dicte la correction des questions sur un texte. L'une de mes phrases contient "coup de poing" : j'épelle "poing", à ne pas confondre avec "point", d'où rappel des homophones, et moi de conclure : "alors, qu'est-ce que le poin... T ? qu'est-ce que le poin... G !" (même moi je ne suis pas sûre de savoir bien répondre à la deuxième question !...)

(je vous avais prévenus, c'est nul !)

:lol!:

Je crois que maintenant, j' y penserai à chaque fois ! c'est malin Tournesol ! :lol:

Finalement, c'est pas mal qu'il se rappelle à notre bon souvenir de temps en temps, non ?! Bon, évidemment, de cette manière, c'est un peu pathétique !...

avec mes premières STI, je faisais une lecture analytique de "L'Horloge" de Baudelaire en commençant par élucider, strophe après strophe, le sens littéral...
Arrivés à cette strophe :
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Moi : alors, est-t-on encore tout à fait dans une personnification de l'Horloge, ici ?
Kevin : non, là ce n'est plus une personne mais un animal
Moi : très bien. Au fait, quel animal est évoqué ici, selon vous ?
3 Kevinous en même temps, très sûrs d'eux : un éléphant !
Moi : je pensais à quel chose de plus petit...
Eux : le truc qui aspire des fourmis, le tamanoir ?
(oui, c'est bien connu, le tamanoir ou l'éléphant sont des bêtes effrayantes qui nous sucent le sang avec leur trompe...)

Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Oué, ben en STI, t'as de la chance qu'ils n'y aient rien vu de grivois !

Une classe dramaticale ! Vous connaissez ?

Tournesol a écrit:Bon, je vous préviens tout de suite, c'est très bête, mais moi, ça m'a fait rire ! C'est d'autant plus idiot que j'ai été, fort heureusement, la seule à rire, parce que sans doute la seule à comprendre (ou à avoir les idées non pas forcément mal placées, mais curieusement placées...) :
Ce matin, je dicte la correction des questions sur un texte. L'une de mes phrases contient "coup de poing" : j'épelle "poing", à ne pas confondre avec "point", d'où rappel des homophones, et moi de conclure : "alors, qu'est-ce que le poin... T ? qu'est-ce que le poin... G !" (même moi je ne suis pas sûre de savoir bien répondre à la deuxième question !...)

(je vous avais prévenus, c'est nul !)

Moi c'est tous les ans l'histoire du point G.
Je suis prof de maths , et en première on voit les barycentres. C'est un point et il se nomme souvent G.
Cela ne fait jamais rire les élèves, je crois. Ils ne comprennent pas ?

Le point G leur est encore inconnu à cet âge !

ysabel a écrit:Le point G leur est encore inconnu à cet âge !

même plus tard pour certains...

Tiens, la semaine dernière avec mes S euro. JB, un élève que j'avais déjà l'an passé - bon élève, intelligent, de la culture par rapport à ses condisciples mais parfois il pose des questions vraiment idiotes.

Nous travaillons sur la poésie et revoyons la métrique.

Et brutalement il me demande : dîtes, madame, "vers" est invariable ?

Je le regarde, très sérieusement (et comme il me connaît bien, il sait très bien que je peux sortir une grande vérité ou une boutade sur le même ton) et lui réponds : "oh, il y a déjà un S mais tu peux toujours en rajouter un pour être sûr"

-Naaan ? c'est vrai ?

Et les autres de se marrer...


Toujours dans la même classe, ce matin ; Kévin (eh oui) avait une punition à me rendre - texte à recopier agrémenté de qq épices dont "souligner en noir les prop. relatives".
Et lui de me dire : madame, je n'ai pas pu finir la punition.

- Ah ? pourquoi ?

-Naan, si je le dis vous aller vous moquer...

- Qui ? moi ? naan, c'est pas mon genre

- C'est quoi une prop. relative ?

-

Bon, il faut que je fasse un rappel grammatical pour toute la classe (la crème de la crème quand même ! des S euro !)

roxanne a écrit:

ysabel a écrit:Le point G leur est encore inconnu à cet âge !

même plus tard pour certains...

je crois bien que certains, même au seuil de la mort, ignorent encore son existence...

ysabel a écrit: je crois bien que certains, même au seuil de la mort, ignorent encore son existence...

Si, si, ils connaissent son existence, mais ils n'ont pas les coordonnées GPS .

ysabel a écrit: Toujours dans la même classe, ce matin ; Kévin (eh oui) avait une punition à me rendre - texte à recopier agrémenté de qq épices dont "souligner en noir les prop. relatives".
Et lui de me dire : madame, je n'ai pas pu finir la punition.

- Ah ? pourquoi ?

-Naan, si je le dis vous aller vous moquer...

- Qui ? moi ? naan, c'est pas mon genre

- C'est quoi une prop. relative ?

-

Bon, il faut que je fasse un rappel grammatical pour toute la classe (la crème de la crème quand même ! des S euro !)

aposiopèse a écrit:avec mes premières STI, je faisais une lecture analytique de "L'Horloge" de Baudelaire en commençant par élucider, strophe après strophe, le sens littéral...
Arrivés à cette strophe :
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Moi : alors, est-t-on encore tout à fait dans une personnification de l'Horloge, ici ?
Kevin : non, là ce n'est plus une personne mais un animal
Moi : très bien. Au fait, quel animal est évoqué ici, selon vous ?
3 Kevinous en même temps, très sûrs d'eux : un éléphant !
Moi : je pensais à quel chose de plus petit...
Eux : le truc qui aspire des fourmis, le tamanoir ?
(oui, c'est bien connu, le tamanoir ou l'éléphant sont des bêtes effrayantes qui nous sucent le sang avec leur trompe...)

Baudelaire n'était donc pas fasciné que par les chats! :lol!:

J'en ai eu deux en 10 min avec la même élève de 4e lors de la correction d'une fiche de voc sur les mots pour se repérer dans le temps. Alors parmi les "hier", "soudain" et autres "tout à coup", j'avais aussi des "sempiternel", "inopiné"... Et la charmante demoiselle de me demander (très sérieuse):

-Mme, c'est vous qui les inventez ces mots?
-heuuuuuu, ben non, ils existent tous...(note à moi même: le monde me devrait une fière chandelle si ça avait été le cas...)
-sérieux?
-oui oui (patience, rester zen)
-mais comment vous les connaissez?
-ben, la culture générale, la lecture, le travail (toujours leur rappeler le travail...)


Quelques minutes plus tard, je demande:
- que signifie le mot "fréquent"
Elle:
-ben c'est facile, ça veut dire mauvais, méchant.
-heuuu (again), tu peux développer?
-ben oui, quelqu'un de fréquent, c'est quelqu'un qu'on n'a pas le droit de voir
-aaaahhh ok, tu penses aux "mauvaises fréquentations"... (fallait le voir le lien)
Moralité: L'année va être longue avec elle

Dis, tu as une clône de l'élève de Sophie des toujoursouvrables

:lol!:

roxanne a écrit:

ysabel a écrit:Le point G leur est encore inconnu à cet âge !

même plus tard pour certains...

Ces feignasses s'arrêtent au point F.

Copyright Les Inconnus, sketch "Les branleurs".